Escapade en Mâconnais
Depuis le temps qu’il m’avait nargué lorsque nous passions près de lui lors de nos visites à un vigneron du Mâconnais, il était temps de nous y rendre enfin. Je veux parler du château de Pierreclos, au sud de la Saône-et-Loire, sur les terres d’élection d’un certain Lamartine.
Les restes de l’église du XIIe s.
Un trône pour rendre jaloux Maître Karagar.
Un escalier colimaçon à moyeu hélicoïdal très particulier et unique en France par la taille.
Le Mâconnais regorge de trésors que je connais assez peu. Parmi les trésors les plus anciens, figure le site préhistorique de Solutré qui a donné son nom à une phase du Paléolithique supérieur. Un site connu aussi (et parfois uniquement de ce point de vue) pour la célèbre ascension de Pentecôte d’un ancien président. Cette célébrité fut sans doute favorable à l’économie de la région et entraîna très probablement, et à mon plus grand désarroi, une inflation des prix de l’un de mes vins blancs préférés, le Pouilly-Fuissé (ou autres congénères proches). Je le précise, parce que cela reste un sujet courant de confusion, qu’il ne faut pas le confondre avec le Pouilly-Fumé. Sur le plan géographique d’abord, si le Pouilly-Fuissé est le roi du Mâconnais dans le sud de la Bourgogne, le Pouilly-Fumé correspond à un vignoble, de l’extrême ouest de la Bourgogne (Nièvre) sur la rive droite de la Loire bourbonnaise, faisant face au Sancerre sur l’autre rive du fleuve située en région Centre. Ensuite, par rapport à l’encépagement, le Pouilly-Fuissé est fidèle à la Bourgogne avec le classique chardonnay ; le Pouilly-Fumé, plus ligérien que bourguignon, est issu du sauvignon blanc. Et bien sûr, on ne peut confondre ces vins, tant ils sont différents, ne serait-ce qu’au nez. Le château de Pierreclos a ses vins dont un Pouilly-Fuissé dont nous donnerons des nouvelles ultérieurement de l'unique bouteille achetée.
Après la visite de Pierreclos, il était encore temps d’aller, non loin de là, à la conquête de Berzé-la-Ville avec la Chapelle-aux-Moines, prieuré « de campagne » et de repos édifié par d’Hugues de Semur, saint abbé de Cluny (abbatiat très long de 1049 à 1109 au cours duquel fut lancée la construction de la superlative abbatiale Cluny III). L’intérêt du prieuré réside surtout dans ses extraordinaires fresques (photos malheureusement interdites).
Nous poursuivons vers le château de Berzé-le-Châtel où nous fut proposée une intéressante visite guidée.
Au fond du puits, l’eau à 36 m !
La voûte de la salle de perception fiscale.
Avec, par dessus les créneaux, une vue dans le lointain (fort grossissement), vers les roches de Solutré (au centre) et de Vergisson (à gauche).
La chapelle.