Presque rien sur pas grand chose (7)
Depuis l’histoire des concombres espagnols, les morts en Allemagne, relayés depuis par les steaks hachés nordistes, toute la communauté journalistique, comme un seul homme, désigne le coupable : « E. coli ». C’est vrai que durant mes études, j’ai fait de la microbiologie, singulièrement de la bactériologie. Mais pourquoi ne pas prononcer les noms en entier : Escherichia coli ? Cela doit être trop compliqué. Alors pourquoi ne pas désigner l’espèce humaine par « H. sapiens » [hache sapi-un-ce] ? Et je ne parle pas des propos simplificateurs voire complètement erronés, fantasmés sur cette entérobactérie. Du grand n’importe quoi. Il y a quelques années, il y avait eu le coup de la Salmonella ou autre Listeria, qui avaient fait couler beaucoup d’encre et de bave. Bien sûr qu’il faut éviter les contaminations, bien sûr qu’il faut rechercher les causes, mais arrêtons les psychoses ridicules entretenues par les médias en mal de sensationnel morbide.
J’ai arrêté seulement hier mon traitement contre une angine commencée presque un mois plus tôt. Les premiers jours (une semaine), maux de gorge, qui ont fini par s’évanouir puis qui sont revenus au bout d’une semaine. Je ne me suis jamais senti abattu et le traitement des symptômes à l’aspirine ou au paracétamol réglait le problème. Seulement, cela traînait en longueur, alors samedi de la semaine dernière, je suis enfin allé voir le médecin. Résultat : anti-inflammatoires et antibiotiques durant une semaine. Je me demande combien de temps cela aurait encore duré sans les antibiotiques ?
Au début du mois d’octobre 2010, j’avais suggéré à Fromfrom de nous rendre à un spectacle musical. Notre choix s’était porté sur le chœur de l’opéra de Lille (créé en 2003 et comportant 24 chanteurs) qui donnait une représentation dans notre ville. Et c’était hier soir. Pour moi, il s’agissait d’une première (premier vrai spectacle musical auquel j’assistais). Il s’agissait de « Musicals – Autour de Gershwin, Bernstein et de la comédie musicale américaine » dirigé par Yves Parmentier et Jacques Schab au piano. Nous étions correctement installés (position dans les tribunes), même si les sièges étaient trop raides et nous avons beaucoup aimé. Tout a été parfait, les solistes éblouissants, le piano me faisant oublier qu’il était là. Et la musique et le chant étaient suffisamment « classiques » à mon goût pour emporter ma totale adhésion. Une bien belle soirée, donc.