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Cornus rex-populi

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17 novembre 2023

Religion ?

Comme beaucoup de monde, j’ai été abasourdi par la violence extrême qu’a fait subir le Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023. Après, en France, faut-il qualifier le Hamas d’organisation terroriste, je ne sais pas et en fait je ne pense pas cela soit le plus important. N’oublions pas que les Allemands qualifiaient les résistants français de terroristes pendant l’Occupation. Même chose pour un certain nombre de représentants du FLN pendant la Guerre d’Algérie. Après, les postures et arguments politiques, plus ou moins malhonnêtes et intéressés, une certaine forme d’inculture, réelle ou entretenue, font le reste. Tout cela est lamentable. Aussi forts et abominables ont été les actes perpétrés le 7 octobre, cela ne peut pas non plus totalement justifier l’ampleur de la réaction israélienne, même si on pouvait aisément la redouter dès le premier jour.

Je me souviens très bien de mon prof d’histoire en Terminale qui nous disait en 1989-90 que la question de la coexistence en terres palestiniennes et israéliennes était impossible pour plein de raisons. Peu après, je saluais les accords d’Oslo de 1993 entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin (à l’époque, je m’étais dit que mon prof aurait pu se tromper…). Hélas, les extrémistes religieux ont eu tôt fait d’éliminer le second. Et le premier, encore rempli d’ambiguïtés (le mot est bien trop faible) a été marginalisé et ce fut l’échec. Une longue série d’échecs en réalité au sein de l’ensemble de la communauté internationale, de renoncements, parfois coupables, dont le 7 octobre 2023 et ses répercussions ne sont qu’une conséquence finalement très tardive. Je ne me prononcerai pas sur la situation actuelle ni sur l’avenir, qui me paraît profondément et durablement compromis.

En France, on dit que les actes antisémites ont explosé, ce qui est assez évident. Toutefois, cela fait plus de vingt ans que j’entends la même chose car on parle du flux et jamais du reflux, ce qui n’excuse rien d’ailleurs. Et quid des actes anti-arabes ou antimusulmans ? Derrière cette « devanture » prolifèrent des discours haineux, intolérants, racistes dans diverses obédiences. Et on reparle de religions. Les religions sont comme presque toujours le prétexte, sous couvert de vertus diverses et variées, pour contrôler les gens, les maintenir dans une forme d’inculture et d’ignorance et leur faire faire ce que l’on veut pour que certains puissent jouir d’une forme de puissance, liée au pouvoir et à l’argent. Je ne dis pas cela pour dédouaner intrinsèquement les religions. Selon ma conception, les religions ne devraient adopter qu’un discours et des actes d’amour des autres (et de soi), d’aide, de sauvegarde. Tout le reste, c’est-à-dire les interdits, la coercition, l’empêchement et tout ce qui vise à régenter la vie collective ou personnelle des gens, ne devrait pas rentrer dans le champ de la religion et selon moi, être tout bonnement banni. Je parle bien de toutes les religions. Nous en sommes très loin.

Tout cela m’amène à parler de religieux. J’ai déjà évoqué mon rapport aux religions et en particulier au catholicisme qui est certainement la forme que je méconnais le moins. Je suis toujours en désaccord ferme avec beaucoup des positions de cette religion. Mais pourquoi devrais-je m’en soucier puisque je suis à l’extérieur de cela ? C’est vrai ! Mais en même temps, on y est confronté très souvent de manière indirecte dans la société, quand on visite une église ou quand on connaît, via Fromfrom, les formes d’autorité ou la perversion des esprits que peut mettre l’Église dans l’enseignement catholique qui est loin d’être négligeable, mais que je n’espère pas systématique. Personnellement, je trouve cela inacceptable. Je ne suis pas en train de dire pour autant que l’administration de l’enseignement public était correcte.

Le religieux m’amène à parler de certaines personnes qui m’ont inspiré un profond respect. Pas trop à tort, je l’espère ! J’ai déjà évoqué Sœur Emmanuelle ou encore l’Abbé Pierre, dont un film vient de sortir à son sujet. Ces deux personnes, et bien d’autres encore, me font penser que par moments, ils se rapprochent de l’idée conceptuelle que je me faisais de Dieu, c’est-à-dire, aider les autres avec un pur désintéressement, un pur amour. Je me trompe sans doute en partie sur la hauteur de ces puretés qui ne sont peut-être que fugaces et superficielles. Mais ne sont-ce pas les quêtes de ces puretés fugaces que l’on devrait appeler les religions ?

