Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cornus rex-populi
Archives
22 juin 2016

Véganisme

Jusqu’à il y encore a un mois, je ne connaissais pas le mot, pas plus que l’idéologie. Or, concours de circonstances, il y a quelques semaines, j’appris qu’un journaliste voulant s’adonner à un concours de pâtisserie, se disait végan en s’interdisant crème, beurre et œufs. Admettons. Il a vite été éliminé du concours parce que les substituts qu’il utilisait étaient loin d’être convaincants sur le plan gustatif ou pour la tenue des gâteaux. Mais je pensais qu’il s’agissait simplement d’un vague synonyme de végétalien. Mais la semaine dernière dans une émission radiophonique surtout et accessoirement cette semaine au journal télévisé, je suis presque tombé de mon fauteuil en entendant à quel point cette idéologie était excessivement absurde. Je ne parle pas des opérations musclées de quelques excités. Je ne parle pas non plus d’un végétarisme un peu extrême qui pourrait s’appuyer sur des préoccupations liées à la santé ou à une forme d’hygiénisme. Je parle plutôt des excès qui n’autorisent strictement aucune forme d’utilisation des animaux : miel, cuir, laine, produits dérivés de l’industrie cosmétique… Aucune forme d’élevage, y compris ce que je pourrais appeler « le bio triple AAA » sont inacceptables à leurs yeux. Et les propos de ces idéologues sont parfois d’une violence extrême. Je n’ai rien entendu en revanche au sujet des bactéries, des champignons, des acariens... Pour les plantes, en revanche, pas de commentaire. Si je m’imagine qu’ils sont partisans de l’agriculture biologique (je n’en sais rien, mais disons que cela serait à mon sens un minimum), cela ne les dérange visiblement pas de manger des graines, des fruits, des légumes, des fibres végétales ni de s’en vêtir pour ces dernières. Ben voyons ! Facile de se préoccuper des plus fines pailles animales dans l’œil en feignant d’ignorer les énormes poutres végétales. Car oui, sans végétal en plus de tout le reste, il ne leur resterait que les cailloux à sucer ou à prendre des substituts alimentaires issus des laboratoires. Comme le ridicule ne tue pas, afin de remplacer le cuir des chaussures par exemple, on utilise sans sourciller des chaussures en matière synthétique, autrement dit en plastique dérivé du pétrole. Certes, le pétrole est issu principalement de très anciennes matières végétales, mais y participent aussi quelques restes d’organismes que l’on peut incontestablement rapporter au règne animal.

J’ignore pourquoi cette idéologie surgit à ce point dans les médias en ce moment. Peut-être parce que quelques vedettes internationales s’adonnent à de telles inepties ? En tout cas, ces conneries m’ont encore énervé car je ne vois pas pour ma part où se trouve là-dedans une vraie approche environnementaliste globale et intelligente.

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Aln03> Ne pas confondre nos joutes verbales avec Karagar sur Les Vegans avec Règlement de compte à Las Vegas ;-)
Répondre
A
Je faisais un tour dans les articles non lus et là vous éclairez ma lanterne .<br /> <br /> Les Vegans , je croyais que c'étaient des adeptes d'une nouvelle secte !<br /> <br /> J'aime bien vos joutes verbales Cornus-Karagar !Là ,il y a de l'animation.
Répondre
C
Karagar 5> Un record en longueur que nous n'avions plus atteint depuis longtemps. Cela manquait un peu les polémiques ;-)
Répondre
K
record de comms :) !
Répondre
C
Karagar 4> Je ne sais pas si c'est si facile que ça à transposer et dire que l'homme est un homme pour l'homme. En tout état de cause, je ne sais pas si l'homme a été le seul à inventer la cruauté gratuite, mais c'est sans doute l'animal qui l'a le mieux mis en œuvre et cela fera incontestablement partie des éléments majeurs qui le perdront définitivement.
