Cela va faire un an
Le 24 février 2015, j’annonçais sur ces pages qu’on voulait me proposer un poste de directeur et il y a tout juste un an aujourd’hui, on me l’annonçait tout à fait officiellement. Ma prise de fonction ne s’était faite que le 1er avril. Cette période où je changeais de fonction avait été tout à fait excitante, même si je dois dire que j’avais quand même trouvé le temps long.
Le contexte financier (difficultés à obtenir des financements) dans lequel ma structure était l’an dernier à mon arrivée et celle que nous connaissons aujourd’hui est pire et devrait encore s’aggraver en 2017 (jusqu’à quand ?). Néanmoins, grâce à une bonne partie de mon équipe, on va s’en sortir et nous sommes même obligés d’embaucher en CDD (nous serons le même nombre de salariés que l’an dernier cet été). Certes, c’est précaire, mais c’est quand même inespéré. Quand j’entends dire que l’on veut surtaxer les CDD (il y a déjà une taxe sous forme de prime de précarité), cela ne tient pas la route. D’une part, on pénaliserait soit les structures comme la notre pour laquelle ce n’est déjà pas toujours évident, soit (ou en même temps), on empêcherait d’embaucher en ne répondant pas présent aux commandes ou aux demandes de nos partenaires. Si l’État et certaines collectivités territoriales ne se désengageaient pas, on pourrait sans souci embaucher en CDI, avec une vision à moyen terme. Mais là, on est suspendu aux lubies politiques qui considèrent durement l’environnement sans rien (vouloir) comprendre, qui pourtant ne coûte vraiment pas grand-chose face à toutes les conneries qui sont dépensées en pure perte par ailleurs. Je ne détaille pas, c’est usant.
Pour faire un premier bilan, cela ne fait pas tout à fait un an, mais le bilan est finalement assez positif dont la responsabilité est évidemment collective. Après le renouvellement politique dans les Départements et les Régions, s’ouvre désormais devant moi plein de chantiers pour préparer l’avenir, en espérant que nous saurons nous faire entendre localement. Au niveau national, je crois que c’est mort. La loi sur la biodiversité en seconde lecture à l’assemblée nationale dès la semaine prochaine devrait consacrer un beau fiasco, même si on entendra probablement des commentaires inverses.