Toutefois, pour en revenir à la question initiale, cela fait à présent un siècle que les premiers Juifs se sont installés en Israël et je ne vois pas comment une solution pacifique pourrait voir le jour dans le contexte actuel, même s’il se constituait un vrai état palestinien. En attendant, religion ou pas, on continue de souffrir toujours et encore dans cette région, et on se sent bien démuni. Je n’oublie pas non plus toutes les souffrances subies ailleurs. Parfois, c’est vraiment désespérant et je me pose la question de mon utilité. Pourquoi, pour qui j’agis dans le cadre de mon activité professionnelle ? Et n’est-ce pas une activité vaine finalement quand tout se sera embrasé ? Il faut encore avoir la foi pour continuer !

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13 novembre 2023

Toussaint 2023 (2)

Le lundi, avant qu’il ne pleuve.

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Nous partons en début d’après-midi pour RDG sous une pluie battante que nous aurons durant les 2 h 30 du voyage. Mon père nous attendait tranquillement. Nous eûmes le temps de voir une ou deux bricoles dans la maison, et avant le soir, de régler quelques « broutilles » administratives. Le lendemain, quelques courses dont une potée de chrysanthèmes pour ma mère. Nous récupérons mon père au passage et allons la porter directement au cimetière dans la commune voisine. Ma tante va sur la tombe quasiment tous les jours (elle habite assez près et comme c’est une grande marcheuse…). Aussitôt fait, je vais vérifier la tombe de mes grands-parents paternels de l’autre côté de la vallée. La sécheresse a presque bloqué tout développement des « mauvaises » herbes (la tombe a de la terre au centre recouverte de graviers blancs.

L’après-midi, nous avions rendez-vous chez le notaire, avec Fromfrom qui avait bien voulu venir. Mon père a souhaité que l’argent que ma mère détenait sur ses comptes personnels servent à payer les impôts de succession et les honoraires du notaire et il n’y avait rien de trop. Je ne savais pas à quel point mon père avait prémédité la chose avec le notaire lorsqu’il l’avait vu seul en août. Le choix généreux de mon père nous arrange bien car nous avions déjà contracté un emprunt l’an dernier en prévision de la seconde toiture dont le commencement des travaux se fait toujours attendre (j’ai une fuite près de mon bureau, heureusement gérable). Me voilà donc nu propriétaire (Fromfrom l’est aussi par ricochet) selon l’expression consacrée, des terrains et biens immobiliers de mes parents. Mon père reste bien entendu l’usufruitier de l’ensemble. Voilà une bonne chose de faite. Le prochain coup, cela simplifiera les choses.

A la nuit tombée, deux groupes distincts d’enfants (accompagnés chacun d’un adulte) déguisés façon Halloween, vinrent sonner au portail pour des bonbons. C’est la première fois que je vois cela en vrai. Jusqu’à présent, je n’avais vu ça que dans des films ou séries américains. Bien sûr, je dis que nous n’aimions pas les bonbons en leur souhaitant une bonne soirée. Cela voudrait-il dire que cette fête des citrouilles et des sorcières aurait un regain d’intérêt ?

Le lendemain matin (Toussaint), je dus me battre avec l’armoire de mes parents qui avait décidé de ne plus s’ouvrir. Mon père me dit que fort heureusement que cela était arrivé en ma présence, sinon il n’aurait pas réussi à l’ouvrir sauf à détruire la moitié de l’armoire, car à n’en pas douter, les aides ménagères n’auraient rien pu faire. Bon, j’ai abîmé un peu le vernis de la porte, mais rien de méchant.

Puis nous rejoignons mes oncle et tante pour le repas méridien. Plus tard, ma cousine et son mari d’un côté et mon cousin et sa fille nous ont rejoint. Outre mon gâteau d’anniversaire, il y eut deux autres desserts. Un après-midi agréable (cela faisait longtemps que je n’étais pas retourné chez eux, la plupart du temps, ce sont eux qui venaient chez mes parents).

