Trois ans et quatre jours
Pourquoi n’avoir pas fait cette note le 19 au soir ? Parce que je n’en ai pas eu le temps. Mais comme je souhaitais quand même marquer le coup après coup, voici une photo inédite du mariage civil. Voici donc plus de trois années où nous partageons presque tous nos jours. A l’époque, S. avait fait un pari sur l’avenir quant à sa situation professionnelle très précaire à l’époque. Pour mes beaux yeux (c’est pas moi qui le dit), elle avait quand même quitté un CDI, un boulot qui lui plaisait beaucoup, son breton (non, pas son amant), sa Bretagne, ses amis, ses proches… Et dire que quelques mois plus tôt, elle n’osait pas me proposer le mariage (dans un premier temps, elle avait envisagé, dans le meilleur des cas, un PACS). Elle ne voulait pas vivre à mes crochets, mais je savais qu’il n’en serait rien. Ces trois ans ensemble et à moins d’un mois près, quatre années que l’on a commencé à apprendre à se connaître. Tout cela semble passer à une vitesse fulgurante. Nous aimons tellement partager tout ce que nous faisons que le fait d’être séparés 2-3 jours semble une éternité. S. n’a pas connu que des épisodes heureux dans sa vie et même aujourd’hui, il lui arrive des coups de malchance qui la retardent dans sa stabilisation professionnelle qu’elle mérite tant vu ses exceptionnelles qualités que la plupart peuvent lui envier dans son métier.
Je l’aime. Dans la sérénité que je ressens aujourd’hui, il m’arrive néanmoins de penser comment je pouvais vivre sans elle auparavant. Tout semble si naturel qu’on pourrait croire que nous avons toujours vécu ensemble. On aurait pu se connaître bien avant, mais nous préférons néanmoins mille fois s’être connus plus tard, sans tricher, sans se tromper. Nous nous aimons, tout simplement. Et qu’on le sache une bonne fois pour toutes, nous n’avons pas signé pour un CDI, mais pour l’éternité. Ridicule, usé de dire ça ? On s’en fiche, les mauvaises langues s’useront avant nous.