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Cornus rex-populi

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29 mars 2014

Brèves cornusiennes (24)

Notre système de représentation des délégués du personnel n’est pas conforme à la législation : nous sommes trop nombreux. Donc, à l’occasion de notre renouvellement, il n’y aura plus de collège spécifique pour les cadres. Je risque fort de sauter. J’ai l’intention de me présenter dans tous les cas de figure, mais je ne suis pas sûr du tout de l’emporter face à la majorité de non cadre de mon nouveau collège très élargi. Pourquoi je veux continuer à exercer cette fonction ? Parce que l’on va probablement changer de statut, peut-être fusionner avec d’autres structures et que cela risque d’être le bordel. Et parce que je ne fais pas forcément confiance à l’actuel représentant de l’actuel collège dominant qui se représentera sûrement. J’ai envisagé de me syndiquer, mais je ne sais lequel choisir. J’ai lu sur l’internet, des choses invraisemblables qui me laissent penser qu’il y a une profonde méconnaissance de certains de la réalité et juste de l’idéologie à bon marché, mettant dans le même sac un patron du CAC 40 qui rémunère grassement ses actionnaires et licencie ses salariés et les dirigeants d’une association non lucrative soumise aux aléas des subventions en période de disette budgétaire. A suivre.


Cette semaine, une petite incursion dans le bois au boulot, pour enfin photographier Lathraea clandestina L. (Lathrée clandestine), une plante parasite des racines de plusieurs espèces d’arbres, dans des milieux humides à frais. Il y a ce qu’il faut ici, mais c’était presque un peu tard pour la floraison. Il n’apparaît à l’air libre pratiquement que les fleurs et les fruits. Il s’agit d’une espèce atlantique, mais néanmoins absente du Finistère (en principe).

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Une abeille aux pattes chargées sur une Viorne tin.

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L’incontournable Anemone nemorosa L. (Anémone des bois), autrement appelée Anémone sylvie.

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Le Muscari cf. neglectum Guss. ex Ten. (Muscari négligé).

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Et pour les campanulophiles, la Fritillaria meleagris L. (Fritillaire pintade).

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23 mars 2014

Un jour de printemps

Intérieurement, les fleurs sont là.

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Quand Fromfrom se lance dans les raviolis (costauds, mais excellents)

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Extérieurement, les fleurs sont là aussi.

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Quand Fromfrom nous fait des îles flottantes quand il flotte dehors.

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22 mars 2014

Revue des troupes en présence

Contrairerement aux élections municipales précédentes où il n’y avait que deux listes concourant pour le poste de maire, il y en a quatre cette fois. Et surtout, si la campagne avait été presque silencieuse, sans grand enthousiasme en 2008, les tracts pleuvent cette année, s’enchainent à une fréquence incroyable. Et des dépliants détaillés.

Il y a un candidat qui s’est trompé d’élection puisque sa propagande ne parle que d’enjeux nationaux, comme le front dont il est issu. Je pense que le nom de la commune n’est jamais cité dans aucun de ses torchons (oui, j’ai eu le courage de parcourir les âneries de ce jeune tête à baffes qui doit avoir un cerveau bien plus insignifiant que celui d’une linotte pas mélodieuse du tout).

Un autre candidat qui se présente comme d’opposition municipale, comme si sa vocation était effectivement de rester dans l’opposition. C’est effectivement le bord divers droite du maire d’avant 2008, qui avait fait s’endormir la ville. Rien de bien enthousiasmant ni d’original.

Le troisième candidat se dit sans étiquette. Et effectivement, il n’y a rien de clairement et bêtement partisan. Il ne s’agit pas d’une candidature fantaisiste et comporte des éléments intéressants. Et chose rare, on n’y a lu aucune critique de l’équipe sortante ou de ses actions.

Le maire sortant, élu pour la première fois en 2008 et devenu député depuis 2012, ne se représente pas comme maire, mais restera élu municipal. J’ai appris hier que son fils ne m’était pas inconnu puisque je travaille un peu avec lui, car il est fonctionnaire à la Région. Il faut dire que son patronyme n’est pas rare dans le coin. Bien que pas complètement à mon goût, il s’agit bien de la candidature la plus intéressante et la plus crédible.

