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Cornus rex-populi
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26 juin 2021

Vacances éduennes de mai 2021 (3) : retour à Paray-le-Monial

Le vendredi, le beau temps retrouvé, direction la basilique du Sacré-Cœur (ancienne priorale Notre-Dame) de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire), édifice de style clunisien) des XI-XIIe s. Il s’agit d’un édifice roman majeur, sorte de réplique en modèle réduit de la Major Ecclesia de Cluny III. Un des quatre édifices romans majeurs de Saône-et-Loire (d’une part, les deux clunisiennes Cluny III et Saint-Lazare d’Autun et d’autre part Saint-Philibert de Tournus), et des six autres édifices majeurs dans le reste de la Bourgogne (les deux clunisiennes de Côte-d’Or, Notre-Dame de Beaune et Saint-Andoche de Saulieu, Notre-Dame de Fontenay, l’incontournable Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay dans l’Yonne et dans la Nièvre, les deux ligériennes Saint-Étienne de Nevers et Sainte-Croix-Notre-Dame de La Charité-sur-Loire). Tout cela quelque part pour répondre de manière différée à Calyste qui est passé à Tournus un jour plus tard.

À noter que l’édifice est généralement très fréquenté par les visiteurs ou par des pèlerins ou autres croyants. Là, l’édifice était loin d’être vide, mais pour des raisons de crise sanitaire, beaucoup moins qu’à l’accoutumée. Il faut que l’édifice reste très connu, et pas que pour des raisons architecturales et ce n’est pas tout à fait un hasard si Karol Wojtyła vint ici deux fois, dont une fois en tant que pape Jean-Paul II. Alors que je me trouvais près de l’autel situé dans la croisée de transept (et que je terminais ma séance photo), un prêtre me vit (muni de mon trépied) et d’un air assez sinistre, me dit : « Je vous préviens, dans cinq minutes va commencer l’exposition du Saint-Sacrement… et vous ne pourrez pas faire de photos ». Et moi de répondre : « Ah bon ?! ». Ah oui, y aurait-il une exposition d’objets liturgiques dans l’église ? Cela n’aurait pas été inintéressant. Bien sûr, je savais qu’il ne s’agissait pas de cela, mais c’était la première fois que j’entendais parler ainsi. Et c’était la première fois qu’un prêtre me disait d’arrêter de prendre des photos et c’est cela qui m’a finalement le plus déplu. J’ai été tellement surpris que je ne lui ai pas répondu ce que j’aurais dû/voulu. J’aurais dû lui demander pourquoi je ne pourrai plus faire de photos dans cinq minutes et en fonction de sa réponse potentiellement désagréable, je me serais certainement énervé, d’autant plus si je n’avais fait que débuter ma séance de prise de photos. Car bien sûr, dans le contexte de cet édifice, je ne dérangeais rigoureusement personne. En effet, cinq minutes après, il se positionna près d’un confessionnal dans le bas-côté sud, près de l’entrée occidentale et reçut, chacune sur une chaise, en une forme de confession « à ciel ouvert », une vieille dame qui attendait. A voir des prêtres sinistres et désagréables tels que celui-ci, comment ne pas réveiller mes gènes anticléricaux ? Je m’en veux de n’avaoir pas su jeter mon venin.

Et voici donc les photos (la dernière correspond à celle effectuée juste après l’annonce de l’exposition - fresque du Christ en gloire dans le cul-de-four, du XIVe ou XVe s.).

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19 juin 2021

Vacances éduennes de mai 2021 (2) : l'appel de la prairie

Lors d’une période d’amélioration des conditions célestes ou lorsque le temps se mit enfin au beau, je pus aller parcourir la prairie pour m’immerger dans diverses communautés végétales qui se discriminent par les conditions édaphiques (sols) selon trois axes : humidité, richesse en carbonates de calcium / acidité, richesse en nutriments. Ainsi, dans cette parcelle de prairie de fauche ou principalement fauchée (une seule ici), on distingue au moins sept communautés prairiales mixant les qualificatifs suivants : mésoxérophile, mésophile, hygrocline, mésohygrophile à hygrophile, calcicline, neutrophile, acidicline, acidiphile, eutrophile, mésotrophile, oligomésotrophile, oligotrophile.

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Alors voici quelques plantes.

