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Cornus rex-populi

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3 septembre 2023

Vacances de juillet 2023 (5 et fin)

Un élément que je n’ai, je crois, jamais montré ni parlé concernant Autun et qui est pourtant assez connu : le passage couvert (de la halle) ou passage de la Terrasse ou encore depuis 2008 passage Balthus. Je refuse d’utiliser ce dernier nom car rien ne le justifie ; en effet, le peintre n’a aucun lien avec la ville et il n’y a aucune œuvre de lui ici. Il s’agit d’une galerie marchande du milieu du XIXe s. réalisée avec un décor de style néo-Renaissance. Elle a été restaurée il y a quelques années.

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Quelques photos complémentaires montrant des couchants du Soleil durant plusieurs jours, vus depuis la maison en direction de l’étang.

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Quelques photos de l’étang (oui, encore !).

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L’eau sainte prise dans un seau blanc montrant la couleur thé caractéristique des acides humiques et fulviques (liés à la tourbe).

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Fait bien peu commun, deux lièvres adultes pâturant entre la maison et l’étang.

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Et une portion de feuille d’Orme lisse (Ulmus laevis).

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26 août 2023

Vacances de juillet 2023 (4)

Un après-midi, nous partons nous ravitailler en vins du Mâconnais, mais aussi, comme à l’habitude, faire quelques visites dont une inédite.

D’abord une chose connue : le château de Brancion déjà évoqué ici. Nous ne sommes pas allés plus loin.

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Après, çà, en contrebas, la commune de La Chapelle-sous-Brancion et son église romane Notre-Dame-de-l’Assomption que nous n’étions jamais allés voir. Bon, en même temps, il y a des églises romanes dans tous les sens par ici, mais elle est quand même un peu au-dessus du lot de base, celle-ci. Des peintures dans l’abside ont été découvertes au début du XXIe s. Elles sont réputées gothiques de différentes périodes du XIIIe au XVIe siècles.

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Une sculpture de Notre-Dame-de-l’Assomption du XVe s.

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Puis, sur la commune de Chapaize, l’autre édifice intéressant de la commune, déjà évoqué ici, l’ancienne prieurale de Lancharre (XII-XIIIe s.) elle aussi dédiée à Notre-Dame-de-l’Assomption dont l’intérieur a été joliment restauré depuis notre dernier passage en 2015. L’association avec les vitraux modernes bleus est bien sympathique.

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Une statue du XVe s.

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Diptyque de l’Assomption « Souffle de vie ».

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Dalle funéraire de Geoffroy de Germolles (1297).

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Bien plus au nord, une photo dans les vignobles de Montagny-lès-Buxy, ici probablement dans les premiers crus de Montagny. Pour moi, il s’agit là d’un des meilleurs vins blancs de la côte chalonnaise (je ne dis pas le meilleur, car je ne connais pas suffisamment les Rully). En rouge, toujours en côte chalonnaise, les Mercurey tient le haut du pavé, même si les Rully ne déméritent pas. Les Givry et Buxy peuvent aller se coucher et je sais que Calyste ne me démentira pas.

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25 août 2023

Vacances de juillet 2023 (3)

La première semaine, il fit beau, ce qui me permit de réaliser mes débroussaillages habituels autour de l’étang, deux matinées d’affilée. La seconde semaine fut plus compliquée car il a plus tous les jours, même si parfois très peu, ce qui m’a mobilisé plus que prévu pour réaliser des peintures en extérieur (volets, fenêtres, grille du déversoir de l’étang), d’autant que les peintures que j’avais choisies, très chères et garanties douze ans (mon œil !), ne séchaient pas en moins de 24 heures (ce que j’ai découvert après coup). Cela m’a empêché de passer de la lasure sur des portes en bois, mais ce n’était pas urgent, contrairement aux fenêtres qui en avaient plus que grand besoin.

Un après-midi où il pleuvait, nous avons décidé d’aller à la rencontre d’un château inconnu, pas très loin, dans le massif d’Uchon (une sorte de Huelgoat périmorvandiau) : le château de Trélague à La Tagnière. Sur l’internet, les informations relatives à son ouverture semblaient lacunaires ou pas nécessairement à jour. Sur place, nous avons trouvé la porte du parc ouverte et nous avons pu y accéder en voiture, mais rien n’indiquait un parking officiel ni la possibilité de visites et nous ne vîmes personne.

