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Cornus rex-populi
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6 septembre 2009

Taxe carbone

Instaurer une ou des fiscalités ou des redevances environnementales en France (ou ailleurs), je ne suis pas contre. En revanche, la « taxe carbone », de la façon dont j’ai compris qu’elle serait mise en œuvre, je suis globalement contre. Pourquoi ?

Cette « taxe carbone » est censée inciter les consommateurs et les industriels, notamment, à moins rejeter du dioxyde de carbone (CO2) en consommant de l’énergie, notamment sous la forme de combustibles fossiles. Le CO2 étant en partie responsable de l’augmentation de l’effet de serre, engendrant des changements et surtout un réchauffement climatiques globaux. Signalons néanmoins au passage que le CO2 n’est pas le seul responsable de l’augmentation de l’effet de serre, il y a aussi notamment le méthane (CH4). En effet, ce dernier partiellement d’origine anthropique, est libéré notamment dans le cadre de l’extraction des hydrocarbures ou de leur mauvaise combustion, par fermentation de la biomasse, en particulier les décharges d’ordures ménagères et surtout par l’élevage bovin. A noter également que sous l’effet du réchauffement, certains sols (permafrost) dégazent du CH4 par décongélation partielle. A part quelques sceptiques pas très nets, l’ensemble de la communauté scientifique est à peu de choses près d’accord sur le changement climatique et sur quelques moyens de tenter d’y remédier.

A lors oui, il faut consommer moins d’énergies fossiles et partout sur la planète et je suis d’accord pour que l’on commence, entre autres, par la France. Mais cette « taxe carbone » n’est pas une bonne solution. En effet, cette taxe carbone, étant donné qu’elle touchera tout le monde quelque soit ses revenus, va précariser un peu plus les personnes fragiles. Et dans le même temps, aucune piste précise n’a été indiquée par le gouvernement pour donner la voie. Je suis plutôt contre l’affectation des recettes fiscales à telle ou telle œuvre comme c’est le cas pour la redevance audiovisuelle ou les redevances payées sur ses factures d’eau. A ce titre, pour rappel, on constatera que le consommateur d’eau lambda, pour ses usages domestiques paye beaucoup plus proportionnellement que l’industriel (il paye néanmoins et je ne voudrais pas négliger les efforts très importants qui ont été faits depuis 30 ans, mais il existe encore de nombreux manquements à la réglementations, insuffisamment dénoncés et il existe encore de belles marges de progrès) et surtout que l’agriculteur qui ne paye pour ainsi dire rien, alors qu’il est de loin le plus gros consommateur d’eau (sans restitution) et le premier pourvoyeur de pollution diffuse qui empoisonne rivières, plans d’eau et océans par l’intermédiaire du phosphore soluble (orthophosphates, PO43-) en eaux douces principalement, de l’ammoniaque (ammonium, NH4+) et des nitrates (NO3-), ces derniers principalement en milieu marin, et partout avec la profusion d’une multitude de pesticides, lesquels se retrouvent partout. Si ces derniers sont généralement tous inférieurs aux normes de potabilité de l’eau, on ne sait rien de leurs effets cumulés ou combinés. De là à y voir l’origine de certains cancers… J’enfonce des portes ouvertes ? Peut-être, mais il me semble que je fais un simple constat que tout le monde connaît et pourtant, depuis des années que l’on sait, on continue d’aller droit dans le mur. Et pourtant, je vous le dis, j’essaye de contribuer chaque fois que je le peux à cette prise de conscience. Inutile de vous dire comment mes propos sont accueillis dans les réunions. Pas tellement par les agriculteurs pris isolément qui sont parfois très bien conscients des problèmes (et qui n’en sont pas les seuls acteurs, mais souvent les simples instruments), mais par les chambres d’agriculture qui ne sont que des antichambres du syndicat agricole dominant qui décide de tout et manipule l’ensemble des agriculteurs. D’ailleurs, ces derniers n’ont guère le choix : soit ils obéissent au syndicat dominant, soit la chambre d’agriculture ne les aide pas ou ne leur donne pas les moyens d’aller de l’avant.

