Pierrefonds
J’y pensais depuis une quinzaine de jours. Je voulais aller à Compiègne, et faire d’une pierre deux coups : visiter le château et aller voir ce qui se passe en certains points de la forêt domaniale qui comporte des espaces naturels de première ampleur. Donc dimanche dernier au matin, après avoir « bien » voté (malheureusement, ça n’a pas suffi), direction le sud. Sur l’autoroute, peu avant de sortir, je vois le panneau de Pierrefonds. Dans mes souvenirs, je croyais que ce château se situait en Île-de-France et non dans l’Oise, en lisière de la forêt de Compiègne. Idée brusque de changer les plans, le bouleversement des plans échafaudés est accepté de bonne grâce par S. Nous irons donc visiter le château de Pierrefonds. Vous savez, c’est ce château fort bâti au XIVe siècle et très largement restauré (plus que restauré d’ailleurs) par Viollet-le-Duc à la demande de Napoléon III. C’est le château fort « moderne et performant par excellence », c’est-à-dire celui qui est un petit peu dans la tête de beaucoup d’entre nous. Un patrimoine intellectuel collectif partagé à cause, me semble-t-il des illustrations qui représentent ce château dans beaucoup de dictionnaires ou ouvrages similaires. Plusieurs fois, en venant de Paris et à la vue des panneaux, je m’étais dit qu’il fallait absolument que j’aille voir ça. Et je n’ai jamais eu la « force » de m’y rendre. Mais là, comme nous étions si près du but, il nous fallait donc y aller. Nous déjeunâmes à l’ombre d’un arbre (je ne sais plus quel arbre), je fis connaissance avec un chat roux (fort sympathique et que je n'aurais pas dédaigné et en plus cela ne lui aurait sans doute pas déplu de prendre pension chez nous) et nous partîmes à l’assaut du château.
Puis, nous passâmes quand même voir quelques beaux spécimens de Quercus petraea (Mattuschka) Liebl. (Chêne sessile) de Compiègne, avant d’aller se prosterner sur les pelouses psammophiles des Beaux-Monts. Malheureusement, la pluie mit fin à nos prières.