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Cornus rex-populi
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25 mai 2010

Entre autres la semaine dernière

Vendredi, mon collègue démissionnaire (j’en parlais ici) effectuait son dernier jour de travail. Pas un mot de sa part ou presque. J’avais proposé un pot de départ qu’il avait refusé (la première fois que je voyais ça), arguant de « tout le passif ». Le pôvre, la direction et moi-même avons été son bourreau permanent depuis cinq ans qu’il travaillait là. Nous nous sommes comportés comme des esclavagistes. N’importe quoi, alors même que j’ai tenté tant de choses avec lui, sans résultat probant. Désespérant. Avant de partir définitivement vendredi soir, il a envoyé un dernier courriel à l’ensemble du personnel en remerciant certaines personnes ; en fait une courte liste de personnes (dont je ne faisais naturellement pas partie), et encore, ces remerciements étaient mesurés, conditionnés, se rapportant à un contexte de travail particulier. En définitive, je crois qu’il valait mieux ne pas faire partie des personnes remerciées.


Jeudi, c’était le séminaire (à mon boulot – eh oui, il y a un auditorium) de lancement officiel de notre programme européen avec les Anglais dont j’avais déjà parlé ici. Après les élus régionaux, les présentations techniques globales, il y eut la une intervention de la part d’un bureau d’études spécialisé. L’oratrice dépêchée par le bureau d’études fut assez mauvaise (hésitante, presque absente, se disant elle-même pas spécialiste du sujet). En un mot, complètement à côté de la plaque et beaucoup de personnes dans le public s’en sont aperçus. Comment peut-on confier une telle présentation à une personne qui semble avoir surtout des qualités administratives ? Pendant ce temps là, les élus donnaient une conférence de presse en attendant mon intervention qui fut saluée par sa concision (ben oui, je sais aller à l’essentiel). Dans le même temps, les interprètes traduisaient à qui mieux mieux. Préalablement, je leur avais fait parvenir un lexique multilingue pour traduire les termes scientifiques et techniques spécifiques de notre discipline, mais apparemment, ils ne maîtrisaient pas bien le vocabulaire.

Après le repas, nous formâmes deux groupes de 30 personnes pour la visite du jardin principal : ma collègue, rompue à ce genre d’exercice en prit un et je me chargeai du second groupe. J’avais voulu m’entraîner préalablement en suivant une visite avec un de mes collègues, mais de retards en contretemps, je n’eus jamais l’occasion d’y assister. J’ai donc proposé une improvisation totale. Après les deux premières minutes difficiles, je me suis pris au jeu et je n’ai pas vu s’écouler le temps.

Rebelote l’après-midi et le vendredi avec des ateliers de travail bilingues.

Samedi matin, on m’avait demandé de co-animer une visite sur le terrain. Les botanistes de terrain anglais, venus je matin même d’Angleterre arrivèrent à l’heure au rendez-vous, mais les « chefs » anglais, basés à Lille, arrivèrent en deux vagues avec respectivement plus de 30 minutes et une heure de retard.

Ce jeudi, on me demande de participer, au sujet de ce programme, à une émission télévisée à Lille.

