Interlude
En forme de concours...
Journées du patrimoine, certes...
Mais où ?
Et Plume n'est pas obligée de rester discrète.
En forme de concours...
Journées du patrimoine, certes...
Mais où ?
Et Plume n'est pas obligée de rester discrète.
Je ne l’entendais plus ces dernières années. Il ne détenait certainement pas la vérité, mais j’aimais beaucoup ce qu’il diffusait. Philosophe, scientifique, c’était aussi un humaniste, tout simplement un homme qui m’a touché. On en a assez peu parlé dans les grands médias. Albert Jacquard est mort hier.
Certains se souviennent peut-être de cette note de novembre 2012 au sujet de la bataille juridique au sujet du remblaiement illégal d’une zone humide. Eh bien, à la demande du propriétaire, l’expert agronome et l’avocat ont répliqué. Les services de l’État nous ont à nouveau demandé de donner un avis sur le rapport de l’expert et de fournir un petit travail d’expertise complémentaire. Sur l’avis, je m’y suis encore collé. Il y avait un peu moins d’âneries scientifiques dans le nouveau rapport, mais il y en avait encore ce qui m’a permis une nouvelle fois de faire la démonstration de l’incompétence de cet expert. Je précise toutefois que cette incompétence n’est pas forcément visible de la part des services juridiques du préfet (ou autres représentants), ni par un juge, ni même par un avocat. Ceci dit, le préfet s’appuie pleinement sur ce qu’on lui dit. Cette incompétence est doublée d’une mauvaise foi caractérisée, d’une grave malhonnêteté qui consiste à reprendre certains de nos arguments et de les détourner à son avantage pour leur faire dire ce qui l’arrange, façon café du commerce, en essayant de dénigrer notre travail d’expertise avec des propos fallacieux. Du grand n’importe quoi, qui n’a bien entendu pas résisté à mon nouveau passage au rouleau compresseur. Il n’empêche que je n’en reviens pas que cet expert ose contester. Mais « Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît ».
Sur le fond, je n’ai pas d’inquiétude, mais l’avocat a évoqué en conclusion un principe de non rétroactivité de la loi et je pense qu’il va gagner grâce à ça (les services de l’État semblent en douter, moi beaucoup moins). En effet, l’infraction initiale date de 2004 et l’arrêté ministériel définissant de manière très précise les fameuses zones humides date de 2008 (avant, la définition était plus vague).
Avec mon directeur, on s’est demandé si les premiers rapports fumeux de l’expert et surtout de l’avocat (parce que l’expert reste une bille) ne l’ont pas été à dessein afin d’encaisser des honoraires juteux avant de porter le coup de grâce seulement à la fin. Enfin, on n’en sait rien et de toute manière, la zone humide même abîmée (mais a priori peu intéressante dès le départ) le restera parce que si le propriétaire recommençait à déconner, il aurait pour le coup de sérieux problèmes.
Même si la reine-claude et surtout la quetsche sont loin de démériter, la mirabelle reste à mon goût incontournable. Je parle de la vraie mirabelle bien sûr, pas de certaines prunes jaunes qui n’en ont que la vague apparence. Je me rappelle de ce mirabellier de Nancy que nous avions à A. Il donnait rarement beaucoup, mais les grandes années, quel délice en tartes et confitures. En parlant de tarte, Fromfrom n’en est certes pas la reine, mais assurément l’impératrice de la tarte à la mirabelle.
D’autres saveurs au jardin.
Un collègue s’est fait prendre par son chef en train de faire de la perruque. C’est même plus que de la perruque puisqu’il travaillait sur ses heures de boulot normales, en utilisant les « outils » du travail pour faire une autre activité rémunérée en tant qu’auto-entrepreneur dans le même secteur d’activité. Il s’est fait prendre car dans sa bêtise, il ne se cachait pas le moins du monde et parce que son chef constatait qu’il n’avançait pas sur les dossiers sur lesquels il était devait bosser. Personnellement, cela ne me plaît pas, surtout quand on connaît l’état d’esprit de l’individu qui consiste notamment à attendre systématiquement des autres sans jamais rien rendre en retour. Que l’on ne s’y trompe pas, je ne suis pas en train de dire que l’on ne peut pas du tout faire des choses personnelles ponctuelles, ce qui est d’ailleurs toléré par la direction. C’est une affaire de mesure. Mais de là à ne pas faire son boulot pour faire une autre activité intéressée et concurrente, il y a une limite. Il n’avait même pas conscience du problème.