Aux élections présidentielles de 2012, l’extrême droite avait fait des scores assez considérables dans les villages de Flandre et était parfois en tête. C’est bien entendu extrêmement inquiétant de connaître le taux global d’abrutis qui peuple le coin. En ville, c’est moins clair, mais le parti de l’intolérance avait néanmoins fait des scores très importants. Certes, les élections locales ne résonnent pas de la même manière que les scrutins nationaux. En France, il y a seulement 600 communes (sur 36 000) où l’extrême droite présente des candidats, dont chez nous et dans la commune où je travaille. En tout 56 communes dans les deux seuls départements de la région, principalement dans le bassin minier (ce qui est plus « compréhensible », même si cela reste tout autant inquiétant). Ce n’est certainement pas par hasard.

20 mars 2014

Brèves cornusiennes (23)

Lundi, peu avant l’heure à laquelle il aurait fallu que je parte pour être à l’heure à mon rendez-vous médical, un collègue débarque dans mon bureau, l’air décomposé. Je savais pourquoi. Depuis les environs du 20 janvier, il m’avait annoncé que son père, gravement atteint d’un cancer, ne passerait pas l’année. Il était malade depuis un an et demi et avait caché jusque là la gravité de sa maladie, ne voulant pas affoler la famille et espérant probablement une rémission. On lui avait annoncé une survie de 9 mois. Il aura tenu le double. Je m’attendais à la triste nouvelle, car dès le matin, mon collègue m’avait annoncé que c’était la fin. Son père, 59 ans, séparé de sa première femme, s’était installé en Ardèche avec une autre compagne et il était hospitalisé à Lyon. On est toujours démuni quand on nous fait une telle annonce, et je n’ai probablement pas su trouver les mots. Mais existe-t-il de bons mots ?

Je suis parti un peu en retard pour mon rendez-vous, mais peu importe. Et j’apprends dans la voiture que l’ancien chef du syndicat Force ouvrière était décédé. Je suis resté un instant dans le vague : mon collègue a le même patronyme. Il s’exprime fort peu sur des choses personnelles, mais comment aurait-il pu me cacher que son père était cet homme ? Je suis très rapidement revenu à la raison car l’âge ne collait pas. Et pas que l’âge, bien entendu, rien ne collait.Curieuse coïncidence en tout cas.


 J’ai conscience de passer un peu du coq à l’âne, de la gravité à l’anecdote.

Hier soir, c’était donc l’extraction de l’une de mes dents de sagesse, cariée sous un ancien plombage, mais qui heureusement jusque là, ne me faisait pas du tout souffrir. L’intervention n’a pas duré plus d’une demi-heure en tout, bien qu’il y ait eu une difficulté imprévue. En effet, cette dent avait trois racines (au lieu de deux habituellement), ce qui n’était pas visible sur la radiographie. Les bruits ont été assez terribles et la lutte assez acharnée. Une fraise a dû être remplacée durant l’intervention et cela a duré plus longtemps que prévu à cause de cette racine supplémentaire qui bloquait une partie de la dent récalcitrante. Du coup, le trou d’extraction a été plus important qu’à l’accoutumée. Mais je dois dire que contrairement à ce que je redoutais, je n’ai pas eu du tout mal. Un très léger picotement à un instant qui a été calmé immédiatement par une giclée d’anesthésiant. De ce côté-là, bravo. En revanche, je n’ai guère dormi de la nuit. Le stomatologue m’avait conseillé de ne pas travailler aujourd’hui et en effet, c’était une bonne idée. En revanche, demain, ce sera autre chose. L’après-midi, je pense qu’en réunion (extérieure), il ne faudra pas me chatouiller plus que de raison.

16 mars 2014

Stagiaire Cornus

Il y a quelques temps, j’avais parlé des stagiaires « directs » et de longue durée que j’avais eus. J’aborde cette fois le cas du stagiaire Cornus.

De mon temps, contrairement à la pratique actuelle, il n’y avait pas de stage de découverte en entreprise. Donc, je n’ai jamais véritablement mis les pieds dans une entreprise en dehors de celles de mes parents. Ma mère, après avoir travaillé dans la même société que mon père en tant qu’infirmière du travail et avoir été mise au chômage suite à des réductions d’effectifs, a terminé sa carrière dans une maison de retraite communale médicalisée. Ma mère a toujours refusé que je fasse des « jobs » d’été dans l’entreprise paternelle, tant elle connaissait les risques qui n’avaient rien de théoriques (le nombre d’accidents qui s’y produisait était impressionnant et surtout parfois extrêmement graves, sans parler des morts).

