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Cornus rex-populi
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16 décembre 2022

Brèves cornusiennes du vendredi 16 décembre 2022

La situation de ma mère continue de se dégrader et elle devient de plus en plus ingérable pour mon père. Je passe les détails.


Un ami, de la même génération que mes parents, est décédé dimanche. C’était un homme que j’ai découvert au début des années 1990. Il faisait partie de la « bande du 14 juillet » car traditionnellement, cette bande venait au Dagon terrassé tous les ans depuis 1991 ou 1992 pour un gros week-end à 4-5 jours autour de la fête nationale. Selon les personnes et les années, ils dormaient dans des tentes ou dans une partie inoccupée de la maison (et même dans une caravane une année) et aussi beaucoup dans un gîte rural. Cela a duré de manière systématique jusque vers 2010 ou à peine plus. Le but du jeu, outre les barbecues, était d’aller à la pêche et de manger la friture. Si d’aventure je prenais une grosse carpe (ce qui manquait rarement d’arriver), nous la mangions, ainsi que du brochet. Il y avait aussi un rituel : nous engueuler à table sur des broutilles, des sortes de joutes verbales exacerbées, assassines auxquelles je prenais souvent part, avec force mauvaise foi de tous les côtés. On s’insultait gaiement. Et cet ami, en était assez souvent l’instigateur. C’était un ouvrier très cultivé (en arrêt invalidité après un très grave accident du travail aves des séquelles très significatives, puis à la retraite). En fait, on adorait s’engueuler, en oubliant aussitôt les horreurs que nous venions de nous balancer. Fromfrom, qui a connu la fin de cette période et qui ne connaissait pas au départ cette « règle du jeu » non écrite, avait pris peur à plusieurs reprises avant de se rendre compte que cela n’avait aucune conséquence. Un tel phénomène me semble assez rare. Plus on s’engueulait, plus on s’appréciait. Bon, cela ne s’applique pas tout à fait à l’ensemble des personnes de cette « bande » mais lui en était l’archétype et j’appréciais beaucoup son humour, son vécu (parfois difficile) et le fait que nous allions pour chaque séjour, visiter souvent au moins deux édifices bourguignons et une fois un musée. Dans le lot, c’est lui qui appréciait le plus. Tranches de rigolade garanties. Des souvenirs en particulier au château de Châteauneuf (-en-Auxois) où il voulait payer la guide Fromfrom et à la sortie du château de Bussy-Rabutin où nous étions allé boire un coup au bar du coin et au le patron, joyeux drille comme on en voit peu servait des « tartines de houblon » et refusait un coca en Bourgogne à Fromfrom ! Dans les années 1990, les voisins de la ferme l’avaient surnommé Marcel Béliveau, un animateur/réalisateur/comédien québécois en référence à une émission télévisée de caméra cachée diffusée en France à cette période. Il est vrai qu’il lui ressemblait assez, de loin.


Hier matin, j’en étais à ma deuxième assemblée générale extraordinaire en à peine plus d’un mois. Le but consistait notamment de transférer une équipe de trois personnes (en marge de nos missions de Cé-bé-aine) à un organisme public dans le cadre de la création d’une a*gen*ce r*égi*onale de la b*i*odi*vers*ité conventionnelle. Une vraie merdouille d’usine à gaz. Avant ça, on aurait voulu qu’on embauche d’autres personnes et on a refusé car nous souffrions déjà assez comme ça. Il y a beaucoup de bisounours en région qui n’ont aucun sens des réalités, c’est lamentable. Je passe les détails. Il y a eu des soucis pour les trois salariés qui vont déménager au premier janvier (le trois en fait) car ils ne s’y retrouvaient pas au niveau rémunération, ce qui nous a obligé à des délais et à revoir les copies (je passe aussi les détails, des détails qui m’ont bien embêté et empêché de dormir à un moment donné). Bref, tout a fini par rentrer dans l’ordre, mais on a transpiré avec le directeur de l’organisme d’accueil qui a dû aussi ramer à contre-courant, mais pas à cause de nous car nous avons été très réactifs. Content que l’année se termine, mais c’était in extremis car aujourd’hui notre présidente partait à la Réunion et ne revient que dans un mois.


Mercredi après-midi, j’ai assisté (en simple auditeur) à une soutenance de thèse de doctorat en visioconférence consacrée à la végétation des chenaux secondaires de la Loire entre le bec de Vienne (Montsoreau) et Nantes. Voici quelques commentaires :

