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Cornus rex-populi
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28 mars 2021

Mes stages (4 et fin)

Mon stage suivant fut réalisé trois ans plus tard (1997) après mon service militaire et après avoir travaillé un peu. J’étais en terres bien connues puisque je connaissais déjà mon maître de stage depuis plus d’un an, ayant travaillé avec/pour lui auparavant. Il devint d’ailleurs un ami dans les mois et années qui suivirent. Le lieu de stage était à Orléans dans une mission qu’on appelait alors l’Équ*ipe pluridis*ciplina*ire pl*an Loire gr*andeu*r nature, mise en place à l’époque par les services régionaux de l’État, la Direction régionale de l’Environnement (DIREN, actuellement DREAL), par l’Éta*blissem*ent pu*blic d’amé*nagem*ent de la Loir*e et de ses affl*uents (E*P*A*L*A, actuellement E*P*L – Établis*seme*nt pub*lic Loir*e) et par l’Age*nce de l’E*au Loi*re-Bret*agne.

Pour ma part, dans le cadre de mon Diplôme d’études approfondies, je devais commencer à mettre en œuvre des approches sur la végétation alluviale de la Loire qui avaient des points communs avec celles qui avaient été menées, avec succès, sur le Rhône depuis les années 1970. Je n’allais sans doute pas révolutionner les choses à moi seul, mais j’ai quand même été le premier à le faire, en m’appuyant au mieux sur les travaux qui commençaient à être menés sur la Loire par des universitaires ou des bureaux d’études (sédimentologie, géomorphologie, hydrologie, hydraulique, hydrobiologie). Ce stage se faisait sous la tutelle d’un professeur, directeur du Laboratoire d’écologie alpine de Grenoble. Les bureaux d’Orléans se localisaient dans l’enceinte du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières). J’étais encadré « quotidiennement » par un écologue, plus exactement par un phytoécologue de formation (il eut comme directeur de thèse le professeur de Grenoble). Outre l’écologue, il y avait dans l’équipe une géographe, un géomorphologue, un directeur plus axé sur l’hydrologie et une secrétaire. Il y eut aussi dans cette équipe d’autres salariés ou stagiaires ou encore des personnes externes qui travaillaient de manière quasi-permanente ici (dont je fus par la suite). Le directeur était un type très spécial, ingénieur civil du génie rural et des eaux et forêts de formation, catholique invertébré. Il ne faisait jamais mention de religion, mais durant le Carême, il arrêtait toute consommation de café. J’étais bien tombé pour travailler ici dans une équipe très agréable. Rémunéré par l’Age*nce de l’E*au Loi*re-Bret*agne, comme l’ensemble de l’équipe, j’étais un stagiaire royal pour l’époque puisque j’avais pu prétendre à 90 % du SMIC pendant six mois (l’obligation légale à l’époque n’obligeait pas encore à 30 %).

Après ce stage, j’ai continué à travailler dans les mêmes locaux pendant plus d’un an, alors que j’avais d’autres employeurs (un privé, un public). De bons souvenirs. Durant cette période globale de presque deux ans, j’eus trois adresses distinctes. La première, dans une résidence de la Poste que je dus quitter pour cause de revente, ensuite dans une maison « découpée » pour étudiants, mais à une période de l’année où il n’y avait heureusement pas d’étudiants, et enfin dans un pavillon annexe d’une belle villa qu’occupait une veuve retraitée. C’est après cette période que je retournerai à Chinon pour démarrer ma thèse.

Mon maître de stage-ami, j’en ai déjà parlé dans d’autres notes et c’est vrai qu’il a joué un rôle très important dans ma carrière débutante. Il m’a fait confiance et m’a aidé à monter mon projet de thèse. Je pense que je me suis aussi en partie inspiré de lui lorsque plus tard je fus amené à co-encadrer ou à encadrer des stagiaires.

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26 mars 2021

Brèves cornusiennes du vendredi 26 mars 2021

L’an dernier, à cause de l’épidémie de COVID-19, on n’avait pas pu réunir le Conseil scientifique fin mars. Cette année, on s’y est pris autrement. Au début de l’année 2020, on avait pu enfin se faire installer la fibre optique, condition sine qua non pour pouvoir espérer faire de la visioconférence dans notre trou perdu où l’internet était ravitaillé par les corbeaux. Il aura fallu plus de deux ans entre la décision d’y aller (vu le coût de l’abonnement qui fait peur) et l’installation effective par AuRange (seul opérateur qui tienne la route pour une telle installation). Il faut dire qu’il a été nécessaire de tirer un câble de fibre optique sur plusieurs kilomètres entre la périphérie et notre hameau. Et ces andouilles l’ont installé en aérien comme on faisait autrefois pour le téléphone.