Après le bac, je n’ai rien fait. L’année suivante (bac + 1) sans stage obligatoire, je n’ai rien fait non plus. J’ai utilisé mon été à me faire opérer des ongles (pas si bénin que ça, d’autant que ça a duré) et à confectionné mon premier et seul herbier qui nous était réclamé. Je n’ai pas eu la meilleure note d’ailleurs, mais seulement la seconde, certes de peu. Je m’étais fait doubler par un de mes camarades qui avait passé l’été à herboriser dans les Alpes. L’année suivante, ce jeune présomptueux fut remis à sa place dans tous les compartiments du jeu végétal.

Mon premier stage obligatoire pour l’obtention de mon Diplôme universitaire de technologie fut à l’Institut Pasteur de Lyon (IPL) lorsque celui-ci se trouvait, dans un bâtiment moderne et assez haut de gamme non loin de la halle Tony Garnier. Je travaillais sur des petites daphnies, ces êtres crustacés planctoniques. Une bestiole, Ceriodaphnia dubia, qui adulte ne dépasse guère un millimètre dans sa plus grande dimension. Je travaillais en écotoxicologie, pour tester des milieux d’élevages et surtout des produits en toxicité chronique : inhibition de la reproduction. Je ne rentre pas dans les détails scientifiques et techniques, ce n’est pas la question.

Je travaillais avec l’ensemble des autres techniciennes (que des femmes) au sous-sol, dans une atmosphère et une lumière complètement et rigoureusement contrôlées. Au plus chaud de l’été en sortant le soir de ma serre à endives, j’étais saisi par la chaleur et la vivacité de la lumière. J’étais un véritable petit rat de laboratoire. Mes collègues avaient presque toutes un bac + 2, mais je dois dire qu’en  trois mois de stage, j’avais fait le tour de la question et je pense qu’en moins d’un an, j’aurais fait le tour de toutes les questions du laboratoire. Il faut dire qu’à un poste de laborantin de ce niveau, on est un « simple » exécutant. A l’époque, je n’avais pas encore de certitude sur mon avenir, mais ce stage m’a ouvert les yeux : je n’aurais pas été longtemps heureux dans un poste similaire, qui de plus, tout bien réfléchi, n’était pas (plus) à la hauteur de mes ambitions.

La maître de stage, la chef du labo, avait son bureau à part, à la lumière. Elle était pourtant petite et menue et avait le même teint que les endives. C’était une bosseuse, discrètement souriante, mais qui ne riait pas tous les jours. Vu avec le recul, elle était rentrée dans la science laborantine comme on entre religion. Mais je dois dire que c’était quelqu’un de bien. Au sein de l’IPL, c’était du sérieux et on y était quelque peu coincé. Et je n’ai jamais tapé la discute avec le directeur de département et jamais vu le directeur général. Un système très hiérarchisé où on ne se mélange pas. Même à l’époque, cela m’avait un peu chagriné.

La soutenance de stage avait été mon premier véritable grand oral. Mon travail avait été loué et j’avais eu de bonnes notes. Cela n’a pas été sans m’encourager et me donner confiance pour la suite.

A l’occasion de ma troisième année post-bac, pas de stage obligatoire, mais la volonté tout de même de tester un nouvel organisme. Ce fut donc le Mus*é*um d’hi*sto*ire natu*relle d’Au*tun pour un peu plus d’un mois. Il était dirigé par une forte personnalité chaleureuse et sympathique. Il m’avait confié un inventaire des haies de la commune à partir de photos aériennes. Comme j’avais fait le travail à une vitesse qu’il ne s’était pas imaginée, il m’avait demandé de faire des synthèses sur la faune dont les oiseaux (pauvre de moi) et j’avais aussi réalisé des inventaires floristiques sur de petits sites. Il m’avait demandé d’assister une stagiaire (en stage obligatoire de bac + 2) pour ses inventaires floristiques. La pauvre ne reconnaissait pas trois plantes sur le terrain. Avec la super voiture de service, je n’avais pas le droit de sortir de la commune pour des raisons d’assurance. Il s’agissait d’une vieille Acadiane (une 2 CV fourgonnette) à trois vitesses au tableau de bord. Une fois, revenant du terrain alors que l’orage menaçait, la conductrice a calé en ville au feu rouge : le moteur était noyé au sens propre et au sens figuré. Je m’étais bien amusé pendant ce stage. J’avais fait aussi une après-midi et une première partie de nuit de chasse aux papillons à quelques dizaines de kilomètres de là en compagnie de l’un des meilleurs spécialistes français de la question. Un type incroyable, auteur de deux thèses sur le sujet, électron libre de l’entomologie, d’une extrême orthodoxie scientifique, aigri et vivant de petits boulots dans son domaine (encore aujourd’hui). Au retour de la chasse de nuit, avec la fameuse Acadiane, il se mit à dériver sur la voie de gauche car il s’endormait. Pour le reste du chemin, inutile de dire que je l’ai surveillé de près. A d’autres reprises durant le même été à l’occasion de l’étude qu’il menait, il avait quand même réussi l’exploit de faire deux excès de vitesse avec l’Acadiane (c’était en 1993, il n’y avait pas de radars automatiques). Je suis resté en bons termes avec le conservateur et surtout celui qui lui a succédé que je revois périodiquement.