  • la soutenance présentait bien certains éléments méthodologiques et étaient assez pédagogiques ;
  • le cadre phytogéographique n’a pas été présenté ;
  • la présentation des végétations n’a pas été faite, ni les explications générales qui expliquent la distribution spatiotemporelle des communautés végétales ; ce qui m’ennuie le plus, c’est le fait que l’on ait présenté la végétation comme la simple addition de plantes présentes à un endroit (alors que c’est effectivement beaucoup plus que cela et cette forme de simplisme m’agace) ;
  • les analyses de l’eau et de sol n’ont pas été présentées, même de manière sommaire ;
  • les données des bases de données sur les traits fonctionnels des espèces n’ont pas été confrontées à la situation réelle du terrain ;
  • un point précis de mon travail de thèse a été cité par le président du jury sur un sujet lié aux forêts alluviales et figurez-vous que je n’ai pas compris ni la question ni la réponse (ou est-ce le doctorant qui a mal su retranscrire ce que j’avais écrit) ;
  • si j’avais été membre du jury (on ne me l’a pas proposé, ni cette fois ni à aucune autre occasion et je trouve que c’est bien dommage car j’ai bien évidemment des tas de choses à dire ; à moins qu’on ait peur de moi), ce qui est idiot), j’aurais bien évidemment bombardé l’impétrant de questions et remarques (bon, si j’avais eu le mémoire de thèse, j’aurais eu des réponses à mes questions, mais aussi pas mal d’autres questions, à n’en pas douté) ;
  • j’ai trouvé l’impétrant assez à l’aise lors de la soutenance, beaucoup moins lors des questions où il restait assez sec face à certaines. Les questions étaient parfois pointues ou avaient valeur de test, mais bon ;
  • je n’ai pas trouvé que l’impétrant avait une âme de botaniste (c’est difficile à expliquer rapidement de quoi je parle) de sorte que j’ai un doute sur ses capacités réelles sur le terrain ;
  • j’ai trouvé que le travail réalisé durant quatre ans, notamment sur le terrain, avait été assez considérable, indépendamment de tout le reste ;
  • j’ai trouvé curieux que les co-directeurs de thèse et autres encadrants directs ne parlent que des conditions matérielles du travail accompli et longuement d’aspects très personnels de l’impétrant, ses qualités et singulièrement ses défauts… Bien sûr, je ne le connais pas et il y a peut-être un vrai sujet, mais j’ai trouvé cela un peu gênant (pas les qualités, mais les travers ou des anecdotes qui n’ont à mon sens rien à faire dans un tel cadre). Cela m’ennuie car j’ai pu voir une fois un directeur de thèse (un con) qui avait réglé ses comptes avec l’impétrante et probablement en contribuant à lui accorder une mention assez faible eu égard à son travail. Mais là, non, c’était bon enfant, mais ce n’est pas une raison.

Après avoir rédigé ce qui précède, j’ai recontacté aujourd’hui celui qui va donc être docteur et deux de ses co-directeurs de thèse que je connais, pour le féliciter et lui demander à être destinataire de la thèse. Et là, de me demander en chœur qu’on voudrait bien recueillir mon avis, à la fois sur ladite thèse mais aussi sur d’autres travaux de l’équipe de recherche ou je ne sais quoi. Que dois-je en conclure ? Qu’on ne requière pas les avis autorisés sur le travail réalisé en amont, pendant le travail de thèse mais après, une fois que le coup est parti ? Qu’on demande aux vrais experts après, alors qu’avant, on s’en fout ? Qu’on considère que les travaux de thèse, c’est un peu du pipi de chat et qu’on peut se contenter d’un vaguement à peu près ? Manifestement, on n’a pas peur de moi. Ou alors si et j’ai été invité par le doctorant par hasard sans volonté réelle et à présent, par simple politesse, on me demande parce que je me suis manifesté ? Je n’ai pas d’avis définitif sur la question, mais connaissant le monde universitaire, je sais que certains de ces universitaires sont capables de tout et que l’on peut pas d’emblée leur faire confiance. C’est lamentable, mais c’est hélas ainsi. J’ai vu de l’intéieur ce que cela pouvait donner à Tours et d’un semi-extérieur à Lille.

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Commentaires
C
Plume> Ben ça alors, oui et j'étais persuadé avoir déjà publié la photo liée à cette bannière, mais non... et je m'aperçois que j'étais resté en rade de publications d'une série inachevée. Je vais donc faire un nouvel épisode à suivre assez rapidement.
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C
Pas sûr ....
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P
MAGNIFIQUE BANNIÈRE !!! Rejoindrais-tu le club des fous de la mer ? :)
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C
Calyste> Tu es pourtant plus difficile à vexer que moi je pense ! 😁😁😁
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C
Alors là, vue son importance capitale, je suis vexé !!! 👨👨👨
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C
Calyste> Je n'avais pas vu ton commentaire bien tenté d'hier ! 😊😊😊
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C
-t +s à trouverais
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C
Plume> Je n'étais pas très fan étant enfant avec mes parents, mais j'ai été définitivement dégoûté pendant mon service militaire...<br /> <br /> <br /> <br /> Karagar> Non, toujours pas de place...<br /> <br /> J'ai déjà fait partie d'un comité de thèse (mais pas sur mon sujet de prédilection) mais pas dans le jury et j'ai été une fois le nègre d'un membre du jury sur un sujet qui m'intéressait qu'à moitié. Là, on était beaucoup plus au cœur du sujet... Je ne brûle pas d'être membre du jury même si c'est sûrement une forme de reconnaissance. Et en même temps, je trouve assez illogique qu'on mette des membres qui ne s'y connaissent pas beaucoup. Par exemple, là, il y avait un membre qui n'était intéressé que par les applications en ingénierie écologique et pas par le fond scientifique alors que moi, je connaissais fort bien les deux (les chercheurs en général sont de modestes ingénieurs alors que moi j'ai les deux cultures par mon parcours). Bon, cela ne m'empêche pas de dormir, mais je trouverait assez logique qu'on fasse appel à mon expertise et moi, cela me sortirait de mon environnement habituel.
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C
Même allergie pour les tentes (et, parfois, pour certaines tantes) !
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K
toujours pas dep lace pour ta mére???<br /> <br /> pour la thèse, on sent que tu brûles d'être jury :) !
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P
Aaaah et moi qui ai tant de super souvenirs de vacances sous tente avant d'opter pour la voiture-dodo...! Tiens un jour je raconterai peut-être, au moins les plus marrantes.
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C
Plume> Ben oui, on voit bien que je déteste les tentes ! 🤩🤩🤩
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P
"ils dormaient dans des tantes"...Eh ben bravo, on va tout savoir ! :)
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Cornus rex-populi
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