Lors du premier confinement, nous étions démunis puisqu’en gros nos serveurs sont dans nos locaux et inaccessibles depuis nos domiciles. Certains collègues avaient pu emporter des gros disques durs pour travailler, mais ce n’était pas très sûr, c’était limité et surtout pas très fonctionnel. Nous avions donc demandé dès le 16 mars l’installation d’un VPN, autrement dit une forme de pont crypté entre les serveurs et les ordinateurs individuels à la maison. AuRange nous avait promis le truc début avril et il ne fut opérationnel qu’après le déconfinement en mai, soit trop tard. en revanche, cela sert depuis, mais cela a un coût assez impressionnant (encore un abonnement).

En mai-juin, nous avions fait installer une salle dédiée aux réunions en visioconférence, notamment pour nos réunions avec les antennes d’Amiens et de Rouen et pour plein d’autres usages. Nous y fîmes nos conseils d’administration et assemblée générale.

En interne, nous utilisons désormais l’outil de Microsauft, Teams pour nos réunions en visioconférence et plein d’autres usages et partages de fichiers, ce qui a été rendu nécessaire par la baisse de nos effectifs administratifs.

Fin janvier 2021, nous avons organisé un webinaire grâce à l’outil Zoom désormais bien connu. Nous avons récidivé ce jeudi pour le Conseil scientifique. Tous les salariés, stagiaires y ont participé, en plus de notre grosse vingtaine de membres du Conseil scientifique. Nous avons donc invité du monde en plus et nous nous sommes retrouvés environ à 80 au plus fort de la journée. Mais nous étions tous chacun derrière un écran, chez lui ou au bureau. Les conditions sont quand même très différentes que lorsqu’on travaille en présentiel, alors je manquais de référence. Mais il s’est trouvé que le minutage que j’avais programmé a été respecté, certes grâce aux marges de sécurité que j’avais prévues. Et les débats ont pu avoir lieu, même si les discussions de couloir n’ont pas pu se faire. Et finalement, je pense que nous avons pu faire le meilleur Conseil scientifique depuis que je m’en occupe, tant sur le fond que sur la forme. C’était mon impression hier (haute tenue des présentations et des débats) et surtout des retours directs ou indirects qui m’ont été faits. Une fois encore, nous apparaissons comme la meilleure structure de France sur les onze autres existantes. Ce n’est pas moi qui le dis et ce n’est pas grâce à moi, mais grâce à toute l’équipe, y compris non scientifique. Cela fait plaisir de recevoir des félicitations de temps en temps, d’autant que depuis six ans, je ne peux pas compter sur d’autres personnes ou organismes pour en recevoir : pas de la part des financeurs, tant techniciens que politiques, pas sur notre présidente qui n’a toujours rien compris au film et encore moins sur nos administrateurs qui s’en foutent ou sont aux abonnés absents. Du coup, je suis content et fier de contribuer à mener le bateau avec tout le monde, grâce à tout le monde dans des circonstances parfois complexes, mais avec des gens qui bossent très bien dans l’ensemble. Je suis heureux d’avoir réussi avec le concours de tout le monde à maintenir la confiance et à donner des perspectives positives. Bon, j’ai conscience de donner l’impression de m’autocongratuler, mais bon, cela n’est pas tous les jours ainsi la « fête ».

22 mars 2021

Mes stages (3)

L’année suivante, pour mon stage (16 semaines il me semble) de Maîtrise de sciences et techniques (bac + 4), je fis pas mal de demandes dans divers lieux de stages, mais parmi plusieurs propositions, je retins celle de la Direction départementale de l’Équipement (DDE) de la Loire à Saint-Étienne (place Jean-Jaurès, tout près de la cathédrale Saint-Charles pour que Calyste situe). Lors d’une entrevue préalable avec le chef de service concerné, nous avions défini ensemble un sujet de stage qui nous convenait à tous les deux. Pas mal ! La définition des sujets de stage largement par mes soins fut d’ailleurs systématique par la suite, même si je prenais en compte les demandes légitimes bien entendu. Le chef de service était un ingénieur des travaux publics de l’État, originaire de la Drôme où d’ailleurs il aspirait aller pour retrouver son épouse et ses enfants et terminer sa carrière. Il était toujours très élégamment vêtu et (trop) parfumé (Yves Saint-Laurent) de sorte que même en prenant l’ascenseur un bon moment après lui, la trace de son passage persistait. Au quotidien, j’étais dans une cellule où œuvrait un autre jeune ingénieur qui ne s’occupait pas trop de son équipe, d’autant qu’il devait suivre un important chantier d’enfouissement d’un énorme collecteur d’eaux usées en fonte sous le lit de la rivière Ondaine (cela va aussi parler à Calyste). Les autres personnes dans la cellule étaient :