L’année suivante, c’était plus sérieux : un stage obligatoire d’un peu plus de trois mois à l’occasion de ma Maîtrise de sciences et techniques. Je l’ai réalisé à la Direction départementale de l’Équipement de la Loire à Saint-Étienne (actuellement Direction départementale des Territoires). J’étais dans un service qui s’occupait notamment d’aménagements, d’assainissement, d’hydraulique et de contrats de rivières, notamment celui du Gier qui m’avait amené jusque là.

Mon maître de stage était le chef de service (un important service), mais j’étais affecté dans une cellule dirigée par un jeune ingénieur, que je voyais peu car il suivait de près (sur le terrain) plusieurs importants chantiers simultanés sur l’Ondaine (le nom d’une autre rivière, car je pense que cela ne parlera qu’à Calyste). Au jour le jour, j’étais en interaction avec un jeune technicien (jeune, mais bien sûr moins que moi à l’époque, évidemment) avec lequel je m’entendais bien et que j’avais impressionné.

C’était une époque à laquelle on fumait encore dans les bureaux et je témoigner que c’était terrible, car il y avait quand même trois ou quatre fumeurs dans l’ensemble de bureaux. Le matin en arrivant, mon premier travail était d’ouvrir les fenêtres au grand large avant que le jeune technicien en question n’arrive (son bureau était en face du mien).

