« J’ai été contente de travailler avec toi »
Vers la mi-janvier, c’était le temps des entretiens d’évaluation. C’est moi qui suis passé en premier avec mon DG qui a eu cette fois une année pleine pour m’évaluer. On a fait le point. Il est satisfait et moi aussi. Avec lui, les choses paraissent plus faciles. Il est davantage présent, mais paradoxalement, nous avons plus de facilités à prendre des décisions de façon autonome. Auparavant, c’était pour moi, pour nous, une difficulté qui nous pesait. Pourquoi ? Une manière différente de déléguer sans doute plus naturelle, évidente dont je n’arrive pas à percevoir précisément le ressort, parce qu’en plus ça marche très bien.
Mes collègues ont également été cuisinés par l’abominable Cornus. Bien sûr, il faut remplir des tas de cases. Je fais ça désormais de façon beaucoup plus détachée, me concentrant uniquement sur les vraies difficultés et heureusement il y en a peu. Et puis il y a eu quelques augmentations.
En 2008, elle avait déjà fait six mois chez nous pour son stage de fin d’études. Puis, après moins de deux ans en tant que salariée dans mon service, une collègue s’en est allée jeudi soir, pour aller travailler dans la ville du « grand coude » de la Loire et pour se rapprocher de son compagnon. Ce n’était pas une surprise puisqu’elle m’avait prévenue depuis l’été de cette éventualité. Et elle a même eu pratiquement l’embarras du choix pour trouver du boulot. Bref, il s’agit d’une bonne nouvelle. Jeudi soir, avant que je ne parte (vue l’heure déjà avancée, je lui ai laissé ma clé afin qu’elle termine de trier ses affaires), elle me dit d’une voix tremblante et émue : « j’ai été contente de travailler avec toi ». Connaissant sa timidité, je sais qu’il lui en a coûté pour qu’elle me le dise. Il s’agissait des dernières secondes avant qu’on ne se quitte, et je n’ai pas su quoi répondre à part quelque chose comme : « merci, moi aussi ». Quelques minutes après mon départ, elle a envoyé un courriel collectif pour remercier ou saluer tout le monde une dernière fois. Elle m’a encore mis en avant dans ses remerciements auxquels je ne m’attendais pas forcément. Inutile de dire que cela m’a touché. Rien à voir en effet avec un autre ancien collègue parti fin mai 2010 (voir ici). J’ai appris la semaine dernière qu’il avait envoyé ses vœux à une collègue, s’étonnant elle-même qu’il ne se soit pas manifesté pour me donner de ses nouvelles. Je lui ai répondu que je n’étais nullement surpris de son comportement. Pas surpris, pas déçu, presque indifférent. J’ai en effet de quoi me réjouir de la simplicité et de la bonne humeur de mes collègues embauchés au printemps.