Vacances aoûtiennes 2011 (3)
Le jeudi matin, un petit ravitaillement à Cornusodunum. On remarquera la restauration encore très visible effectuée par Viollet-le-Duc sur la porte Saint-André. Les résultats de ces travaux, qui devaient affreusement jurer à l’époque, avait valu une très mauvaise réputation à l’architecte. Et même encore il y a peu, j’ai entendu des choses peu aimables à son sujet.
L’après-midi, nous nous sommes décidés pour aller voir le musée Nicéphore Niepce de Chalon-sur-Saône , deuxième ville de Bourgogne par la population. Ce musée est bien sûr consacré à la photographie, puisque Niepce était natif d’un tout petit peu plus au sud et qu’il a longtemps habité ici. Le musée est gratuit (rare pour être souligné) et les photos étaient autorisées, mais je ne m’y suis pas risqué car cela n’aurait rien donné. Ce musée a beaucoup de charme parce ce qu’il présente notamment les débuts de la photographie, amplement expliqués par des vidéos. Dans les films présentés, on a l’impression de s’immerger à la même époque que Niepce et d’adopter les mêmes types de raisonnements et de batailler à faire progresser la technique… Il y a aussi des expositions de photos que j’ai modérément aimé (anciens albums de famille) ou carrément détesté (j’en ai oublié le thème tellement c’était con), ce qui amoindri, à mon goût, l’intérêt du musée. Autre chose à laquelle je m’attendais et que je n’ai pas trouvée : l’évolution des techniques des origines à nos jours (appareils, pellicules, capteurs…) qui est à peine abordée.
Après le musée, j’avais prévu d’aller voir la troisième ancienne cathédrale du diocèse, dédiée, comme à Mâcon, à Saint-Vincent. Contrairement à Mâcon, il existe ici un vrai centre, avec de sympathiques rues piétonnes et de splendides maisons médiévales à colombages. Et on a vraiment l’impression d’être bien accueillis. La cathédrale, est elle un mélange de styles allant du roman de la fin XI-XIIe s., au gothique des XIII-XVIe s. et néogothique (façade récemment restaurée). Pas de grande émotion en découvrant cet édifice, même si son côté composite a quelque chose d’attachant. Les chapiteaux sont sympas, même si je n’ai pas eu la patience de beaucoup les photographier, d’autant que la lumière était peu propice, surtout sans trépied. Nous avons néanmoins été frustrés de ne pas pouvoir visiter le cloître, fermé pour d’obscures raisons.
Après avoir bu un coup sur la terrasse devant le parvis de la cathédrale (ben oui, il faisait vraiment chaud), nous avons quitté la ville pour gagner un des villages majeurs de la côte chalonnaise : Buxy. Sur cette partie du vignoble bourguignon, Mercurey était sans doute le plus connu. Seulement, depuis quelques années (une bonne quinzaine ?), certaines appellations ont eu le vent en poupe comme Rully, Givry et Montagny. Longtemps d’abord raisonnable, les prix de ces très bons vins se sont envolés de façon tout à fait déraisonnable. Je pense qu’il y a là un effet de mode que je n’arrive pas trop à m’expliquer, avec lequel j’ai beaucoup de mal. Restent bien sûr l’église des XII-XVIe et XIXe s., et la tour Rouge, vestiges des remparts médiévaux, ainsi que de belles demeures derrière l’église.
Puis nous sommes rentrés. Malgré l’heure relativement tardive, je suis allé me baigner, pour la première fois de l’année, dans l’eau sainte du dragon terrassé.