Bourges (1/5)
Arrivés le soir à l’hôtel à proximité de l’antique Avaricum, je suis épuisé. Je demande à Fromfrom si elle peut aller seule faire le plein de carburant et acheter une salade dans le supermarché proche. J’étais loin de me douter alors que le magasin de situait à 2 km à peine, que ma chère et tendre allait tomber au retour dans un bouchon suite à un accident de la route. Bilan : plus d’une heure de perdue. Dans l’hôtel, alors que je m’étais déjà mis en en tenue de nuit, un chien s’est mis à hurler dans une chambre. Je n’ai pas eu le courage de me rhabiller et d’aller crier mon indignation éraillée à l’accueil. Heureusement, les propriétaires du chien sont revenus avant le retour de Fromfrom. Pour couronner le tout, la chasse des WC fuyait sans que l’on puisse y faire grand-chose, dans une cuvette elle-même percée. J’ai néanmoins réussi à arrêter le bruit par des calfeutrages de papier toilette. Je n’ai cependant pratiquement pas dormi de la nuit, mais pour d’autres raisons. Le lendemain, on ne peut pas dire que j’étais en forme. Je me suis même demandé si nous n’allions pas abandonner les visites du jour que j’avais imaginées depuis plusieurs semaines. Mais c’était trop bête, et puis lors de la première visite, j’ai eu un coup de mieux passager.
Voici donc le palais Jacques Cœur, de style gothique tardif (1443-1451) dont le créateur, argentier du roi Charles VII, tombé en disgrâce, ne profitera jamais. Colbert en sera le dernier propriétaire privé avant de revenir à la ville de Bourges en 1682 et à l’État en 1923. Encore une fois, pas un temps exceptionnel pour la découverte, malgré une timide tentative de sortie du soleil. Nous n’avons pas attendu la visite guidée, car j’avais des tentations crypto-cathédraliennes à assouvir en fin de matinée. Ce qui impressionne en premier lieu, c’est l’ampleur de l’édifice, mais également le foisonnement du décor sculpté, dont les très nombreux personnages, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, notamment au niveau des cheminées, des dessus de portes... Oui je regrette que la lumière et ses reflets mordorés n’aient pas été avec nous.
En contrebas.
Côté rue de l’entrée principale.
A l’intérieur, une sorte de cloître à trois côtés.
La cour intérieure.
La salle des festins.
La petite cuisine, également salle de chauffe de l’étuve qui se situe au dessus.
Copie du tombeau et du gisant du duc Jean Ier de Berry (1340-1416).
Dans les combles.
Dans la salle du trésor, un cul-de-lampe resprésentant Tristan et Iseult en fuite (on voit la tête du roi Marc dans l’arbre central).
Salle d’apparat avec des grisailles.
Salle dite « des galées » (navire à rames), avec notamment un vitrail représentant un bateau à voile.
Galerie de circulation.
Chapelle.
Galerie avec deux cheminées monumentales.