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Cornus rex-populi

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8 octobre 2011

Eclipse partielle de courte durée.

Depuis quelques temps déjà, mon ordinateur pédalait un peu dans la semoule, surtout parce que le disque dur saturait un peu (je n’avais pas fait suffisamment fait le ménage depuis le début du mois d’août, période de la dernière sauvegarde). Il date d’environ  six ans et demi, ce qui est, dit-on chez les informaticiens (pas des vendeurs, des vrais qui travaillent avec moi), déjà un âge canonique pour un portable. J’envisageais sérieusement son remplacement à la fin du mois ou d’ici la fin de l’année, mais jeudi matin, le « vieux » a obstinément refusé de démarrer dans tous les modes proposés. Je ne sais pas encore si je serais en mesure de récupérer certaines données que je ne sauvegarde pas ou encore les photos prises au mois d’août ou encore des textes rédigés depuis cet été. Inutile de dire que cela me peinerait (fâcherait) pas mal, même si rien d’absolument vital a disparu.

Chers lecteurs, vous ne pouvez pas voir combien j’ai retrouvé un confort d’utilisation puisque depuis cet après-midi, je suis de nouveau équipé d’un « nordinateur tout neuf ». Ben oui, on a fait vite et personne ne s'est aperçu de mon éclipse de courte durée.

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4 octobre 2011

Nouvelle exhibition

Pour faire plaisir à Dame Plume, je vais sortir des « râleries » et des notes « sérieuses » pour rentrer dans l’exhibitionnisme le plus vil. Il y a de cela trois semaines, c’était les 20 ans. Pas les miens, c’est un peu tard, mais ceux de l’agrément ministériel au boulot. Une journée conviviale a donc été organisée pour l’occasion au cours de laquelle nous sommes allés en forêt et dans les dunes. Là, je sens déjà que les esprits mal tournés sont en train de s’échauffer… Une journée en réalité très détendue et bon enfant où il fait du bien de côtoyer les collègues dans d’autres contextes que celui du boulot habituel, en particulier ceux qui ne sortent jamais de leur bureau.

Voici quelques vues où j’ai été pris en flagrant délit par d’autres photographes.

Cornus0001

Pour photographier ça :

CP0001

Cornus0002

Pour avoir ça :

CP0002

Cornus0003

Pour capturer ça :

CP0003

Et là parce qu'un petit peu de mycologie ne fait pas de mal à mon auditoire.

Cornus0004

4 octobre 2011

Y aller ou pas ?

Je crois qu’il n’est nul besoin de rappeler quelle est globalement mon orientation politique. Je n’appartiens à aucun parti politique et je n’ai pas l’intention d’adhérer à l’un d’entre eux prochainement ni à long terme, sauf si je participe à en créer un, à condition bien sûr où Plume décide de voter pour moi. Au delà de la plaisanterie, dire que l’idée de participer à la vie politique ne m’ait jamais traversé l’esprit serait faux. Mais je suis par principe opposé à tout embrigadement et je ne pourrais jamais soutenir des idées que je n’approuve pas totalement. Certes, je pourrais mettre de l’eau dans mon vin et me faire à cette idée, mais je pense que d’autres obstacles surviendraient. Il me semble en effet que supporterais très mal d’être attaqué en permanence non pas sur mes idées (cela, encore, si ça débouchait sur de meilleures idées, cela ne serait que du positif) mais surtout sur des idées qu’on me prêterait ou qui seraient détournées, avec malhonnêteté, manipulation et autres coups pas. Et puis je ne suis pas sûr d’avoir le courage ni l’envie de mener de tels combats.

 

Bien avant l’affaire déesse-cas, j’avais en théorie l’intention d’aller voter à la primaire socialiste pour tenter de lui faire barrage à lui car je le considérais à tort ou à raison comme dangereux, si j’en juge par certaines de ses prises de position « libérales » sur le plan économique, ses positions fiscalistes plutôt favorables aux plus riches, un certain mépris pour les plus faibles et parce que son histoire avec la mutuelle étudiante m’avait laissé un très mauvais arrière goût, événement qui avait déjà été oublié par une grande majorité de Français. Cette fois, il est hors jeu, mais ses idées sont toujours portées par certains. Je précise que je n’ai pas nécessairement l’intention de voter pour ce parti au premier tour de l’élection présidentielle, mais quelque part, que je le veuille ou non, la tendance de celle ou de celui qui sera désigné, me concerne. Alors je m’interroge.