Dans cette cellule, il y avait aussi une « vieille » secrétaire qui avait déjà plus de 60 ans, mais n’avait pas encore ses années pour partir. C’était une dame charmante, soucieuse de bien faire, qui s’était mise à l’informatique avec courage. Je l’aimais bien. Elle avait tapé une bonne partie de mon rapport de stage et elle avait beaucoup aimé le faire (le texte lui plaisait, car cela changeait de ce qu’elle tapait habituellement). Il y avait aussi deux dessinateurs et deux autres techniciens. Un des dessinateurs et le jeune technicien mangeaient systématiquement avec moi. Après une phase d’observation et m’avoir testé, en s’assurant probablement de ma discrétion auprès des chefs, ils en étaient arrivés à m’offrir presque systématiquement l’apéritif au bistrot le midi avant d’aller au restaurant administratif. Il y a des choses que l’on ne peut pas refuser, surtout quand l’intention est généreuse. Ils n’ont jamais voulu que je paye ma tournée. Il faut dire que je n’étais pas rémunéré. En dehors de la première partie de mon stage, il y avait encore un peu de boulot (je pèse mes mots), mais à partir de fin juin, c’était vacances pour eux alors qu’ils n’y étaient pas encore. La perruque foisonnait dans tous les coins, mais surtout, en l’absence de la secrétaire, on se relayait sur son ordinateur pour faire des parties effrénées de Solitaire (le chef n’était presque jamais là, comme je l’ai dit). Les deux vieux techniciens et les dessinateurs commençaient le travail tôt le matin (7 h ou 7 h 30). Le plus gros du travail consistait, dès leur arrivée, à lire le journal, plus ou moins à tour de rôle, en commençant d’abord par les gros titres. Puis, il était question de travailler (ben oui, quand même, mais il fallait pas se casser l’os du foie et ne pas risquer le surmenage). Vers 10 h ou 10 h 30, c’était la pause café, et à cette période de l’année, elle pouvait facilement durer trois quart d’heure à une heure, en faisant des haltes et en tapant la discute aux différents étages. Ne généralisons pas, tout le monde ne faisait pas ça, à commencer par « mon » jeune technicien. Ensuite, il fallait finir de lire en détail le journal. Il était alors l’heure d’aller prendre l’apéritif. Souvent, durant la pause, on « oubliait » de dépointer. L’après-midi, on bossait quand même un peu. Un peu, car les bons jours, l’ordinateur de la secrétaire chauffait. Comme ils avaient commencé tôt le matin, ils ne finissaient pas tard l’après-midi, voire carrément tôt. Je me demande ce qu’ils avaient boutiqué. L’un des techniciens au moins partaient en voiture DDE pour rentrer chez lui (il habitait assez loin), alors qu’il n’avait rien de spécial à faire sur le terrain ou sur un chantier. C’était peut-être autorisé, mais cela continue de me défriser. Pendant ce temps là, je faisais mon boulot. Une fois, comme je n’avais pas le droit de conduire un véhicule DDE moi-même, j’ai demandé à ce qu’un dessinateur m’emmène en réunion ou sur le terrain. On m’a accordé cette faveur une fois, mais la fois suivante, on m’a dit : « j’ai du boulot, Machin m’a demandé de faire ça, je ne peux pas ». Tu parles, Charles, il y avait tout au plus deux heures de boulot pour la journée où mon homme s’était déclaré débordé. Et de fait, j’ai été obligé d’utiliser ma voiture personnelle pour faire mes investigations sur la rivière objet de mon stage. Le grand chef n’était pas dupe de l’oisiveté qui régnait dans une partie de son service et il aurait souhaité y mettre de l’ordre avant de passer la main et d’être muté dans un autre département pour se rapprocher de sa famille. C’était un vrai daltonien qui écrivait et signait en vert, dandy, adepte d’Yves Saint-Laurent, inondé de parfum (lui serrer la main le matin transmettait l’odeur pour la journée). Je m’entendais bien avec lui. C’est d’ailleurs moi qui lui avais dicté mon sujet de stage (en fonction du problème qu’il avait à traiter, bien sûr). Il avait relu mon mémoire avec attention et lors de la soutenance, le peu de bien que la présidente du jury (une garce incompétente et frustrée) avait trouvé à dire n’était autre que ce que mon maître de stage lui avait expliqué. J’ai déjà raconté un peu cette soutenance de stage, et je n’ai toujours pas digérée ma note d’oral, qui n’était pourtant pas mauvaise. Comment peut-on juger ce qu’on ne comprend pas ? Comment peut-on contredire les autres membres du jury, qui affirmaient que je n’étais pas mauvais et à l’aise à l’oral en disant que je donnais l’impression de l’être, mais qu’en réalité je ne l’étais pas du tout ? Elle qui était quand même d’une nullité achevée à l’oral (en cours) et qui a fini par décrocher sa thèse par protection.

J’avais travaillé pour de vrai entre temps, mais mon dernier stage, qui ressemblait encore à peu près à un stage fut celui de mon Diplôme d’études approfondies, pour lequel l’établissement public auquel j’étais administrativement  rattaché (Age*nce de l’E*au Loi*re-Bre*ta*gne) me servait une indemnité de stage, royale pour l’époque, puisque cela équivalait à 90 % du SMIC. Un stage de sept mois à Orléans, avec une personne qui allait beaucoup compter et avec laquelle j’avais déjà tissé des liens amicaux durant l’année précédente et avec laquelle j’allais travailler les années suivantes. Rien de spécial à dire, tant ce stage était sur mesure, axé sur la végétation du fleuve royal. L’autre maître de stage, universitaire cette fois, était un professeur de l’université de Grenoble, et qui lui, avait fait de mémorables travaux sur la végétation du Rhône. Mon objectif était de tenter de commencer à faire la même chose sur la Loire, cependant avec beaucoup moins de moyens. Cela irait mieux ensuite avec ma thèse. Pas d’anecdote particulière à conter si ce n’est le directeur de la petite structure où je travaillais, très catho, qui respectait le Carême en s’abstenant, entre autres (mais je n’en ai pas la preuve), de boire du café le matin et à midi jusqu’à Pâques.

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15 mars 2014

Quarante-six

Les photos avec la dame seule n’étant pas très bonnes (soleil dans les yeux ou surexposées), il y a celle-là en magasin.

