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Cornus rex-populi
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5 décembre 2007

Agriculture vue du ciel

Hier soir, la télévision publique (France 2) nous a proposé, une fois n’est pas coutume, un programme de qualité et relativement courageux : Vu du ciel « 6 milliards d’Hommes à nourrir » par Yann Arthus-Bertrand. Cette émission faisait le point sur les agricultures dans le monde et en particulier l’agriculture ultra-productiviste et ses épouvantables dérives qui nous détruisent. Cette émission a présenté des faits très ennuyeux que l’on entend très rarement dans les médias parce qu’ils déplaisent fortement aux grandes entreprises multinationales du secteur, voire aux gouvernements. Cette émission fera incontestablement beaucoup parler dans le monde agricole, notamment chez les chantres de l’agriculture intensive du tout puissant syndicat FNSEA à caractère totalitaire. En dehors de la frange de téléspectateurs déjà convaincue, si au moins une partie de la population qui a regardé cette émission pouvait prendre conscience de l’ampleur du problème…

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Commentaires
C
A Laouen> Merci. Le commentaire, je n'avais pas trop prévu de le faire. Pourtant, comme tu l'as vu, il y a encore beaucoup de boulot sur la planche avant d'avoir une agriculture à peu près "propre".<br /> <br /> A Titie007> Dommage en effet. Moi-même, je n'avais pas spécialement projeté de regarder et j'ai été pourtant agréablement surpris.
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T
Mince, je ne l'ai pas regardée !
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L
Cornus, je n'ai qu'un mot, le même employé plus haut: bravo.<br /> Pour ton post, et surtout, pour le commentaire qui a suivi.
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C
A Ar valafenn> Aussitôt dit, aussitôt fait.<br /> Et puis il y en a même qui sont comme Monsieur Jourdain : ils font du bio sans le savoir.
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A
STP, merci de virer mon comm' précédent bourré de fautes !!!<br /> >>> Et puis, y'en a qui ne sont pas certifiés bio, mais qui sont néanmoins très consciencieux. Je me souviens d'un maraîcher de Molac (56), qui était particulièrement pointilleux, mais pas agréé pour une question d'insecticide non labellisé et utilisé très marginalement sur certains rangs de légumes, certaines années et à une certaine période de l'année...
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C
A Kararag et Kridienn> Merci !<br /> <br /> A Kridienn> Moi, je ne refuse pas tous les OGM. Je pense à certaines applications thérapeutiques, dans des conditions extrêmement encadrées. Mais bien sûr, je dis non aux OGM alimentaires, comme je dis non aux manipulations génétiques, même sans transgènes.<br /> <br /> A Ar valafenn> Oui, c'est tout à fait ça, même s'il y a eu et il y a encore des agriculteurs bio qui ne se cassent pas la tête.
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A
Oui, tout à fait d'accord avec toi Cornus, notamment quand tu dis qu'agriculture bio et performance ne sont pas antinomiques ! Idée reçue bassinée depuis des décennies par le modèle intensif, non ?
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K
Oui, bravo Cornus !!!<br /> Vive la diversité !<br /> Refusons les OGM !
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K
Bravo Cornus!
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C
A Klegdouarn> Il y a doute et il y a abîme de manque de connaissance scientifique...
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C
A Alex> "Cette émission souffre malheureusement d'un traitement un peu léger des différents sujets évoqués" : on peut être d'accord avec ça, car en effet, il ne s'agissait pas d'une émission de haut niveau scientifique qui abordait en profondeur et dans le détail les sujets abordés. D'ailleurs, ce n'était pas l'objectif d'une telle émission "grand public" et de durée forcément limitée.<br /> <br /> "La glorification tellement peu crédible de l'agriculture traditionelle de grand papa fait une belle carte postale, mais ce n'est pas çà qui va nourrir la planète." : je n'ai pas eu l'impression d'une glorification ; j'ai plutôt compris que l'on cherchait à nous montrer que les principes fondamentaux de l'agriculture étaient ancestraux et que la façon dont on avait abordé l'agriculture depuis la seconde moitié du XXe siècle était une erreur fondamentale qui conduisait à des catastrophes majeures (pollutions des sols et des eaux, risques sanitaires, atteintes écologiques diverses souvent irrémédiables). Quant à l'argumentaire pour "nourrir la planète", il n'est pas recevable à plus d'un titre (je ne détaillerai pas ici) et qui plus est personne n'a dit qu'il fallait revenir à l'agriculture ancestrale (l'agriculture biologique peut s'avérer "performante" et il faut la considérer comme une haute technologie).<br /> <br /> "Par ailleurs, les OGM, sans doute la meilleure voie de progrès et la meilleure chose qui soit arrivé à l'agriculture" : en quoi sont-ils un progrès sur le moyen ou le long terme ? Personnellement, je ne suis pas un anti-OGM a priori, mais en tant que biologiste et écologue je suis extrêmement réservé par rapport à leur inocuité environnementale sur le moyen ou le long terme. Je suis pour que les cultures expérimentales se fassent en milieu strictement contrôlé et en toute transparence, c'est-à-dire en dehors de l'emprise des firmes qui les créent actuellement.<br /> <br /> "analysé dans un prisme "école d'extrême gauche" dont la grille d'analyse fondamentale est le refus du capitalisme, du progrès technique et de l'entreprise" : je trouve au contraire que la question des OGM, même si elle aurait peu être plus complète et détaillée, a été fort bien traitée. Je réfute le jugement de valeur politique qui est fait ici. Les arguments de chacune des parties ont été donnés et surtout pour une fois, on a entendu les arguments liés aux risques de contamination environnementale, notamment, par exemple les croisements possibles entre un colza et certaines Brassicacées adventices des cultures qui pourraient engendrer des "monstres" incontrôlables. Quant au refus du progrès, il s'agit encore d'une interprétation toute personnelle et clairement abusive de ce qui a été dit. Comme je l'ai dit plus haut, une agriculture respectueuse de l'environnement constitue une technologie de haut niveau et en aucun cas une régression. Enfin, je dirai quand même que le capitalisme tel qu'il est pratiqué par les firmes multinationales dont je tairai le nom est quand même assez inadmissible puisque leur but est d'asservir, déresponsabiliser et rendre dépendants les agriculteurs qui ne peuvent plus, par exemple plus produire leur propres semences. Ces firmes en arrivent in fine a breveter le vivant qui ne leur appartient pas, uniformisent à outrance les races et les variétés en ruinant le travail que les agriculteurs avaient fait, générations après générations, en sélectionnant des races et des variétés adaptées à leurs terroirs et à leurs modes de production.
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K
Hem hem...J'apprécie le "sans doute" du commentaire ci-dessus. Cette extraordinaire expression que l'on utilise justement quad il y a doute !
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A
Cette émission souffre malheureusement d'un traitement un peu léger des différents sujets évoqués. La glorification tellement peu crédible de l'agriculture traditionelle de grand papa fait une belle carte postale, mais ce n'est pas çà qui va nourrir la planète. <br /> Par ailleurs, les OGM, sans doute la meilleure voie de progrès et la meilleure chose qui soit arrivé à l'agriculture ont été une fois encore analysé dans un prisme "école d'extrême gauche" dont la grille d'analyse fondamentale est le refus du capitalisme, du progrès technique et de l'entreprise.
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Cornus rex-populi
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