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Cornus rex-populi

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11 octobre 2009

Programme environnement du ministre Cornus (rediffusion)

Entre décembre 2006 et mars 2007, j’avais répondu par jeu à un certain Ar valafenn qui voulait, si mes souvenirs sont bons, être président à compter de 2012. J’avais donc rédigé ces quelques lignes esquissant un programme pour un ministre de l’environnement. Depuis, il faut bien dire que ça a bougé notamment avec le « Grenelle de l’environnement ». Tout cela reste notoirement insuffisant et mes « propositions » restent largement d’actualité. Au fait, on remarquera que sans le dire, j’avais déjà inventé la taxe carbone, et d’autres taxes environnementales.

1) Politique énergétique

L’énergie nucléaire, dont on ne peut se passer à court, voire à moyen terme en attendant de développer des énergies alternatives dites « renouvelables » sera maintenue. En revanche, un vaste débat sera organisé dans le pays pour organiser une vraie et totale transparence sur la pollution qu’elle induit et sur l’ensemble des risques supposés ou réels.

Afin d’organiser l’autonomie énergétique de la France et de l’Europe, un grand service public sera constitué ou reconstitué afin que chaque citoyen puisse bénéficier des mêmes services, de la même qualité de service et du même prix, et ce sans contribuer à l’enrichissement d’actionnaires.

L’État devra investir massivement pour :

  • sécuriser les installations nucléaires actuelles ;

  • valoriser 100 % les biogaz des décharges et stations d’épuration ;

  • favoriser la recherche et le développement des énergies alternatives (éolien, solaire, hydraulique, etc.) et ce dans le strict respect des milieux naturels et du bon fonctionnement des écosystèmes ;

  • dans un terme de 10 ans, l’énergie nucléaire devra représenter moins de 50 % de l’électricité produite (80 % aujourd’hui) ;

  • renforcer la recherche sur les centrales à fusion nucléaire.

Par ailleurs, l’État developpera de façon considérable les économies d’énergie. A cette fin, les axes suivants seront privilégiés :

  • une grande campagne de sensibilisation pour réaliser des économies d’énergie (par exemple, utilisation d’ampoules électriques basse consommation, vie domestique, etc) ;

  • obliger les constructeurs d’appareils électriques à supprimer les veilles ou à défaut dûment justifié, à utiliser des veilles peu gourmandes en énergie ;

  • établir rapidement des normes extrêmement sévères sur la consommation des appareils électriques ou thermiques, l’isolation des logements, y compris les HLM ;

  • interdire la plupart des enseignes lumineuses inutiles ou publicitaires ;

  • supprimer ou diviser par deux l’importance de l’éclairage public en ville ou à la campagne et prévoir systématiquement une période d’extinction totale entre minuit et 5 heures du matin ;

  • offrir des avantages fiscaux très significatif aux produits et aux constructions qui seront les plus vertueux (qui feront beaucoup plus que respecter les normes déjà très sévères) en terme d’isolation ou de consommation énergétique (sachant que ceux qui ne respecteront pas les normes seront interdits) ;

  • l’État, ses établissements publics et les collectivités territoriales devront mettre aux normes leurs bâtiments et l’ensemble de leurs appareils dans un délai maximum de 10 ans (au-delà de ce délai, aucune dérogation ne sera accordée).

2) Politique des transports

Les transports sont responsables pour une part importante de la pollution atmosphérique. Toutefois, ils ne sont loin de représenter la seule source de pollution en milieu urbain ; il faut aussi rappeler la pollution liée aux chauffages domestiques et celle liée à l’industrie, entre autres.

Certaines mesures doivent être néanmoins prises de toute urgence :

  • développer des transports en commun de qualité dans des services publics de qualité, créer et densifier les réseaux existants ;

  • créer de nouvelles lignes de chemin de fer (dont TGV et/ou trains pendulaires), notamment entre Le Mans et la Bretagne, entre Tours et le sud-ouest et surtout développer des lignes transversales qui évitent Paris ;

  • d’une manière générale, faire en sorte que les transports en commun soient beaucoup moins onéreux que les transports en véhicules personnels ;

  • développer des transports urbains conviviaux, développer considérablement des plateformes efficaces pour les transferts voitures/train, voitures/transports urbains ;

  • mieux desservir les petites localités, ne pas chercher à rentabiliser certaines destinations ;

  • dans l’administration (s.l.), diviser par quatre le nombre de réunions à l’extérieur, encourager la vidéoconférence ; d’une manière générale, mieux organiser les déplacements professionnels

  • favoriser les déplacements à pied et à vélo (notamment en ville) moyennant des vrais aménagements spéciaux.

Pour les transports de marchandises :

  • créer des plateformes multimodales de transit entre les transports routiers, ferroviaires, maritime, fluvial, aérien ;

  • mettre enfin en place le ferroutage

  • développer des canaux de navigation respectueux des milieux naturels (s’inspirer d’expériences menées aux Pays-Bas notamment) ;

  • taxer le gazole au même tarif pour le transport routier que pour les véhicules personnels, puis au même tarif que l’essence sans plomb et utiliser le produit de cette taxation pour le développement de transports alternatifs ;

  • à terme, supprimer tous les péages autoroutiers (qui sont une atteinte grave à la liberté de circuler et une régression à caractère médiéval (péage et octroi)) ; d’ici là, renationaliser les sociétés d’autoroute et faire payer des redevances de péage à la hauteur des dégradations occasionnées, c’est-à-dire globalement, diviser par deux les redevances pour les véhicules légers et doubler ceux des poids lourds ; utiliser les redevances perçues, non pas pour rémunérer les actionnaires, mais pour développer les transports alternatifs ;

  • interdire tout transport par poids lourds qui atteignent ou dépassent 500 km ;

  • taxer le kérosène des avions au même tarif que les autres carburants (actuellement, un régime de détaxation quasi complète existe au niveau mondial).