Pourquoi parler de tout cela ? Parce que j’ai plus que l’impression qu’on se moque du monde. On a voulu supprimer la taxe professionnelle que certains disaient injuste. Personnellement, je n’ai pas d’opinion. En tout état de cause, cette taxe était supportée par les entreprises. A présent la « taxe carbone » va être principalement supportée par les particuliers, parce que bien entendu, les industriels les plus énergivores s’en tireront bien ou bien ils délocaliseront. Bien sûr, les plus riches seront toujours avantagés par le scandaleux bouclier fiscal et par la TVA qui frappe indistinctement RMIste et milliardaire. Et au fait, qu’est-il prévu pour le transport aérien, celui qui rejette le plus de CO2, celui dont le carburant, le kérosène, est le seul presque entièrement détaxé ? Eh bien rien, bien sûr. Il ne faudrait pas compromettre la croissance et limiter les échanges. Et quid du transport routier déjà suravantagé par rapport à tous les autres ? Je n’ai rien entendu.

Vendredi soir au journal de 20h00 de France 2, on avait invité Yann Arthus-Bertrand pour évoquer la « taxe carbone ». Cet homme est loin d’être inintéressant, mais qu’a-t-il à vouloir défendre cette « taxe carbone » alors qu’il ne méconnaît pas sa portée nulle, se contredisant lui-même. Elle « ne coûtera que 3 centimes par litre de carburant », sous-entendu qu’elle sera indolore. Oui, peut-être pour l’instant, et encore, cela dépend pour qui.

Trouver un principe de taxation pour les activités polluantes ou rejetant du CO2, je suis d’accord pour la payer à condition que cela soit juste. Commençons pour cela de rétablir un impôt progressif pour tous, pour tous les revenus, du RMIste qui pourrait payer une somme modique (5-10 € ?) jusqu’aux plus riches qui seraient taxés ne serait-ce comme ils l’étaient dans les années 1980, en assortissant le tout d’une vraie lutte contre la fraude fiscale. En ce moment, on ne fait que gesticuler pour épater la galerie ; il faut bien préserver ses amis et soi-même. La TVA, elle, devrait être réduite. Ensuite, certaines redevances environnementales pourraient être mise en œuvre sur les activités polluantes, l’argent récolté servant à subventionner des moyens de production plus propres ou à innover dans des technologies offrant des produits moins polluants. J’énonce encore des évidences. Pourquoi ne fait-on pas ce que je dis là ? Je n’ignore pas totalement la réponse.

Voilà, ce n’est pas souvent, mais il s’agissait d’une nouvelle réaction de ma part face à l’actualité. C’est sans doute un peu brouillon, mais chacun fera le ménage et comprendra, je l’espère, là où je veux en venir.

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4 septembre 2009

Incursion franc-comtoise

D’en avoir entendu parler chacun de notre côté (moi dans un reportage télévisé), S. et moi avions très envie d’aller voir la saline royale d’Arc-et-Senans (XVIIIe s.), située sur la bordure extrême-orientale du département du Doubs. Levés de bonne heure et de bonne humeur, nous voilà partis en expédition avec mes parents et le chien, lors d’une des plus chaudes journées aoûtiennes (15 août) que nous ayons connues cette année. La visite commence donc par la saline. Nous constatons, là aussi (décidément les embruns salés nous poursuivent) que le prix d’entrée, fête oblige, est réduit. Toutefois, un petit regret pour le photographe, la saline devait être le point de chute d’une manifestation aérostatique et par conséquent, la pelouse centrale était parsemée de barrières métalliques et de rubalise. La première photo panoramique est donc wikipédienne (cliquer pour agrandir).