Au début de l’été, j’ai été indirectement interpelé par l’Éco*lo*gue de la Mai*rie de Lil*le au sujet d’un problème de cartographie des milieux « naturels », sachant que sans avoir réalisé nous-mêmes la cartographie régionale des habitats, nous avions passablement participé à en définir certains « contours ». Ainsi, on s’affole à Lille parce la carte résultante, réalisée principalement par photo-interprétation, ne rend pas compte de la réalité de terrain. Nous savons très bien qu’il peut y avoir des erreurs et nous ne sommes pas spécialement surpris des différences qui sont inévitables, erreurs et différences que nous nous sommes acharnés à réduire autant que possible en fonction de nos moyens. Mais on s’affole à Lille, alors la Région me dépêche pour aller voir ce qu’il en est dans le détail. C’est vendredi matin que j’avais rendez-vous sur place. Je ne connaissais pas mon interlocuteur, sauf de l’avoir vu à la télévision. J’avais oublié une de ses particularités physiques, à savoir une fine tresse de barbe qui débute entre le menton et le cou et s’allonge, à la fois raide et flexueuse, sur plus de 35 cm de longueur. C’est complètement idiot, je devrais m’en moquer littéralement, d’autant que ce n’est pas spécialement laid (ce n’est pas beau non plus, que l’on ne s’y trompe pas), mais on a toujours l’impression qu’il va se la coincer quelque part, de sorte que je n’avais qu’une envie : lui la couper ! Enfin, là n’était pas la raison de ma visite. Je me suis rapidement rendu compte que les maux que l’on attribuait à la cartographie régionale n’étaient pas aussi nombreux que cela, ou alors concernaient d’autres cartes pour lesquelles nous n’avions aucune forme de responsabilité. Je pensais que nous irions nous rendre compte des problèmes sur le terrain, mais il n’en a rien été. Je me suis surtout rendu compte qu’à Lille, ils s’étaient fait balader par un bureau d’étude et qu’ils auraient été bien inspirés de nous demander assistance pour l’établissement de leur cahier des charges. Je ne vais pas dire que je me suis déplacé pour rien, mais je me rends compte que certaines personnes fonctionnent beaucoup trop en vase clos (par souci d’indépendance ou esprit électron libre de quelques personnes ?) et ne se renseignent pas autour d’eux pour blinder leur démarche sur les plans technique et scientifique. C’est pour le moins crétin de voir toujours les mêmes erreurs se reproduire un peu partout. Et ce d’autant plus que Lille n’est pas une sombre commune isolée, perdue au milieu de nulle part et ravitaillée par les corbeaux.
J’ai commencé à répondre à un appel d’offres pour un déplacement d’espèce protégée dans le cadre de travaux pour la réalisation d’un raccordement de route. Je connais un peu (voire pas mal) le contexte et j’ai pu constater, une fois de plus, que le cahier des charges a été fait pas un incompétent notoire. Rien n’était clair, pour ne pas dire que beaucoup de choses étaient obscures. Pourquoi l’imparfait ? Parce que j’ai mis mon grain de sel en posant toute une série de questions (l’équivalent d’une page A4) sur la plateforme internet. En général, on répond sous 48 heures maxi, mais là il a fallu 7 jours. Ben oui, entre autres multiples bévues, on avait carrément oublié de dire que le lieu d’intervention se faisait sur les sols parmi les plus pollués aux métaux lourds de la région (de France ?), ce qui nécessite de sacrées protections. Du coup, j’imagine que j’ai dû mettre un sacré bordel. Cela va peut-être me valoir de nouveaux « amis ».
J’ai retrouvé la Bentley de Fromulus. La preuve en image.
