Un focus sur la flore, parfois assez ordinaire, du moins pour la région, mais qui reste très exotique à mes yeux, mais également de vraies raretés qui profitent de conditions oroméditerranéennes assez exceptionnelles. Je n’ai pour ainsi dire rien ramassé, même en plantes communes, ce qui n’a pas facilité ma tâche pour la détermination, d’autant que pour la région, je me contente des ouvrages que je possède déjà et qui sont anciens, parfois pas mal dépassés pour certains groupes. Avec tout ça, j’ai quand même pu mettre un nom sur la quasi-totalité de ma moisson photographique. Ça a été long, mais voici les résultats.
Catananche caerulea L. (Catananche bleue), une plante que je croyais inféodée aux ourlets forestiers, mais que nous avons trouvé dès le lendemain un petit peu partout.
Clematis recta L. (Clématite dressée), une clématite méditerranéenne assez répandue.
Allium flavum L. (Ail jaune), une plante rare des montagnes méditerranéennes que j’avais trouvée par hasard l’an dernier près des gorges de l’Ardèche.
Sedum sediforme (Jacq.) Pau (Orpin de Nice), visiblement très répandu partout.
Minuartia capillacea (All.) Graebn. (Minuartie à feuilles capillaires), plutôt rare.
Centranthus angustifolius (Mill.) DC (Centranthe à feuilles étroites) et Centranthus cf. lecoqii Jord. (Centranthe de Lecoq). Difficile à dire, certaines de mes photos semblentt attribuables à la seconde alors que j’avais déterminé la première in situ.
Epilobium cf. dodonaei Vill. (Épilobe à feuilles de romarin). A priori, j’ai bien déterminé ça, mais le biotope n’est pas habituel (alluvions), mais ce n’est pas forcément rédhibitoire, car il y a d’autres bizarreries dans le coin.
Lavandula angustifolia Mill. (Lavande officinale), une des lavandes sauvages. Je me suis aperçu ensuite qu’elles n’étaient pas rares.
Dianthus cf. sylvestris Wulfen (Œillet des rochers). Là, je suis tombé sur une vraie curiosité. La longueur et les caractéristiques du calice sont très curieuses et malgré tous mes efforts, je ne vois pas ce que cela pourrait être d’autres (pas très rare).
Campanula cf. scheuchzeri Vill (Campanule de Scheuchzer). Cela, ça doit être ça malgré le « cf. » de précaution parce que je n’ai pas vérifié formellement.
Digitalis lutea L. (Digitale jaune), pas typiquement méditerranéenne.
Nepeta nepetella L. (Népéta à feuilles lancéolées), une plante des montagnes à affinités méditerranéennes.
Campanula trachelium L. (Campanule gantelée), pas typiquement méditerranéenne.
Carduus medius Gouan (Chardon intermédiaire), montagagnarde caractéristique des Pyrénées et bien représentée sur les pentes du Ventoux.
Prenanthes purpurea L. (Prénanthe pourpre), une montagnarde pas spécialement méditerranéenne.
Lilium martagon L. (Lys martagon), une montagnarde pas spécialement méditerranéenne.
Aquilegia bertolonii Schott (Ancolie de Bertoloni), une grande rareté locale.
Crepis pygmaea L. (Crépide naine), une autre grande rareté.
Linaria repens (L.) Miller (Linaire striée), une plante commune dans toute la France.
Linaria alpina (L.) Mill. (Linaire des Alpes), beaucoup plus rare que la précédente et à affinités méditerranéennes.
Campanula alpestris All. (Campanule alpestre), rare et typique des éboulis du sommet du Ventoux.
Papaver aurantiacum Loisel. (Pavot du Ventoux), une rareté typique des éboulis du sommet. Contrairement à ce que laisse penser le nom français indiqué, il ne s’agit pas d’une endémique du coin.
Galeopsis angustifolia Hoffm. (Galéopsis à feuilles étroites), assez commune en France.
Ononis cristata Mill. (Ononis du Mont Cenis), rare et bien représentée ici sur les éboulis.
Antennaria dioica (L.) Gaertn. (Antennaire dioïque), espèce normalement acidiphile et se développe ici sur des éboulis calcaires bruts.
Oxytropis amethystea Arv.-Touv. (Oxytropis améthyste) et sans doute Oxytropis helvetica Scheele (Oxytropis de Gaudin). Je ne suis pas arrivé à démêler ces deux espèces, rares de toute manière et on ne peut se fier à la couleur. Je pense qu’il y aurait les deux.
Armeria arenaria (Pers.) Schultes (Armérie faux-plantain), une forme atypique à fleurs blanches. Curieux que je n’ai vu que des blanches.
Anthyllis vulneraria L. (Vulnéraire) [forme à fleurs pâles]. L’espèce est banale en France, je n’ai pas essayé de trouver la sous-espèce car la plupart ne tiennent plus guère la route sur le plan systématique.
Thymus cf. serpyllum L. (Serpolet). Le vrai Serpolet n’est pas une espèce commune, contrairement à ce que pensent nombre de botanistes qui le confondent avec d’autres thyms. Là, j’ai fait preuve de prudence.
Dianthus subacaulis Vill. (Œillet à tiges courtes), rare et a priori non connue là où je l’ai trouvée sur les éboulis stabilisés.
Silene vallesia L. (Silène du Valais), une rareté typique du lieu.
Erysimum sp. (Vélar). Impossible à déterminer parmi nombre d’espèces possible.
Arenaria aggregata (L.) Loisel. (Sabline agglomérée), une vraie méditerranéenne typique des éboulis.
Phyteuma orbiculare L. (Raiponce orbiculaire). Il y avait sans doute d’autres raiponces à trouver, mais je ne suis pas tombé sur les plus rares.
Erigeron glabratus Hoppe & Hornsch. ex Bluff & Fingerh (Vergerette glabre), qui est plutôt une plante alpine, ici sur des éboulis.
Euphorbia seguieriana Neck subsp. loiseleurii (Rouy) P.Fourn (Euphorbe de Loiseleur), une quasi endémique des éboulis du Ventoux, très éloignée de la sous-espèce type à port dressé, plus grande et bien plus répandue en France.
Globularia cordifolia L. (Globulaire à feuilles cordées), qui est une montagnarde.
Saxifraga exarata Vill. (Saxifrage sillonnée), une méditerranéo-montagnarde.
Iberis candolleana Jordan (Ibéris de Candolle), une grande rareté, quasi endémique des éboulis du sommet du Ventoux
Alyssum montanum L. (Alysson des montagnes), qui n’est pas le plus rare.
Allium narcissiflorum Vill. (Ail à fleurs de narcisse), une immense rareté (à peine moins sur d’autres montagnes) sur les éboulis du Ventoux. Une de mes préférées.
Paronychia cf. kapela (Hacq.) A.Kern. (Paronyque de Kapel), une bien curieuse (bractées membraneuses) plante rare méditerranéo-montagnarde.
Athamanta cretensis L. (Athamanthe de Crète), une plante à affinités méditerranéennes, ici sur éboulis.
Eryngium spinalba Vill. (Panicaut épine-blanche), une plante rare alpine que nous n’avons curieusement pas trouvée au sommet, mais largement en dessous de 1000 m d’altitude.