Pour tous les types de transports :

  • instaurer immédiatement des normes très rigoureuses et volontaristes sur les rejets polluants et la consommation des moteurs à explosion et développer des carburants plus « propres » ;

  • renforcer de façon considérable la recherche appliquée pour réaliser des moteurs moins polluants et développer de nouvelles technologies (moteurs hybrides, piles à combustible, cellules photovoltaïques) ;

  • réserver les « biocarburants » (à base d’huile végétale, d’alcools) aux seuls usages agricoles dans la mesure où ces derniers n’ont pas fait l’objet d’un réel bilan environnemental (pollution d’origine agricole induite par exemple) et dans la mesure où la production s’avèrera toujours insuffisante par rapport aux besoins ;

  • limiter la puissance des moteurs des voitures familiales à 150 ch ; interdire les autres.

3) Politique de l’eau

Actuellement, la qualité des eaux souterraines ou de surface en France est globalement désastreuse.

Depuis quelques années, les installations industrielles ont fait de gros progrès et polluent globalement beaucoup moins qu’avant, bien qu’il y ait çà et là encore des points noirs à maîtriser.

En ce qui concerne les eaux usées domestiques, les choses s’améliorent aussi. Toutefois, les stations d’épuration sont encore souvent mal dimensionnées, pas assez performantes ou ne traitent pas tous les polluants. Il reste encore de très gros efforts à faire. Des normes beaucoup plus rigoureuses devraient être prises et s’il le faut, des mesures autoritaires pour obliger les élus récalcitrants à faire des efforts (sachant que des systèmes de financements à caractère solidaires existent et qu’ils devraient être notoirement renforcés).

Et puis il y a la pollution d’origine agricole, directe ou le plus souvent diffuse, qui représente un grave problème qui n’est malheureusement pas prêt d’être résolu. La problématique « nitrates » est un petit peu l’arbre qui cache la forêt. La norme de potabilité veut que l’on ne dépasse pas 50 mg/l de nitrates (valeur guide européenne fixée à 20 mg/l), valeur allègrement dépassée dans certaines communes bretonnes (entre autres), même si la situation tend à se normaliser quelque peu. Mais pour le bon fonctionnement des écosystèmes de rivière, la valeur ne devrait guère dépasser 2 mg/l toute l’année. On est loin du compte presque partout. En effet, rares sont les cours d’eau qui offrent une telle qualité. Je précise que l’agriculture n’est pas la seule à produire des nitrates, mais qu’elle y contribue largement. Il y a aussi les autres nutriments, en particulier le phosphore dissous assimilable (orthophosphates) : environ un tiers est d’origine agricole et cette proportion tend à augmenter. Ces phosphates représentent un grave problème, car en eaux douces, c’est un facteur limitant dans les cycles biogéochimiques. Lorsqu’ils sont présents (il en faut très peu), et pourvu qu’il y ait suffisamment d’autres éléments nutritifs (ce qui est presque toujours le cas), on peut observer les phénomènes de dérèglements trophiques, que certains, très nombreux, appellent à tort, eutrophisation. Nous préfèrerons parler de phénomène de dystrophie par excès (là aussi, il y a des confusions qui règnent sur ce terme) ou d’hypertrophie (ou hypereutrophie) ou carrément de pollution. Un autre élément azoté peut également provoquer de graves problèmes, c’est l’ammoniaque (composés à base d’ion ammonium NH4+, à ne pas confondre avec l’ammoniac NH3 qui est un gaz), or en n’entend jamais parler dans les médias. Enfin, il y a le problème des pesticides que l’on retrouve presque partout. La plupart du temps, ils ne dépassent pas les normes de potabilité, mais comme il en existe des dizaines (au moins), on ne sait pas quels peuvent être leurs effets cumulatifs (peut-être démultipliés ?). Sont-ils à l’origine de certains cancers ou autres maladies. Pour l’instant, nous n’en savons pas grand chose…

Ceci étant dit, je propose :

  • une mutation totale de l’agriculture actuelle vers l’agriculture biologique sur 10 années ; une refonte totale des aides européennes et nationales afin d’aider mieux les petits exploitants et moins (voire pas du tout) les gros ; orienter immédiatement ces aides vers les bonnes pratiques et progressivement, exclusivement vers le « bio » ;

  • actuellement, l’agriculture est la plus grande consommatrice nette d’eau et elle ne paie pour ainsi dire aucune redevance aux agences de l’eau ; il conviendra donc, contrairement à ce que ne s’apprête pas l’actuelle loi sur l’eau qui arrive en seconde lecture à l’assemblée nationale ce lundi 11 décembre 2007 à 21h30, de taxer les prélèvements d’eau et les pollutions induites par les engrais organiques ou minéraux ;

  • à encourager, y compris par des mesures coercitives, aux bonnes pratiques agricoles, à commencer par respecter les règlementations en vigueur, puis évoluer rapidement vers des normes plus sévères ;