Répondre
C
Karagar 3> Si je suis "reparti" dans un autre argumentaire, ce n'est pas pour me détourner, c'est simplement parce que je tente de donner de la cohérence à ce qui m'échappe. Une éthique de la vie, je veux bien, mais encore une fois, je ne comprends pas le souci de la vie qu'ils veulent très global, ne l'est en définitive que très partiellement puisqu'ils "oublient" énormément de formes de vie, même "supérieures" que sont par exemple l'ensemble des plantes vasculaires. Dans leur approche quelque peu "absolue" (je parle de ceux que j'ai entendu à la radio), comment peuvent-ils mettre sur un quasi même plan, d'un côté un bœuf abattu dans des conditions abominables ou je ne sais quel animal à fourrure asiatique écorché à vif ou encore des grands mammifères marins égorgés illégalement dans une mer de sang, avec de l'autre côté, la récolte du miel des abeilles domestiques ou un poisson de mer ou d'eau douce pris à la canne à pêche ou encore la collecte du lait de chèvre dans la montagne ardéchoise ?<br /> <br /> Sinon, il existe probablement des tas de "végans" qui ne s'expriment pas ou très peu, mais comme souvent, je te l'accorde,on entend les autres, c'est-à-dire les plus exclusifs et excessifs, qui encore une fois, peuvent avoir des propos d'une rare violence.<br /> <br /> Tu auras aussi compris que si ces personnes savaient faire la part des choses, avaient une approche beaucoup plus globale, mettaient en avant des priorités d'action, je pourrais être sensible à leur discours, à défaut de les rejoindre. En clair, si cela m'agace autant, c'est sans doute aussi parce que je trouve qu'une partie de leur combat est parfaitement légitime.
Répondre
K
Cornus> Si quand même, la première phrase !Que les animaux souffrent, c'est effectivement une réalité et ils n'ont probablement pas attendu que l'homme existent pour commencer à souffrir et ils continueront à souffrir quand l'homme aura disparu." c4est pas mal quand même. Transpose avec "humains" et tu verras ce que ça donne !
Répondre
K
Cornus> Je suis assez d'accord avec tout ce que tu dis, et ça ne t'étonnera pas, mais il me semble que tu es reparti dans un argumentaire (intéressant par ailleurs) qui, du moins je le crois, ne concerne pas les vegans qui ne sont plus dans une éthique de la vie qu'une écologie de la planète. C'était le sens de mon premier commentaire, et que donc cette éthique se partage ou non, mais elle repose sur des bases avérées dont on tire les conclusions que l'on veut. Je finirai en disant que de toute façon, ce sont des règles (et des contraintes) qu'ils s'imposent à eux même et je pense pas qu'ils fassent de prosélytisme dont ils n'emmerdent personne.