Le samedi, nous étions invités à manger un sanglier à la broche à l’occasion d’un anniversaire. Quand on nous prend par les sentiments, il n’est guère possible de refuser… Seule ombre au tableau pour cette grosse semaine de vacances aoûtiennes, mon père qui était malade, et avait conséquemment une humeur de chien. Du coup, on n’a pas pu couper les bûches pour les poêles (il n’aurait pas voulu que je m’en occupe seul).
Nous sommes donc rentrés le dimanche. En arrivant à la maison, nous avons eu du mal à atteindre la jardin car j’avais fermé une des portes à clé sans me souvenir où j’avais caché ladite clé (ramollissement cérébral en vue). Nous y sommes néanmoins arrivés. Nous attendaient notamment quelques tomates mûres et des fleurs comme celles-ci. Les glaïeuls du jardin ne sont pas très beaux cette année et ça m’énerve. Alors, je me suis détournés d’eux grâce à un bouquet du marché de dimanche.
Voici une liste non exhaustive des marronniers médiatiques. Comme j’en ai certainement oublié des tas, chacun peut amender à sa convenance cette liste.
Janvier
Le nombre de voitures brulées dans la nuit de la Saint-Sylvestre
Les gens « beurrés » sur les Champs-Élysées la nuit de la Saint-Sylvestre
La galette des rois et les fèves
La neige en hiver
Les préparatifs des soldes d’hiver
Les soldes d’hiver
Février
Les crêpes de la Chandeleur
La Saint-Valentin
La neige en hiver
Les vacances et sports d’hiver
Mars
La neige en hiver
Le carnaval de Dunkerque (si pas déjà évoqué plus tôt)
Le changement d’heure (heure d’été)
Avril
La chasse aux œufs de Pâques
Le muguet en avance ou en retard et son prix qui a augmenté
Mai
Les régimes féminins pour l’été
Les ponts du mois de mai
Le festival de Cannes
Juin
La fête de la musique
Le bac
Le bac philo
Le tournoi de Roland Garros
Les dopés des Tours de France précédents
Juillet
Le départ en vacances des juillettistes
Les préparatifs des soldes d’été
Les soldes d’été
Le festival d’Avignon
Le Tour de France
Août
Le départ en vacances des aoûtiens
Le festival inter-celtique de Lorient
Les vacances des ministres et du président
La fin des vacances scolaires
Les fournitures scolaires
La prime de rentrée scolaire
Septembre
La grande braderie de Lille
Le volume de moules consommé à la grande braderie de Lille
La prérentrée scolaire des enseignants
La rentrée scolaire des enfants
La recherche de logements étudiants
Les foires aux vins
Les vendanges
Les journées du patrimoine
L’été indien [en général évoqué un mois avant les dates « normales »]
Octobre
Le changement d’heure (heure d’hiver)
La déprime automnale liée au raccourcissement des jours
Les chrysanthèmes
Halloween
Novembre
La Toussaint
L’arrivée des chocolats de Noël dans les magasins
L’arrivée des jouets de Noël dans les magasins
Décembre
La Saint-Nicolas
La fête des Lumières à Lyon
Les marchés de Noël
Les cadeaux de Noël
Que manger à Noël
Les chocolats de Noël
Les préparatifs des fêtes de Noël
La neige en hiver
Le Père Noël
Le retour des cadeaux de Noël défectueux ou en double dans les magasins
Que manger au réveillon de la Saint-Sylvestre
Les préparatifs du réveillon de la Saint-Sylvestre
J’avais décidé (oui, encore moi, car si je ne décide pas, personne ne se mouille) d’aller à Moulins. Quelle horreur, en pays arverne ! Ainsi donc, le chemin devait passer par le Morvan méridional, puis mériodiono-occidental dont Bourbon-Lancy la ligérienne marque la frontière vers le Bourbonnais, celui de cette branche capétienne des rois de France, que l’on peut résumer en département de l’Allier, même si de mon côté, je trouve ce résumé bien excessif. Bourbon-Lancy est une ville d’eau, bien moins connue que Vichy (pas très loin finalement). J’avais dû y passer vaguement dans mon jeune âge, mais je n’y suis repassé véritablement que lorsque je faisais ma deuxième étude sur la Loire en 1996. Afin de procéder à mes investigations de terrain, j’étais venu là pour loger pour la nuit. Le prix des hôtels était bien trop élevé par rapport aux tarifs forfaitaires pas très élevés sur la base desquels j’étais remboursé (les mêmes que ceux de la fonction publique « ordinaire »). J’avais fini par trouver un hôtel-restaurant traditionnel un peu vieillot mais abordable. Un hôtel qui a ensuite fermé, mais cette année, nous y avons vu un nouveau restaurant (probablement sans hôtel). Cela n’a l’air de rien cette histoire d’hôtel, mais quand on n’a pas de grands moyens, on ne trouve pas des choses correctes et abordables partout, et en tout cas assez peu dans certaines petites villes touristiques, davantage fréquentées par des gens d’une relative aisance financière.