N.B. : je ne veux pas stigmatiser les agriculteurs dont la situation de certains est parfois délicate sur le plan économique, mais force est de constater que les responsables agricoles (syndicats dominants notamment) s’étaient engagés depuis de nombreuses années à faire des efforts pour moins polluer en échange de non taxation, et on constate qu’aucune amélioration ne s’est produite dans le même temps. C’est pourquoi, il est nécessaire d’aider les plus nécessiteux et ceux qui le méritent vraiment. Les redevances supplémentaires perçues par les agences de l’eau serviront à cela, même si d’autres mesures financières seront nécessaires. Il conviendra également de réformer en profondeur le statut, le fonctionnement et les missions des chambres d’agriculture, actuellement omniscientes, omnipotentes et totalement inféodées au syndicat dominant. Il conviendra par ailleurs de revoir profondément le fonctionnement des établissements agroalimentaires (ou grossistes) qui sont parfois en partie à l’origine de la ruine de certains agriculteurs ou de certaines filières. Enfin, une réforme pour une fiscalité plus juste dans le domaine agricole sera nécessaire.

Actuellement, environ 60 % de la distribution de l’eau potable est assurée par des entreprises privées qui rémunèrent grassement leurs actionnaires en faisant payer le prix fort (quand ce ne sont pas des malversations pures et simples) aux consommateurs et/ou aux communes. Je veux parler des ex Compagnie générale des eaux et Lyonnaise des eaux qui ne se font pas concurrence, mais pratiquent l’entente pour se partager le gâteau, tout en pratiquant des tarifs hyper-juteux. Le reste du marché de l’eau est encore heureusement assuré par des régies municipales ou de syndicats intercommunaux. Il conviendra donc de créer un établissement public (Eaux de France par exemple) pour la distribution de l’eau et pour la dépollution des eaux usées et qui apportera son soutien technique et scientifique aux régies des collectivités, mutualisera les coûts pour la modernisation des installations. Dans le même temps, les services actuellement confiés au privé seront remis dans le service public dès que les concessions arriveront à échéance.

La lutte contre les inondations devra être une priorité. Des règlements plus stricts devront être établis dans les plans d’urbanisme.

Afin de faire appliquer les durcissements de la réglementation que je propose, il sera nécessaire de renforcer l’actuelle police des eaux, et de créer des services uniques au sein de chaque département.

Une politique d’abord contractuelle telle qu’elle se dessine dans les actuels SAGE (Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux) sera systématisée. Si les résultats d’une telle politique sont jugés insuffisants, ces SAGE devront être renforcés.

Une vraie politique de reconquête des bassins versants, des cours d’eau et des zones humides devra enfin être mise en œuvre. En plus des améliorations en terme de biodiversité, cette reconquête assurera un meilleur fonctionnement écologique et biogéochimique des hydrosystèmes (incl. écosystèmes) ; elle permettra en même temps de lutter plus efficacement contre les inondations (phénomènes de rétention des eaux au sein des zones humides, d’étalement des crues ou d’éponge au sein des systèmes à caractère tourbeux) et d’améliorer la qualité des eaux transitant dans les cours d’eau (filtration, rétention, recyclage des nutriments, lutte contre l’érosion, etc.) notamment par le développement de ripisylves ou autres hautes végétations herbacées à caractère naturel. Ce dernier point méritera, un jour, un développement dans une note particulière.

4) Politique des milieux naturels

La politique des milieux naturels doit tout d’abord s’appuyer sur la réalisation d’un état des lieux précis, ce qui n’a scandaleusement jamais été fait correctement en France, même dans le cadre de l’application de la directive européenne « Habitats-Faune-Flore » de 1992. Cet état des lieux devra commencer le plus tôt possible, avec une cartographie globale de la végétation de la France à l’échelle du 1/25 000. Suivront la mise en œuvre d’inventaires pour l’ensemble des compartiments biologiques. Afin de cadrer cette démarche, le Muséum national d'histoire naturelle devra faire l’objet d’une profonde réforme qui se traduira notamment par la mise en place de cadres et de personnels réellement compétents et spécialistes dans tous les domaines concernés. Cette réforme devra être terminée au plus tard dans 3 ans et la première phase de cartographie et d’inventaires globaux devra être achevée pour 2012.

Toujours par rapport à la directive « Habitats-Faune-Flore », l’État reprendra l’ensemble des sites d’intérêt communautaire proposés en les élargissant et en désignera de nouveaux, afin que les arguments scientifiques en terme de conservation puissent enfin l’emporter. Des désignations autoritaires seront à prévoir et les mesures de gestion conservatoire, parfois coercitives seront imposées si la contractualisation est insuffisante ou inefficace.

La loi littorale sera réformée et renforcée. Des cartographies précises définiront d’un point de vue strictement scientifique les différentes zones à protéger. Ce zonage s’imposera à toutes les collectivités. Le Conservatoire du littoral sera réformé. Il prendra en charge l’acquisition de l’ensemble des milieux naturels ; à ce titre, il se substituera aux conseils généraux (espaces naturels sensibles) et aux Conservatoires régionaux d’espaces naturels. Les personnels de ces derniers seront intégrés dans la nouvelle structure (qui sera en grande partie décentralisée). La politique d’acquisition foncière ne devra se faire que sur des critères environnementaux scientifiquement avérés.

