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Cornus rex-populi
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20 novembre 2021

Toussaint 2021 (2)

Comme le millésime 2018, le millésime 2019 est un grand, au moins en Bourgogne. 2020 sera très certainement très bien aussi, mais peut-être avec des éléments plus perturbants car la sécheresse a été extrême jusqu’aux vendanges, contrairement aux millésimes précédents. Le millésime 2021 ne sera probablement pas mauvais, mais cela méritera d’être confirmé le moment venu. Force est néanmoins de constater que l’année a été peu favorable sur le plan climatique avec le gel printanier (surtout le blanc, le chardonnay plus précoce que le pinot noir), le temps très humide ayant favorisé les maladies fongiques notamment et même la grêle du côté de Gevrey-Chambertin selon les informations obtenues auprès d’un nouveau vigneron que nous avons rencontré là-bas.

Les bourgognes des côtes de Nuits et de Beaune sont assez souvent très chers, notamment lorsque l’on considère les villages les plus prestigieux et leurs premiers crus (je ne parle même pas des grands crus). Je névoque pas cette fois la côte de Beaune la plus méridionale (Maranges et Santenay), dont les vins restent plus abordables, surtout chez notre vigneron habituel auprès duquel nous trouvons toujours notre bonheur. L’an dernier, je m’étais rendu compte que des vins issus d’un même climat mais de propriétaires différents pouvaient avoir des prix qui pouvaient varier selon un facteur 2, 3 voire 4, alors même que des dégustations en aveugle leur donnaient des notes proches. Suivant cela, je décidai d’acheter en aveugle des vins bien côtés par une revue spécialisée dont certains sont bien moins chers que ceux que nous achetions ces dernières années (Pommard, Meursault) et qui n’étaient pourtant pas les plus onéreux en valeur absolue. Et puis en septembre, Fromfrom m’a offert l’un des guides de référence dans le domaine de la dégustation. Ce n’est pas l’alpha et l’oméga puisque tous les vins dégustés en aveugle par le jury ne figurent pas dans la liste et que par ailleurs, les goûts peuvent varier, mais cela permet néanmoins de faire des choix sans prendre un énorme risque, surtout si on regarde parmi les prix les plus intéressants.

Outre le vigneron déjà sélectionné précédemment à Volnay, j’en avais sélectionné deux autres à Brochon (près de Gevrey-Chambertin) et à Pernand-Vergelesses (moins connu qu’Aloxe-Corton, près de Beaune). J’ai réussi à prendre un rendez-vous chez les trois la même journée.

A Brochon, on ne nous fit pas déguster (une bizarrerie, surtout en Bourgogne), mais la personne qui nous a accueilli n’est pas un vigneron de longue date (que depuis 2018) avec son associé qui ont repris un domaine familial et nous avons été accueilli dans une cuverie flambant neuve. Il était désireux de répondre à toutes nos questions et nous ne nous sommes pas gênés. Un seul vin à vendre (Gevrey-Chambertin) mais nous n’avons pas idée de son goût !

 

Après un passage par Nuits-Saint-Georges (je montre l’église romano-gothique déjà montrée l’an dernier – l’édifice était hélas fermé)…

V-1

 

… nous mettons le cap vers Pernand-Vergelesses tout près de la mythique montagne de Corton (grands crus de Corton en rouge et de Corton-Charlemagne en blanc). Les bâtiments du domaine sont au cœur du village et sont en grands travaux de rénovation. Nous sommes finalement accueillis par Madame, qui débordée, nous confie à l’un de ses collaborateurs, un Anglais (enfin, s’il n’est pas anglais, il en a tout de l’accent !). Nous arrivons vers 11 h 45 en même temps que deux jeunes hommes (la trentaine) dont l’un au moins est sommelier dans un bar à vins à Avignon. Nous partons donc pour une dégustation de l’ensemble de leurs crus disponibles ou presque. Je partage certaines appréciations du sommelier, mais pas toutes. Par exemple, je ne suis pas d’accord avec ce qu’il appelle « l’élégance ». Je trouve ça d’une rare imprécision et subjectivité. En fait, cela veut tout dire et rien dire. Cela désigne certes sûrement un vin qui a de la finesse, une certaine subtilité, de la longueur. Certains pouvaient appeler ça un vin « féminin », ce qui est encore pire, mais ce dernier terme n’est plus guère utilisé et tant mieux. Nous pûmes acheter nos vins. Ils sont très chouettes et prometteurs et chose qui mérite d’être soulignée, ils sont bio. Oui, bon, bio et abordable existe en Bourgogne ! Ce n’est pas une première, nous avions acquis du crémant l’an dernier, même si ce n’est pas un critère de choix au départ. Attention, quand je dis abordable, cela reste relatif pour les appellations concernées.

Après avoir pris un sandwich sur les hauts du village, moment gâché sur la fin par une averse, nous mettons cap plus au sud pour nous retrouver sur le haut des coteaux, d’où on voit Beaune…

V-3

 

… Pommard…

V-2

V-4

 

… Volnay.

V-5

 

Nous arrivons à Volnay où nous sommes accueillis par Madame qui nous fait goûter l’ensemble de ses vins. Je ne dédaigne pas les Volnay, mais je préfère systématiquement les bons premiers crus de Pommard. Enfin, laissons vieillir ces 2019, nous verrons bien… Et puis Meursault, vin probablement le plus puissant que peut donner le chardonnay en Bourgogne. Comment se l’expliquer ?

Et puis, comme l’an dernier, nous passons du côté de Puligny-Montrachet, parmi les parcelles en premiers crus et les grands crus (pas sur les photos).

V-6

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V-8

V-9

 

Et puis Saint-Aubin (les blancs y sont bons mais moins puissants ou subtils respectivement qu’à Meursault ou Puligny-Montrachet). Pas moyen de visiter l’église là non plus.

V-11

V-10

Et puis nous sommes rentrés par Nolay…

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Commentaires
P
Oui, j'ai regardé la carte du coin pour situer les lieux atteints.
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C
Karagar> Non, on a remis ça (voir note suivante).<br /> <br /> <br /> <br /> Plume> Cela n'arrête pas de pleuvoir depuis hier et il commence à y avoir des inondations pas très loin, mais chez nous, ça va.
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P
Y sont pas sous l'eau, au moins ? !
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K
y n'a pas encore cuvé ??? :) :) :)
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C
Karagar> Hermétique : oui, il vaut mieux que les bouteilles le soient ! :-)<br /> <br /> Bien sûr que Fromfrom et moi savons parfaitement identifier les accents... enfin, surtout elle !
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K
ah maintenant je situe un peu ! (l'endroit, question vin, toujours aussi hermétique pour moi :) ) <br /> <br /> alors comme ça on distingue à son accent en français, un anglais, d'un écossais, d'un gallois, d'un irlandais, d'un néo zélandais, d'un australien, d'un américain, d'un canadien?
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C
Calyste> Assurément... mais peut-on comparer ? Pour moi, pas beaucoup.
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C
Ça, c'est autre chose que le beaujolais nouveau ! Saint-Aubin, ça me rappelle quelque chose ...
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Cornus rex-populi
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