 

1 octobre 2011

Espèce d'écolo !

L’écologie, doit-on le répéter, est une science ou plus exactement un ensemble de sciences qui s’intéresse au vivant, aux interactions entre ses différentes composantes et avec le milieu. Je ne vais certes pas livrer ici « ma » définition ni faire un cours.

Même si je m’y suis presque habitué, je veux juste dire ici mon agacement quand on confond trop souvent et depuis maintenant très longtemps, aussi bien dans le langage journalistique que dans le langage courant, l’écologie avec des courants d’opinions philosophiques, humanistes, politiques (ou autres). Plus embêtantes sont les dérives langagières qui pourraient nous mener (nous mènent déjà) à des aberrations comme « carburant écologique », « voiture écologique » et bientôt « guerre écologique » ou « destruction écologique », même si ces dernières existent. La guerre écologique pourrait être le combat mené par les écologistes pour faire reconnaître une atteinte environnementale et la destruction écologique correspond à une perturbation écologique naturelle induisant la destruction de biomasse (incendie naturel de forêt, crue violente, forte tempête, etc.).

Le scientifique de l’écologie, qu’il soit chercheur, conseiller ou expert dans des organismes publics, parapublics ou dans le privé, se dit écologue. Mais en anglais, on ne fait pas la différence, un chercheur en écologie est un « ecologist ». Sauf qu’à présent, en français, on parle d’écolo pour désigner les écologistes. Et je pense qu’en anglais, on parle de « green ».

Tout cela n’est pas très grave finalement, d’autant qu’il existe des écologues écologistes. Mais tous les écologues ne sont pas écologistes et plus encore, tous les écologistes ne sont pas écologues. Rien non plus de très grave là-dedans, si ce n’est que certains écologistes veulent se faire passer pour des écologues et sont interrogés comme tels. Cela ne me dérange pas tant qu’ils ne racontent pas trop de conneries. Au contraire, ils peuvent être plus qu’utiles, indispensables, précieux et je les respecte sincèrement. Là où le bât blesse, c’est lorsque l’écologiste commence à raconter des sornettes sur le plan scientifique et que ces âneries rejaillissent sur l’ensemble de l’écologie, discréditant autant la science que les idées. Je dois dire que je croise ce genre d’individus. Pas sans arrêt, mais trop souvent à mon goût. J’ai décidé il y a quelques temps de combattre ces personnes, mais ce n’est pas toujours possible dans la mesure où dans les réunions publiques, il y a souvent des ennemis de l’écologie (qu’elle soit scientifique ou pas) qui n’attendent qu’une chose : que le camp adverse montre des divisions. Encore que parfois, les choses auraient le mérite d’être claires : ce genre d’écolo tire souvent contre son propre camp et doit être combattu de la même manière. Mais une telle situation n’est pas simple pour l’honnête homme qui pense faire son travail correctement puisqu’il est souvent confronté à de fins manipulateurs. Depuis une bonne année, je me rends à moins de réunions dans lesquelles je m’obligeais à délivrer la bonne parole. J’ai d’un côté d’autres urgences à négocier, mais je suis aussi fatigué de me confronter à des élus ou à des personnes ou organismes qui sont contre la nature et la biodiversité et défendent leurs intérêts particuliers, souvent économiques, y compris en s’accommodant largement de la réglementation. Je précise aussi qu’en ce qui me concerne, je n’ai jamais aucun intérêt à défendre si ce n’est l’intérêt public qui dans certains cas, ne devrait jamais être négociable, surtout quand des arguments de droit sont là ou qu’il existe des espaces naturels dont la destruction d’un seul mètre carré supplémentaire serait une perte irrémédiable.

