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Cornus rex-populi
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29 novembre 2012

Je suis pour, mais je ne le dirai pas

Début septembre, nous avons été sollicités pour donner un avis à une vaste structure intercommunale sur les effets que produirait sur les arbres une inondation artificielle (bassin d’expansion de crue) dans une forêt déjà pas très sèche. En effet, le gestionnaire de la forêt de l’État (O-haine-effe) considère, dans une position strictement dogmatique et simpliste que cela aurait de toute manière des effets dévastateurs. J’ai donc formulé un avis sur la base de l’étude hydraulique et j’ai conclu que les arbres ne craignaient rien si l’inondation avait lieu en hiver selon les modalités décrites par l’étude, mais que si la crue avait lieu au printemps ou en été, on ne pouvait pas se prononcer sans investigations complémentaires. La structure intercommunale a conclu maladroitement, face à certains services de l’État et à l’O-haine-effe que nous soutenions le projet et ces éléments ont été repris par la presse. Et le directeur de l’O-haine-effe, de m’interpeler vendredi dans une réunion, vis-à-vis d’un article paru dans un journal local, alors que je n’avais pas encore pris connaissance de l’article en question. J’appelle cela être le dindon de la farce, vu qu’en ce qui me concerne, je n’avais fourni qu’un avis strictement scientifique, ce qui n’a rien à voir avec le fit d’être favorable ou non à ce projet. J’ai donc dû le dire haut et fort à la structure intercommunale, mais également aux représentants des associations environnementales et de riverains qui soutiennent le projet.

Il se trouve, que ces associations m’avaient invité (avec d’autres personnes) hier en soirée pour une conférence-débat. L’exercice a duré près de deux heures et demi et, à ma grande surprise, il y avait foule : une bonne centaine de personnes dans la salle des fêtes d’une petite commune rurale. J’ai rappelé mon positionnement strictement scientifique. Je n’ai pas dit qu’à certains égards, je suis plutôt favorable au projet, parce qu’il y a un évident intérêt public, parce que cela pourrait même avoir un intérêt écologique et parce que je me moque de la gêne occasionnée dans la gestion sylvicole, même si je pense que les mortalités d’arbres seront faibles, même si la crue a lieu en période de végétation. Les élus étaient eux aussi très nombreux et tous largement favorables au projet. Dans le public, il y a toujours des troublions qui racontent des bêtises (il y en a d’ailleurs eu un de gratiné), mais dans l’ensemble, les débats ont été de qualité, y compris un naturaliste qui est contre ce projet, y compris nombre d’élus qui se préoccupent aussi d’écologie et pas seulement de soutenir les riverains en les caressant dans le sens du poil.

A la fin de la conférence, je me suis fait interpeler par une dame, qui m’a demandé si j’étais le mari de Fromfrom. C’était bien la première fois que l’on me reconnaissait via mon épouse et je dois dire que cela m’a fait plaisir. En fait, il s’agissait d’une ancienne collègue de Fromfrom lorsqu’elle travaillait dans une autre école en 2007-2008 et qui est actuellement à la retraite.

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Commentaires
K
merci
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P
Tu donnes ton avis, aux responsables de prendre la décision...<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne journée à vous deux
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C
A Karagar> Pour d'évidentes raisons de discrétion, je ne peux pas dire de choses trop précises. En fait, il y a un cours d'eau prinicpal (célèbre, traduction de Lilium) sujet à des crues qui provoque des inondations problématiques depuis une vingtaine d'années, y compris au niveau de maisons du XVIIe siècle qui n'avaient jamais été inondées jusque là (donc, je ne parle pas des maisons construites n'importe où). Evidemment, cela s'explique en grande partie par l'imperméabilisation des sols, la suppression des haies et le remembrement, le tassement des sols agricoles, etc.<br /> <br /> Or, il existe un vaste massif forestier (proche de chez nous) qui au fil des siècles, a été pas mal isolé du réseau hydrographique notamment pour favoriser la sylviculture, mais aussi la nafigation dans des cours d'eau et canaux. C'est assez complexe, mais en gros la forêt appraraît un peu comme une île en cas de crue, ce qui n'est pas logique puisqu'elle n'est pas plus haute que le reste de la plaine. Par ailleurs, au fil du temps, l'exploitation sylvicole a fait que l'on a drainé la forêt par des fossés et on a favorisé les espèces les plus intéressantes sur le plan économique, mais qui ne sont pas forcément les plus adaptées aux sols locaux. Donc, globalement, il y a un décalage entre les vraies potentialités écologiques forestières et les arbres actuellement en place.<br /> <br /> L'idée était, d'inonder partiellement un petit bout de forêt (64 ha, soit 3 % du massif forestier) afin de rentenir une petite partie des eaux de crue et limiter les inondations ailleurs, en particulier dans les habitations. Pour une crue centennale, on inbonderait au maximum la parcelle pendant 20 jours, avec des épaisseurs d'eau comprise entre 10 et 60 cm maximum). En hiver, le chêne pédonculé et le frêne n'y sont pas sensibles (et y résistent quelque peu en d'autres période car il s'agit d'espèces alluviales). Personnellement, je serais favorable à l'inondation de surfaces bien plus importantes (cela serait plus naturel et cela réglerait beaucoup de problèmes), mais cela serait assez complexe à mettre en oeuvre.<br /> <br /> Il est prévu d'autres dispositifs de retenue sur le bassin versant (inondation de parcelles agricoles notamment).
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K
ça n'est pas la première fois que tu publies ce genre d'article assez frustrant où tu titilles notre intérêt sans finalement révèler la nature du projet ! je ne vais encore pas dormir de la nuit à essayer de ddevinner ce qui peut bien innonder une forêt et avoir "un évident intérêt public"... le roi de l'allusion!
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Cornus rex-populi
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