 

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Comme il tombait des cordes, nous n’avons pas insisté et nous sommes allés à la rencontre d’autres édifices connus, en particulier l’église Saint-Roch d’Uchon, (ancienne chapelle Saint-Sébastien de l’ancien château, si particulière car reposant directement sur un rocher granitique et dont le sol de la nef est sérieusement en pente montante vers le chœur. L’édifice, déjà montré ici il y a longtemps, est d’origine romane (XIIe s.), mais le chœur est gothique (reconstruit au XIVe s.). L’ambiance générale était plutôt automnale.

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Compte tenu du temps peu propice et d’une certaine fatigue, nous décidâmes de rentrer en passant par l’église Saint-Léger de Couhard. Pour mémoire ce village se présente comme en mezzanine par rapport à la ville d’Autun, fait bien partie de la commune et n’a jamais été indépendant (la paroisse, si). L’église, d’origine romane, n’a rien d’extraordinaire sur le plan architectural. En revanche, elle abrite plusieurs statues du XVe s. dont un saint Georges un peu curieux. Pour rappel, la maison familiale autunoise se trouve localisée à proximité immédiate d’anciens bâtiments du prieuré dédié à ce saint, dont la présence est attestée depuis le XIIIe s. On ne connaît pas son origine et il n’y plus trace des bâtiments médiévaux ou un peu plus tardifs (chapelle ou prieurale détruite durant la Révolution). Dans les documents du XIXe s. consacrés à ce prieuré, un auteur donne beaucoup de détails parmi lesquels il écrit qu’il ne subsiste comme « vestiges », que la croix en bas-relief intégrée dans le pignon de la ferme actuelle et une statue équestre de saint Georges en très mauvais état de conservation et qui était présumée détenue par une famille de Couhard. Or, durant les jours précédents, j’avais découvert sur une base de données du ministère de la Culture, que l’église de Couhard abrite actuellement deux anciennes statues de l’ancien prieuré, dont une de saint Georges qui n’a rien d’équestre et qui est plutôt en bon état.

Nous arrivons donc à l’église, déjà vue ici, avec l’idée de réaliser de nouvelles photos. Hélas, à l’entrée, un homme m’interpelle en me disant que c’est payant. En effet, il s’agit de l’un des lieux d’exposition de la biennale d’art contemporain. Je lui réponds que je ne suis là que pour l’église et que je voulais photographier les statues. Il se montra fort compréhensif et n’insista pas en me permettant d’entrer et même en favorisant mon passage derrière le grand écran de projection d’une vidéo qui obstruait l’accès au chœur.

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Les photos restent cependant peu pratiques à prendre avec l’installation vidéo, alors mes prises de vue ne sont pas optimales. Voici donc le saint Georges non équestre du XVe s. Le dragon ressemble à un chien muni d’une aile. En termes de sculpture, je ne pense pas que l’on puisse dire que l’on se trouve devant un sommet artistique de l’époque, mais je trouve la chose amusante.

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Et la statue de saint Benoît de la même époque et également issue de l’ancien prieuré.

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Ajoutons la statue du saint Léger local.

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Et une autre du même saint provenant de la façade occidentale.

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Sinon, la veille, nous étions passés voir la pierre ou pyramide de Couhard, elle très célèbre, dont j’avais pris quelques photos en 2021 après la fin des travaux des restauration (voir ici pour avant restauration et pour après restauration), suivi par Calyste quelques jours ou semaines à peine plus tard. Il ne faisait pas beau.

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Et encore une incontournable vue sur la haute ville et sa cathédrale.

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10 août 2023

Vacances de juillet 2023 (2)

Il y a quatre ou cinq ans, fin juillet ou début août, j’étais tombé près de la source permanente de l’étang du dragon terrassé sur une orchidée qui m’avait échappée jusque-là. Comment est-ce possible quand on sait que je connais assez intimement la flore vasculaire de l’endroit et que j’en ai fait des inventaires complets. Tout simplement parce que l’espèce est de floraison tardive pour une orchidée, bien que la Spiranthe d’automne (Spiranthes spiralis) soit encore plus tardive. Par ailleurs, elle ne pousse que sur un espace restreint (moins de 2 m²) et assez peu accessible (sol spongieux d’une boulaie à sphaigne).

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De surcroît, c’est une espèce assez rare et que je ne connaissais pas en vrai. Il m’a fallu attendre seulement cette année pour que je sois dans le bon créneau de la floraison (et que j’y pense à temps) pour la photographier. Voici donc la Goodyère rampante (Goodyera repens).

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Dans ce contexte de boulaie à sphaignes, outre le Bouleau pubescent (Betula pubescens), on retrouve diverses espèces de sphaignes dont Sphagnum gr. palustre.

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Thuidium tamariscinum

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Rhytidiadelphus loreus

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cf. Hypnum cupressiforme

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Polytrichum commune (avec ses organes femelle et mâle).

