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Cornus rex-populi
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26 janvier 2013

L'Élysée à Tours

Comme j’ai été réveillé par un cauchemar et que je n’ai pas pu me rendormir depuis, je m’en vais raconter ce que j’ai retenu. Cest la première fois que je me livre à cet exercice dexpliquer un rêve dans la foulée, dautant quen général, je ne men souviens guère.

Je suis invité à une réunion à l’université de Tours (selon toute vraisemblance si l’on peut parler de vraisemblance). Je suis en avance et je me suis déjà installé dans la salle. Arrive le « chef » du laboratoire. Pour de vrai, cette personne était professeur en géochimie à l’université de Tours et je l’ai eu comme enseignant en 1992-94, mais il n’a jamais été directeur de laboratoire. Je ne l’appréciais guère (qui l’appréciait vraiment d’ailleurs ?) tant il était suffisant. Il était clair que sorti de Jussieu à Paris, il venait civiliser le bas peuple de province. Il dénigrait les ingénieurs chimistes qui venaient nous donner des cours par ailleurs. Était-ce toujours du mépris ? Je ne sais pas, mais cela en avait l’apparence. J’ai toujours eu le sentiment qu’il se foutait de ma gueule, même bien longtemps après qu’il m’ait eu comme étudiant. Je me suis vengé le jour de la soutenance de ma thèse à laquelle il était venu assister. Lorsque le jury s’était retiré pour délibérer, il était venu me voir pour me dire qu’il avait eu du mal à suivre et qu’il aurait fallu avoir un langage davantage pédagogique (ou quelque chose dans le genre). Je précise immédiatement que de son côté, il n’était guère pédagogue et était plutôt du genre élitiste. Je lui ai répondu un truc du genre : « comme l’a bien dit le professeur C. [le président du jury], ce n’est pas donné à tout le monde de saisir tous ces concepts et qu’il faut un certain bagage naturaliste… ». Il n’avait pas insisté. Car bien sûr, il n’avait eu aucun mot sympa à mon égard. Tout comme lors de la soutenance de thèse d’une bonne connaissance dont il était directeur de thèse, il a avait trouvé le moyen de faire des jugements de valeur en partie déplacés, disant qu’elle était têtue. Et aucun mot sur la qualité de son travail et rien de sympa à son égard.

Et là, dans mon rêve, le professeur en question débarque dans la salle de réunion avec plusieurs personnes à qui il propose du café, mais il me dit qu’il n’y a pas de café pour moi, car je ne fais pas partie de la « famille » ou de je ne sais quoi. Ce sur quoi, je lui réponds que le labo a pourtant bien profité de la « queue de financement » de ma thèse et qu’avec, il y avait sûrement de quoi me payer un café. Je précise de nouveau qu’en réalité, ce type ne gérait pas le laboratoire et qu’il n’avait récupéré aucun financement me concernant (c’étaient les services financiers centraux qui avaient récupéré l’argent excédentaire). Plusieurs participants à la réunion, des béni-oui-oui, dont j’en connaissais certains (en réalité des universitaires surtout connus pour leurs discours creux, mais pas pour leur travail concret). Puis alors que la réunion a commencé, intervient violemment à mon endroit, un jeune blondinet de moins de 25 ans qui fait partie de la Présidence (autrement dit l’Élysée – ben oui quand même). Le ton monte entre lui et moi et j’en viens aux mains. De rage, je le jette à terre, mais il veut me mordre les doigts, alors je me reprends et lui décroche la mâchoire et je lui dézingue une dent. Il est bien entendu hors d’état de nuire. Je suis stupéfait, pour ne pas dire extrêmement consterné de voir le résultat de mon emportement. C’est à cet instant que je me suis réveillé. Impossible de dormir depuis.

C’est grave, docteur ? Les psychanalystes et autres interprètes des rêves auront sûrement plein d’explications extrêmement claires ou révélatrices à donner.

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Commentaires
C
A Karagar> Une allégorie de Karagar à 25 ans à qui je veux casser la gueule. Mais non, je n'ai pas connu le jeune Karagar et je suis sûr qu'il n'a jamais été comme ce jeune blondinet. En fait, j'ai trouvé à qui devait correspondre ce blondinet : un gars de la préfecture de Rouen vu à la mairie du Havre début 2004. Un jeune crétin prétentieux qui avait osé dire que les préoccupations environnementales n'avait aucune importance face à l'activité économique du port du Havre. Il s'était heureusement fait remettre à sa place par le gars de le direction régionale de l'environnement, mais je me souviens qu'à l'époque, j'aurais bien aimé le fusiller verbalement. Seulement, en ces temps, je n'étais pas encore bien aguerri à ce genre de réunions et surtout je débarquais un peu dans le système. Donc, il faut croire que j'ai voulu me rattraper dans mon rêve :-)
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K
Je pense que le jeune blondinet de 25 ans est une allégorie de Karagar jeune et que tu montres ici ce que tu rêves de lui faire ! Méchant !
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C
A Christophe> Non, aucune rivalité professionnelle ni menace de castration. Sans doute juste très mule du pape. Je ne suis pas du genre à je jamais oublier les choses négatives que l'on m'a fait subir, surtout si le fait de nuire était conscient et calculé. Là, dans les ingrédients de ce rêve, ce n'était même pas vraiment le cas.<br /> <br /> <br /> <br /> A Patriarch> Sans doute pas évacué tout à fait, en effet, mais je ne regrette rien de mon parcours depuis. Merci, samedi moins beau ici, assurément.
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P
Bien sur c'est grave, toujours pas évacuer cette épisode de ta vie...Sourires!!!!<br /> <br /> <br /> <br /> 1 Doliprane matin et soir et tout ira mieux. beau samedi, ensoleillé ici !!
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C
Ce n'est pas grave... Une rivalité professionnelle qui réactive la menace de castration ? Mais j'ai l'explication des commentaires laissés chez moi dès potron-minet !
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P
"Je suis stupéfait, pour ne pas dire extrêmement consterné de voir le résultat de mon emportement." Allez Cornus, avoue qu'en vrai tu étais ravi d'avoir édenté le blondinet et que tu t'es réveillé en rigolant comme un fou !
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Cornus rex-populi
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