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Commentaires
C
A Lancelot> Sauf erreur, je me souviens que tu avais évoqué une histoire de pot il y a à pu près un an et que cela ne t'avait pas spécialement enchanté, et je le comprends tout à fait.<br /> <br /> Ceci dit, en ce qui nous concerne, nous vivons bien les pots de départ (ou autres pots), du moins dans le "clan" des scientifiques. En ce qui me concerne, je ne me force pas, je m'entends avec tout le monde (actuellement, cela n'a pas forcément toujours été aussi évident). Les pots chez nous sont assez conviviaux, décomplexés et n'ont pas cet air convenu ou faussement solennel que j'ai cru percevoir dans les écoles, collèges, lycées (pour y avoir assisté ou avoir lu des témoignages). Je me souviens en revanche d'un repas de départ où la personne qui partait avait volontairement omis de m'inviter ainsi que les personnes de mon service parce que nous étions d'affreux personnages qui lui demandaient à sa collègue des choses normales qui lui paraissaient extraordinaires, parce qu'on lui paraissait exigents et parce qu'à la pause café ou déjeuner, il nous arrivait de discuter boulot (rarement en fait) ou science ou culture (ce qui lui paraissait parfaitement inconcevable) et enfin parce qu'il lui paraissait inadmissible que nous n'ayons pas été la plaindre plusieurs mois avant la fin de son CDD d'emploi jeune (alors même qu'elle avait retrouvé un travail stable ailleurs bien avant de se retrouver au chômage).<br /> <br /> Faire des pots ailleurs, hors contexte du boulot, ça nous arrive et c'est une autre histoire et là effectivement, on trie, mais cela n'a rien avec la discrimination mentionnée juste avant. Et tout le monde le vit bien.<br /> <br /> Le mec dont je parle, cela n'a encore rien à voir et tu es vraiment le contraire de lui. Lui, en plus d'être parano au dernier degré, il est jaloux de son ombre, mesquin financièrement et intellectuellement. Il a déçu tous ceux qui avaient tenté de se lier d'amitié avec lui et voyant qu'on se détournait de lui, les accusait de le rejeter, alors que c'est lui-même qui s'était exclu à force de les emmerder ou de ne leur accorder aucune confiance, voire en étant intrusif dans leur vie privée à la limite du harcèlement.<br /> <br /> Quant à son mur et la déco qu'il avait faite chez lui, il a été d'une inefficacité redoutable, d'une maladresse épouvantable, d'une bêtise insoutenable. Je ne suis pas particulièrement doué en bricolage ou autres, mais là ça dépasse tout.
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L
Moi, les pots de départ, j'ai toujours eu horreur de ça. Ce qui m'ennuie dans le principe, lorsque c'est organisé au boulot, c'est de ne pouvoir faire la distinction entre les gens qu'on aime et ceux que pas, et d'être obligé de faire risette à tous, sans distinction. Car, bien sûr, il serait mesquin, sur le lieu de travail, d'inviter certains et pas d'autres. Alors, pour finir, ça ressemble à un apéro boulot comme un autre, ce que je veux éviter à tout prix si je veux marquer le coup pour moi-même... Lorsque j'avais muté de Lille à Montpellier, j'avais invité à la maison tous les gens que j'appréciais. Les autres, ils s'en foutaient, de mon départ. Et moi, j'estimais que je les avais assez vus. A la trappe, Mère Ubu.<br /> <br /> Développerais-je donc des tendances paranos analogues à celle du mec dont tu parles...? il me semble voir des traces se dessiner sur mon mur fraîchement repeint ces jours-ci... ;)
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C
A Calystee> Oui, sans un minimum de passion, on ne peut pas s'acquitter raisonnablement du boulot que je fais. Mais n'est-ce pas vrai pour n'importe quel travail ? Ou alors on le fait mal, non ?<br /> <br /> A Karagar> Et pourtant, c'est pas prémédité, c'est malgré moi.<br /> <br /> A Nike air max> Une bonne fois pour toutes, j'accepte bien volontiers des commentaires, mais pourquoi cette publicité dérangeante ?
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K
Visite de jardins, télé.. mais on marche dans mes traces!
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C
Oh! mais je suis fier de connaître une célébrité. Sérieusement, on voit que tout cela te passionne.
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C
A KarregWenn> On ne s'affole pas, ce n'est pas moi la vedette, je vais juste y aller pour apporter la bonne parole scientifique, en compagnie du vice-président environnement de la région. Ça va passer sur une chaîne régionale (peut-être sur internet ?).<br /> <br /> A Patriarch> Je l'ai toujours été ! ;-)
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P
Eh eh ...tu deviens une vedette ..... Belle journée !!!
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K
Huuuuuuu, la télé, soigne ton noeud de cravate, hein !<br /> On pourra te voir ?<br /> Dis-nous !
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Cornus rex-populi
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