Vacances de Toussaint du quarantenaire (6)

Le jeudi 28 octobre, filet et épaule de chevreuil au vin blanc, néanmoins accompagné par un Santenay 1^er cru de 2007.

Le vendredi 29 octobre, marché à Autun. Achat de « marrons » de Saint-Léger-sous-Beuvray, de Girolles (Cantharellus cibarius Fr. : Fr.) et de Chanterelles en tube (Cantharellus tubiformis Fr. : Fr.) françaises, ces dernières à un prix très abordable. Le lendemain, je trouverais, près de l’étang, un seul et unique Cèpe de bordeaux (Boletus edulis Bull. : Fr.).

Après un crumble aux pommes fromfromien, nous partons l’après-midi pour Beaune pour une visite que nous avions ratée en mai.

Tout d’abord, visite aux environs de Nolay, célèbre pour ses halles du XIV^e siècle (photos de 2006).

Pas de nouvelle visite des halles, mais nous sommes allés voir le Bout du monde de la Reculée de Vauchignon, autrement dit une sorte de cirque au pied d’une falaise calcaire où déboule une petite cascade aux eaux incrustantes. J’avais découvert ça en 2001 il me semble lors d’une visite avec des collègues naturalistes.

Clin d’œil en passant au château de La Rochepot.

Puis, donc, l’objet de la visite au marché aux vins que j’avais fréquenté à la fin des années 1980 et au début des années 1990. C’est juste à côté des célèbres Hospices, dans des bâtiments partiellement médiévaux, avec une chapelle… Cela a bien changé par rapport à mes anciennes visites. Il n’y a plus qu’une quinzaine de vins en dégustation, là où il y en avait une cinquantaine. Mais du coup, les « petits » Beaujolais et Bourgognes n’ont plus leur place. Toutefois, tout n’est pas super top, mais au moins on goûte et on sait ce qu’on achète. On craquera pour trois belles bouteilles, dont un Pommard 2001 parce qu’il me plaisait et parce que mon père a longtemps été fan de ce cru.

Au retour de Beaune, le village de Monthélie (encore un truc qui se laisse boire), qui m’avait tapé dans l’œil à l’aller, fait l’objet de prises de vue presque acrobatique au soleil couchant.

Comments

[Eduard]

C'est bien en retard, mais j'ai enfin identifié ce tympan. Il provient de l'ancienne maladrerie de St-Gilles de Mauves (61) en Normandie et fut transféré à Beaune en 1930.



J'en ai profité pour mettre une nouvelle page à mon site :

http://mydas.ath.cx/bourgogneromane/edifices/beauneCord.htm

Aussi, je te propose mon circuit d'églises romanes de la côte de Beaune :

http://mydas.ath.cx/bourgogneromane/cote.htm



Amicalement, Eduard

[Eduard]

Et oui... c'est bien surprenant que chaque fois que je pense je connais tout les pièces importants, il y a encore des découvertes de qualité!

[Cornus]

A Eduard> Ah ben voilà, tu ne sais pas tout ! ;-)

[Eduard]

Merci pour la réponse. Clairement roman, pourtant inconnu pour moi! Cependant bien dans la tradition des tympans de la Bourgogne du 12e siècle. Je vais faire mes recherches... Bon WE

[Cornus]

Eduard> Ce tympan se trouve dans le marché aux vins de Beaune, lequel est situé dans l'ancienne église du couvent des Cordeliers. Néanmoins, ce tympan n'est pas un élément de l'église visible actuellement (gothique), mais est bien roman (il a été retrouvé lors de travaux de fouilles, et il n'est pas sûr qu'il viensoit d'origine locale). Et pour l'anecdote, moi je trouve que le christ ressemble à Albert Jacquard.

[Eduard]

Thierry, mais où est ce tympan roman au Christ sur les deux photos entre la Rochepot et Monthélie?? Très curieux, car il me semble que je connais pas! Merci, Eduard

[Cornus]

A Karagar> J'étais sûr que ce Bout du Monde allait te toucher. Bien sûr, ce n'est pas aussi exceptionnel que d'autres sites beaucoup plus connus et grandioses, mais ça à son charme dans cet univers typiquement bourguignon.

A Lancelot> Nul besoin de culpabliliser, tu n'y es pour rien et j'ai voulu laisser une trace à un moment où nous nous apprêtions à partir.