Le lendemain, nous quittons RDG en début d’après-midi pour rejoindre à nouveau le domaine du dragon terrassé. Les poêles de nouveau allumés depuis la fin de matinée, nous attendaient.

11 novembre 2023

Toussaint 2023 (1)

Nous sommes partis le samedi 28 octobre au matin. Nous n’avons pas eu de pluie le matin pour charger la voiture, mais après, elle fut assez présente sur le parcours, sans excès toutefois. Après avoir avalé le sandwich méridien près de Troyes, nous arrivons dans la cité éduenne en début d’après-midi. Le voisin, comme convenu, avait allumé le poêle dans la maison « du bas », mais il n’avait également fait dans celle « du haut » ; pis, il avait remis l’électricité, l’eau, le chauffe-eau et le frigo en route et même réglé l’heure sur le four micro-ondes. Après avoir fait le tour des maisons, nous descendons en ville pour faire les courses nécessaires.

De retour de courses, je profite de l’occasion pour descendre à l’étang. On m’avait annoncé que l’étang déversait, ce qui est faux comme on le voit sur cette image. Il faut dire que la nouvelle, due au frère qui allume le feu est un « contaissot », autrement dit une forme de mythomane invétéré qui se figure, s’imagine des choses et brode autour. On se méfie, mais on est toujours étonné, car les menteries vont jusque dans les choses les plus anodines.

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Il manque 8-10 cm pour que cela soit le cas. S’il avait bien plu début août, le reste du mois de l’été, septembre et jusqu’à mi-octobre, il avait fait très sec et la pluie tombée depuis mi-octobre a été tout bonnement absorbé par les sols du bassin versant. Jusqu’à ce que nous arrivions, l’eau n’avait pas encore commencé à ruisseler. Mais c’est dès le lendemain que cela a commencé.

Sur la chaussée de l’étang, les sangliers s’en sont donnés à cœur joie en labourant copieusement les passages de roues sur plusieurs dizaines de mètres (visible sur la photo et bien plus loin). J’apprendrai le lendemain qu’a priori, c’était un sanglier unique, un vieux solitaire estimé à 140 kg, qui avait fait l’objet d’une battue épique peu avant notre arrivée, entre 12 et 14 heures où l’animal a traversé l’étang à la nage depuis la source jusqu’à la chaussée, se jouant des chiens, des chasseurs et des balles. Il n’est pas impossible que j’ai entendu le sanglier se moquer d’eux. Cela me rappelle le fait qu’un chasseur aguerri aux sangliers, m’avait raconté que parmi les chasseurs qui rataient leur cible, un nombre significatif le faisaient parce qu’ils avaient peur de l’animal et d’autres le voyaient trop bien déjà dans la marmite.

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En zoomant à fond, j’identifie bien une Grande aigrette à ne pas confondre avec une Aigrette garzette, pratiquement de la même taille mais la première garde le bec 100 % jaune en toute saison comme à présent. Cela fait 15-20 ans que l’espèce fréquente – modestement – l’étang. Le Héron cendré y est constant, mais n’y réside pas.

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Après ça, je trouve la « marande » de champignons que j’ai déjà montrée (j’en trouverai une autre, identique en tous points, une semaine plus tard, au même endroit).

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1 novembre 2023

Un gâteau peut en cacher un autre

Ceci n’est pas mon gâteau d’anniversaire, mais le résultat de la recette qu’avait donnée Calyste pour le Creusois aux noisettes (voir ici). Je l’ai fait le 18 septembre. Je ne sais pas si c’était gustativement à la hauteur des choses du commerce ou des réalisations des meilleurs spécialistes, mais j’ai trouvé ça pas mauvais et très facile à réaliser. Donc, comme promis, j’en parle et recommande aux pas aguerris à la pâtisserie de se lancer.

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Chose peu commune, pour mon anniversaire, nous étions invités chez mon oncle et ma tante (au départ, ce n'était pas une invitation d’anniversaire mais liée à notre passage dans le coin). Je n’ai pu commander le gâteau que la veille dans la pâtisserie qui aujourd’hui me semble la meilleure de RDG, mais je n’avais le choix que pour un parfum… qui m’allait bien et qui s’est révélé excellent. A l’heure du dessert, l’arrivée de mon cousin était programmée, mais ma cousine s’est également pointée et fut une bonne surprise. Heureusement que j’avais prévu un modèle plus important.