D’un autre côté, il existe des scientifiques en vue, parfois des écologues (ou qui se prennent pour tels) qui disent aussi d’énormes conneries. Un des cas les plus connus est Cl*aude Al*lèg*re. J’en parle en connaissance de cause, ayant lu tout ou partie de certains de ses livres. Ce qu’il préconise par exemple pour lutter contre les inondations (des barrages) est plus que risible : même d’anciens bétonneurs ont changé de paradigme dans la seconde moitié des années 1990. A mon niveau, je suis aussi en lutte contre des ingénieurs forestiers, qui sont souvent d’une bêtise à faire peur. Ils essayent de s’accommoder des données scientifiques, ne retenant que celles qui les arrangent, parce que bien sûr leur clairvoyance scientifique est orientée uniquement dans le sens de la sylviculture et de la défense de la propriété foncière. Comment se fait-il que des esprits prétendument brillants puissent ainsi sombrer dans de tels accès de bêtise ? Ou tout simplement, sont-ils tellement imbus de leur personnalité qu’ils considèrent qu’ils détiennent la vérité sur tout. Bravo pour l’humilité scientifique qui devra repasser.

Pourquoi je raconte tout cela ? Parce que j’entends parler sans arrêt et partout d’écologie si bien que le terme est usé jusqu’à la corde et que plus rien ne correspond à rien. Parce qu’encore récemment, on nous a volontairement confondus avec une association de protection de la nature. Je n’ai rien contre ces associations bien évidemment, tant qu’elles n’usent pas de faux arguments « boomerangs » ou tirent contre leur camp. Seulement, nous sommes un organisme scientifique agréé par l’État pour des missions de délégation de service public. Notre rôle (entre bien d’autres) est de délivrer des avis scientifiques, d’indiquer des faits, les plus neutres et incontestables possibles. Nous ne sommes pas des militants, mais certains voudraient qu’on le soit pour nous considérer à un niveau inférieur et nous mettre des bâtons dans les roues ou nous empêcher de nous exprimer ou en ne nous invitant pas à des réunions importantes. Heureusement que nous avons de précieux alliés dans les services de l’État, mais parfois cela ne suffit pas. Parfois, je rêve : je voudrai enfin éradiquer la malhonnêteté intellectuelle. Combien je suis naïf.

27 septembre 2011

Presque rien sur pas grand chose (10)

Deuxième jour sur trois d’une formation à Lille. Cette fois, c’est plus sympa que ma formation précédente car elle se fait près de la gare et je peux m’y rendre en train. Du coup, pas de bouchon, pas d’énervement. En plus, les stagiaires sont sympas et s’intéressent au boulot des autres.


Samedi, une lettre du Conseil général m’informe que suite à mon accident du 3 février, j’ai endommagé la route départementale, que ma responsabilité est entièrement engagée et que je dois payer 2 637,18 € TTC. Pas moins. Et évidemment, le numéro de mon immatriculation mentionné dans le document joint est erroné, il s’agit de celui du camion qui m’a envoyé dans le décor. Inutile de dire que cela m’a fait bouillir qu’on veuille me faire passer à la caisse alors que j’ai été victime. Hier, je n’ai pas pu les appeler, car ma formation lilloise ne m’en offre pas le loisir. Donc Fromfrom a appelé ce matin. Cela devrait s’arranger. Si cela n’était pas le cas, je crois que certains vont entendre causer du pays. D’ailleurs, j’ai l’impression que l’on a voulu me coller sur le dos d’autres dégradations antérieures. 


Mais pourquoi certains adeptes de « smartphone » passent-ils le plus clair de leur temps à le consulter de manière compulsive, bafouant la politesse la plus élémentaire quand on s’adresse à eux. Et ce que l’on peut faire avec ces engins et tout le bla-bla commercial qui tourne autour me casse les pieds. Je n’ai rien contre ces objets, mais j’en veux beaucoup à ceux qui tentent de ringardiser ceux qui n’ont qu’un simple portable (ou pire, ceux qui n’en ont pas du tout). Tout cela me semble plutôt un magnifique piège à fric et un moyen d’asservissement volontaire. Et que dire de tous ces gamins ou ados qui en abusent, ne dorment plus la nuit mais en classe ? Et bien sûr, tous ces parents qui ne sont pas fichus de leur en confisquer l’usage, alors même qu’ils n'aurait même pas dû le leur offrir...