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14 mars 2014

Brèves cornusiennes (22)

Au boulot, notre femme de ménage (une perle) part à la retraite. Lundi, une de ses remplaçantes, en période d’essai, fait le tour avec la future retraitée et après trois heures de travail, parce que c’est trop dur, elle rend son tablier. En fait, on a tout compris, rien ne lui va. Il ne faudrait faire le ménage que dans des lieux nickel et parfaitement bien rangés.


Un collègue scientifique démissionne (pas dans mon service cette fois, ouf). Il s’est aperçu il y a peu qu’il devait construire (retaper) une partie de la ferme qu’il a achetée en habitat partagé après être allé s’installer loin de son lieu de travail. Fin janvier, il pensait sans rire pouvoir obtenir auprès de son chef, un congé de six mois pour faire les travaux, en « chantier participatif ». Tout cela est bel et bien, mais pour faire moins pro que ça, il faut le faire. Je travaillais un peu avec lui, alors j’espère que son remplaçant sera un peu plus réactif, car côté boulot, c’est aussi un peu parfois de la « poésie ».


Sur mon blog, sont stockées plus de 10 000 photos (le cap a été franchi cette semaine), dont la quasi-totalité ont été prises par mes soins. J’ai eu du mal à y croire, mais quand on considère les tonnes de choses que j’ai imposées à mes lecteurs en presque huit ans, cela est moins étonnant. Il y a là beaucoup de photos qui ne valent pas grand-chose, mais avec le texte, cela représente une mémoire où il n’est pas inutile de retourner de temps en temps.


Quand je pense qu’à deux jours d’écart l’an dernier (un 12 mars), nous avions facilement un mètre de neige dans les congères des petites routes de campagne, nous empêchant d’aller travailler. Et cette année, je photographie une de mes plantes préférées, Pulsatilla vulgaris Miller (Anémone pulsatille) [deux dernières photos de la série], j’ai l’impression de ne plus être tout à fait sur la même planète.

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11 mars 2014

Fleurs de mars

Voici quelques fleurs prises ces derniers jours et ce soir, pas toutes dans notre jardin.

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A noter que nous avons trouvé, pour la première fois des pieds de vrais Dimorphotheca, qui eux ont l’intelligence de ne pas refermer leur capitule la nuit, le matin ou quand il ne fait pas très beau, contrairement à ces crétins d’Osteospermum. Je désespérais d’en trouver dans la région un jour.

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9 mars 2014

Arras (4 et fin)

Après avoir quitté le musée, direction les fameuses places d’Arras, déjà montrées ici. D’abord l’hôtel de ville.

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Et les places, avec arcades.

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8 mars 2014

Arras (3)

Les peintures exposées dans ce musée brillent presque toutes. Et là, ce n’est pas seulement au photographe que cela pose problème, mais au simple visiteur, à l’observateur. En effet, il y a un sérieux problème d’éclairage et rares sont les tableaux où on prend réellement plaisir à regarder, tant les reflets parasites sont importants. J’en suis personnellement convaincu depuis très longtemps, mais ce constat permet de renforcer l’idée qu’un excellent boulot d’éclairage est fait dans beaucoup de musées. Un boulot sans doute très délicat quand il faut tenir compte de la géométrie des lieux, singulièrement dans les édifices anciens, l’accueil du public, l’éclairage naturel variable, etc.

Autre souci : ma motivation première pour visiter ce musée était de venir voir des toiles de Camille Corot, de Constant Dutilleux, de l’école d’Arras et autres peintres locaux ou ayant eu pour objet des paysages régionaux ou des environs. Eh bien, nous avons dû déchanter, car tout cela était inaccessible, sans qu’on ait eu l’idée de nous prévenir à l’accueil.

Voici néanmoins ce que j’ai pu « sauver ».

Celle-ci, je la mets parce qu’elle est célèbre et que je l’aime bien, mais pas pour la qualité de la photo.

Pieter Brueghel, Le Dénombrement à Bethléem (début XVIIe s.)

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Laurent de La Hyre, La Mort des enfants de Béthel (1653)

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Claude Vignon, Le Martyre de saint Matthieu (1617)

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Jean Jouvenet, Le Repas chez Simon (1711)

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Gustave Colin, Course de Novillos sur la place Pasajes (1869)

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Jules Thépaut, Le Moulin de Villiers-sur-Morin (1876)

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Constant Dutilleux, Chemin sous bois (1863-1864)

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Quelques meubles.

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Et à la sortie du musée, une autre œuvre, cornusienne cette fois intitulée, Ciel noir

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