  • une secrétaire qui avait l’âge de la retraite mais qui continuait à travailler car elle « n’avait pas ses années ». Une femme remarquable d’ailleurs car elle s’était mise à l’informatique sur le tard (Windows d’avant 1995) et s’en sortait fort bien. Elle avait d’ailleurs tapé une bonne part de mon rapport de stage sans que je lui demande (mais elle avait eu des consignes d’en haut) ;
  • deux dessinateurs (45-55 ans) qui sauf durant mon premier mois de stage, peinaient à travailler plus de trois heures par jour. Avec d’autres, ils organisaient des concours de Solitaire sur l’un des ordinateurs de la boutique (tout le monde n’était pas équipé). Je ne pouvais pas conduire les voitures de l’administration (débilité), alors quand j’avais besoin de me rendre quelque part (terrain ou rendez-vous), un dessinateur m’emmenait. Je n’abusais pas, mais cela l’ennuyait. Une fois, il avait eu le culot de me dire qu’il ne pouvait pas m’emmener car un tel lui avait donné du boulot, boulot qui lui demandait à tout casser une heure de son précieux temps. Donc, pour faire du terrain sur la durée, j’avais pris mon véhicule personnel (je pense que ce n’était pas forcément très légal, mais comment faire autrement ?). A noter aussi qu’il leur arrivait assez régulièrement « d’oublier » de « dépointer » quand ils partaient boire l’apéritif au bistrot avant de se rendre au restaurant administratif ;
  • deux techniciens d’environ 50 ans qui concevaient des routes ou des tuyauteries. Ils arrivaient très tôt le matin (vers 7 h / 7 h 30) et finissaient donc plus tôt l’après-midi. Le matin, quand j’arrivais, vers 8 h / 8 h 30, l’un d’eux lisait le journal (grands titres), mais après la pause de 10 h / 10 h 30, on lisait les articles dans le détail ;
  • un technicien plus jeune (la trentaine), plus sympa et plus intéressé par le travail et par ce que je faisais (en fait, il m’aimait bien et était assez épaté par mes compétences). C’est lui qui travaillait au plus près deu sujet que je devais traiter durant mon stage et il m’avait donné un sérieux coup de main et c’est vrai qu’il était assez doué aussi de son côté. Il maîtrisait parfaitement le dessin technique sur ordinateur (Aucocad) et dessinait à une vitesse incroyable. Ce fut donc très agréable.

Le sujet de mon stage consistait à étudier les différents aménagements prévus sur la rivière Gier (à l’époque l’une des plus polluées de France) dans le cadre du contrat de rivière et d’identifier certains enjeux à prendre en considération en priorité. Il s’agissait d’un travail assez pluridisciplinaire et donc pas très botanique (mais quand même avec de la botanique).

Bien qu’ayant essayé d’être rémunéré par le syndicat intercommunal pour lequel les résultats de mon stage étaient utiles, ce fut assez compliqué et j’avais fini par renoncer. En revanche, je m’y serais sans doute fait embaucher si je n’avais pas été rattrapé par mes obligations militaires. Plus injuste, je mangeais au restaurant administratif mais au tarif externe, alors que mes chers collègues fonctionnaires mangeaient pour une bouchée de pain. En revanche, je fus très souvent invité pour l’apéro ; avec eux, j’aurais fini alcoolique !