On ne se laisse pas abattre. Il y a une quinzaine, Fromfrom faisait une tarte aux pommes, toute simple, mais qui avoisinait la perfection.

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Ce week-end, elle récidivait avec une amandine aux poires, un peu fendue, mais délicieuse, avec sa dose de « williamine » artisanale.

Tarte_poire0001

Quant à moi, j’en suis à ma troisième belle récolte de doucette (mâche) à grosses graines. Et il en reste. Je n’imaginais pas que j’aurais des résultats aussi spectaculaires vu le peu de surface disponible.

Doucette0001

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23 septembre 2011

Photo mystère

Très chère Ministre des Fungi, vous qui êtes très bien renseignée par vos écoutes illégales et autres espions, pourriez-vous me dire quelle est cette chose. Et ne me dites pas qu'il s'agit d'un triskel !

Triskel0001

21 septembre 2011

Droit de réponse à la "Lettre au ministre des plantes" publiée chez Karagar

Monsieur,

 

Monsieur le Ministre des Plantes et Madame la Ministre des Mycètes m'ont transmis votre courrier de dénonciation calomnieuse, et j'ai demandé que la présente lettre soit intégralement publiée dans la presse internationale au titre de mon légitime droit de réponse. Il convient tout d'abord de souligner que cette lettre anonyme n'étant par définition pas signée, j'aurais dû l'ignorer, mais comme elle a été publiée sur un média à large diffusion, je me devais d'y répondre. Toutefois, je me réserve le droit de déposer plainte contre l'éditeur Karagar.

Contrairement à vous, je ne me laisserai pas aller à des épanchements discourtois qui ne constituent qu'une suite de jugements de valeur bien peu fondés scientifiquement. Je me contenterai donc de m'en tenir au fond.

 

Vous dites :

« Je crains que le jugement du pourtant lucide sieur Cornus n’ait été dommageablement altéré par une fréquentation trop assidue – et coupable ? – de ses perfides collègues outre marins et que ces heures passées à tenir une tasse de thé avec le petit doigt en érection tout en regardant une masse informe de jelly trop colorée trembloter comme une méduse chimique au creux d’une faïence bleutée ne lui aient ôté tout sens de la mesure. »

Sachez cher Monsieur que je ne consomme que de façon accidentelle du thé et autres infusions, et en général pour profiter de quelques vertus thérapeutiques des plantes des dites infusion lorsque je suis malade. Le reste n'est qu'élucubration sans fondement, pour ne pas dire une technique détournée pouvant laisser penser que vous auriez des pensées anglophobes déguisées.

 

« Car en effet, voyez-vous, l’homme qui n’a de cesse de brandir sa prétendue scientificité pour mieux nous assommer d’épithètes latinisants, qui balaye d’un revers de manche des politiques agraires jugées indignes, qui dénonce ici un assèchement de zone humide, là un reboisement incongru, plus loin des semis alibis, ce même homme, Monsieur le Ministre, ne sait même plus, à l’heure où je vous parle, distinguer les notions les plus élémentaires, faire le tri dans ses perceptions basiques, bref – le niveau de son incompétence est vous en conviendrez critique – reconnaître le grand du petit, j’irai même jusqu’à dire, la grande de la petite ! »

D’abord je ne proclame aucune scientificité, je me contente, dans mes domaines de prédilection scientifique, d'apporter ma modeste pierre à l'édifice pour tenter d'expliquer, de voir sous un jour parfois inédit, des sujets d'actualité, dans la mesure où les médias, bien peu au fait de ces choses là traitent de façon bien souvent superficielle, simpliste, ou pire, tiennent des propos lénifiants voire mensongers. Ensuite, si vous remettez en cause mes compétences scientifiques, il faudra vous découvrir et me présenter, dans les domaines concernés, la totalité de vos publications internationales de rang A. En ce qui me concerne, je n’ai rien à cacher, l’ensemble de mes publications est librement accessible. Le reste n’est que littérature même si j’ai beaucoup de respect pour la littérature.