La loi sur la protection de la nature sera révisée, clarifiée et renforcée. Les listes de protection faunistiques et floristiques seront revues sur la base des nouveaux inventaires et ces protections prendront un caractère obligatoire absolu. Des listes d’habitats naturels strictement protégés seront également établies. Les études d’impacts seront conduites par des bureaux d’études agréés et contrôlés par une instance dirigée par l’État et des scientifiques dans les diverses spécialités. Les mesures compensatoires vis-à-vis des dommages causés aux milieux naturels ne pourront désormais concerner que des actions de conservation ou de gestion des milieux naturels. Tout nouveau projet, quel que soit son montant (y compris un simple permis de construire pour un particulier) devra faire l’objet d’une étude d’incidence et d’inventaires précis.

Les documents d’urbanisme devront prendre en compte les milieux naturels de façon accrue et l’État devra prendre toutes les mesures qui s’imposent en terme de contrôle.

Un nouveau réseau de réserves naturelles et de parcs nationaux sera créé. Ils devront permettre une conservation efficace et durable des milieux naturels.

L’Office national des forêts sera refondé. Il n’aura plus pour première vocation de produire du bois et de le vendre, mais de protéger les forêts. Il visera à mettre la moitié des surfaces des forêts domaniales et communales en réserve biologique intégrale.

De nouvelles mesures sur la chasse seront prises afin de faire enfin appliquer les textes existants en tout point du territoire. Si besoin, des mesures autoritaires devront être prises. De nouveaux partenariats seront noués entre l’État et ses représentants, les collectivités et le monde de la chasse afin de viser, notamment à réguler certaines populations d’espèces de la faune sauvage, notamment celles qui témoignent de déséquilibres biologiques et écosystémiques. D’autres règles plus strictes seront prises dans l’organisation de la chasse et dans les introductions de gibiers.

Le monde de la pêche en eau douce sera également réformé. En particulier, les empoissonnements devront suivre des recommandations strictes.

Enfin, l’administration du ministère de l’environnement et de ses services déconcentrés sera réformée. On veillera notamment à ce que les personnels qui occupent des postes spécialisés soient réellement compétents dans leur domaine.

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10 octobre 2009

On est tombé bien bas

Trois affaires dans lesquelles on a entendu énormément de bêtises (pour ne pas dire des propos parfois scandaleux et irresponsables) de la part des journalistes, des « intellectuels » (je crois que même avec les guillemets, c’est encore très excessif) et des politiques. Reprenons les choses dans l’ordre chronologique (du moins dans l’ordre dans lequel on en a parlé dans les médias ces derniers temps). Pour que cela soit bien clair, je le dis avant : s’il y a des liens entre ces trois affaires, il est bien évident que pour ma part, je ne fais aucun amalgame. Certains auraient été bien inspirés d’en faire autant.

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Tout d’abord, l’arrestation de Ro*man Pola*nski. Beaucoup de gens en vue se sont hâtés, notamment en France, de prendre sa défense. Les faits qu’on lui reproche remontent à une trentaine d’années. Ces faits concernent, selon les informations partielles que j’ai cru percevoir, des relations sexuelles avec une gamine de 13 ans, notamment sous l’emprise de l’alcool. Les défenseurs du cinéaste ont argumenté que la gamine avait déjà eu des relations sexuelles avant ça, qu’elle posait nue pour une revue, qu’elle avait retiré sa plainte, qu’elle ne voulait plus entendre parler de cette affaire et qu’elle « s’en était bien sortie ». J’ignore quel était le degré de maturité de la gamine de l’époque, mais il semble qu’il ne fait aucun doute qu’un homme de plus de 40 ans au moment des faits n’aurait pas pu la confondre avec une femme majeure et que dans ces circonstances, il était en mesure de lui nuire. On ne connaît pas la réalité des faits, on ne sait pas ce qu’il y avait dans la tête de ces deux là il y a 30 ans à ce moment là, mais la responsabilité au moins de l’artiste est engagée. Il s’est ensuite soustrait aux poursuites judiciaires américaines. La fille aurait-elle profité de la célébrité de l’artiste ? Peu importe, je considère qu’on ne couche pas avec une gamine de 13 ans, même si on ne peut pas parler, à mon avis, de pédophilie, qui me semble bien éloignée des faits. La justice américaine se révèle parfois coriace, la justice suisse, subitement vertueuse. C’est évidemment suspect. C’était il y a plus de 30 ans qu’il fallait demander des comptes à l’artiste, d’autant qu’on savait très bien où le trouver. Mais aujourd’hui, sans le dédouaner, cela me paraît bien tard. Le talent de l’artiste a aussi été mis en avant pour le défendre. Bien sûr, quand on a du talent, on peut faire n’importe quoi, on sera innocent de tout. Moi-même, je reconnais volontiers qu’il en a. Je me souviens en particulier de l’un de ses films que j’ai vu à la télévision alors que j’avais une quinzaine d’année. Il s’agissait du « Bal des vampires » et il s’agissait du premier film dans le genre que je voyais. Cela m’avait beaucoup marqué, mais je n’avais pas eu peur vu qu’il y avait énormément d’humour et de pirouettes dans ce film. Je me souviens aussi que peu après la sortie du film, un déséquilibré avait assassiné l’actrice principale, pensant qu’elle avait été vampirisée pour de bon.