21 mars 2021

Mes stages (2)

Mon deuxième stage, non obligatoire et non rémunéré, fut l’année suivante et dura un mois (juillet) au Muséum d’histoire naturelle d’Autun. Ce muséum a une forme de double « tutelle » : celle de la ville qui est le gestionnaire et celle plus muséale et scientifique qu’est le Muséum national d’histoire naturelle. À l’époque, il était dirigé (conservateur) par un paléontologue (c’est souvent le cas), une personne très dynamique qui faisait trente choses à la fois. Quand j’ai commencé mon stage, il revenait d’une mission au Yakoutie (Sibérie) où avait été découverts des mammouths sur une berge de cours d’eau (l’eau avait érodé et dégelé le permafrost et des loups mangeait de la viande de mammouth – j’avais vu des photos qu’il avait prises). En dehors de la secrétaire, il y avait une autre personne, qui est devenue, quelques années après, le conservateur en chef et avec lequel j’ai encore quelques relations. Quelqu’un de très dynamique également et dont l’épouse dirige l’important musée d’art et d’histoire et la ville.

Le conservateur m’avait demandé de procéder à des inventaires et mesures sur la commune. En premier lieu, il me demanda de mesurer, sur des photos aériennes grand format, les linéaires de haies, de comptabiliser les grands arbres dans le bocage et toutes sortes de choses dans le genre notamment avec un curvimètre. Je pense qu’il ne s’attendait pas à ce que je fasse le travail aussi vite. Ensuite, il me demanda de compiler les données naturalistes qu’il avait à sa disposition (plus faune que flore).

Je travaillais pour l’essentiel dans un immeuble, accolé aux salles d’exposition, qui était assez vétuste. Une semaine après mon arrivée, une autre stagiaire (stage obligatoire de bac + 2) fit son entrée. Elle devait notamment faire un inventaire de la flore de quelques sites. L’ennui, c’est qu’elle n’y connaissait rien en botanique, alors c’est moi, encore grand débutant qui m’y suis collé. Alors que nous avions commencé à herboriser sur un site, il y eut un terrible orage qui nous obligea à rentrer avec la 2 CV fourgonnette du muséum. C’est elle qui conduisait et elle cala au feu rouge et impossible de redémarrer l’engin, noyé de tous les points de vue. Résultat, on vint nous chercher (j’avais appelé par la cabine téléphonique heureusement pas loin) et nous fumes trempés jusqu’aux os. Quelques jours plus tard, un « vrai » botaniste vint faire des inventaires « sérieux » (un ex-agriculteur qui avait eu un grave accident ou une grave maladie et qui s’était mis à la botanique sur son lit d’hôpital) sur les sites en question et nous pûmes y participer. Je ne cache pas que j’avais appris pas mal de choses, à commencer sans doute par le fait que le métier de botaniste était quelque chose qui pourrait être à ma portée, même si je n’y songeais pas encore véritablement.

Je pus également participer, plus au sud du département, à une fin d’après-midi et à une partie de nuit de chasse aux papillons, dans une réserve naturelle nationale. En effet, un lépidoptérologue avait un contrat et était rattaché au muséum. Ce type était très spécial : un monstre de compétence dans son domaine, titulaire de deux doctorats dans le même domaine (je ne comprends pas comment on peut faire ça). Le souci c’est qu’il n’était pas doué en termes de communication verbale et était aigri et dénigrait beaucoup de choses. Résultat : il voulait faire que ce qui lui plaisait et n’avait que des contrats extrêmement précaires. Je l’ai recroisé ensuite dix ans plus tard et il est venu à l’étang du Dragon terrassé. Je pense qu’il a désormais largement dépassé l’âge de la retraite. Il vivait assez chichement et était, de son propre aveu, « entretenu » par ses parents parisiens, lesquels ne sont peut-être plus forcément de ce monde actuellement.

Après ce stage, j’ai continué d’avoir des relations avec le muséum, notamment via la Société d’histoire naturelle dont je fus membre.

20 mars 2021

Mes stages (1)

Mon premier stage en entreprise était un stage obligatoire à l’occasion de ma première fin d’études envisagée (bac + 2) pour mon Diplôme universitaire de technologie. Il eut lieu, j’en ai souvent parlé, à l’Institut Pasteur de Lyon (IPL) pour trois mois, à cheval sur le printemps et l’été 1992. A l’époque, Michel Noir était le maire de Lyon un peu au sommet de sa gloire. Il soutenait l’IPL, d’ailleurs installé dans des locaux très modernes entre la Halle Tony Garnier et le stade Gerland. J’allais là-bas tous les jours en train depuis RDG, puis je prenais un bus en principe, sauf quand j’y allais le samedi ou quand il y eut une grève des routiers.