 

« Et, je vous en conjure au nom de la bienséance, n’allez pas illico transformer mes propos, et mettre un inconvenant pluriel à ma dernière assertion. »

Je ne tente de transformer aucun de vos propos puisque, contrairement à vous, je les cite de façon intégrale. Je n’ai pas l’intention de me livrer comme vous les faites à des sous-entendus bien malséants et complètement hors de propos.

 

« En effet, la Petite n’est pas la Grande Bretagne et ce qui est vrai d’un côté ne l’est pas forcément de l’autre. C’est élémentaire, mon cher Cornus !, lui ai-je pourtant dit, Monsieur le Ministre. »

Comment pourrais-je vous avoir répondu quoi que ce soit puisque je ne vous connais pas et parce que je n’aurais jamais commis une telle erreur, même après avoir bu trois bouteilles du plus mauvais bordeaux.

 

« S’appuyer sur les dires d’un « ON » dont je subodore qu’il est une sommité rhododendronesque pour asséner des contre-vérités qui risquent fort d’entacher la réputation du plus noble des genres botaniques est à proprement parler un crime qu’il conviendra de punir en temps voulu. »

Si j’ai utilisé ici ou là le « ON », c’est que dans le cadre de mon action de vulgarisation scientifique, ce « ON » n’avait pas lieu d’être pour alléger la rédaction de mon texte. Par ailleurs, ce « ON » est un collectif d’auteurs représentant les plus grandes sommités de la floristique armoricaine. Mes éminents collègues n’ont donc pas de leçons à recevoir. Par ailleurs, nul besoin pour eux d’être des experts du genre Rhododendron puisque vous n’êtes pas sans savoir que ce genre ne fait pas partie de la flore armoricaine indigène spontanée depuis le début du Pléistocène (et pas seulement depuis l’Holocène comme vous tentez, bien maladroitement, de le faire croire plus loin dans votre lettre). Si vous m’accuser, peut-être à juste titre, je le reconnais, de parfois faire preuve d’une certaine « allophytophobie » envers les plantes exotiques envahissantes, vous faites bien pire en anoblissant un certain genre qui ne représente pourtant qu’une part plus que marginale de la biodiversité mondiale et ne participe qu’à un nombre restreint d’écosystèmes, de phytocénoses à l’échelle de la planète. Et l’accusation de crime est pour le moins grotesque puisqu’en la matière, je ne me suis livré à aucune destruction de biomasse chez ces Ericaceae.

 

« En aucun endroit de la dite Armorique en effet, le rosage de la mer pontique ne constitue une véritable menace pour la flore indigène contrairement à ce que l’on peut observer en maints endroits d’outre-manche comme j’en ai moi-même, o grand rhododendrologue, témoigné dans un article consacré à une vallée perdue des Cornouailles. »

Je reconnais volontiers ne pas être personnellement un expert du genre, ni de l’Armorique ni de l’Outre-Manche, ce que chacun sait, mais j’ai la très nette impression que vous vous livrez là à une observation par le petit bout de la lorgnette. En effet, si l’on ne considère que le département du Finistère (et ce n’est pourtant pas là que le Rhododendron en question est le mieux représenté), Monsieur pourra aller vérifier de lui-même par exemple au Bois du Chap en Châteaulin, si les individus de la plante ne présente pas des problèmes de régénération forestière et de blocage de la sylvogénèse. Je persiste et je signe, cette plante a bien été reconnue comme « invasive avérée », au moins en Armorique. Toutefois, par honnêteté scientifique, sans connaître les stations incriminées, je me dois d’ajouter que les problèmes constatés dans le fonctionnement écologique forestier sont aussi probablement dus à des perturbations anthropiques (ou autres dégradations des habitats forestiers) antérieures ayant conduit à la fragilisation de l’écosystème et à l’accroissement de sa sensibilité vis-à-vis des attaques des espèces monopolistes.