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L’affaire de Milly-la-Forêt m’a pas mal émue car nous avons vécu quasiment en direct l’enlèvement de la randonneuse qu’elle avait signalé avec son téléphone portable, l’arrestation de son agresseur ainsi que les circonstances abominables de sa mort. Le meurtrier était un pédophile libéré avant la fin de sa peine et qui était revenu habiter près de son ancienne victime. Avant même son déclenchement, j’étais sûr qu’il y aurait une polémique politico-judiciaire. Cela fait au moins 20 ans qu’on entend le même refrain politique, les mêmes réactions conjoncturelles. Et au moins 20 ans qu’on ne fait rien pour y remédier, toutes tendances politiques confondues. De qui se moque-t-on ? Il existe sans doute des solutions médicales ou autres, et en tout cas des moyens pour empêcher ce type de personnes de nuire, de tuer. La castration chimique ? Sans doute, mais pas comme une possibilité, mais comme une contrainte (ça ou d’autres moyens alternatifs pour ne pas mettre la santé en cause de la personne concernée), avec suivi et obligation de résultats.

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J’en viens à la polémique au sujet de Fré*déric Mitt*errand. Celui-ci a soutenu Ro*man Pola*nski et on a redécouvert qu’il a publié un livre il y a quatre ans où il parlait, semble-t-il, avec peu de précision (je n’ai pas lu le bouquin), de relations sexuelles avec des hommes prostitués. Le fait que le ministre défende l’artiste, admettons que c’est dans ses cordes, mais la façon dont il l’a fait est pour le moins maladroite (le talent et la célébrité n’excusent rien). Le fait qu’on s’en prenne à ses écrits en les sortant de leur contexte et en les tronquant est purement scandaleux. Je sais pour l’avoir vécu : dans une affaire bien moins polémique et plus scientifique, j’avais été interviewé par un journaliste radiophonique. Je lui avais tout bien expliqué, avait mis des limites claires à mes propos. Eh bien qu’a-t-on fait ? On a coupé, tronqué, « décontextualisé » et avec ce petit jeu, on m’a presque fait dire le contraire de ce j’avais exprimé. Une honte à mon niveau car le journaliste ne pouvait pas faire valoir un problème d’incompréhension, il l’avait fait exprès, pour faire du sensationnel à peu de frais. Pour en revenir au ministre, on ne sait pas exactement ce qu’il a fait ou pas fait, mais ça ne regarde que lui. S’il faut lui reprocher quelque chose, ce n’est pas ça, c’est son ambition malsaine, son empressement à dire n’importe quoi sur n’importe quoi ou n’importe qui, ses compétences surestimées, son arrivisme… Il a sans doute des qualités, mais je ne les ai jamais vues. Mais son histoire de bouquin, sa sexualité ne sont pas des raisons pour l’attaquer de cette façon. Ses adversaires d’aujourd’hui sont-ils irréprochables ? Ont-ils le droit de l’attaquer sur des choses aussi personnelles, même s’il les a rendues publiques ? Non, ceux qui hurlent au loup feraient mieux de se taire, ils sont sans doute pires.

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Encore une fois, je ne fais aucun amalgame, mais je constate que notre classe politique et « intellectuelle » a perdu la raison, encore plus que d’habitude. Ce qui me fait peur aujourd’hui, c’est de voir à quel point on est tombé bas.

6 octobre 2009

Que de sable !

Fin juillet, je suis allé me faire dorer la pilule j’ai participé à une étude sur la végétation dans les dunes (sud du Pas de Calais). On y trouve là, pas forcément les milieux les plus riches sur les plans floristique et phytocénotique, mais semble-t-il, les dunes les plus hautes de la région.

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3 octobre 2009

Miracle au pays des boîtes vivantes claquantes

Si nous nous sommes tus ces derniers jours, c'est que notre connexion internet était en train de mourir. La mort cérébrale a été prononcée avant-hier, pourtant le diagnostic de mercredi à l’hôpital des boîtes vivantes était sans appel, elle est en pleine santé. Ce matin, après le lever fromfromien, on constata, en plus de l’encéphalogramme plat, la mort cardiaque de la boîte. Le nez fin de Docteur Cornus détecta une odeur de brûlé en provenance de la protubérance du cordon ombilical électrique. Un appel aux urgences des boîtes subclaquantes nous a permis de récupérer en vitesse un cordon de substitution.

Sans l’intuition et la finesse d’esprit du couple fromfromocornusien, on serait encore en train de ramer parmi les boîtes mortes.

30 septembre 2009

La route mène aux fleurs

Bien qu'il faille rester restant prudent, je suis satisfait des résultats d'une réunion de cet après-midi : on va peut-être commencer à moins faire n'importe quoi dans la gestion de la végétation des bords de route, et on va peut-être réussir à faire plutôt qu'à simplement communiquer sur du vent. Ce n'est qu'un début, mais ça pourrait à la longue, s'avérer très payant, même si la route est longue. Mais je tiendrai bon.

Autrement, juste ces quelques fleurs « cueillies » ce soir dans notre immense jardin.

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28 septembre 2009

Un amour né il y a quatre ans

Il y a quatre ans, j’étais en plein doute. Après avoir fait la rencontre virtuelle de S. vers le 20 septembre 2005, j’étais probablement tombé sous son charme, mais tout cela ne restait que des apparences et d’énormes difficultés demeuraient. D’abord, j’étais encore accroché à de « vieilles » connaissances, elles aussi virtuelles. J’étais encore perturbé par certains faits pas très anciens, je n’étais pas sûr de moi. Je poursuivais donc des relations, surtout écrites, avec des correspondants plus ou moins fumeux.

