Voyage voiturier (3 et fin)
Sauf de très très loin, je n’avais jusque là jamais vu la haute montagne en hiver. Alors que nous nous trouverions en terres rhodano-ligériennes, j’ai donc eu l’idée que nous pourrions nous rendre dans les Alpes si le temps s’y prêtait. Le jeudi semblait être un jour idéal pour cela. Le même temps était prévu pour le vendredi, mais nous préférions le garder en réserve au cas où nous ferions une visite à ma tante ou à mon oncle. Au départ, j’avais imaginé aller jusqu’à Annecy et son lac, mais je m’étais dit que là-bas, la montagne ne serait pas assez haute à mon goût. Je suis passé deux fois à Annecy : la première fois avec mes parents, l’année où j’étais en terminale et la seconde fois lorsque j’étais allé signer un contrat de travail dans un bureau d’études d’Annecy-le-Vieux (alors que mon travail effectif était basé à Orléans. Cette fois-ci, je n’avais fait que passer en coup de vent. Avec le recul, je me dis que j’ai bien fait de ne pas me contenter d’aller à Annecy car quand nous y sommes passés dans la matinée, la nébulosité y était encore très forte.
J’avais en fait décidé (mais personne n’avait émis le moindre désaccord) que nous irions à Chamonix où personne n’avait mis les pieds jusqu’à présent. Mes parents étaient intéressés de nous y accompagner. Sur le chemin du mont Blanc, une pause pipi le long de l’autoroute nous autorise à voir enfin quelques sommets enneigés.
La situation n’est pas brillante, mais lorsque nous arrivons aux abords de Chamonix, il y a du mieux.
Finalement, alors que nous cherchons de quoi manger et à se renseigner pour embarquer dans le téléphérique de l’Aguille du Midi. Le prix du billet est affreusement cher, mais comme nous étions venu jusqu’ici, ça valait quand même le coup d’y aller. Le ciel est bien dégagé.
Pour faire au plus vite, nous nous rendons dans une curieuse et sympathique pizzeria sans prétention (il est à peine midi). Nous mangeons une pizza de taille « normale », mais la taille « normale » est déjà gigantesque et surtout la garniture y était surabondante. Du coup, nous avons tous calé en cours de route (et pourtant, on n’est pas du genre à se laisser faire si facilement). Nous retournons à la caisse du téléphérique, et là on nous annonce que le temps est couvert là-haut et qu’on ne verra rien (et sous entendu qu’il est inutile d’y monter). Grosse déception car moins d’une heure avant, tout allait bien. Nous décidons donc de rentrer par Albertville puis Chambéry. Entre les deux, nous sommes passés par plusieurs stations de sport d’hiver et en particulier par le col des Saisies qui monte jusqu’à plus de 1600 m d’altitude. Autres déceptions : il n’y avait pas beaucoup de neige, ce qui est d’ailleurs assez inquiétant et l’urbanisation larvée et continue un peu partout.
En redescendant sur Albertville, pause fromage à Beaufort. A la cave coopérative, nous avons trouvé une excellente tomme et bien sûr du Beaufort d’été. A noter que ce fromage est plutôt cher par chez nous alors que là-bas il serait presque bon marché (on constate rarement de telles différences de prix).
Nous concluons par un verre dans le centre de Chambéry, nous sans avoir salué les quatre Cents Sans culs.