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Cornus rex-populi
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31 décembre 2017

Force doit rester à la vie

Calyste disait ces jours que c’était la trêve des confiseurs, qu’il ne se passait généralement rien d’essentiel dans le monde. Pourtant, pour Saint-Sylvestre 1983, je me souviens parfaitement de l’enterrement de mon grand-père maternel (seule date d’enterrement de mes proches dont je me souvienne précisément). Il avait 78 ans. Une cousine (germaine de ma mère), A., est décédée hier d’un cancer, à l’âge de 70 ans. Ma mère la considérait un peu comme une sœur (de douze ans plus jeune qu’elle) car pour commencer leurs parents étaient très proches : frère et sœur avaient épousé sœur et frère de l’autre famille, avec deux filles dans les deux cas. La première cousine, un peu plus âgée, est décédée depuis plusieurs années.

De mon côté, je me souviens très bien que A. avait dit aux obsèques de mon grand-père en 1983, qu’elle l’avait considéré comme un second père. Quelques années plus tard, elle fut victime d’un cancer du sein très grave dont elle parvint à se remettre. Elle fut tranquille une grosse quinzaine d’années, mais une récidive est apparue il y a une douzaine d’années, et ce ne fut depuis qu’une longue descente jusqu’à l’extinction d’hier. Je dois dire qu’elle a fait preuve d’une extrême résistance et d’un courage incroyable. Je pense qu’à sa place, je serais mort depuis longtemps. Je ne l’avais pas vue depuis des années, mais j’ai eu des informations régulières par ma tante. La concomitance entre la mort de mon grand-père et A. à 34 ans d’écart me frappe un peu. Par ailleurs, c’était quelqu’un que j’appréciais beaucoup. On se voyait assez régulièrement avant que je ne parte faire des études à Tours et même après, on se voyait toujours lors des fêtes de fin d’année. Donc, pour moi, elle est aussi associée au contexte festif (son mari également). C’était une femme forte, de conviction, engagée syndicalement. Elle avait réalisé l’essentiel de sa carrière chez Creusot-Loire (pas au Creusot, dans la Loire), une aciérie qui appartenait autrefois aux Marrel, et ayant ensuite appartenu à différentes sociétés qui changeaient de nom comme de chemises : Usinor-Sacilor, Industeel, Arcelor(-Mittal).

Oui, moi aussi, je suis triste, mais on ne doit penser qu’à ceux qui restent et à la vie.

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29 décembre 2017

Le chœur en cadeau

Je vais être honnête, les rencontres désagréables à l’intérieur des chapelles, églises, basiliques, cathédrales (…) sont rares, mais disons qu’on s’en souvient longtemps, tant la chose paraît injuste. On me pose régulièrement la question de savoir s’il est autorisé de faire des photos et je dois dire qu’en dehors de certaines zones particulières, les photos sont libres, même au flash. A ce titre, même si j’ai l’impression que le phénomène décroit légèrement, combien de photographes massacrent encore leurs clichés avec un flash (et pas seulement des utilisateurs de smartphone ou de compact, mais aussi de reflex) ? Mais il est vrai que lesdites photos auraient été ratées de toute façon. Je ne connais pour l’instant qu’une seule cathédrale où les photos sont théoriquement interdites (mais tout le monde en prend), c’est Saint-Bavon de Gand en Belgique, sans doute à cause du polyptyque L’agneau mystique des frères van Eyck, lequel n’est pourtant pas librement accessible, placé dans une pièce séparée, véritable coffre-fort. On a à peu près la même chose à la cathédrale de Moulins dans l’Allier avec le triptyque du Maître de Moulins, mais les photos sont libres ailleurs dans la cathédrale.

Mais j’en reviens à mon propos initial. Alors que je m’apprêtais à faire une photo en contre-plongée de la voûte du déambulatoire (il faut dire que je ne suis pas particulièrement discret avec mon gros trépied), un homme arrive et vient me dire qu’il est sacristain et que si je le souhaite, il peut éclairer les lumières du chœur pour faire des photos. Je réponds « oui, pourquoi pas », mais pas forcément de manière très enthousiaste, car je me méfie souvent des lumières. L’homme disparaît 2-3 minutes et revient vers moi, puis m’invite à rentrer dans le chœur (généralement pas ouvert au public) afin que je puisse faire des photos, puis il me laisse. Je profite de ce privilège, ce qui me laisse le temps de réaliser plusieurs photos « complexes ». Un moment après, il revient, me dit que je peux encore rester si je le souhaite. Je le remercie vivement. La chose n’est peut-être pas exceptionnelle, mais est d’autant plus cocasse car elle montre que des sacristains, singulièrement dans cette cathédrale Saint-Corentin de Quimper, ne sont pas condamnés à la bêtise. Voilà, j’ai été assez ému par ce geste désintéressé. Fromfrom, me voyant ressortir du chœur avec le bonhomme, a cru que j’avais pu m’introduire dans le chœur de manière plus ou moins détournée et que je me faisais sortir. Eh bien non, c’était juste mon cadeau de deux jours après Noël.