 

« Même là où je l’ai vu le plus coriace – je parle de la grande éricacée et non du botaniste Cornus -, repoussant allègrement dans un rire moqueur, plus vigoureux que jamais,  derrière le dos du bûcheron – très sexy – qui les tronçonne, au sommet des Montagnes Noires, il ne se propage guère que par le marcottage et tous ces soi-disant bois où il prospère ne sont rien d’autres que des anciens parcs où il a été planté de mains d’homme. En d’autres termes, jamais il ne m’a été donné d’en voir un spécimen spontané. »

Je crois que j’ai déjà tout dit et ceci se passe de tout nouveau commentaire.

 

« En Grande Bretagne en revanche, la bestiole se ressème à tout vent et conquiert ainsi d’immenses territoires et quand on sait l’exigüité de cette île et les problème d’occupation de l’espace que cela engendre, on est pas loin de penser que rhododendron ponticum est la plus grosse menace qui pèse sur l’empire britannique. »

Voilà que l’on tombe maintenant dans l’excès inverse. Et après cela, on m’accuse, moi de dénonciations exagérées…

 

« On aimerait, pour conclure, que nos botanistes, entretenus à grands frais sur les deniers publics, plutôt que de rester penchés des heures, loupe à la main et cul en l’air – parfois à l’air – à observer de minuscules dernières des mohicanes même pas jolies, se saisissent enfin à bras le corps des problèmes de notre temps et prennent en compte la vérité suivante : l’Europe, si pauvre en espèces depuis les glaciations, a été repeuplée d’exotiques à la force de l’épée par nos braves colons risquant leur vie aux quatre coins du monde connu et aujourd’hui ce sont ces belles étrangères qu’il leur faut étudier. »

Il est vrai que les botanistes sont entretenus à grands frais par des deniers publics, et pire encore, ils en consomment de plus en plus. Non pas à leur propre initiative, mais parce qu’on vient les chercher, parce que eux, malgré tout, aussi inutiles qu’ils puissent être, ont encore un vague sens du service public, et complètement désintéressé. Et oui, ils revendiquent d’étudier de rares mochetés. Et même qu’ils se sont mis à étudier les belles étrangères, parfois dans l’espoir de pouvoir mieux les éradiquer. Un effort pourtant vain tant les pouvoirs publics ont mis du temps pour s’en préoccuper. Et pourtant, il fut un temps où des solutions auraient été possibles. Aujourd’hui, pour la majorité des cas, la bataille est déjà perdue. On ne va quand même pas déclencher une guerre nucléaire pour tuer une fourmi que de toute façon nous n’arriverons pas détruire.

 

« Enfin, ils devront répondre aux questions qui ME taraudent : pourquoi l’hydrangea qui prospère si bien ici, loin de son Japon natal, ne s’y ressème pas - et qu’on ne me fasse pas l’insulte de croire que je pense aux clones stériles -, quel est le paramètre qui fait que le rhododendron pontique est invasif en Grande Bretagne dont les conditions de sol et de climat semblent pourtant si proches des nôtres, pourquoi un quercus robur planté en Amérique du Nord, dans un milieu semblable à celui de son aire d’origine, n’y atteint jamais la majesté qu’on lui connait ici ? Autant de questions auxquelles le sieur Cornus répond d’un silence assourdissant ! »

Voilà bien une curieuse conception des services publics, répondre aux préoccupations de Monsieur ! Je laisserai volontiers mon Ministre de tutelle dire ce qu’il en pense. Chacun jugera néanmoins de l’impérieuse nécessité de connaître les raisons de la non fructification de plantes ornementales comme les Hydrangea. D’ailleurs, il n’y a même pas d’intérêt économique à le faire. Car à y bien regarder, les pépiniéristes et autres jardineries n’ont guère d’intérêt à ce que ces plantes se (re)sèment facilement. Les autres exemples cités ont bien un véritable intérêt scientifique, et quelques hypothèses théoriques pourraient être formulées. Mais là encore, pour mener des programmes de recherche cohérents, il convient d’en référer à notre Ministre de tutelle pour qu’il accroisse notre financement que vous jugez déjà pourtant excessifs.