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2 août 2023

Vacances de juillet 2023

Un après-midi, nous nous rendons dans notre magasin de luxe habituel, où d’autres personnes, nécessairement de qualité, font aussi leurs emplettes (marque allemande à l’étoile). Bon en vrai, le magasin n’a rien d’une enseigne de luxe et la rouge était issue, avec une autre, d’un probable rassemblement local de voitures anciennes

 

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Nous décidons ensuite de nous rendre dans une église que j’avais montrée l’an dernier de loin (vue en août ici), mais que nous n’avions pas pu visiter, faute de temps et parce que j’ignorais le niveau de son intérêt, beaucoup plus élevé que ce que j’imaginais. Et en plus, l’édifice a été récemment restauré à l’intérieur (chapelles notamment), ce qui permet de voir des choses beaucoup plus intéressantes qu’auparavant si j’en juge par certaines images sur l’internet. L’église en question est l’église romane (XI-XIIe s.) Saint-Julien de Sennecey-le-Grand (attention, l’église paroissiale du XIXe s. est aussi dédiée à Saint-Julien). A noter les modifications ultérieures (chœur gothique et chapelles) aux XIV-XVe s. Nous avons assisté à une visite guidée assurée par une dame d’une association locale (la présidente de l’association, alors qu’une autre dame assurait l’accueil). Des dames charmantes qui commencent à être âgées et qui sont sympas et dynamiques. Toutefois, la « guide-présidente », si elle dit des choses intéressantes et vraies, a aussi fait quelques approximations. Nous avons ainsi appris ce qu’était une litre funéraire (bande noire à l’intérieur de l’édifice, dans une ou plusieurs chapelles ou dans l’ensemble de l’édifice… et parfois à l’extérieur). Mais elle a dit aussi quelques bêtises (Fromfrom n’a pas osé le lui dire). Mais bon, il y avait plein de bonne volonté… Autre curiosité : nous avons compris (je n’ai pas trouvé confirmation) que la voûte gothique du chœur semble construite sous la voûte romane qui existe encore ; ce serait un exemple unique au moins en Bourgogne. Cela ne serait pas étonnant d’autant que la voûte gothique du chœur est bien moins haute que la nef, même si cela ne veut rien dire.

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Notons que les peintures ou fresques des chapelles et du chœur sont parfois dans un état de conservation extraordinaire. Les peintures du chœur, remarquables, ne sont pas restaurées (XIVe s.). Elles avaient été recouvertes pendant la Révolution et redécouvertes en 2004.

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et celles restaurées en 2019 de la chapelle de Lugny (XVe s.) consacrées à la Vierge… dont une Annonciation pour Calyste…

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Et dans la nef, un reste de saint Sébastien que Plume ne connaissait certainement pas ! 🤩

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Et pour boucler la boucle, on voit sur la colline de l’autre côté de l’autoroute A6, l’église Saint-Martin de Laives, approchée l’an dernier.

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23 juillet 2023

Bouquet de fleurs

Un petit ensemble de fleurs captées dans les jardins du travail et celui de la maison entre le 21 juin et le 10 juillet.

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5 juillet 2023

Pierrefonds 2023

Le vendredi après-midi de l’Ascension, nous avions décidé d’aller à visiter de nouveau de château de Pierrefonds (la dernière visite remontait à juin 2007 : voir ici). J’en avais très envie depuis quelques temps. Hélas, ce que je n’avais pas « calculé », c’était qu’il était en travaux (de lourds travaux) et qu’il y avait foule. En 2007, nous n’avions eu aucune peine à stationner, alors que là, ce fut très compliqué (je dus déposer Fromfrom assez près de l’entrée du château et aller me garer bien très loin, sans trop savoir). Apparemment, un peu partout en France ce week-end là et le suivant, il y avait foule dans de nombreux lieux touristiques. Et il faisait chaud. Après la visite, nous avons décidé de rester manger sur place en terrasse en profitant du retour au calme en soirée avec la raréfaction des touristes. Voici donc les photos prises malgré les difficultés (beaucoup d’échafaudages, pas mal de salles et de galeries non visitables). Cela ne fait rien, nous en avons quand même profité. A noter que sauf erreur, nous n’avions pas vu l’exposition permanente (qui ne devait pas encore exister) de la collection Monduit issues des ateliers du même nom qui se trouvait à Paris de 1827 à 1970 et qui était spécialisée dans la plomberie d’art et les métaux repoussés et dont Eugène Viollet-le-Duc fut un grand utilisateur, mais aussi Auguste Bartholdi ou Charles Garnier. Et bien sûr, il y a aussi de quoi sur les toits de Pierrefonds…

La commune est très chic (je ne me souvenais absolument pas de cela). Dans l’ordre, une maison ancienne (XV-XVIe s. ?), la villa Colombine (XIX-XXe s. ?) ou le château Jonval (XIX-XXe s. ?).

