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Cornus rex-populi
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18 octobre 2013

Encore un commentaire de note

Au sujet de cette note de Calyste concernant une émission littéraire dans laquelle Hubert Reeves et Jean d’Ormesson étaient les invités. Pas de réflexion profonde, juste une sorte de long commentaire.

De plus en plus, je me méfie des gens qui « passent bien » à la télévision ou à la radio, car tous n’ont pas le « fond » qu’ils laissent paraître. Il y a parfois des impostures. On interroge toujours les mêmes car ce sont de « bons clients ». Ainsi en va-t-il pour les artistes, les penseurs et les scientifiques. A-t-on un sujet d'actualité concernant les oiseaux ? On se précipite chez Alain Bougr1 du Bourg qui n’est pourtant nullement un scientifique ni un expert en « piafologie ». Je pense que dans le grand public, personne n’est en mesure de donner un nom de vrai chercheur ou d’expert en ornithologie. Il y a à peu près les mêmes exemples dans toutes les disciplines. En astronomie et en astrophysique, Reeves jouait le même rôle quand il était plus jeune (d’autres ont pris le relais depuis), mais lui au moins est un vrai scientifique à la base et c’est d'ailleurs quelqu’un que j’apprécie.

Ce propos n’est pas là pour discréditer les propos et l’intérêt des invités dont parlait Calyste, il s’agit seulement d’une remarque générale. Je ne veux pas dire non plus que les artistes et scientifiques « inconnus » sont totalement absents des médias, car je pense que cela n’est pas exact en général. Mais force est de constater qu’ils ne sont pas spécialement dans la lumière. Ils sont souvent relégués dans des émissions passant tôt le matin ou dans la journée sur des stations de radio ou des chaines de télévision hélas peu écoutées ou regardées. Tant mieux pour les auditeurs et téléspectateurs qui peuvent (ou plus exactement qui ont le loisir) d’écouter et regarder ou qui ne sont pas fatigués de leur journée. Tant mieux aussi pour les artistes et les scientifiques qui ont plus de dix secondes pour expliquer ce qu’ils souhaitent. Bon, je m’éloigne drôlement du sujet de Calyste. J’y reviens.

Au sujet de Jean d’Ormesson, je suis partagé. C’est incontestablement un « bon client », tout à fait « épatant » et c’est vrai cabotin et distrayant sans pour autant sombrer, il me semble, dans la médiocrité. Ses idées politiques, je ne les partage pas, pour ne pas dire que j’y suis farouchement opposé. Elles sont souvent franchement conservatrices et pourtant pointent çà et là des éléments davantage progressistes, comme on peut le lire dans certains de ses livres qui ne sont pas tous, loin s’en faut, des fictions. Cela m’avait frappé quand, encore assez jeune, j’avais vu la rediffusion du feuilleton télévisé de Jean Mazoyer tiré de Au plaisir de Dieu. Il faut dire aussi que le réalisateur était venu tourner dans l’usine où travaillaient mes parents parce qu’il y avait encore là de vieilles machines en accord avec celles de l’époque de l’action du roman, en l’occurrence des petits marteaux pilons encore en activité. Des ouvriers et employés y avaient aussi joué.

De l’écrivain, je n’ai lu de façon complète que La douane de mer et Le Rapport Gabriel, deux livres d’ailleurs assez semblables. Il ne s’agit pas de romans. On ne peut pas dire que j’ai aimé, pas détesté non plus ces livres « savants » qu’on ne peut pas faire non plus des livres de chevets. J’ai essayé La Gloire de l’Empire, mais j’ai vite abandonné, n’appréciant pas l’univers décrit. Je n’ai lu que des passages de Au plaisir de Dieu qui sont parfois assez jouissifs, mais j’avoue que j’ai eu du mal à me retrouver dans les personnages. En résumé, à quelques exceptions, je ne peux pas dire que l’on puisse lire les livres de Jean d’Ormesson par pur plaisir, même si l’on y trouve des choses intéressantes pour sa culture personnelle.

En conclusion, il est aussi vrai que j’ai plaisir à écouter Jean d’Ormesson, mais essentiellement pour son « numéro » et non pour son œuvre ou certaines de ses idées. Au sujet d’Hubert Reeves, je n’ai lu que des extraits de ses livres (assez anciens) dans des bibliothèques (ouvrages de vulgarisation en astronomie). J’avais été assez surpris quand il était devenu président de l’association environnementaliste et opposante dans son appellation. Sous son impulsion, l’association, que je connais assez peu, possède désormais, un nom beaucoup plus positif.

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Commentaires
C
Karagar> Non non non, nous ne disons pas la même chose, crois moi. Tu, tu n'aimes pas les nouilles tandis que moi, je trouve ça pas mauvais de temps en temps.<br /> <br /> <br /> <br /> Côté nouille, ça me rappelle un prof d'économie de l'eau, une sommité dans son domaine (j'en ai eu confirmation des années plus tard) et qui pour la pédagogie ne relevait même pas de la nouille, mais plutôt du vermicelle pas cuit. Une véritable catastrophe. J'en ai connu deux autres dans le style qui étaient à peine mieux (dont une qui en plus était aussi nulle sur le fond - et là c'est plus grave).
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K
Cornus> Nous disons EXACTEMENT la même chose je crois...
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C
Karagar> La question n'est pas là. Ce qui me choque, c'est que l'on aille interroger des personnes connues même si elles n'y connaissent pas grand-chose et qu'on ne laisse jamais de chance aux personnes qui le sont moins et qui sont pourtant bien plus légitimes. Tous les artistes et scientifiques ne sont pas des rats de laboratoire taiseux ou inabordables, mais si on ne va jamais à leur rencontre par solution de facilité...<br /> <br /> Quant à Hubert, comme je l'ai dit, il est assez irréprochable sur tous les plans.
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K
Que les médias soient en quête de bons clients ne me choque pas. On préférera toujours un éloquent à un taiseux pour faire un conteur, un pédagogue à une nouille pour faire un prof. La seule question est que la volubilité ou l'aisance d'expression du sujet parlant soit au service du sujet abordé. Je ne pense pas qu'Hubert démérite, si?
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C
Plume> On ne peut être que d'accord. Pourquoi on parlait de ça, au fait ? Ah oui, c'est Calyste qui... ;-)
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P
Cornus > Non je veux juste dire que les épouses, en tant que telles, je m'en contrefiche, mais que la nullité présidentielle me concerne et me désole.
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C
Plume> C'est vrai, j'avais un peu trop vite oubliée Claude P. Veux-tu dire par la "brillance" du boulot des présidents que celle-ci a un lien organique avec celle de leurs épouses ou concubines ?
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P
Cornus > Claude Pompidou était loin d'être une nullité ! Mais bon, je te le concède, ça date...Le problème c'est que leurs présidents de mari sont aussi de moins en moins brillants dans leur boulot, ça c'est vraiment embêtant.
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C
Calyste> Evidemment, les nullités sous les projecteurs ça pullule. Quant à l'ex première dame de France (celle qui a divorcé), j'ai ouï dire qu'elle était de passages dans diverses émissions, ce qui a pour effet de me faire fuir. D'ailleurs, aucune des ex n'est intéressante, à l'exception, peut-être, de Danielle Mitterrand.
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C
Bien d'accord avec ce que tu dis, en particulier sur D'Ormesson (son numéro) mais je préfère ça à des nullités absolues. N'ai pas pu par exemple supporter l'émission suivante avec l'ex première dame de France (celle qui a divorcé) : dix minutes m'ont suffi avant de couper le poste.
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Cornus rex-populi
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