Puis, petit à petit, les choses ce sont précisées, S. et moi avons appris à nous connaître dans d’incroyables détails (l’écrit permettant, habitude aidant, des audaces incroyables par rapport à des choses très privées ou intimes, même si cette approche reste très insuffisante). S. avait annoncé presque dès le début de nos dialogues, l’impossibilité de quitter la Bretagne, ce qui, il est vrai m’avait conduit à la prudence (de mon côté, je me voyais mal quitter mon boulot, sachant que j’aurais un mal fou à retrouver une place équivalente en Bretagne). Mais petit à petit, cette « nécessité » de rester en Bretagne se fit de moins en moins impérative, jusqu’au jour où il fut décider de nous rencontrer pour de bon.

Je ne vais pas, pour la 36ème fois, faire le récit de notre rencontre, mais modestement témoigner du mystère de notre amour.

Je ne reviens pas non plus sur les circonstances hautement improbables de notre rencontre virtuelle dans l’ancien logis karagarien. A se demander si c’est bien réel, d’autant que cela paraît déjà si loin.

Encore à l’heure actuelle, nous nous interrogeons tous les jours sur le côté magique de notre amour, sur la compréhension qui nous unit, sur le fait que nous sommes si proches, si indispensables l’un envers l’autre. Comment un vieux solitaire comme moi a pu ressentir à ce point le besoin de l’autre, de s’en émouvoir ? Comment ai-je pu, avec cette sérénité à peine imaginable, rechercher à ce point la compagnie de S. ? Je ne cherche même pas à comprendre, c’est tellement bien de partager des tas de trucs, d’aimer, de se sentir aimé, sans se poser de question, en toute quiétude. Libre de penser ce qu’on veut, de dire ce qu’on veut, sans reproche. Pas de jugement, juste des remarques judicieuses qui font progresser le coup d’après. Un haut sens de l’écoute, une grande attention, une intelligence, une générosité.

S. et moi connaissons assez bien nos défauts respectifs (dont la plupart avaient été mis sur la table sans concession dès nos premiers dialogues virtuels), mais cela ne nous inquiète pas outre mesure, nous faisons avec. Je crois même qu’on s’améliore, surtout elle, sauf son sens non inné et jamais acquis de l’orientation !

S. me disais à nouveau l’autre jour qu’avant de me connaître, il lui arrivait souvent de pleurer avant de s’endormir, frustrée qu’elle était de ne pas rencontrer ni susciter l’amour et tant elle ressentait ce besoin de donner et recevoir l’amour, d’être accueillie dans des bras bienveillants. Et quel bonheur c’est aujourd’hui de m’acquitter de cette tâche.

Voilà dit, bien maladroitement et incomplètement, en quelques mots, les choses inexprimables de notre amour. Rien de particulièrement spectaculaire ou de spécialement inédit. Juste une évidence pour nous. Et pour paraphraser un slogan célèbre, une force tranquille.

27 septembre 2009

Quelques bricoles

Seconde Guerre mondiale

Lorsqu’au détour d’une conversation, il m’arrive d’évoquer avec des collègues, des événements liés à la Seconde Guerre mondiale, j’ai souvent l’impression de passer soit pour un vieux fossile, soit pour quelqu’un qui m’embête inutilement. Ce n’est pas d’aujourd’hui que je m’en suis aperçu et pourtant il semble que je ne sois pas la cause principale de cette impression.

La première raison, c’est sans doute l’âge. Mon âge, mais aussi celui de mes parents et celui qu’avaient mes grands-parents. Evidemment, parmi mes collègues, beaucoup sont plus jeunes que moi, mais je dois quand même me situer dans la moyenne d’âge. Seulement, mes parents ont connu la guerre (9 et 10 ans en 1945) et mes grands parents y ont été directement impliqués et en ont tous souffert. Ils n’y sont pas morts, mais tous ont eu des séquelles physiques ou psychologiques plus ou moins importantes. En bref, dans l’entourage familial et amical de mes parents, j’ai toujours entendu parler de la guerre, avec parfois des détails extrêmement précis et qui marquent. Une large part de mes collègues a échappé à ça.

La deuxième raison, ce n’est pas moi qui l’ai directement diagnostiquée, elle provient probablement d’un certaine méconnaissance des faits historiques, géographiques, économiques, sociaux, politiques…Dans ces circonstances, on a souvent salué ma culture, et une ex collègue (elle me le rappelait il y a peu) a été qualifiée de dictionnaire. Curieux quand même dans une structure où le niveau d’études est loin d’être au ras des pâquerettes. Bien sûr, il y a de notables exceptions, mais je note incontestablement un manque de curiosité (scientifique ou autre), un manque d’intérêt évident pour tout ce qui nous entoure, une faible capacité d’indignation apparente vis-à-vis des injustices. Bref, je ressens ça comme une certaine résignation.

J’aimerais que dans des conversations à l’occasion des pauses ou des repas de midi, on me donne davantage la contradiction, que l’on interagisse. Les débats contradictoires sont rares et c’est bien dommage.

Pour en revenir à la Seconde Guerre mondiale, je ressens donc un progressif mais long « glissement », c’est-à-dire, une certaine banalisation de l’événement qui rentre dans l’histoire comme les autres. Je ne sais trop quoi en penser. Bien que loin de l’avoir vécue, j’ai été trop baigné dans les souvenirs de cette guerre pour avoir du mal à comprendre ce lent mais inéluctable « glissement » chez les plus jeunes. Autrement, je ne me fais aucune illusion, je sais depuis longtemps que l’on a oublié bien vite les « leçons » de la guerre. Demain comme hier, les hommes se combattront avec une violence inouïe, avec la faculté cette fois de s’autodétruire plusieurs fois. Et ça fait toujours froid dans le dos.