Voici donc l’ancienne église romane de Bourbon-Lancy, transformée en musée municipal dont l’entrée est gratuite, mais qui n’était pas encore ouvert en ce début d’après-midi.
Nous arrivons à Moulins. Le but premier était bien de voir la cathédrale. La partie la plus ancienne de l’édifice est le chœur, considéré comme gothique flamboyant (XIV-XVe s). Karagar en a déjà souligné l’originalité (chevet plat, coins carrés, déambulatoire sans chapelle rayonnantes). Les vitraux, sans être exceptionnels, ne sont pas moches non plus. Le reste de l’édifice est postérieur (XIXe s.). Le côté récent et probablement nouvellement restauré (façade) n’en fait pas, soi-disant, un édifice particulièrement attrayant. Le guide touristique va même jusqu’à dire qu’il faut oublier la façade. Eh bien moi, je ne suis pas d’accord, je trouve que la façade et ses tours en noir et blanc ont un certain charme. Attention, la première photo est un assemblage de trois vues, d’où la déformation induite.
On n’oublie pas la « mise au tombeau » ou « déploration du christ » avec la Marie-Madeleine à cheveux bien bouclés.
La Vierge noire, XI et XVe s.
Et bien sûr, le triptyque du Maître de Moulins représentant une Vierge à l’enfant en son centre. Il est bien protégé dans la salle capitulaire et on ne pouvait pas faire de photos. Cette œuvre majeure est absolument extraordinaire par les couleurs et dans un état de conservation exceptionnel. Il n’y a eu aucune restauration et pourtant on dirait que cela vient d’être peint tant les couleurs sont éclatantes (ce que la photo Ouiqui n’arrive même pas à rendre). Il faut dire que le retable, dixit la guide, est resté deux siècles et demi fermé sans bouger dans le chœur de l’église). Nous avons vraiment beaucoup aimé voir ça pour de vrai.
Sinon, on notera la Tour de la « Mal-Coiffée », vestige de l’ancien château médiéval des ducs de Bourbon, et ancienne prison.
La rue de l’ancien palais et la Tour Jacquemart entre lesquelles nous avons pris un rafraichissement ombragé bien mérité.
Nous sommes ensuite allés faire un tour sur les bords de l’Allier en amont de Moulins.
Je voulais revoir le paysage et l’église romane Saint-Laurent de Châtel-de-Neuvre dont j’avais un vague souvenir (elle surplombe bien la vallée de l’Allier).
Puis, nous sommes revenus en partie par d’autres routes, ce qui a allongé le parcours, mais nous avons pu voir d’autres choses. En particulier le château de Montperroux (Grury, Saône-et-Loire), un ancien château fort du XIIe s.
Enfin, peu avant 18 heures, nous nous sommes arrêtés à Issy-l’Évêque, ancienne possession (entre autres) des évêques d’Autun probablement depuis le VIIIe s. L’église romane (XI-XIIe s.) dédiée à Saint-Jacques-le-Majeur, se situait au sein d’un système fortifié. Nous étions seuls, mais peu de temps après, un groupe d’une dizaine de personnes a ouvert les portes en grand : ils venaient visiblement préparer les lieux pour un mariage le lendemain.