Ma responsable de stage et responsable d’une unité d’écotoxicologie, était une dame encore jeune, petite et menue, avec des cheveux denses et bouclés. C’était une personne exigeante, rigoureuse et travailleuse. On ne plaisantait pas tous les jours avec elle. Je pense qu’elle était célibataire. Elle était la nièce d’un ancien président du Conseil régional de Bourgogne (c’est elle qui me l’avait dit alors que je ne l’avais même pas envisagé et pour dire qu’elle n’avait rien à voir avec lui). Je pense que cette personne m’a habitué à la rigueur alors que je n’en manquais pourtant pas et je me suis aperçu à cette occasion que mes études m’avaient parfaitement formé au métier de technicien de laboratoire. Je fus indemnisé pour ce stage (ce n’était pas obligatoire à l’époque et je pense que pour trois mois ou moins, cela ne l’est toujours pas).

Dans l’unité d’écotoxicologie, en sous-sol, en lumière artificielle « lumière du jour », à température constante à 20°C ± 1°C, l’atmosphère était quand même très spéciale, mais l’ambiance, 100 % féminine, sympa. Quatre femmes y travaillaient : trois techniciennes dites supérieures ayant vaguement le même diplôme que celui que je convoitais et encore très jeunes (la trentaine tout au plus) et une autre technicienne qui faisait des choses plus simples mais néanmoins techniques et qui était une ancienne femme de ménage d’une bonne cinquantaine d’années. Que faisaient-elles ? Elles faisaient des tests de toxicité aiguë ou chroniques sur des daphnies (zooplancton de crustacés, Cladocères), sur des algues, sur des bactéries bioluminescentes, dans de l’eau ou dans les sédiments des milieux aquatiques. Il existait aussi des tests sur la croissance des plantes ou sur les poissons, mais qui ne fonctionnaient pas lors de mon passage. De mon côté, je travaillais à déterminer les niveaux de toxicité chronique (inhibition de la reproduction) de certains polluants organiques ou minéraux chez Ceriodaphnia dubia. Je n’en raconte pas plus. A l’époque, l’IPL était une grosse structure et je ne l’ai pas vue de manière complète. Je travaillais au sein d’un laboratoire déjà assez vaste dans lequel on faisait des analyses en routine de la qualité physicochimique de l’eau et des sédiments, des anlalyses bactériologiques de l’eau (potable ou non) et, chose amusante, des salades toutes épluchées en sachet (il en arrivait tous les jours). Mais on y faisait aussi de la recherche en parallèle. D’ailleurs, ce que je faisais à mon petit niveau avait une utilité pour la recherche. Dans le bâtiment, d’autres étages étaient consacrés aux laboratoires d’analyses et de recherches médicales, mais je n’y avais pas mis les pieds.

Dans mon unité au sous-sol, nous vivions comme des endives et il arrivait qu’en sortant le soir, j’étais saisi par la lumière et la chaleur estivales. En trois mois de stage, je me suis rendu compte que j’étais devenu aussi aguerri et adroit pour faire les mêmes tâches que des personnes avec lesquelles je travaillais et qu’en moins de trois mois supplémentaires, j’aurais acquis l’expérience suffisante pour occuper n’importe quel autre poste. Mais j’avais déjà décidé de poursuivre des études. Bien m’en avait pris, car dans ce métier de technicien « supérieur » de laboratoire, je me serais vite ennuyé, même s’il est vrai que cela n’avait jamais été mon envie. Du coup, je me demande comment ces femmes ne trouvaient pas le temps long ?

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15 mars 2021

Anniversaire fromfromien

Hier midi donc, pour anticiper les 35 ans de Fromfrom d’aujourd’hui, nous avions au menu :

-          saumon froid farci puis queue de langouste (d’origine congelée) àa la sauce armoricaine par Fromfrom, accompagnés de :

V-1

-          plateau de fromages du marché accompagnés de :

V-2

-          dessert du pâtissier accompagné de :

V-3

Nous avons fini les flacons aujourd’hui.

14 mars 2021

Brèves cornusiennes du dimanche 14 mars 2021

En fin d’année dernière, nous avons procédé à un recrutement CDD pour un poste de chargé de communication. Nous avions reçu 170 candidatures !

