Véganisme
Jusqu’à il y encore a un mois, je ne connaissais pas le mot, pas plus que l’idéologie. Or, concours de circonstances, il y a quelques semaines, j’appris qu’un journaliste voulant s’adonner à un concours de pâtisserie, se disait végan en s’interdisant crème, beurre et œufs. Admettons. Il a vite été éliminé du concours parce que les substituts qu’il utilisait étaient loin d’être convaincants sur le plan gustatif ou pour la tenue des gâteaux. Mais je pensais qu’il s’agissait simplement d’un vague synonyme de végétalien. Mais la semaine dernière dans une émission radiophonique surtout et accessoirement cette semaine au journal télévisé, je suis presque tombé de mon fauteuil en entendant à quel point cette idéologie était excessivement absurde. Je ne parle pas des opérations musclées de quelques excités. Je ne parle pas non plus d’un végétarisme un peu extrême qui pourrait s’appuyer sur des préoccupations liées à la santé ou à une forme d’hygiénisme. Je parle plutôt des excès qui n’autorisent strictement aucune forme d’utilisation des animaux : miel, cuir, laine, produits dérivés de l’industrie cosmétique… Aucune forme d’élevage, y compris ce que je pourrais appeler « le bio triple AAA » sont inacceptables à leurs yeux. Et les propos de ces idéologues sont parfois d’une violence extrême. Je n’ai rien entendu en revanche au sujet des bactéries, des champignons, des acariens... Pour les plantes, en revanche, pas de commentaire. Si je m’imagine qu’ils sont partisans de l’agriculture biologique (je n’en sais rien, mais disons que cela serait à mon sens un minimum), cela ne les dérange visiblement pas de manger des graines, des fruits, des légumes, des fibres végétales ni de s’en vêtir pour ces dernières. Ben voyons ! Facile de se préoccuper des plus fines pailles animales dans l’œil en feignant d’ignorer les énormes poutres végétales. Car oui, sans végétal en plus de tout le reste, il ne leur resterait que les cailloux à sucer ou à prendre des substituts alimentaires issus des laboratoires. Comme le ridicule ne tue pas, afin de remplacer le cuir des chaussures par exemple, on utilise sans sourciller des chaussures en matière synthétique, autrement dit en plastique dérivé du pétrole. Certes, le pétrole est issu principalement de très anciennes matières végétales, mais y participent aussi quelques restes d’organismes que l’on peut incontestablement rapporter au règne animal.
J’ignore pourquoi cette idéologie surgit à ce point dans les médias en ce moment. Peut-être parce que quelques vedettes internationales s’adonnent à de telles inepties ? En tout cas, ces conneries m’ont encore énervé car je ne vois pas pour ma part où se trouve là-dedans une vraie approche environnementaliste globale et intelligente.