Durant la semaine, nous avions prévu une petite entrevue entre le botaniste néophyte dont j’ai parlé en juillet et le conservateur du Muséum d’histoire naturelle. Je me suis alors souvenu que cela faisait pile 20 ans que je le connaissais, alors que j’y effectuais un stage, alors qu’il n’était pas encore le chef de la boutique. Ils sont arrivés à la maison pile à 14 heures, accompagnés d’un étudiant en licence (j’ai eu du mal à le croire, car il paraissait n’avoir que 16 ans) et du fils du conservateur âgé lui de 13-14 ans tout au plus. Je les ai immédiatement emmené voir certains des joyaux floristiques les plus importants et visibles en cette saison tels que Drosera rotundifolia L. (Rossolis à feuilles rondes), Rhynchospora alba (L.) Vahl (Rhynchospora blanc) [photo], Gentiana pneumonanthe L. (Gentiane pneumonanthe) et des tas de choses que je n’ai pas photographiés cette fois.
Notre néophyte en botanique n’avait pas vu toutes ces choses là, je m’en doutais. Il ne possède pas (encore) le « nez » pour détecter les choses a priori intéressantes. Et puis nous avons discuté de choses et d’autres, notamment l’évolution des milieux et en particulier la banalisation et l’appauvrissement des systèmes tourbeux (par abandon du pâturage et développement des fourrés pré-forestiers), ce qui n’est pas sans m’inquiéter fortement. Nous avons aussi discuté de la publication d’un de mes articles dans la revue scientifique locale dont j’avais envoyé une version provisoire et incomplète. Après un joli tour, nous sommes revenus boire une bonne bière à la maison, puis ils sont partis, à l’exception du botaniste qui a voulu me montrer les plantes qu’il avait mises en herbier (très bien mises d’ailleurs, mais dont les étiquettes étaient insuffisamment renseignées). J’ai ri intérieurement, car il y a mis des plantes d’une rare banalité. Point positif cependant, tout ce qu’il avait déterminé jusqu’au bout était correct. Pour le reste, je lui ai indiqué ce que je pouvais ou je lui ai donné les indices pour poursuivre. Il y a encore du boulot, mais il devrait s’en sortir.
D’autres photos du site du dragon terrassé.
Potamogeton natans L. (Potamot nageant)
Boulaie à sphaignes, avec coussinets de Leucobryum glaucum (Hedw.) Angstr., Polytrichum commune L. ex Hedw.
Carex nigra (L.) Reichard (Laîche noire)
Une observation entièrement nouvelle qui correspond à un vaste peuplement de Nitella flexilis (L.) Agardh se situant à une profondeur comprise entre 50 cm et 1 m environ. Cette algue macrophytique n’avait jamais été observée auparavant, malgré de fréquents sondages depuis le milieu des années 1990. Cette végétation, apparemment monospécifique pour l’instant semble se substituer à la parvoroselière amphibie à Equisetum fluviatile L. (Prêle des eaux) qui se développait au même endroit jusqu’en 2004, laquelle a presque disparu suite à la vidange de l’étang cette année-là où il y eut une forte période de gel qui détruisit les rhizomes des prêles.
Une plante adventice des cultures et exotique dont j’ai demandé à Fromfrom de retenir le nom (et elle y est parvenue, non sans mal) : Galinsoga quadriradiata Ruiz & Pavon (Galinsoga cilié)
Et puis, rien à voir, quelques fleurs de ma mère.
