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Cornus rex-populi
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7 septembre 2013

Brèves cornusiennes (10)

Un collègue s’est fait prendre par son chef en train de faire de la perruque. C’est même plus que de la perruque puisqu’il travaillait sur ses heures de boulot normales, en utilisant les « outils » du travail pour faire une autre activité rémunérée en tant qu’auto-entrepreneur dans le même secteur d’activité. Il s’est fait prendre car dans sa bêtise, il ne se cachait pas le moins du monde et parce que son chef constatait qu’il n’avançait pas sur les dossiers sur lesquels il était devait bosser. Personnellement, cela ne me plaît pas, surtout quand on connaît l’état d’esprit de l’individu qui consiste notamment à attendre systématiquement des autres sans jamais rien rendre en retour. Que l’on ne s’y trompe pas, je ne suis pas en train de dire que l’on ne peut pas du tout faire des choses personnelles ponctuelles, ce qui est d’ailleurs toléré par la direction. C’est une affaire de mesure. Mais de là à ne pas faire son boulot pour faire une autre activité intéressée et concurrente, il y a une limite. Il n’avait même pas conscience du problème.


Au début de l’été, j’ai été indirectement interpelé par l’Éco*lo*gue de la Mai*rie de Lil*le au sujet d’un problème de cartographie des milieux « naturels », sachant que sans avoir réalisé nous-mêmes la cartographie régionale des habitats, nous avions passablement participé à en définir certains « contours ». Ainsi, on s’affole à Lille parce la carte résultante, réalisée principalement par photo-interprétation, ne rend pas compte de la réalité de terrain. Nous savons très bien qu’il peut y avoir des erreurs et nous ne sommes pas spécialement surpris des différences qui sont inévitables, erreurs et différences que nous nous sommes acharnés à réduire autant que possible en fonction de nos moyens. Mais on s’affole à Lille, alors la Région me dépêche pour aller voir ce qu’il en est dans le détail. C’est vendredi matin que j’avais rendez-vous sur place. Je ne connaissais pas mon interlocuteur, sauf de l’avoir vu à la télévision. J’avais oublié une de ses particularités physiques, à savoir une fine tresse de barbe qui débute entre le menton et le cou et s’allonge, à la fois raide et flexueuse, sur plus de 35 cm de longueur. C’est complètement idiot, je devrais m’en moquer littéralement, d’autant que ce n’est pas spécialement laid (ce n’est pas beau non plus, que l’on ne s’y trompe pas), mais on a toujours l’impression qu’il va se la coincer quelque part, de sorte que je n’avais qu’une envie : lui la couper ! Enfin, là n’était pas la raison de ma visite. Je me suis rapidement rendu compte que les maux que l’on attribuait à la cartographie régionale n’étaient pas aussi nombreux que cela, ou alors concernaient d’autres cartes pour lesquelles nous n’avions aucune forme de responsabilité. Je pensais que nous irions nous rendre compte des problèmes sur le terrain, mais il n’en a rien été. Je me suis surtout rendu compte qu’à Lille, ils s’étaient fait balader par un bureau d’étude et qu’ils auraient été bien inspirés de nous demander assistance pour l’établissement de leur cahier des charges. Je ne vais pas dire que je me suis déplacé pour rien, mais je me rends compte que certaines personnes fonctionnent beaucoup trop en vase clos (par souci d’indépendance ou esprit électron libre de quelques personnes ?) et ne se renseignent pas autour d’eux pour blinder leur démarche sur les plans technique et scientifique. C’est pour le moins crétin de voir toujours les mêmes erreurs se reproduire un peu partout. Et ce d’autant plus que Lille n’est pas une sombre commune isolée, perdue au milieu de nulle part et ravitaillée par les corbeaux.


J’ai commencé à répondre à un appel d’offres pour un déplacement d’espèce protégée dans le cadre de travaux pour la réalisation d’un raccordement de route. Je connais un peu (voire pas mal) le contexte et j’ai pu constater, une fois de plus, que le cahier des charges a été fait pas un incompétent notoire. Rien n’était clair, pour ne pas dire que beaucoup de choses étaient obscures. Pourquoi l’imparfait ? Parce que j’ai mis mon grain de sel en posant toute une série de questions (l’équivalent d’une page A4) sur la plateforme internet. En général, on répond sous 48 heures maxi, mais là il a fallu 7 jours. Ben oui, entre autres multiples bévues, on avait carrément oublié de dire que le lieu d’intervention se faisait sur les sols parmi les plus pollués aux métaux lourds de la région (de France ?), ce qui nécessite de sacrées protections. Du coup, j’imagine que j’ai dû mettre un sacré bordel. Cela va peut-être me valoir de nouveaux « amis ».


J’ai retrouvé la Bentley de Fromulus. La preuve en image.

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Commentaires
C
Karagar> Comment ça MA Bentley ? Mais c'est pas la mienne !
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K
pareils !
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K
Avec des yeux pareilles, elle serait pas un peu chinoise ta bentley ?(ce qui lui va fort bien au demeurant)
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C
Calyste> Je me souviens soudain l'avoir entendu à Saint-Etienne à l'ex DDE quand j'y effectuais un stage.
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C
Pour une fois, nous n'avons pas le même lexique stéphanois : jamais entendu de ma vie ! Et plus personne autour de moi pour demander.
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P
Ah la nôtre était de la perruque de grand style, genre préparer une boîte concurrente en utilisant les outils matériels et informatiques, le carnet d'adresse, sur le lieu et le temps de travail...Mais comme dit la chanson, c'est du passé n'en parlons plus ! :)
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C
Plume> Je l'ai surtout utilisé car le terme était couramment utilisé par mon père et ses collègues, y compris pour en rire. Et puis, il y a perruque et perruque, tout dépend du contexte.
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P
Oui cela date du XIXème siècle et c'est en fait répandu dans tous les corps de métiers et partout en France. (Moi aussi j'ai fureté !) Mais si je ne connaissais pas l'expression j'ai goûté du délit dans une certaine sc*op où nous avons eu 2 perruquiers bien actifs...
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C
Plume> La perruque est un mot courant dans le monde ouvrier (au moins dans la métallurgie et l'industrie mécanique) de les régions stéphanoise et lyonnaise. Je l'ai utilisé parce que je l'ai trouvé dans le dictionnaire.<br /> <br /> Va pas être content le Déconnant ? Ben ce n'est pas de ma faute, je ne fais qu'apporter une preuve concrète et incontestable.
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P
Je ne connaissais pas l'expression "faire de la perruque".<br /> <br /> <br /> <br /> La Bentley de Fromulus ? Garée devant chez vous ? Ça sent l'embrouille, Arthur Déconnant va pas être content.
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Cornus rex-populi
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