 

« En conséquence, Monsieur le Ministre des Plantes, je ne saurais trop vous conseiller le limogeage du botaniste incriminé et la peine minimale envisagée est l’herborisation à vie sur l’île de Sein. »

Pour un botaniste déjà ha*ze*brou*cké, le limogeage est déjà une belle promotion. Quant à l’île de Sein, j’ignorais qu’elle se situait en Haute-Vienne limousine.

 

Par conséquent, j’attends à ce que vous me répondiez sur le fond avec des arguments solides qui seront soumis à un comité de lecture indépendant nommé par moi-même ou que vous retourniez à jamais dans l’oubli anonyme d’où vous n’auriez pas dû sortir.

 

Cornus

18 septembre 2011

Un dimanche de septembre

A la suite de la note précédente, commençons par une petite devinette fromfromienne.

La famille SAHAIREDOUSE a trois fils. Quels sont leurs prénoms ?

 


 

Sinon, quelques nouvelles du jardin (photos prises durant les quinze derniers jours).

Une vue générale.

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Les Pelargonium en début de nouvelles explosions blanches.

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Un autre Pelargonium.

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Quelques bricoles.

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Des glaïeuls pour Calyste (entre autres).

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Pour le Lis tigre (Tigridia pavonia), en réalité une Iridaceae comme les glaïeuls, j'ai bien failli ne pas réussir à en prendre un en photo tant la fleur est éphémère.

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Le Cosmos chocolat (Cosmos atrosanguineus) tant par la couleur que par l’odeur. De quoi rendre folle Fromfrom.

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17 septembre 2011

Bêtises cornusiennes

Il y a deux jours, Calyste racontait la bêtise que ses frère et sœur avait commise, alors que lui faisait ses devoirs et apprenait ses leçons consciencieusement.

A l’école, je passais régulièrement pour un enfant sage, parfois un peu rêveur (perdu dans ses pensées), calme, lent pour effectuer certaines tâches. En dehors de l’école, je pense que je n’étais pas fondamentalement différent même si j’imagine que je m’y exprimais mieux. Même s’ils le savaient, je considère néanmoins que mes parents ne se sont jamais véritablement rendus compte au quotidien à quel point j’étais sage. En effet, je n’avais ni sœur ni frère turbulent, ni bêtises à concocter avec eux. Donc, ma « calmitude » (et non calamité) apparaissait normale. Toutefois, force est de reconnaître que lorsque je me retrouvais avec mes cousins, nous commettions quelques bêtises, tellement mineures que je les aie pratiquement toutes oubliées.

Je voulais néanmoins revenir sur deux bêtises.

La première m’a été rappelée cet été par mes parents. Je devais avoir dans les 5-6 ans (voire moins). Mes parents avait une chienne noir et feu (de « marque mal ») qui supportait toutes les « misères » que je pouvais lui infliger. Elle ne m’aurait jamais mordu. Un jour, alors que j’avais trouvé des élastiques qui traînaient je ne sais où, j’ai eu l’idée « géniale » de lui mettre au tour du cou, comme un collier. Rien de bien méchant en somme. J’avais commis mon forfait probablement dans l’après-midi et personne ne s’en était aperçu et je l’avais moi-même oublié. Mon père s’en est aperçu le lendemain matin quand il s’est rendu compte, sans doute en partie par hasard que la chienne avait « la tête comme un compteur à gaz ». Elle s’en est remise très vite, mais a gardé une trace jusqu’à sa mort (elle est venue assez vieille) : sous le cou, le poil n’a jamais repoussé sur quelques millimètres à l’emplacement de l’élastique, même si cela ne se voyait pas distinctement. Je m’étais fait engueuler, mais je n’avais pas été puni. Inutile de dire que je n’en avais pas besoin pour que cela me serve de leçon.

