Périple médio-ligérien et éduen (13 et fin)
Cette année, les vacances de « Pâques » ou « de printemps » étaient exceptionnellement plus précoces qu’à l’accoutumée. Il était donc possible d’aller photographier des plantes que je vois rarement en fleurs, notamment depuis que mes congés se calent sur les vacances scolaires. Ainsi, j’ai pu aller une nouvelle fois à la Rivière du Pont du Roy et précisément à l’emplacement précis de ce pont. Un pont, une rivière que je n’ai découvert qu’assez tardivement. Le pont, d’origine romaine est localisé au fond d’un vallon, accessible qu’à pied (ou à VTT ?). L’ancienne arche brisée est recouverte par un étroit tablier de béton pour piétons qui avait été réalisé il y a probablement au moins 50 ans par un ami artisan maçon et disparu depuis presque 14 ans (j’ai déjà parlé de lui aux premiers temps de ce blog, mais peu importe, ce n’est pas là la question).
Le temps était menaçant ce jour là. J’avais néanmoins décidé d’y aller. Je fais néanmoins une halte dans un endroit depuis lequel on peut observer, aux jumelles, le château de Montjeu. Le château est voisin du domaine du Dragon terrassé, mais perdu au milieu d’un parc forestier de 600 à 700 ha ceint de hauts murs et ne se visite pas. On ne peut voir le château que par vue aérienne ou de très loin. Mais une amie nous indique un endroit un peu moins éloigné depuis lequel on peut le voir (la zone d’observation est très petite, ce qui explique que nous ne nous en étions jamais rendu compte. La vue est approximative, surtout par le temps qu’il faisait. Le château été construit par Pierre Jeannin (dont je parlais dans la note précédente à plusieurs reprises). Il avait été successivement, président du parlement des états de Bourgogne et avait, à ce titre limité, voire empêché localement le massacre de la Saint-Bathélémy, diplomate sous Henri IV et surintendant des finances sous Louis XIII. Le château a donc été construit au début du XVIIe s. La seconde photo est issue de Ouiqui (auteur : Helix12). Je ne m’étendrai pas davantage sur ce château, du moins pour cette fois.
Revenons au vrai but de ma petite virée. Sur le chemin du Pont du Roy, après avoir photographié un exemplaire de Primula elatior (L.) Hill (Primevère élevée), doté de nombreuses fleurs…
… j’ai rencontré un pêcheur de truites qui faisait état de sa partie de pêche et sans attendre qu’il me demande ce que je fabrique avec mon appareil photo autour du cou je lui dis que je cherche à photographier, non pas la commune Anemone nemorosa L. (Anémone des bois), …
… mais la rare Anemone ranunculoides L. (Anémone fausse renoncule), en gros la précédente dotée d’une fleur de bouton d’or (beaucoup plus légère toutefois, la fleur). Je ne sais pas si ce pêcheur ne m’a pas pris pour un fou.
Voici un « vrai bouton d’or », dont la fleur est presque systématiquement mal foutue : Ranunculus auricomus L. (Renoncule tête d'or). Elle a une tendance calcicole.
Bon et puis, je voulais voir une autre espèce, mais je n’ai pas pu aller très loin car les aux étaient très hautes…
… et je n’ai pas pu traverser à gué un petit affluent qui me barrait la route. En cherchant bien, j’ai quand même trouvé quelques rares individus de Cardamine heptaphylla (Vill.) OE. Schulz (Cardamine à sept folioles, Dentaire pennée), sans doute la plus belle des cardamines que je connaisse.
Et grande première mondiale : deux de mes petites vidéos « brutes » de la rivière. Pour une raison inconnue, seule la seconde peut être visionnée en plein écran.