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Cornus rex-populi
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4 octobre 2020

De quoi alimenter le fleuve du Dragon terrassé

L’étang, on ne sait pas bien depuis quand il existe. Ce qui est certain, c’est qu’il existait au début du XIXe s. (cadastre napoléonien). Il n’est pas représenté sur la carte de Cassini, mais est-ce une preuve compte tenu de l’imprécision de la carte ? Il date peut-être du courant du XVIIIe s. ? Il se dit souvent qu’il y avait des étangs en lien avec les monastères médiévaux pour l’alimentation en poissons... Et comme il y avait ici un prieuré de femmes depuis au moins le XIVe s., on peut s’interroger aussi. Très difficile à dire. En tout cas, je me prononce d’après les ressources bibliographiques dont je dispose que le chanoine Denis Grivot m’avaient données et des plans et cartes anciennes.

Je pensais avoir déjà parlé du mode d’alimentation en eau de l’étang, mais après tout, c’était sans doute imprécis. En années climatiques et hydrologiques normales, outre l’alimentation directe par l’eau de pluie, on a :

  1. l’eau de ruissellement des prairies attenantes (côté est). Il s’agit du plus gros apport en période de fortes pluies. C’est aussi une contribution qui se maintien quelques temps après l’arrêt des pluie (certaines prairies du bassin versant sont paratourbeuses et restituent un peu d’eau) ;
  2. l’eau de ruissellement des bois (côté sud-ouest). Il s’agit sûrement d’un apport probablement important surtout en période de très fortes pluies mais un peu diffus et difficile à quantifier ;
  3. l’eau de drainage assez superficiel du bois tourbeux (au sud). Ces eaux peuvent être tassez acides (pH de 4) ;
  4. l’eau de la source qui ne tarit jamais. Elle semble issue d’une nappe se localisant à l’interface grès arkosique et granite plus en profondeur et semblant jaillir à la base de la tourbe dans le bois à moins de 20 m au sud de l’étang. Cette eau est en été parfaitement incolore et potable à tous points de vue. En été seulement et s’il ne pleut pas, car lorsqu’il pleut, l’eau se charge en acides humiques et fulviques en traversant la tourbe, conférant une couleur thé caractéristique.

Sur l’ensemble de ces alimentations, seule la 4 est permanente et ensuite, c’est la 1 qui est la plus durable globalement, mais après quelques semaines à peine sans pluie, seule la 1 apporte de l’eau. En été, l’apport de la 1 est nettement insuffisante pour permettre le maintien du niveau de l’eau qui baisse de fait des infiltrations d’eau au niveau de la digue et de l’évaporation (et de l’évapotranspiration végétale sur les rives).

L’étang fait une superficie de 3 ha, les bois, en trois parties totalisent 22 ha. Les deux anciennes fermes se partageaient à peu près le reste (environ 75 ha). La valeur foncière des bois est très faible (mauvaise qualité sylvicole, sols pauvres ou gorgés d’eau) et les prairies des fermes n’ont pas une grande valeur non plus de nos jours.

Pour rajouter quelques éléments au débit du fleuve, je parlerai un jour un peu plus précisément des éléments historiques extrafamiliaux.

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Commentaires
C
Plume> Je ne te dis pas, une horreur ! :-)<br /> <br /> <br /> <br /> Karagar> Ah ben ça, oui...
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K
Cornus> A cause du prix !!
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P
Ha ha ha les grands propriétaires terriens 'z ont bien des soucis ! :)
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C
Karagar> Une réponse aussi précise que possible ! :-)<br /> <br /> Tu ne pourrais pas acheter ton terrain à cause de la préemption par le Conservatoire du littoral ?
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K
ça c'est de la réponse !<br /> <br /> ben moi, pas sûr que je pourrais acheter mon terrain aujourd'hui, 14 ans plus tard
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Cornus rex-populi
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