Août estival (2)
Le matin, la brume s’étire sur l’étang du dragon terrassé, selon l’expression karagarienne (d’ailleurs, il existe un vrai étang du Dragon pas très loin et que j’ai eu l’occasion de voir – pas du genre inoubliable – lors d’une opération très spéciale au début des années 1980).
Dans la presse locale, on parle d’une exposition à la roseraie communale de La Celle-en-Morvan (commune où résidèrent quelques-uns de mes ancêtres paternels). J’en avais parlé ici en 2008 et je déplorais alors l’extrême mocheté des rosiers. Cette fois-ci, les rosiers avaient une bien meilleure allure (il y a dû y avoir une sérieuse reprise en main depuis 2008). En revanche, ce qui pêche, c’est la quasi-absence d’étiquetage des variétés, ce qui me semble être un défaut dans un jardin de ce type. L’exposition dans les locaux communaux, concernait quasiment que de la peinture, dont une majorité de croûtes (selon nous). L’article dans le journal laissait penser que le niveau serait plus relevé. Pas de photos des tableaux, juste le portrait de quelques roses.
Direction ensuite le bourg désolé de Roussillon-en-Morvan, puis les abords de la Canche, charmante rivière morvandelle affluente d’un affluent (la Celle, celle de La Celle-en-Morvan*) d’un affluent (l’Arroux) de la Loire, hélas handicapée par une artificialisation non négligeable : elle est retenue par un barrage qui lui pique une partie de son eau pour la mener plus bas pour se faire turbiner via une conduite forcée. L’ouvrage date d’après la Première Guerre mondiale et fonctionne toujours.
* C’est un arrière-grand-oncle qui fit modifier le nom de Selle en Celle alors qu’il était maire de la commune dans les années 1950-60, parce qu'il en avait marre qu’on raille le nom de la commune. Pourtant, il semblerait que l’étymologie du nom imposait bien un C.