Répondre
C
Karagar> Que les animaux souffrent, c'est effectivement une réalité et ils n'ont probablement pas attendu que l'homme existent pour commencer à souffrir et ils continueront à souffrir quand l'homme aura disparu. La question est à mon sens de savoir, dans nos sociétés modernes, comment on peut faire pour réduire au maximum les souffrances animales inutiles, notamment pour nos besoins alimentaires ou autres. Je suis pour ma part convaincu qu'il faille faire encore de gros progrès dans ce domaine (les abattoirs, la pêche industrielle et des tas de choses qui ne me viennent pas dans l'immédiat), ce qui passerait notamment par des systèmes à taille humaine et de proximité et surtout des vrais contrôles fréquents. Mais cela ne supprime pas la souffrance, on peut juste la réduire. J'ai été personnellement confronté à des manifestations de souffrance animale extrême (mammifères) et je peux dire que l'on peut pas ne pas être profondément touché, singulièrement la (les) première(s) fois, d'autant que cela ressemble énormément à la souffrance humaine.<br /> <br /> S'il s'agit de dire que l'homme détruit la Terre dans son ensemble et sa propre espèce, c'est une évidence. L'une des meilleures façons de s'en sortir à court terme serait de limiter les naissances de manière draconienne et d'arrêter de consommer les ressources comme nous ne cessons de le faire. Mais là, la problématique animale n'est qu'un élément parmi des tas d'autres et est donc forcément très réductrice. Si on veut que l'homme continue un peu à occuper la planète, il y aura encore des souffrances et c'est à mon sens une question de savoir où on met le curseur si on veut que l'homme survive quelques siècles ou millénaires (ce qui est impossible dans le contexte actuel et je constate que bien peu de personnes en sont réellement conscientes).<br /> <br /> Je ne crois pas faire partie des gens qui disent "ce sont des conneries" (au moins dans le ce que j'ai évoqué au départ) par gêne, mais parce que je considère que l'approche des personnes en question se fait par le petit bout de la lorgnette. Et (rien à voir) je pourrais dire la même chose vis-à-vis de certains écologistes militants qui font des déclarations tronquées, simplistes, inexactes scientifiquement. Pour moi (je suis comme ça, difficile de me refaire), j'ai du mal à entendre les arguments qui ne reposent pas sur des bases avérées (ou en passe de l'être), même si je suis d'accord sur la cause défendue. En gros, je pense que la fin ne justifie pas les moyens. Mais je précise que je suis bien plus heurté encore par ceux qui prônent, justifient, accréditent la destruction de la nature et qui font souvent preuve d'une grave inculture et j'ai hélas l'impression que ces personnes ont particulièrement le vent en poupe en ce moment, ce qui me mine, car j'y suis parfois assez directement confronté.
Répondre
K
Cornus> Je n'ai pas vu ce reportage, je ne connais le véganisme que par le biais de cette personne, qui m'a montré (et on peut le contester, la question n'est pas là) qu'il n'y avait pas une seule exploitation de l 'animal qui ne s'accompagne de souffrance. Or on a des signes que la souffrance animale existe, tandis qu'on n'a aucun signe accréditant la moindre religion. Donc je n'assimile pas ce mouvement à une religion. Cela dit, peut-être que dans ce reportage tu as entendu des propos que moi je ne connais pas). Mais je considère que la question de savoir si le maintient du règne humain vaut la peine des peines qu'il fait subir aux autres espèce (et - c'est pour moi corollaire - aux moins lotis de sa propre espèce), c'est une question philosophique à la quelle on peut répondre par "je ne résiste pas à une côte de boeuf", et je trouve ce dernier argument plus convainquant que le 'c'est des conneries' avec lequel on balaye souvent d'un revers de bras tout ce qui gêne.
Répondre
C
Karagar> Alors s'il faut mettre cette idéologie au même rang que les religions, je ne sais trop quoi en dire. Et s'il me fallait dire que les religions sont des conneries multimillénaires, cela ne me défriserait pas outre mesure.<br /> <br /> Les religieux ne sont pas non pas tous non plus des illuminés, mais croient à des choses qui dépassent mon entendement. On va encore me qualifier de cartésien rigoriste (ce que je réfute totalement, j'ai déjà eu l'occasion de montrer combien je me démarquais de cela), mais mon approche personnelle que je pense néanmoins vaguement à peu près scientifique m'empêche de comprendre certaines choses. Je ne suis sans doute pas suffisamment intelligent et cultivé.<br /> <br /> Je précise qu'il n'y a à mon sens pas lieu d'être choqué plus que cela par le mot "connerie" que j'ai utilisé auquel il ne faut pas attacher plus d'importance que cela.<br /> <br /> Il n'en demeure pas moins que je suis à mon tour choqué par le fait que l'on puisse renoncer à un métier à cause d'une idéologie. Ne pas savoir faire la part des choses les conduit à des souffrances perpétuelles. Quant à la sensibilité vis-à-vis de la souffrance animale, il est vrai oui, que ce zoocentrisme m'interpelle pas mal dans la mesure où cela peut apparaître comme une généralisation d'une forme d'anthropocentrisme, ces centrismes étant très majoritairement dominants dans la population (voir les ouvrages de F. Hallé). Un écologue ne peut qu'avoir du mal à entendre des propos particulièrement radicaux et violents comme ceux que j'ai entendu, même si je sais très bien que cela n'est pas le mode d'expression dominant chez les personnes adeptes du véganisme.<br /> <br /> Par ailleurs, je précise que je n'ai rien contre les végétariens et les végétaliens qui peuvent adopter des comportements alimentaires proches de ceux que devraient adopter l'humanité, même si une côte de bœuf au barbecue (par exemple), c'est tellement bon, que personnellement, je n'y renoncerai pas sans tristesse.