Agriculture biologique

L’intérêt majeur de l’agriculture biologique réside dans le fait qu’elle pollue beaucoup moins que l’agriculture conventionnelle (laquelle se pare souvent du trompeur qualificatif de raisonnée). Autre élément très important, l’agriculture biologique favorise la biodiversité dans les sols et en surface en n’empoisonnant pas ou moins la faune. En ce qui concerne la flore adventice, elle n’est en principe guère tolérée dans les parcelles cultivées, en revanche les plantes des parcelles adjacentes ne ressentent pas les retombées d’herbicides par voie atmosphérique ou par reuissellement. L’agriculture biologique n’utilise ni engrais chimiques (uniquement de la fumure organique), ni pesticides (hormis quelques-uns qui restent autorisés, mais l’ensemble en quantités extrêmement faibles par rapport à l’agriculture conventionnelle). Bien sûr, il y a bien d’autres obligations quand on est en « bio », mais je passe sous silence, ce n’est pas mon propos.

Beaucoup de consommateurs sont persuadés qu’il est plus sain de consommer « bio ». Seulement, les études peinent à le démontrer en général, même si elles sont néanmoins formelles pour certains produits. Le pain complet « bio » n’est en principe pas toxique puisque l’enveloppe des graines de céréales n’ont pas accumulé des toxiques (pesticides) utilisés en agriculture conventionnelle. Il se trouve aussi qu’en terme de toxicologie humaine, on a du mal à démontrer la toxicité de la multitude de pesticides que l’on retrouve notamment dans les fruits et légumes, l’eau ou le vin… Tous ces pesticides sont en principes présents dans des concentrations inférieures, voire très inférieures, aux normes, lesquelles ne sont pas toujours faciles à évaluer. Le problème est que durant ces dernières dizaines d’années, les molécules se sont multipliées et que l’on ne sait rien des leur interactions ni des problèmes de biaccumulation ou de biomagnification. Avec les pollutions atmosphériques diverses, ne faudrait-il pas chercher plus loin les raisons de certains cancers ? Je ne m’avancerais pas, la pente est glissante.

Le fait de ne pas utiliser certains produits phytosanitaires peut néanmoins poser problème notamment pour la conservation des produits. C’est un souci particulier lorsque cela peut avoir des conséquences funestes sur la santé (ergot du seigle par exemple).

Actuellement, le « bio » est sous-développé en France et on en importe beaucoup. Quel est alors l’intérêt du « bio » lorsqu’on transporte les produits sur de longues distances, générant d’autres pollutions. Et je ne parle pas du suremballage dont la grande distribution est coutumière. Non, le « bio » s’il veut conserver son intérêt doit nécessairement passer par des filières courtes du producteur au consommateur (objet, entre autres, des AMAP). Et ce n’est vraiment pas facile, notamment dans le nord de la France (en dehors des grandes villes) où le « bio » y est encore plus balbutiant qu’ailleurs (probablement pour des raisons culturelles et conservatrices). Et il reste la question du prix : j’ai du mal à accepter de payer deux à trois fois plus cher (parfois plus), surtout quand on sait que le producteur est rémunéré à peine 20 % plus cher (chiffre sans doute très variable en fonction des produits) qu’en conventionnel.

Encore aujourd’hui, le « bio » n’est pas bien compris. On fantasme beaucoup avec ça. La ménagère citadine se fait aussi beaucoup d’illusions. Tant qu’on n’aura pas mis en place une agriculture biologique « massive » et dans toutes les régions pour une majorité de produits, l’impact environnemental restera négligeable. Reste le souci de la formation des agriculteurs. Certains pensent généralement que c’est pas plus difficile qu’en conventionnel. Il n’y a rien de plus faux. Le conventionnel offre la possibilité de corriger certaines erreurs ou certains problèmes par voie chimique, alors que le « bio » ne permet pas cette facilité. Le « bio » impose une technique et un savoir-faire de hauts niveaux. Enfin, le « bio » ne permet pas de faire les mêmes produits. Un vin « bio » ne ressemble pas à un vin conventionnel. C’est une question de goût, mais les vins « bio » que j’ai été amené à goûter ne m’ont jamais enthousiasmé. Selon un vigneron de notre connaissance, les vignerons « bio » n’arrivent à faire un vin semblable au sien que lors des très grandes années comme 2003.

Un autre argument souvent énoncé par les détracteurs du « bio » est la prétendue insuffisance des rendements qui ne permettraient pas de nourrir toute la planète, alors que dans le même temps, les surfaces des terres cultivables ne cessent de diminuer dans le monde. C’est exact, les rendements sont sensiblement inférieurs, mais le coût énergétique pour la production est très inférieur. De plus, une agriculture respectueuse des cycles biologiques évite aussi la destruction de certains sols (salinisation de certains sols par irrigation excessive en climat aride, stérilisation des sols par destruction progressive de la faune endogée…).