Mon deuxième forfait, c’est Calyste qui me l’a remémoré hier, même s’il n’était pas enfoui bien profondément. Je devais avoir environ 4 ans (je devais être encore en maternelle). Un jour, alors que je me trouvais chez ma grand-mère paternelle, je m’étais retrouvé seul quelques (dizaines de) minutes dans son appartement, ce qui était rarissime, car je l’accompagnais systématiquement.

Comme je devais m’ennuyer, j’avais dû trouver un objet que mon père avait dû laisser sur une table : une sorte de meule bâtonnet qui se monte sur une perceuse. Je trouvais ça bien de gribouiller avec cet objet (comme une craie) sur les glaces de l’armoire de ma grand-mère, un peu comme je l’avais déjà fait avec mon doigt sur une vitre embuée. Après, cela, j’avais trouvé autre chose pour jouer : de petits sabots de décoration en acier. C’est à cet instant que ma grand-mère et mon père sont arrivés. Ils n’ont pas tardé à se rendre compte de ce que j’avais fait : des traces indélébiles sur les deux miroirs de l’armoire. Ils ont longtemps cru que j’avais fait cela avec les petits sabots. Je m’étais fait engueuler, mais de façon douce, d’autant qu’à l’époque, je n’avais pas conscience d’avoir mal fait puisque les traces sur les vitres embuées, cela disparaît au bout d’un moment. C’est après la mort de ma grand-mère quinze ans plus tard que mon père m’a parlé et donné les petits sabots, pensant encore qu’ils étaient responsables des rayures sur l’armoire. Je lui ai appris qu’il m’aurait été impossible de rayer l’armoire avec ces objets et que j’avais rayé l’armoire avec une meule bâtonnet.

16 septembre 2011

Pas très fin

Mercredi et jeudi, j’ai suivi deux autres jours de formation de perfectionnement à Micromou Excelle. Cette fois encore, je m’en suis bien sorti, ce qui m’a laissé le loisir de lire ce qui était écrit dans les exercices qui nous étaient proposés. Et parmi ces exercices, il y avait une liste de noms parmi lesquels on trouvait quelques « âneries » dont je me suis aperçu (cela ne sautait pas immédiatement aux yeux, car les prénoms et noms étaient séparés). Je m’en suis amusé, et le formateur m’a dit qu’il fallait bien trouver quelque chose pour faire patienter ceux qui finissaient l’exercice en avance. Et bien sûr, j’ai pensé à Fromfrom et à d’autres lecteurs de ce blog. Ce n’est sans doute pas très fin, mais voici un large extrait :

 

Alain PROVISTE

Alain VERSE

Alain TERRIEUR

Albert MUDAT

Alex TERRIEUR

Alex TRAIME

Alexandra DESSOIT

Alice ENCIAIT

Anne AUMALY

Annick ROCHE

Annie MALLE

Annie VERSAIRE

Laurent BART

Guy RLANDE

Guy TARRE

Gérard MANMBU

Gérard MANFIN

Carole INGIEN

Cécile HOIN

César HIENNE

Gérard MANSOIF

Charles CLERC

Charles HATAN

Sandra DESOIT

Félicie TATION

Claire HYERE

Clément THYNE

Daisy DRATTE

Aude VAISSELLE

Emma TOMME

Eric HOCHET

Eve ANGILE

Freddy VERRE

Gérard MANVUSSA

Guy MEAUVE

Guy GNOLLET

Henri GOLANT

Jean EMART

Jean BONNOT

Justin PEUDEAUX

Karl LINGUE

Laure ENBARRE

Laure DURRE

Laurent HOUTANG

Léonie DASSE

Louis FINE

Luc RATIF

Luc SASSION

Lucie FERE

Manuel LEMAN

Marc KYSE

Marc HASSIN

Marie BAMBELLE

Marthe HINGALE

Martin GALLE

Martine HIQUAIT

Maxime ISEZ

Nicole NICRAYON

Omer DALORS

Pacôme LAISOTRE

Pacôme TOULEMONDE

Paul HONAIZE

Paul HAUCHON

Paula RITEZ

Pierre TOMBALE

Remy SIHON

Renée CENSE

Richard DASSAUT

Rudie MANTERE

Sam BOTTE

Sam FRAIMAL

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