29 octobre 2023

Trente jours

Photos prises ces trente derniers jours. Au début, c’était encore l’été.

Érable plane (Acer platanoides)

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Érable champêtre (Acer campestre)

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Érable sycomore (Acer pseudoplatanus)

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Fusain d'Europe (Euonymus europaeus)

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Chicorée (Cichorium intybus)

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Pyrus communis L., 1753 'Cornélie'

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Pyrus communis L., 1753 'Curé'

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Chrysanthème pong-pong jaune

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Deux soirs différents à la sortie du travail à B.

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29 octobre 2023

Maigre mais à apprécier

Maigre récolte, en entrée pour ce dimanche midi. Des pieds de Bolet orangé (j’enlève les pieds filandreux) et un seul Cèpe de Bourgogne en haut à droite). Ramassés hier en fin d’après-midi près de l’étang du dragon terrassé. Il n’avait guère plu dans le coin avant ces dix derniers jours. Mais là, il pleut pas mal de nouveau. On reste encore 24 heures ici avant de poursuivre plus au sud.

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22 octobre 2023

Notaires et compagnie

Quelques années après ma naissance, et après avoir acheté une maison, mes parents avaient songé à leur succession, parce qu’on leur en avait dit d’y prendre garde, à juste titre. En effet, dans l’entourage (hors famille) de mes parents, on a connu pas mal d’exemples de successions qui ne se sont pas bien passées : problèmes entre les enfants qui se brouillent entre eux ou avec leur parents, enfants qui font la guerre au conjoint survivant, enfants qui réclament leur « dû » avant l’heure et bien d’autres situations. L’argent rend malade, même quand il y a peu. Parfois, l’argent est plus un fantasme qu’une réalité d’ailleurs, certains s’imaginant que des propriétés ont des valeurs bien supérieures à ce qu’ils croient. Tout cela peut même rendre fou. Pas de meurtres dans notre entourage, mais des cas de violence et des brouilles définitives, oui. On me rétorquera que je suis bien aise avec cela car je suis fils unique et je me suis toujours bien entendu avec mes parents. Il n’en demeure pas moins que mes parents avaient mis en place une donation entre époux et c’était une bonne chose. Depuis Sarre-Co-Zy, les impôts sont nuls dans ce cas, quel que soit le montant du patrimoine transmis.

Mon père était devenu propriétaire du « Dragon terrassé » quelques années avant son mariage, ce qui fait qu’il n’entre pas dans la succession de ma mère. Néanmoins, après discussion avec le notaire, il a souhaité envisager plusieurs scénarios en commençant par faire évaluer la maison de RDG puis, fin juillet, la propriété autunoise. En définitive, il souhaite me/nous faire une donation de l’ensemble qui le rendrait usufruitier et nous, avec Fromfrom, nus propriétaires. Jamais nous n’avions envisagé un tel scénario, parce qu’on pense d’autant moins à ces choses qu’il n’y a pas de problème particulier à soulever. Néanmoins, les choses auraient pu être faites un peu différemment, mais peu importe. Évidemment, le fisc ne va pas nous oublier. L’avantage, c’est que l’affaire sera un peu plus simple à régler lors de la disparition de mon père (si cela se passe bien dans cet ordre).

L’autre élément à prendre en considération et auquel nous n’avions absolument pas songé avec Fromfrom, c’est que n’ayant pas d’enfants, il nous faut prendre en considération ce qui adviendrait si l’un de nous disparaissait avant l’autre. J’avais oublié que les parents pouvaient hériter de leurs enfants et à défaut, cela peut être les frères et sœurs. Et alors là, cela me ferait mal, même si le conjoint conserve une part significative. Il n’est par exemple pas imaginable de devoir donner une partie de la maison à quelqu’un qui ne l’a pas payée. Alors cet été nous sommes allés chez le notaire qui nous a plutôt conseillé des testaments à nos bénéfices réciproques, tout en réfléchissant à ce qui pourrait advenir après la disparition du dernier survivant. Aussitôt dit, aussitôt fait.

Nous avons rendez-vous prochainement chez le notaire qui nous racontera dans le détail, j’imagine, la situation.