Voici une seule photo (pour l’instant) de ma récolte.

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25 décembre 2017

Joyeux Noël !

Pour vous souhaiter un Noël très sympa, une photo des détails de l’ornementation d’un céphalothorax de Galathée pélagique (Crsustacés, Décapodes).

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23 décembre 2017

Grand triangle à venir

Je fais bien sûr référence à notre parcours à venir sur une carte durant ces vacances.

Voici près du sommet septentrional ce que l’on peut trouver. Photos réalisées dimanche. On pourra y reconnaître l’ancienne cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer (XIII-XIVe s.)

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17 décembre 2017

Vacances aoûtiennes 2017 (3)

L’objectif premier de notre présence à Châtillon-sur-Seine n’était pas l’église Saint-Vorles, mais la visite d’un musée, et pas n’importe quelle pièce dans ce musée, mais le fameux vase ou cratère de Vix. Un vase exceptionnel, unique à divers titres : par ses dimensions colossales (1, 64 m, plus de 200 kg, contenance de 1100 l, le plus grand conservé de l’Antiquité), son âge (525 av. J.-C. en provenance d’Italie du sud, mais réalisé par un atelier corinthien grec), sa décoration d’une beauté extraordinaire et son excellent état de conservation (il a néanmoins été restauré). Il a été découvert par un paysan dans un champ à Vix (Côte-d’Or) en 1953 à l’emplacement d’un caveau funéraire d’une dame appartenant à l’aristocratie locale (nous sommes sur un oppidum). Ce cratère servait à contenir du vin additionné de divers aromates. A priori, il n’avait pas beaucoup servi car sa taille imposante limitait énormément sa manipulation. Dans le musée sont expliquées (en images) dans le détail les péripéties liées à sa découverte, à son exhumation, sa première restauration massacrée, la seconde réussie et son exposition. Voir cet objet, même derrière une vitre m’a beaucoup impressionné. Le musée comporte d’autres pièces (à voir au prochain épisode).

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10 décembre 2017

Vacances aoûtiennes 2017 (2)

Deux notes la même journée : cela fait une éternité que ce n’est pas arrivé. Il faut que je fasse attention, je risque le claquage !

Après Langres, escale à Châtillon-sur-Seine, dans un hôtel sympa et un restaurant qui ne l’est pas moins. Le lendemain matin, nous décidons de faire l’ouverture de l’église dont nous avions esquissé la visite il y a quelques années (voir ici).

Cette église romane date du Xe ou du XIe s. (Eduard, retient la seconde hypothèse, les bandes lombardes étant du siècle suivant). Elle se trouve sur un point haut de la ville. Il ne faisait pas très beau lors de notre visite matinale. Je ne suis pas tombé en extase devant cette église, mais il est néanmoins vrai que le site est sympa. La mise au tombeau est du XVIe s. L’oratoire dans la crypte est daté du IVe s.

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On trouve aussi plusieurs ensembles de ruines d’un château ducal (ducs de Bourgogne).

