Jeudi 31 décembre
Décision avait été prise d’aller voir le musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal, et surtout les fouilles, que nous n’avions pu voir il y a deux ans. Parce que le jeudi, c’est gratuit, c’est cette date que nous avions retenue. Nous sommes arrivés sur place à 14 heures quand on nous a annoncé à l’accueil que le musée fermait trente minutes plus tard et que les extérieurs étaient déjà inaccessibles. Nous avons donc poussé mes parents au pas de charge parmi les fabuleuses mosaïques, toujours non photographiables. D’ailleurs, à ce titre, c’est du vrai n’importe quoi, parce que je ne vois pas en quoi ça pose problème. Même si on avait l’idée saugrenue d’utiliser un flash, cela n’abîmerait rien. Peut-être veulent-ils se garder l’exclusivité des photos qu’ils vendent à l’accueil ? Seulement, là aussi, on n’y trouve que quelques minables cartes postales car les seules photos valables proposées à la vente ne concernent que des mosaïques d’autres sites.
Comme nous ne savions pas où aller, nous avons repris le volant et en longeant le fabuleux vignoble des Côtes du Rhône septentrionales surplombant la rive droite du Rhône aux confins des départements de la Loire, du Rhône et de l’Ardèche, nous avons fait une halte à Condrieu pour acheter une bouteille de Condrieu pour le repas du soir, en accompagnement d’un ris de veau, lui aussi exceptionnel. J’avais déjà bu une fois un tel vin blanc issu de cet extraordinaire cépage Viognier, mais dans une autre appellation voisine. Dommage que cela soit si cher. Je précise que d’autres vins français sont faits à partir de ce même cépage, dans le Midi de la France, mais on est très très loin d’arriver à ce que l’on peut avoir ici.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers ce que l’on peut considérer comme un de nos lieux de pèlerinage : le sommet du Pilat, avec l’incontournable Jasserie qui n’a été reliée au réseau électrique qu’au printemps 2009. Mais sans neige ou presque, et ça c’est rare à cette période de l’année.
En revenant dans la ville, quelques jeux avec l’éclairage urbain, automobiliste et lunaire.
Vendredi 1er janvier
Nous avons bien passés le cap de la nouvelle année.
Le lendemain, nous avions improvisé un repas chez mes autres oncle et tante près de Valence. Nous avions préparé un cuissot de chevreuil qui marinait déjà depuis deux jours, ainsi que des productions locales (bon jésus que mon père avait cuit et rosette). Fromfrom et moi nous sommes chargés de faire les finitions d’une partie du repas. Le plus âgé de mes cousins, qui était là lui aussi avec sa compagne, m’a encore impressionné par sa voracité, notamment carnassière (je ne suis pourtant pas un nain de ce côté là, mais lui me surclasse allègrement). Il m’incombait également la responsabilité du choix et de la préparation des vins. Parmi les plus fameux, un Latricières-Chambertin, grand cru de Gevrey-Chambertin de 1995. Extraordinaire avec le fromage bien entendu, même si ma mémoire conserve une préférence pour le Charmes-Chambertin, de la même année, du même propriétaire et également dégusté au même endroit quelques années plus tôt. A coup sûr, un des meilleurs vins rouge de Bourgogne, c’est-à-dire du monde (il faut que cela soit dit et entendu une bonne fois pour toutes !). Inutile de dire que c’est un vrai cadeau que ma tante nous a fait (dont je suis sans doute le premier bénéficiaire) puisque j’ai pu goûter à l’ensemble de ses bouteilles qu’elle avait achetées il y a plus de douze ans.
Samedi 2 janvier
Après un repas qui bien que plus sobre, ne déméritait pas par rapport aux précédents, nous sommes allés nous balader dans les monts du Lyonnais. A altitude équivalente, on y voyait davantage des restes de neige qu’au Pilat. Mais on a vu que sur les sommets de ce dernier où nous étions deux jours plus tôt, il avait neigé la nuit.
Dimanche 3 janvier
Retour sans encombres dans nos terres septentrionales.