Vacances de Toussaint du quarantenaire (1)
Le samedi 23 octobre, nous avons donc mis le cap sur la Bourgogne. Voyage en voiture en toute tranquillité. Aux abords de Beaune, distraits, nous manquons la sortie de l’autoroute. Nous sortons donc au nord de Chalon-sur-Saône. Nous trouvons facilement du carburant dans une grande surface pour nous ravitailler (il n’y avait même pas la queue, qui a parlé de pénurie ?). Sur notre chemin, non loin de là trône Mercurey. Je décide (ce n’était pas prématuré, ni même prémédité) de faire une halte au caveau auquel nous allions avec mes parents quand j’étais gamin. Cela a un peu changé, le vin en bouteille et la dégustation ne se fait plus au même endroit (depuis une bonne quinzaine d’années). Et là, c’est pas comme à l’essence, il y a la queue, mais il n’y pas de pénurie non plus. On goûte d’abord du deux sortes de Mercurey 2008 dont un que je trouve quelque peu fermé. Et puis du 2009, et là nous sommes séduits (une très bonne année qui vient d’être mise en bouteille). Pour le même vin, le surcoût est quand même de 3 € entre 2008 et 2009 (ramené à 2 € parce que c’est les soldes en ce moment). Je trouve qu’ils poussent un peu trop, mais bon, on en prend et on repart.
Puis, après avoir admiré au passage une nouvelle fois le château de Marguerite de Bourgogne, nous arrivons à bon port.
Le lendemain dimanche, repos, loisirs et oisiveté. Au menu de midi, pâté de campagne avec Hautes-Côtes-de-Beaune blanc et canard sauvage avec un Maranges 1er Cru (il faut y aller doucement pour commencer).
Le lundi, quelques achats, recherche de chrysanthème, repos, loisirs, oisiveté, lapin de garenne arrosé de vin d’Arbois et madeleines fromfromiennes. L’après-midi, recherche active et assez décevante de champignons. Je n’ai trouvé qu’un peu de Bolet orangé (Leccinum aurantiacum (Bull.) S.F. Gray) et de Pied-de-Mouton (Hydnum repandum L. : Fr.)
Le soir, visite classique à Cheilly-les-Maranges pour ravitaillement en rouges (mon père s’était occupé du blanc quelques semaines plus tôt). Là, pas encore de 2009 en bouteilles, on attend mi novembre pour s’y mettre. Mais il y a des choses toujours excellentes à boire en 2007 et 2008. Depuis peu, on s’est modernisé, on a mis en place un mini caveau au lieu du simple tonneau-table. On est modeste dans cette maison et pourtant, on y fait parmi les meilleurs vins des appellations considérées (et les prix sont plus bas qu’ailleurs). Bref, en plus des dégustations toujours très généreuses (c’est ça la vraie Bourgogne), on discute, on s’amuse, et on parle du vin simplement (pas de la poésie idiote de pseudo intellos du vin). On repart en laissant le volant à Fromfrom (forcément, mais mon père aurait pu s’y coller).
Le mardi, repos, loisirs, oisiveté et vin d’Arbois (encore, mais pas le même). Et surtout tête de veau, la première depuis mon enfance. Même la langue n’a rien d’extraordinaire, la mayonnaise restant le meilleur ingrédient.