Chronique des vacances de fin d'année (1)
Une fois n’est pas coutume et sans vouloir forcément imiter Lancelot qui nous a habitué à un tel exercice, je me suis mis à rédiger quelques lignes, en léger différé, sur quelques événements de nos vacances. En voici le premier épisode.
Mercredi 23 décembre 2009
Nous partons vers 9 heures. Le soleil se lève sur une campagne encore toute blanche de neige et gelée. Nous prenons l’autoroute et après quelques kilomètres, nous tombons dans le brouillard givrant qui ne nous quittera pratiquement pas avant la Champagne.
A Reims, nous obliquons en direction d’Epernay. En traversant la forêt de la montagne de Reims, nous retrouvons un couvert neigeux plus abondant. Non sans avoir tourné en rond parce que, travaux obligent, je ne me reconnaissais plus dans les lieux dans lesquels nous étions pourtant venus deux ans et demi plus tôt, nous arrivons enfin chez notre fournisseur officiel de bulles. Une fois encore, nous sommes accueillis par des personnes fort sympathiques. Pas un grand nom du Champagne, mais des coteaux gâtés par la nature. Après avoir avalé un échantillon représentatif de notre chargement, nous reprenons la route.
Ayant rejoint l’autoroute au sud-est, nous faisons une halte pique-nique. Fromfrom roule, avale les kilomètres avec détermination. Prudents, nous écoutons les nouvelles de la radio autoroutière qui nous signale des problèmes à venir. La neige garnit encore quelques ubacs. Sur le plateau de Langres, nous tombons sur un premier bouchon, non signalé (il s’agit d’un rétrécissement de chaussée dû à des nids de poule en formation du fait du dégel). Remis de cette difficulté, on nous indique ensuite un prochain bouchon et un itinéraire de délestage. Rapidement, je consulte la carte et j’approuve l’itinéraire recommandé. A peine avons-nous pris cette option (plus longue) qu’on nous signale que le bouchon est résorbé. Et en même temps, on gagne un nouveau rétrécissement de chaussée, pour les mêmes raisons.
On nous annonce ensuite un bouchon au niveau de notre sortie bourguignonne favorite, bouchon en réalité inexistant lorsque nous passons moins de cinq minutes plus tard. Mais une vingtaine de kilomètres plus au sud, j’ai la joie de me récupérer, toujours pour les mêmes raisons et sous la pluie, le deuxième gros bouchon de la journée aux environs de Mâcon.
Avant même d’être sortis de ce traquenard, les nouvelles des bouchons lyonnais (hélas, pas les bons) deviennent de plus en plus mauvaises. A l’habituel bouchon sous Fourvière, viennent s’en ajouter plusieurs sur le contournement est de Lyon, puis un accident impliquant plusieurs voitures. C’est catastrophique. De décide de prendre Lyon centre et de sortir à Eculy. Hélas, nous n’avons pas ce loisir et nous devons prendre la sortie d’avant. Là, tout est bloqué, alors nous décidons de prendre des chemins de traverse que ne nous indique pas la carte routière. Nous nous égarons presque dans l’ouest lyonnais. Après un long moment de lutte désespérée (aucun panneau d’indication de direction pendant un très long moment), nous finissons par trouver des directions connues. En serpentant dans les petites communes de la grande banlieue pavillonnaire, nous finissons par rejoindre une direction qui pourrait s’apparenter à l’axe de l’aqueduc du Gier. Puis, s’affichent enfin sur les panneaux notre ville de destination.
Epuisés, nous arrivons chez mes parents après près de onze heures et demie de route. Pour nous réconforter, un plaisant repas de « pré-réveillon » nous attendait.