Sceau-de-Salomon multiflore [Muguet de serpent] (Polygonatum multiflorum)

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Renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus)

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Flouve odorante (Anthoxanthum odoratum)

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Vulpin des prés (Alopecurus pratensis)

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Trèfle des prés (Trifolium pratense)

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Berce commune (Heracleum sphondylium)

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Petite pimprenelle (Poterium sanguisorba)

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Scorsonère des prés (Scorzonera humilis)

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Salsifis des prés (Tragopogon pratensis subsp. pratensis)

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Orchis brûlé (Neotinea ustulata)

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Orchis bouffon (Anacamptis morio)

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Orchis maculé (Dactylorhiza maculata)

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Et une bestiole avec laquelle j’ai eu beaucoup de chance car mon œil s’est porté sur elle, alors qu’elle devait probablement tout juste d’émerger depuis son stade nymphe : un bel imago tout neuf de Libellule à quatre taches (Libellula quadrimaculata), aux ailes d’une brillance exceptionnelle. L’intérêt est qu’elle restait encore immobile et que j’ai pu m’approcher de façon considérable.

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Et un concert de grillons qui s’en donnaient à cœur joie, phénomène qui m’était très familier et qui est pourtant très rare à entendre chez nous.

 

13 juin 2021

Vacances éduennes de mai 2021 (1) : sale temps pour une fin mai

La semaine que nous avons passée à A. durant la dernière (grosse) semaine complète de mai à été assez froide et pluvieuse. La semaine avait assez mal commencé puisque le chauffe-eau (de la salle de bain uniquement, situé au sous-sol et alimenté par une bouteille de gaz) d’abord hésitant a fini par rendre définitivement l’âme. Nous nous mettons en quête d’un remplaçant. Nous trouvons sur l’internet un modèle de la même marque à aller chercher à une trentaine de kilomètres dans un « drive » d’une grande chaine de magasins de bricolage. Si le remplacement n’avait pas été aussi urgent, nous nous y serions sans doute pris autrement, mais là… De retour à la maison, l’installation s’avéra un peu plus compliquée de prévu : ce n’est pas parce qu’on prend la même marque que les trous de fixation ou d’évacuation des fumées sont positionnés aux mêmes endroits. Cela a donc nécessité de repercer le mur (pierre dure [grès siliceux] et béton) et ma perceuse sans percussion n’y pouvait rien. Heureusement, le voisin, appelé à la rescousse, avait l’équipement. Nous fûmes sauvés.

Le lendemain, vaccination et le surlendemain à peu près foutu pour moi (réaction vaccinale).

Lorsque nous étions arrivés le samedi sous la pluie, les sols étaient gorgés d’eau. Le voisin avait labouré le jardin quelques semaines plus tôt et il ne me restait plus qu’à planter les pommes de terre (quatre variétés), mais c’était impossible. Le jeudi, en milieu de matinée, profitant de quarante-huit heures sans pluie, je décide de planter coûte que coûte les pommes de terre. Le terrain est très lourd, mais ça peut passer. Hélas, vers midi, une épouvantable ragasse me tombe sur le nez, manquant de noyer la motobineuse. Cela ne dura pas très longtemps, mais l’après-midi la terre n’avait plus aucune consistance. Je ne finirai mes plantations que le samedi matin. Outre les pommes de terre (je n’en avais jamais planté autant), quelques oignons et échalotes, semis de batavias, de courgettes classiques, des courgettes longues de Nice, de potimarrons et de butternuts.

Fait assez remarquable mais pas exceptionnel : alors que nous nous plaignions du froid et de la pluie, j’ai eu mon oncle et ma tante au téléphone (160 km plus au sud à vol d’oiseau) qui avaient du soleil et trop chaud.

Cette pluie du jeudi midi fut la dernière et elle signa le vrai retour du beau temps et de la chaleur (il n’avait pas fait chaud tout le mois de mai) et ce n’est qu’à cet instant que nous avons enfin pu arrêter de faire du feu. Pour signer ce retour du beau temps, voici les fleurs mouillées de mon rhododendron rose (hybride de Rhododendron catawbiense selon Karagar), qui a failli mourir l’an dernier ( j’avais retiré facilement 80 % de bois mort), mais qui repart bien.

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5 juin 2021

Printemps 2021 : acte III

Retour sur les fleurs du mois de mai d’avant la semaine éduenne.

D’abord des photos du jardin domestique.

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Et dans le cadre d’une visite-expertise au travail, le rare Homme-pendu dont je vous mets une micro-monographie personnelle.

L’Orchis homme-pendu est une plante herbacée vivace de la famille des Orchidaceae (Orchidées). Son nom vient de la forme du labelle (partie inférieure de la fleur) qui ressemble à un homme pendu. Il s’agit d’une plante qui pousse généralement sur des pelouses sèches des coteaux calcaires. Plante d’Europe centrale et méridionale et d’Afrique septentrionale. En France, l’espèce est présente dans de nombreuses régions mais absente ou très rare dans le nord de la France, en Normandie, en Breatgne et Pays-de-la-Loire, Limousin et en Aquitaine au sud de la Garonne. La plante est en régression et protégée dans de nombreuses régions.

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