Vacances aoûtiennes 2017 (1)
Lors du week-end estival dans le marais aux lièvres, Karagar avait évoqué, je ne sais plus exactement à quel propos, la cathédrale de Langres. Comme il l’avait laissé entendre, cet édifice roman possède une nef assez semblable à Saint-Lazare d’Autun, notamment dans son élévation à trois niveaux très clunisienne (Cluny III). Cependant, elle est de construction globalement postérieure à Saint-Lazare.
Lors de la seconde période de vacances estivales, il avait été décidé de faire une étape. Et la première phase de cette étape se trouvait donc à Langres.
Cette ville évoque le plateau dont il a hérité du nom, lequel rappelle la source de la Seine. J’ai déjà eu l’occasion de le dire, mais je trouve qu’en poussant à peine, la phrase traditionnelle « La Seine prend sa source sur le plateau de Langres » est à peine plus précise que « La Loire prend sa source dans le Massif central » quand on sait que le plateau en question est au moins aussi vaste qu’un département !
Par ailleurs, Langres, c’est aussi le lieu où travailla ma grand-mère paternelle durant les années 1920 (et peut-être au tout début des années 1930), dans un hôtel restaurant, le plus bel établissement de la ville qui existe toujours. J’ignore combien de temps elle y resta. Ce que je sais en revanche, c’est qu’elle n’était pas payée (et qu’aucune cotisation sociale n’était versée) et qu’elle ne pouvait compter que sur les pourboires, qui étaient semble-t-il significatifs à l’époque pour ce « petit personnel ». Mais un travail très dur, à n’en pas douter (et cela n’a sans doute guère changé aujourd’hui).
C’était mon premier passage à Langres. Cette ville, situé sur un promontoire rocheux calcaire m’évoque un peu la « montagne couronnée » (Laon) ou la « montagne éternelle » (Vézelay). La ville possède encore des vestiges de fortifications gallo-romaines et médiévales. Pas de photos, nous nous sommes concentrés, uniquement sur la cathédrale Saint-Mammès.
Il ne faut pas être rebuté par la façade et les tours et la façade du XVIIIe s. En revanche, le toit « bourguignon » à tuiles vernissées passe. Le chevet était peu visible et peu photographiable.
L’intérieur est sympathique. Les voûtes sont gothiques et cela lui va bien. Un joli chœur et un déambulatoire, Contrairement à Autun. Une heureuse surprise. En revanche, la sculpture est très loin d’être aussi riche qualitativement et quantitativement.
Un haut-relief : La résurrection de Lazare, XVIe s.