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La visite guidée était très intéressante, mais le groupe était trop nombreux pour une écoute optimale. Le site abrite un musée sur le sel et les installations de l’ancienne usine, mais surtout une magnifique exposition permanente sur l’architecte des lieux, Claude-Nicolas Ledoux. Sont notamment exposées dans plusieurs salles, de splendides maquettes des réalisations de l’architecte, des édifices qui ont été détruits par la suite, mais aussi de tout ce qu’il avait imaginé et décrit dans son traité d’architecture à la fois marquée par un certain classicisme (je simplifie à l’extrême), l’utopie et l’avant-gardisme. Je dois dire que cela nous a beaucoup plu. Nous aurions voulu prendre plus de temps pour la visite, mais la chaleur à laquelle nous avions du mal à nous habituer a eu raison de nous. Petite frustration aussi de ne pas avoir pu prendre de photo dans la maison du directeur (interdiction formelle, sans doute à cause du musée du sel et de l’exposition de nombreuses toiles de Courbet, au demeurant fort peu appétissantes).

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Après avoir pris un repas rapide (et pas terrible) à Arbois, nous sommes entrés dans une boutique de vins locaux (nous sommes allés chez le plus connu). Nous sommes tombés sur un type du ch’nord qui passe ces mois d’été sur place pendant la saison touristique. Nous avons plus parlé de Flandre que de vin. Ce fut une agréable surprise et un vrai plaisir de discuter avec ce type (et pourtant, dieu sait que je ne suis guère sensible aux sirènes des commerciaux éhontés).

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Nous arrivons enfin à Baume-les-Messieurs où nous attend l’abbaye et son célèbre retable flamand du XVIe s. L’abbaye est partiellement privée, mais l’abbatiale se visite librement. Seulement, nous sommes loin de la prochaine visite guidée qui nous aurait d’approcher de près le retable que convoitait S. Cette dernière, certes accablée par la chaleur et craignant d’être frustrée par le caractère expéditif du « détaillage » du retable, nous préférons poursuivre notre chemin. Le retable, malgré de piètres conditions, fut quand même mis dans la boîte.

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Après une montée terrible sur le plateau, et quelques dizaines de kilomètres, nous parvenons aux cascades du Hérisson. Compte tenu de l’heure déjà tardive, nous ne vîmes que les cascades inférieures (de l’Éventail) sur un ensemble de sept, déjà impressionnantes avec une hauteur totale de chute de 65 m. La période aoûtienne n’est cependant probablement pas la plus spectaculaire puisque le débit du cours reste assez faible. Restent ces magnifiques mousses incrustantes.

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Nous rentrons ensuite, non sans une halte dînatoire à Lons-le-Saunier où nous fut servi un vrai repas qui nous fit oublier la médiocrité du déjeuner du midi.

Cette brève incursion franc-comtoise, que nous avions imaginée plus longue au départ, s’il n’y avait pas eu certains membres en vrac, donne inévitablement l’envie d’y retourner, sans trop tarder.

1 septembre 2009

De Dinard à la Saint-Ladre

Avant de rentrer à notre palais ducal du Marais du lièvre, nous avons fait une halte gourmande à l’auberge-château de Pluenn-ouzh-an-dent où nous attendait la comtesse Armogn. Après de chaleureuses retrouvailles et avoir constaté l’étendue des dégâts de l’épaule fromfromienne, décision fut prise de m’emmener voir Dinard, à la suite des cités de Dinan et de Saint-Malo que j’avais découvertes l’an dernier.

Après une première vision sur Saint-Malo, on découvre la plage, mais le ciel se couvre par intermittence. Au dessus des rochers surplombant la mer, nous faisons le tour de la Pointe du Moulinet.

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Nous faisons une halte buvette dans un café restaurant aux apparences huppées. Nous nous attendons à une note en conséquence, mais contre toute attente, l’addition ne fut guère soumise aux embruns.

Après une petite visite surprise au comte en ses caves, retour à Pluenn-d’an-dent où un barv-revr avec force saucisses nous fut servi. Et je ne parle pas du lendemain. Qu’est-ce qu’on a ri.

Quand est-ce que vous viendez nous voir ? Je m’adresse au comte et à la comtesse, mais également à tous les armoricains de notre connaissance et même à tous ceux qui n’auront pas peur d’affronter les rigueurs de l’hiver nordiste qui a commencé aujourd’hui, fête de la Saint-Ladre.

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