Tu adores le Pommard ? Ah bah ça, ça mérite de le noter dans les annales de ce blog. Pour le calage des bouteilles, ne t'inquiète pas, on a une sacrée expérience dans ce domaine.

[Lancelot]

Mon Dieu, mon Lapin... Je n'avais pas vu que tu avais répondu ici à la note de chez moi. Du coup je culpabilise, d'être venu en retard lire le résumé de tes vacances ! Ca a un côté incongru, ces échanges interblogs !

J'avais bien vu le problème technique, ce soir-là, qui a duré jusqu'au lendemain matin. Je leur ai même envoyé un mail pour leur secouer les puces. Tout s'est remis en place ensuite.

La prochaine fois, ne te bile pas, j'aurais pu attendre !

Je vais copier-coller ton commentaire chez moi et y répondre là-bas, car ici, au milieu des beaux châteaux et du bon vin, ça paraît un peu incongru !
Sinon, ce que je voulais te dire à propos de ta note, c'est que moi aussi, j'adore le Pommard. J'espère que vous avez bien calé les bouteilles en revenant, sinon ça a dû faire gling-gling bling-bling.

Bisous à vous deux, j'espère que votre week-end se passe bien. ;)

[Karagar]

Ah le Bout du monde de la Reculée, j'adore, cet endroit me fait fantasmer à bloc !

[Cornus]

A Lancelot> Comme il est impossible de commenter chez toi (ta note d'hier soir) depuis tôt ce matin, je le fais ici.

Tout d'abord, puisque tu rapportes mes propos, il faut savoir que je ne m'étais pas forcément pris au sérieux en commentant. Au sujet de Beethoven, je votais l'avortement surtout parce que connais des personnes qui ont eu 4 enfants (à une époque où il y avait encore peu ou pas de dépistages des maladies génétiques) : 1 est normal, 2 sont dans un état affreux, 1 est entre deux eaux. Et je pense au calvaire des parents, en particulier la mère, qui a entre auttres, sombré dans la dépression. Donc, nous sommes au XXIe s. et le dépistage existe et si doute il y a, je préconise l'avortement. Et les spéculations sur la suite ne me préoccupent pas, ne m'intéressent pas sauf pour en rire bien entendu.. C'est ainsi que je raisonne et non dans l'autre sens (c'est-à-dire partir de Beethoven et se demander ce qui ce serait passé si cela ne s'était pas passé ainsi).

Sur l'histoire qui serait écrite, évidemment, cela pourrait le laisser penser. Effectivement, il arrive plus que fréquemment que des individus prennent un pouvoir considérable et vont jusqu'à mettrre en péril l'exitence même de l'humanité (Hitler, Staline pour n'en retenir que deux). Ceux là sont d'une puissance remarquable. La question est de savoir s'ils n'avaient pas existé, comment est-ce que cela se serait passé ? Je ne sais pas : probablement dans certains cas, d'autres fous (aussi fous) auraient émergé ou d'autres moins fous se seraient imposés (j'imagine que le contexte était assez peu favorable à des non fous compte tenu des crispations antérieures). On peut aussi penser que Trotsky aurait pu réussir à s'imposer face à Staline (avec quelles conséquences) ? Que les Français et les Anglais auraient pu contrer les débuts de l'Allemagne nazie, au risque de repousser l'inexorable ? Je ne sais pas. Il est sûr que l'histoire semble parfois reposer sur peu de choses, mais n'est-ce pas qu'un artefact par rapport à un mouvement de fond puissant. Je pense pour ma part que le mouvement de fond est difficile à changer et que les individus ne font que faire des corrections "marginales". Attention, "marginale" est à prendre avec de grosses pincettes car cela peut malheureusement se traduire par des désastres humains, des massacres de masse.
C'est dur à l'admettre, mais en y pensant (certes beaucoup trop rapidement), je n'arrive pas à trouver un exemple où l'existence d'un seul individu aurait pu faire ou défaire le cours de l'histoire (sans que d'autres ne viennent le remplacer, même avec retard). Mais j'attends qu'on vienne trouver des exemples.
Bon, ma "réflexion" est tronquée, car je suis rattrapé par le temps... Ce Lancelot, il en pose de ces questions ! ;-)