Virée juillettiste bretonne (1)
Depuis des années (cela a commencé en 2007 pour loger la famille à l’occasion de notre mariage), nous avions fait connaissance avec plusieurs gîtes ou chambres d’hôtes (jamais deux fois le/la même). Mais nous y allons peu car en « saison », pour les gîtes, les locations se font nécessairement à la semaine du samedi au samedi, ce qui restreint quelque peu nos choix. Cependant, depuis l’été 2020, nous nous sommes livrés à ce genre de choses, car l’hôtel oblige généralement à manger au restaurant ou équivalent, ce qui, à la longue, n’est pas très bon à divers points de vue. Et cette fois, le gîte retenu se trouvait au Trévoux. Bien que situé pas très loin de la route expresse (que nous entendions rarement et de loin), c’était assez isolé et nous avons beaucoup apprécié. C’est peut-être un peu différent en période de mauvais temps ou en hiver, mais là, c’était très agréable. En réalité, c’est probablement un ancien corps de ferme de type longère qui a été aménagé en quatre gîtes de tailles variable et nous avions le plus petit. Le gîte appartient à des paysans bio (élevage, lait de vache) du hameau voisin et commercialise des glaces bio que nous avons bien sûr goûtées.
Ce qui nous a aussi amusé, c’est que derrière le gîte, il y avait un champ de ciboulettes. Au départ, je pensais qu’il s’agissait d’échalottes, mais je ne comprenais pas pourquoi elles étaient plantées aussi serrées et encore aussi petites et vertes. C’est que j’étais loin d’imaginer qu’il existât de si grands champs de ciboulettes. Le soir de notre arrivée, l’exploitant (pas notre bio, un autre) avait mis en route l’arrosage qui durerait jusqu’au lendemain vers la fin de la matinée. Deux jours plus tard est arrivée une machine (avec deux individus – un chauffeur et un opérateur à l’arrière) qui allait faucher la ciboulette et les mettre en sachets ou en barquettes à l’arrière. Ils ont commencé à travailler à la tombée de la nuit et n’ont arrêté le lendemain vers 9-10 heures. Les zones où il y avait beaucoup de mauvaises herbes n’ont pas été fauchées, j’imagine parce que cela aurait apporter beaucoup de choses indésirables dans la zone de tri. Et la nuit nous n’avons pas été dérangés par le bruit de la machine, malgré les fenêtres ouvertes.
Devant le gîte, une partie des pâtures de l’élevage bio dont était issue, entre autres, la Noiraude. Et une population de Héron garde-bœuf (présence de deux plans d’eau à proximité).
Et puis, venant nous visiter plusieurs jours de suite, un lièvre (nous en avons vu un autre plus petit deux fois sur le chemin d’accès. Cela n’est pas évident de photographier ces bêtes-là sans matériel spécifique. Là, j’ai eu de la chance, car nous le voyions depuis l’intérieur du gîte.
Pour comparaison, un levraut photographié en mai 2021 à A. dans le jardin (lui était à la course, contrairement à celui du Trévoux).
Et à deux pas du gîte, au sein du même hameau ou village, il y a une chapelle intéressante, hélas pas ouverte au public à ce moment-là, celle de Kerduté, édifice du début du XVIe s., à l’abri des frênes et chênes.