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10 décembre 2017

Brèves cornusiennes du 10 décembre 2017

Depuis des années, j’ai utilisé un ordinateur qui a toujours bien fonctionné. Il y a deux ans, je l’avais fait évoluer des fenêtres 7 vers les fenêtres 10. On m’avait dit que cela ne pourrait être que positif. Personnellement, je n’ai pas vu beaucoup de choses positives, en dehors des nouveaux services offerts par le nouveau système dont je me fiche complètement. Au contraire, j’avais surtout constaté que la durée de démarrage de l’ordinateur avait augmenté. De tout temps, lorsqu’il devait exécuter certains logiciels gourmands en ressources (calculs), il déclenchait un ventilateur particulièrement bruyant. C’était notamment le cas lorsque je travaillais sur des photos. Le plus pénible était la vitesse d’affichage des fichiers RAW et surtout les opérations de fusions d’images, particulièrement chronophages (5 min, 15 min, 30 min ou carrément jamais) d’autant que cela bloquait complètement l’ordinateur (impossible de faire autre chose pendant ce temps-là). Et je n’avais jamais utilisé fotochope à la fois parce que je ne maîtrise pas encore le logiciel, mais surtout parce la lenteur décourageait toute tentative. Par ailleurs, il devenait globalement plus lent. En discutant de la chose avec mon informaticien préféré, il m’avait proposé une solution consistant à doubler la mémoire vive et remplacer le disque dur (classique) par un disque dur « SSD » (comportant de la mémoire flash du style de celle que l’on trouve sur les carte mémoire SD équipant les appareils photos). La solution, qu’il proposait de réaliser lui-même, avait l’avantage d’être la moins onéreuse, mais elle n’aurait pas apporté de gain sur le microprocesseur et n’aurait pas réglé les déjà bons six ans presque canonique de l’ordinateur portable (réputé plus fragile mais que j’assume). Il m’a proposé de m’orienter vers un nouvel ordinateur, ce qui coûte évidemment beaucoup plus cher. On trouve énormément de modèles, y compris au sein d’une même marque. Quand on souhaite aller vers des modèles performants, ceux qui trônent en maître sont les ordinateurs conçus (et carrossés) pour le jeu et d’ailleurs les prix peuvent s’envoler de manière assez exponentielle (à cause des cartes graphiques surtout). Les modèles suffisamment performants mais moins équipés en cartes ou accessoires inutiles sont finalement bien moins nombreux. J’ai donc opté pour la même marque que précédemment. Le temps de tout transférer d’un ordinateur à l’autre (cela a été plus difficile et plus long que prévu), cela fait néanmoins une semaine que j’utilise le nouveau et je suis stupéfait par la vitesse de mise en route (à peine dix secondes contre plusieurs minutes), la célérité des fusions des photos et son silence absolu. Je ne l’ai néanmoins pas encore poussé dans ses derniers retranchements, mais je pense que j’ai une bonne marge. Je suis donc content de mon investissement et je retrouve bien mes repères.


Mon père n’étant pas opéré du genou avant la fin mars, les vacances de Noël seront cette année armorico-ligériennes.


Au boulot, certaines mauvaises nouvelles persistent, mais il y en a aussi de très bonnes, alors globalement, je reste positif. Et aura de l’argent en caisse en début d’année, ce qui n’était pas gagné au départ.


La neige a fait son apparition pour la deuxième fois ce matin.

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3 décembre 2017

Vacances aoûtiennes 2017 (1)

Lors du week-end estival dans le marais aux lièvres, Karagar avait évoqué, je ne sais plus exactement à quel propos, la cathédrale de Langres. Comme il l’avait laissé entendre, cet édifice roman possède une nef assez semblable à Saint-Lazare d’Autun, notamment dans son élévation à trois niveaux très clunisienne (Cluny III). Cependant, elle est de construction globalement postérieure à Saint-Lazare.

Lors de la seconde période de vacances estivales, il avait été décidé de faire une étape. Et la première phase de cette étape se trouvait donc à Langres.

Cette ville évoque le plateau dont il a hérité du nom, lequel rappelle la source de la Seine. J’ai déjà eu l’occasion de le dire, mais je trouve qu’en poussant à peine, la phrase traditionnelle « La Seine prend sa source sur le plateau de Langres » est à peine plus précise que « La Loire prend sa source dans le Massif central » quand on sait que le plateau en question est au moins aussi vaste qu’un département !

Par ailleurs, Langres, c’est aussi le lieu où travailla ma grand-mère paternelle durant les années 1920 (et peut-être au tout début des années 1930), dans un hôtel restaurant, le plus bel établissement de la ville qui existe toujours. J’ignore combien de temps elle y resta. Ce que je sais en revanche, c’est qu’elle n’était pas payée (et qu’aucune cotisation sociale n’était versée) et qu’elle ne pouvait compter que sur les pourboires, qui étaient semble-t-il significatifs à l’époque pour ce « petit personnel ». Mais un travail très dur, à n’en pas douter (et cela n’a sans doute guère changé aujourd’hui).

C’était mon premier passage à Langres. Cette ville, situé sur un promontoire rocheux calcaire m’évoque un peu la « montagne couronnée » (Laon) ou la « montagne éternelle » (Vézelay). La ville possède encore des vestiges de fortifications gallo-romaines et médiévales. Pas de photos, nous nous sommes concentrés, uniquement sur la cathédrale Saint-Mammès.

Il ne faut pas être rebuté par la façade et les tours et la façade du XVIIIe s. En revanche, le toit « bourguignon » à tuiles vernissées passe. Le chevet était peu visible et peu photographiable.

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L’intérieur est sympathique. Les voûtes sont gothiques et cela lui va bien. Un joli chœur et un déambulatoire, Contrairement à Autun. Une heureuse surprise. En revanche, la sculpture est très loin d’être aussi riche qualitativement et quantitativement.

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Un haut-relief : La résurrection de Lazare, XVIe s.

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