Couleurs printanières (1)
Nous n’étions pas revenus depuis début novembre. Le mercredi précédent l’Ascension, je me trouvais en réunion à Paris tout près de la tour Montparnasse. C’est la première fois que j’ai pu la visualiser ainsi, d’autant qu’il faisait un franc soleil qui mettait bien en valeur l’édifice. Ce que j’en pense ? Eh bien, je ne la trouve pas moche, mais je trouve néanmoins l’édifice oppressant par son gigantisme (gigantisme tout relatif cependant face à d’autres tours américaines, moyen-orientales ou asiatiques). En sortant de réunion, j’aurais pu prendre quelques photos, mais du fait que l’appareil se trouvait enfouit dans ma lourde valise, je ne voulais pas être une cible d’une nouvelle variété de pickpockets (ou autres brigands urbains) que j’avais croisée le matin.
Je me rendais donc à la gare de Lyon pour attendre S. Le stress ne fit que croître lorsque j’ai appris que son train était bloqué entre Lille et Paris. Elle avait pourtant prévu large, deux heures pour changer de train. Mais le TGV nordiste ayant finalement eu une heure et demi de retard, elle dut piquer un sprint effroyable pour monter dans le train sudiste où je désespérais de la voir arriver. Ce fut moins une. Une heure vingt plus tard, nous arrivions dans notre gare bourguignonne où une douceur subméditerranéenne vint nous accueillir.
Un week-end où nous n’avons pas beaucoup bougé, mais pendant lequel nous avons pu faire le plein de couleurs printanières que S. n’avait encore jamais vues jusque là.
Le lendemain, je devais cueillir quelques fleurs dans la prairie voisine de la maison, dont, luxe exceptionnel, quelques spécimens de celles-ci.