Complément du 28/09/09 :

Il convient de préciser que les produits « bio » ne sont pas forcément synonymes de qualité comme il est aussi vrai que l'agriculture non biologique peut, à l'aide de cahiers de charges privilégiant la qualité (exemples : certains labels rouges, certaines AOC), aboutir à d'excellentes qualités gustatives des produits. Cependant, sur certains produits, ces critères de qualité sont parfois insuffisants et ne sont pas une garantie d'inocuité environnementale, même si certains cahiers des charges intègrent partiellement cet aspect. Enfin, je connais (ou j'ai connu) quelques producteurs qui font du « bio » sans le savoir ou s'en approchent fortement. Enfin, il reste, quand on en a la possibilité, la solution de la production « du jardin », et celle-là, lorsqu'elle est bien mise en oeuvre et économe en moyens chimiques, se révèle être la meilleure solution.

20 septembre 2009

Bourbourg

Il y a trois semaines, la veille de la rentrée de S., nous sommes allés dans la petite ville où elle exerce son sacerdoce. Après la visite de l’école encore vierge de toute présence enfantine, nous sommes allés voir l’église qui a la bonne idée de posséder un intérêt certain.

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Mais le plus étonnant, c’est le chœur, qui vient d’être remanié et a été décoré par des artistes anglais. On a vu combien cela a coûté globalement et la note est salée. Mais peu importe, j’ai trouvé ça soit beau, soit intéressant. Très original, mais je dois dire que j’ai aimé.

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20 septembre 2009

L’automne ? Et alors…

Il y avait ces lys à floraison aoûtienne que j’avais omis de montrer, ceux-là même que nous avions déjà cultivés en pot l’an dernier.

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Plus récemment (ils viennent de terminer leur floraison), nous avions ceux-ci.

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On peut encore goûter à ça.

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Les cosmos, semés tard, sont encore loin de leur optimum.

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Tout comme cet Aster que je renonce à nommer (hybride ?).

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Et c’est loin d’être fini. Des fleurs, toujours des fleurs…

19 septembre 2009

Mutuelle

Je vais peut-être enfoncer des portes ouvertes, mais je constate que dans mon entourage, particulièrement professionnel, on ne sait pas ce qu’est une mutuelle et qu’on dit souvent n’importe quoi sur le sujet, surtout quand il s’agit d’envisager la mise en place d’une mutuelle d’entreprise.

Les mutuelles, dans le sens « moderne » de la chose sont à l’origine des structures de coopération, de solidarité et d’entraide, nées au XIXe s. dans la classe ouvrière qui était opprimée par le patronat tout puissant. Elles ont été également en partie les ancêtres des syndicats ouvriers.

Actuellement, les mutuelles de santé, du moins certaines d’entre elles, en sont les héritières. Elles ont donc précédé la sécurité sociale. Après 1945, elles ont subsisté, mais elles se sont surtout développées à nouveau à compter de la fin des années 1970 ou le début des années 1980 lorsqu’on a vu apparaître puis s’agrandir le « trou » de la sécurité sociale et où les gouvernements successifs ont commencé à donner des coups de canif dans la protection sociale, que ce soit les retraites, l’indemnisation du chômage et bien sûr la couverture maladie. On a commencé à dérembourser certaines prestations, phénomène qui s’est amplifié de façon quasi exponentielle jusqu’à aujourd’hui. Pour compenser, les mutuelles, les mutuelles d’assurance et les assurances se sont largement développées. Mais quelles différences entre ces différents modes ?

  • Une assurance est une entreprise capitaliste lucrative qui a pour vocation de faire des bénéfices et de les redistribuer à ses actionnaires. Elle n’est pas démocratique et n’est pas signataire du Code de la mutualité. Elle peut sélectionner les risques et décider de ne pas ou ne plus assurer une personne.

  • Une mutuelle d’assurance (type M A C I F, M A I F, M M A, M A A F, M A T M U T…) a un fonctionnement démocratique et est sans but lucratif. Elle n’est pas signataire du Code de la mutualité et peut, comme une assurance, sélectionner les risques et décider de ne pas ou ne plus assurer une personne.

  • Une mutuelle a aussi un fonctionnement démocratique et est sans but lucratif. Elle est signataire du Code de la mutualité et a interdiction de sélectionner les risques ou de ne plus assurer une personne.

La ministre de la santé, qui ne brille pas par sa compétence et pas son désintéressement, c’est le moins que l’on puisse dire, avait dit, il y a quelques mois, que les mutuelles pouvaient contribuer davantage au financement des dépenses de santé en complément de la sécurité sociale en pleine déconfiture. Les mutuelles possèderaient, selon elle, « un bas de laine ». Il s’agit là d’un formidable mensonge éhonté. Peut-être que les mutuelles (au sens strict) n’ont pas un fonctionnement optimal, mais par définition, elles ne font pas de bénéfices et le montant des cotisations reflète essentiellement l’importance de la couverture et les augmentations des cotisations sont dues surtout aux déremboursements imposés par les gouvernements. Ah si, les mutuelles possèdent bien un bas de laine que le dernier premier ministre socialiste suicidé avait imposé au début des années 1990, soit une réserve de cotisations d’un an, en cas de faillite et à laquelle elles n’ont pas le droit de toucher.

Inutile de vous dire quel type de complémentaire santé je peux avoir. Mais mon idéal n’est pas là. Il serait une sécurité sociale prenant en charge 100 % des dépenses de santé avec des cotisations indexées sur TOUS les revenus. Et même s’il existe la CMU dont certains peuvent heureusement profiter, d’autres, à peine mieux lotis n’y ont pas droit. Alors ils se ruinent avec leur complémentaire santé ou plus couramment, ils y renoncent pour faire des économies, parfois bienvenues. Vive le progrès !

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