Poisson d'avril malgré nous
Je pense que vous aviez tous deviné que mon histoire de licenciement du 1er avril était un poisson, tout comme la qualité du travail réalisé. D’un, ce n’est pas trop mon genre de faire partir un document mal foutu, notoirement à des élus. En revanche, il restait quelques coquilles mineures que nous sommes les seuls à avoir vues. Mais le plus drôle est que lors du conseil d’administration de jeudi, le commissaire aux comptes a décelé une « erreur » dans un tableau financier et ma directrice financière me le dit « il a quand même l’œil, il voit tout de suite l’erreur ». Et elle me dit que le lendemain, elle revérifierait tous les tableaux car il y a pu y avoir d’autres erreurs dans le transfert entre Excel et le logiciel d’édition. Et puis vendredi après-midi, elle me dit qu’elle prend deux heures de RTT parce qu’elle a fini son travail de la semaine et je lui demande si elle a pu contrôler les tableaux. Elle me dit que non, qu’elle a oublié et qu’elle s’y colle et annule illico son RTT. Et de retourner dans ses tableaux initiaux (oui parce que le pervers que je suis avait modifié la position de certaines lignes) et au bout de une heure et demie, après avoir tout retourné dans tous les sens, le verdict tombe : il n’y a aucune erreur dans les tableaux, à commencer par celle prétendument détectée par le commissaire aux comptes (et un directeur financier, ça a tendance à écouter aveuglément ce que dit son commissaire aux comptes). C’est juste que l’agencement des lignes est curieux et que l’on a tendance à faire des additions là où il ne faut pas. Bref, sans le vouloir, le commissaire aux comptes un jour avant et moi le jour-même avons engendré un joli poisson d’avril.
La neige sur la pseudo-girouette vendredi 1er avril vers 8 heures. Cela aussi, j’avais eu du mal à y croire.