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Le château ne présente pas en ce moment un profil bien intéressant de loin et de plus près à cause des travaux, selon l’angle.

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L’église Saint-Sulpice date des XII-XIIIe, XVe et XVIe siècles (nous ne l’avons pas visitée).

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En façade, un terrasseur de dragon (probablement saint Georges) et une Annonciation.

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Dans les pièces du château, des moulages de statues de Versailles il me semble et dans la cave, de nombreux moulages de statues de stèles funéraires anciennement stockées à Versailles (la majorité des originaux vient de la nécropole royale de la basilique Saint-Denis). Franchement, voir cet entassement dans le noir avec des vidéos et une bande son à la con n’a pas d’intérêt à mes yeux et à mes oreilles.

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Deux pièces des ateliers Monduit. Il y en a beaucoup, mais la plupart des choses sont délicates à photographier à cause des dimensions parfois très imposantes, du public, parce qu’il aurait fallu un trépied pour assurer compte tenu du manque de lumière… sans compter le fait que je n’étais pas très motivé par la chose.

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J’ai bien aimé la chapelle (XIXe s.).

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La salle des mercenaires ou salle des gardes.

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Le salon de réception.

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Et à côté, une autre salle décorée avec cheminée et plafond.

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La maquette déjà montrée et « nettoyée » des éléments indésirables.

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1 juillet 2023

Brèves cornusiennes du samedi 1er juillet 2023

Ma tante (la sœur de mon père), 84 ans, qui habite une maison individuelle près de Valence, est tombée mercredi dans son jardin en se cassant le genou droit et le poignet gauche. Elle n’a été opérée que ce samedi après-midi. Les nouvelles sont rassurantes.


Un « jeune » collègue et ami de mon père (que je connais bien, ainsi que Fromfrom) s’est séparé de son épouse fin 2020 (après 15 ans de vie commune environ et un mariage peu ancien). C’était un remariage car chacun d’entre eux avaient eu des enfants de précédentes unions. Depuis, il n’avait pas de nouvelles, il ne répondait jamais au téléphone. En revanche, l’ex-épouse avait continué d’entretenir de bonnes relations avec mon père. Pour l’enterrement de ma mère, il est venu à la cérémonie et a disparu aussitôt après la sortie de l’église. Jusqu’à hier, j’ignorais que mon père avait refusé que les personnes qui le connaissent l’informent du décès de ma mère. Mais… Hier, mon père trouve un message (non posté) de lui dans la boite aux lettres, comme des excuses et lui était furax qu’il n’ait pas sonné alors qu’il était présent à la maison toute la journée. Il me raconte ça et me répète qu’il ne veut pas l’appeler. Alors je l’ai engueulé, en argumentant. Quand on a subi une séparation douloureuse, quand on a « fait le mort » pendant des mois voire plus, il n’est pas facile de « revenir ». Il était évident qu’il voulait renouer le contact. Mon père a fini par comprendre et l’a appelé et il a bien sûr répondu car il était évident que c’était son objectif. Un rendez-vous est pris la semaine prochaine. Mon père est une tête de cochon et peut être impressionnant de froideur ou de vacherie, mais il sait aussi tourner la page.

26 juin 2023

Dompter les appréhensions

Mon commentaire hier soir sur la note de Plume au sujet de l’AVC de son frère m’a rappelé certaines choses qui montrent le besoin de se soigner pour ne pas risquer le pire, comme on le voit trop souvent. Et parce que quand on est mort, on n’a besoin de rien ! Cela étant, je ne néglige pas certaines difficultés et je n’en suis pas moi-même totalement exempt.