Il y a de cela environ deux ans, j’ai été contacté (par l’internet) par une maison d’édition qui voulait éditer ma thèse (sous forme papier, s’entend). Après une petite réflexion, j’avais accepté. Dans l’idéal, pour préparer cette édition, j’aurais souhaité faire une relecture, car j’y avais repéré un certain nombre de fautes. Je ne parle que des fautes d’orthographe ou de ce genre, et pas du fait qu’il faudrait certainement la réécrire de A à Z tant elle me déplaît à présent. Et puis j’ai abandonné l’idée d’apporter des modifications, puisque je considérais qu’il fallait retranscrire le travail qui avait été soutenu et validé en l’état. Seulement, pour éditer la thèse, il fallait respecter un certain formatage (qui n’était pas le mien) et envoyer le tout sous forme de fichier PDF. Bref, il fallait faire tout le boulot soi-même, sans relecture minimale par une tierce personne. Sinon, « ils » pouvaient s’en charger, mais c’était payant. Du coup, comme cela m’agaçait de refaire la mise en page avec toutes les figures et le reste, j’ai laissé tomber. Ils m’ont relancé, mais je n’ai plus donné suite.
Depuis plusieurs années, j’avais mis ma thèse sur un site personnel afin que les chercheurs, étudiants ou bureaux d’études qui me la demandaient puissent la télécharger librement au lieu que je la distribue par cédérom comme je le fis au départ (elle ne passait pas en pièce jointe par courrier électronique et il n’existait pas encore à l’époque des systèmes de téléchargement gratuits en « poste restante »). Seulement, ayant réalisé moi-même le site, je n’avais pas activé les mots-clés, ce qui fait que mon travail reste totalement et définitivement inaccessible à tous les moteurs de recherche, sauf à mettre à jour le site, mais je n’ai plus le logiciel d’origine ni les codes et clés pour le faire. Oui, c’est idiot.
J’avais néanmoins entendu parler il y a quelques temps d’un site sur lequel on pouvait déposer sa thèse, mais je ne m’en étais pas occupé. C’est maintenant chose faite.
Pourquoi je parle de tout cela ? Parce que je trouve qu’à notre époque (on va dire pour simplifier, depuis au moins le début des années 2000), il n’est pas normal que les universités (ou un autre organisme regroupant les bibliothèques) ne s’occupent pas directement de la mise en ligne de toutes les thèses (en dehors bien sûr de celles soumises à des clauses de confidentialité, mais franchement ça doit être rare dans l’ensemble dès lors qu’il n’y a pas un gros tas de fric à se faire). Et pourquoi les bibliothèques n’exigent pas, une fois la thèse soutenue, les fichiers numériques pdf de la thèse pour pouvoir la mettre en ligne dans les plus brefs délais ? Je me souviens que j’avais fourni à la bibliothèque, en plus des exemplaires papier de ma thèse, un cédérom (quelque part, je leur avais imposé) et ils l’avaient paumé. Ils me l’ont réclamé à nouveau 2-3 ans plus tard.
Cet été, il y a eu deux chroniques matinales diffusées sur France inter. La première, par Ju*lien Cer*nob*ori où il demandait à des gens dans la rue (ou je ne sais où) d’écouter un morceau de musique sur un baladeur et de commenter ce qu’ils entendaient. J’ai trouvé ça affligeant, sans compter le fait que j’ai détesté absolument tous les morceaux de musique choisis. Le pire est que je suis persuadé que ce côté lamentable n’était pas volontaire.
En revanche, il y a eu aussi la chronique d’Antoine P*ro*st sur la vie en France en 1913 à la veille de la Pemière Guerre mondiale. J’ai trouvé ça formidablement intéressant parce qu’on nous a expliqué la vie quotidienne des Français à cette époque et dans toutes les couches de la société. Et à cette occasion, on se rend mieux compte combien les personnes à peu près ordinaires comme nous sommes, ont connu une considérable amélioration de leurs conditions de vie et de confort. Ce sont des choses que je n’ignorais pas, mais le fait de le rappeler comme ça jour après jour m’a paru salutaire et permet de voir le chemin parcouru qui paraît presque une éternité. Je regrette néanmoins que certaines personnes de ma connaissance n’aient pas entendu ça, compte tenu de leur inculture historique grave et de la tendance de certains à dire sans cesse qu’ « on vivait mieux avant » dans les campagnes, quand tout était bio. C’était tellement génial la traction animale à se casser le dos derrière une charrue ou arracher les chardons à la main sur des hectares (et d’autres milliers de choses qui ont fait que nos ancêtres en ont chié à un point qu’on n’imagine plus).