Répondre
K
Aïe, bien que n'étant pas vegan, ni même végétarien, et trouvant ce mouvement (vegan) assez extrême, je suis assez dérangé par ton argumentaire et choqué même par la reprise du mot "connerie" par notre cher Calystee. J'ai eu une étudiante vegan, qui était la plus brillante de son groupe et malgré sa jeunesse sans doute plus mature que ses co-étudiantes. Son véganisme lui a même fait renoncer au métier de professeur des écoles. Et j'ai trouvé ça très dommageable, c'est dire si le sujet n'est pas léger. Je me suis confronté à elle sur ce thème et je n'avais pas en face de moi une illuminée. Ses arguments étaient loin d'être dénués de sens. Il s'agit là de convictions, d'une certaine morale qu'on peut ne pas partager, mais je ne crois pas que les vegans se réclament d'un quelconque environnementaliste., il s'agit plus d'une forme de pensée (qu'on partage ou non). Je ne pense pas non plus qu'il soit de bon aloi de rétorquer qu'ils ne se soucient pas des bactéries ou du règne végétal, puisqu'ils ne raisonnent pas en terme de classification du vivant mais plutôt de souffrance animale. Où mettre le curseur, où commence la souffrance? Beaucoup de questions sans réponse certes et les vegans sans doute font un distinguo arbitraire. Mais n'en va-t-il pas de même de toutes les idéologies et croyances et me permettais-je de traiter de connerie l'importance qu'accordent certains à la mythologie hébraïque pluri millénaire, remise à sa auce par un illuminé de Nazareth?
Répondre
D
J'ai découvert le terme à travers un dessin humoristique. D'abord je ne l'ai pas compris. J'ai pensé qu'ils étaient adorateurs (-trices parce qu'il y a pas mal de nanas dans la troupe) de l'étoile Vega. Après j'ai bêtement pensé par homonymie au Général Weygand, mais je me suis dit, ils anglicisent sacrément le patronyme ! Et puis pourquoi faire un culte à ce salaud ?! Quand j'ai compris le terme je me suis écroulé de rire : le dessin montrait deux filles "végans" couvertes de bijoux, téléphones à la main, sapées comme mes-deux, enfin bon, des consommatrices de bases quoi !
Répondre
C
Calyste> Je ne doutais pas que tu puisses avoir un autre avis.<br /> <br /> <br /> <br /> Macade> Tout d'abord bienvenue ici. La remarque sur les "rails" et les "principes" est en effet une hypothèse pour certains, comme cela peut être le cas pour les adeptes les plus convaincus d'astrologie ou autres "sciences" occultes.
Répondre
M
Je pense que certaines personnes ont besoin de rails pour vivre et plus les principes sont rigoureux ou idiots, mieux elles se portent ! Messagers intolérants de nouvelles croyances souvent éphémères, elles passeront à une autre lubie plus tard ... effectivement de la connerie !!!
Répondre
C
Tu as exactement choisi le bon mot : conneries !
Répondre
Cornus rex-populi
Publicité
Derniers commentaires
Publicité