Ces dernières semaines, nous avons procédé au recrutement de trois CDD (assez débutants) et un CDI (expérimenté). Je n’ai pas compté le nombre de candidatures, mais elles ne dépassaient pas 20 personnes ! Le futur chef du CDI était très inquiet (il s’agit de remplacer une personne dans un poste-clé) et moi aussi (mais beaucoup moins). Mais nous avons de bonnes nouvelles. Seul un des trois CDD retenu en première intention risque de ne pas venir s’il trouve un CDI ailleurs. Dans l’ensemble, nous trouvons que les gens ne se mettent pas tellement en valeur dans leurs CV et lettres de motivation, de sorte que dans l’ensemble, nous avons vu des niveaux plus élevés qu’imaginé. Il faut dire que nous étions pessimistes et que nous avons souvent eu des douches froides par le passé avec des CV bien trop flatteurs. Compte tenu des conditions sanitaires et aussi parce que les recrutements couvraient trois ex-régions administratives, nous avons procédé entièrement en visioconférence, tests compris. Honnêtement, j’ai hésité, mes collègues n’étaient pas tellement pour au départ, mais vraiment, c’est pas si mal et je ne suis pas mécontent d’avoir procédé ainsi.

La Secrétaire d’État à la Biodiversité qui devait venir nous voir mi-février n’est finalement pas venue (j’étais prévenu de sa venue deux petites semaines avant et l’annulation est intervenue moins de trois jours avant (week-end compris). Elle a bien fait, j’avais une liste de doléances longue comme le bras à lui faire (pour ma structure bien sûr, mais aussi à l’échelle nationale, me faisant le porte-parole du réseau). Elle a fait le coup à deux autres de mes collègues (elle fait la tournée des régions).

A ce titre, le ministère semble est dirigé par un quarteron de hauts fonctionnaires de premiers de la classe hors sol et incompétents sur le fond et qui prend des décisions ou en fait prendre qui sont d’une rare bêtise. Je crois pouvoir dire que l’on peut généraliser à l’ensemble des ministères et cabinets, accaparés par des groupuscules qui sont là pour se servir bien avant de servir. Par ailleurs, ces gens sont imbus de leur supériorité et contaminent tout. La com’ avant tout, du vent sur le fond. Auparavant, il subsistait encore dans les ministères des hauts fonctionnaires qui avaient encore une certaine « épaisseur », une notion ancrée du service public. Ils sont tous partis à la retraite et à présent, on a des petits cons prétentieux et sûrs d’eux, carriéristes, tout à fait en phase avec le pouvoir actuel dominateur. A noter que nombre de ministres et députés sont à peu près fait dans le même moule. Mais malgré tout ça, nous avons quand même réussi à faire avancer – un tout petit peu – notre cause. Je ne sais pas par quel miracle !

6 mars 2021

Pseudo-vacances

Ma semaine s’était théoriquement terminée mardi soir, mais j’ai quand même assisté à une longue visioconférence avec mes homologues nationaux jeudi après-midi.

Mercredi, comme cela nous prend de temps en temps, nous sommes allés aux boutiques de vente directe de Boulogne-sur-Mer pour du turbot, des langoustines (des grosses non cuites, ce qui est rarissime), des tourteaux, des homards et des coquilles Saint-Jacques. Bref, il n’y a rien qui allait mal.

Vendredi après-midi, petite visite à une station de plante rarissime, y compris à l’échelle nationale. Sur place, je suis tombé sur un environnementaliste avec lequel nous travaillons, bon botaniste à titre amateur, et qui avait lui aussi posé un congé, notamment pour venir voir la même plante que moi (sauf que lui venait de moins loin). Il faut dire aussi que lui est confiné le week-end puisque dans l’agglomération de Dunkerque.

La Gagée de Bohême est une plante vivace naine à bulbes de la famille des Liliaceae. Elle pousse le plus souvent sur des rochers et coteaux siliceux sur sols secs et modérément acides. Plante native d’Europe centrale et méridionale. En France, l’espèce pousse sur le pourtour méditerranéen, en Corse (sous-espèce spéciale), dans la vallée du Rhône, en Auvergne (vallée de l’Allier notamment), en vallée de la Loire (Forez, Anjou). Mais aussi une station dans la dune fossile de Ghyvelde (Nord), sur sable modérément acide. La station est minuscule mais semble se maintenir.

Il me semble que j’avais déjà montré cette plante en 2010 (mais la note correspondante semble avoir été effacée de ce blog). Voici donc une photo prise le 20 mars 2010.

G2010-1

 

Cette année, la plante est bien plus précoce (fin de floraison).

G2021-1

G2021-2

 

Ce matin, j’ai fait une grasse matinée exceptionnelle : je me suis levé à 8 h 07 ! En général, je me lève au plus tard une heure plus tôt !

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