Avoir conscience de ses « problèmes » vis-à-vis de la maladie et de la fréquentation des établissements médicaux est déjà une première approche afin de tenter de dompter ses appréhensions. Pour ce qui me concerne, j’ai eu des souvenirs pas géniaux pour avoir fréquenté des hôpitaux ou maisons de retraite. Quand j’étais enfant, j’ai été impressionné négativement par les hôpitaux immenses et froids imprégnés d’une odeur mêlant le chlore, l’éther et un je ne sais quoi en plus, typique de l’ensemble des établissements... et que je retrouvais parfois imprégnée dans les vêtements de ma mère revenant de son infirmerie de l’usine. Cette odeur âcre, elle n’existe plus dans les hôpitaux depuis plus de 30 ans et c’est une bonne chose. Cette odeur à elle seule et le contexte de l’hôpital me suffisaient pour refuser d’accompagner mes parents dans ces lieux. Je me souviens aussi d’une visite épouvantable dans un hôpital de Dijon où mon grand-oncle resta quelques semaines à peine après la découverte de son cancer et la mort qui le terrassa en peu de temps. Je l’aimais beaucoup ce grand-oncle pour son originalité, sa douceur, son caractère enjoué. Le voir aussi subitement en mauvais état m’avait sidéré... c’était il y a 40 ans et l’odeur de mort était encore là.

Il y eut la maison de retraite où travaillait ma mère. J’avais esquivé le plus possible la section médicalisée, mais là aussi, une belle horreur (des vieux qui agonisaient très lentement pour certains), malgré un bâtiment assez récent (j’étais entré une seule fois).

Il y eut la maison de retraite (non médicalisée, donc un moindre mal) d’une grande amie de la famille (de mon grand-père maternel) et que j’appréciais beaucoup (elle avait passé plusieurs séjours à la maison). Quand je la vis entrer dans son petit studio dans un établissement à la campagne m’avait donné l’impression qu’elle entrait dans une cellule de prison dans l’attente de la mort.

Il y eut ma grand-tante morvandelle, dans une section de l’hôpital d’Autun où sa visite m’avait traumatisé et ça, c’était il n’y a pas si longtemps (2006-2007) car je l’avais vue comme figée, diminuée de sorte que bien qu’ayant eu l’occasion d’aller la voir une fois avant son décès, j’avais catégoriquement refusé (Fromfrom pourrait en témoigner) et j’ai une forme de culpabilité par rapport à ça.

D’un côté plus positif, j’avais vu ma grand-mère maternelle quelques semaines avant son décès (début 2001) dans un contexte beaucoup plus favorable car le bâtiment était neuf alors que l’hôpital d’Autun six ans plus tard était un vieux machin. Je pense que la modernité des locaux, au moins à l’intérieur est important pour moi pour que je me sente mieux.

En 2000, il y eut mon propre séjour aux urgences de l’hôpital post-piqûres de guêpes où j’avais apprécié être mis dans une chambre à plusieurs lits où j’étais seul. Cela n’avait pas empêché le lendemain matin d’entendre des râles / hurlements épouvantables d’une vieille qui avait perdu la tête.

En 2001, mes séjours pour la désensibilisation à l’hôpital de Tours où je fus agréablement surpris par la disponibilité et la gentillesse du personnel. Cela tient en partie aux personnes, mais c’était aussi une question liée au service mêlant l’allergologie et la pneumologie où l’on soigne pas mal de cancers... Je ne reviens pas sur le dévouement du personnel pressurisé.

En 2008, il y eut la polyclinique près de Dunkerque où séjourna Fromfrom. Là-bas, pas de problème : modernité et je n’avais croisé personne (mais c’est justement là que résidait probablement le vrai le problème).

En 2018, mon père en soins continus (intensifs) : pas de soucis car le côté « high tech » l’emportait et le personnel aux petits soins. En revanche, je ne cache pas le fait que nous avions pensé au pire en termes de survie, car la débauche de soins et d’appareils est à la fois inquiétant et rassurant.

En 2018 toujours, la grande rigueur rassurante de l’hôpital où se trouvait la duchesse mère à Rennes. En revanche, une impression d’usine à opérations du cœur à la chaine en voyant dans le service toutes ces personnes, parfois jeunes, avec un pansement typique en long sur le sternum.

Cette année, ma mère s’est retrouvée dans le même établissement que mon père mais en gériatrie. Je pensais y trouver des choses assez épouvantables car mon père qui y était passé un temps en 2018, avait dépeint une situation assez apocalyptique, à cause de vieux qui dans la majorité avaient perdu la tête et qui étaient dépendants. Pour lui, à l’époque, être changé de service avait contribué à ce qu’il se remette plus vite. Mais en réalité ce service de gériatrie est bien tenu, avec un personnel attentif et sympa, dans le service et au téléphone puisque j’appelais tous les matins.

En définitive, je ne vais pas dire que j’apprécie les établissements hospitaliers, mais que je commence à les apprivoiser. De là à dire ce qu’il en serait pour moi, je ne sais pas, car je n’y suis resté que deux fois moins de 24 heures d’affilée.

25 juin 2023

Fin de printemps

Pour terminer le printemps floral 2023 (photos prises depuis les jardins de B. et de la maison).

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