21 octobre 2023

Fin d'été calendaire

Quelques photos de la fin de l’été calendaire.

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15 octobre 2023

Noms vernaculaires trompeurs

Je reviens sur un sujet relatif à une note que Plume avait faite cet été à propos des noms vernaculaires des êtres vivants. En tant que naturaliste, je suis souvent agacé par la façon dont on (les journalistes et autres présentateurs divers) nomme les êtres vivants, sans aucun respect de la classification et de sa hiérarchie. Cette lacune repose assez souvent sur une grande méconnaissance de la taxonomie. Dans la population générale, on ne connaît souvent que le terme « variété » de manière très souvent impropre puisqu’il désigne soit des espèces soit des cultivars soit encore une forme de diversité. Cela ne me dérange pas. En revanche, quand il faut parler de manière précise, ce pose de sérieux problèmes et il faut faire attention. Sans aller dans les détails de la définition, la notion d’espèce est souvent assez inconnue alors qu’il s’agit d’une unité fondamentale de classification. La notion de genre est, elle, encore moins connue, alors qu’on nomme (trop) souvent des organismes par un nom de genre : saule, laitue, zèbre, bolet… Cela n’aurait pas d’importance si un genre considéré était représenté par une unique espèce dans une région, une localité donnée. Mais bien souvent, cela n’est pas le cas. Il y a peu, je constatais dans un rapport d’étude d’un collègue en relecture qu’on mentionnait un « trèfle » sans redire lequel, alors même que deux espèces étaient citées plus haut, mais il fallait que le lecteur devine duquel on parlait.

Même des scientifiques ou prétendus tels font des erreurs manifestes avec des noms vernaculaires qu’ils pensent traduire du latin. L’exemple typique que j’ai vécu est le Quercus robur [syn. Q. pedunculata] traduit en Chêne rouvre alors que par ce nom, les forestiers pensent en réalité à Quercus petraea [syn. Q. sessiliflora] qui est le Chêne sessile. À noter que le premier devrait être nommé correctement et exclusivement Chêne pédonculé. En écrivant cela, je jette un œil sur l’internet et stupeur : dans le dictionnaire du CNRTL, je vois à la définition de « Rouvre », « Chêne moins haut que le chêne commun ». Eh mais c’est quoi le « chêne commun » ? Le chêne pédonculé ? Certainement pas, c’est n’importe quoi ! Deuxième erreur : la feuille du « rouvre » sur la photo de cette définition est celle d’un Chêne pédonculé. Je n’ai pas regardé plus loin, mais il est évident que les confusions sont nombreuses, alors même qu’à de rares exceptions près, la distinction phénotypique (morphologique) entre les deux espèces, ne pose aucun souci, même pour un botaniste ou un forestier débutant. On n’est pas sorti de l’auberge ! Pour être tout à fait clair, je précise les choses suivantes :

  • « rouvre » est bien la traduction du latin « robur » ;
  • les deux espèces de chênes mentionnées sont largement dominantes voire exclusives à l’état spontané en France, en dehors des zones subissant d’influences méditerranéennes et les changements climatiques ;
  • les deux espèces s’hybrident très souvent et sont elles-mêmes toutes deux très introgressées génétiquement, mais conservent le plus souvent leurs caractères propres morphologiques et surtout écologiques car les deux cohabitent assez rarement à l’état spontané.

Je n’évoque pas le cas des tas de noms vernaculaires utilisés notamment dans le commerce dont certains sont trompeurs.

14 octobre 2023

Bretagne aoûtienne (8 et fin)

Après la pointe Saint-Mathieu, retour au Conquet, mais au nord de la ria, pour aller voir le phare de la Pointe de Kermorvan. Celui-ci se trouve au bout de la presqu’île de Kermorvan est n’est pas visible de loin et pour cela, il faut finir à pied, ce que ne fera pas Fromfrom, qui en avait déjà bien assez. Avant d’arriver au phare proprement dit (milieu du XIXe s.), il y a d’anciens forts ou équipements militaires des XVIIe et XIXe s. et des éléments de blockhaus allemand de la Seconde Guerre mondiale.

 

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Après cela, nous sommes rentrés à l’hôtel puis dans le Nord le lendemain, avec cette fois, d’excellentes conditions de circulation.

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