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Cornus rex-populi
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25 mars 2017

Erreur bientôt corrigée

Voici une note que j’avais écrite en janvier, mais que je n’avais pas publiée. L’énervement étant passé, je la publie quand même, moyennant quelques ajustements.

Début 2015 est arrivée au boulot une nouvelle personne (pour remplacer la précédente partie dans le Gard) dont la fonction était double : « gestionnaire du personnel » (chargée d’établir les bulletins de paie et tout ce qui gravite autour de ça) et aide comptable (instruction des factures émises ou reçues…). La personne qui assurait précédemment ces fonctions était rigoureuse et efficace et s’était rapidement formée sur ce qu’elle ne connaissait pas. Il s’est vite avéré que l’actuelle était molle, indolente et surtout d’une rigueur peu orthodoxe sur le volet comptabilité, raison pour laquelle elle avait été envoyée en formation. Nous avions noté peu d’améliorations en comptabilité, un certain je-m’en-foutisme face aux récriminations du chef comptable, mais aussi de plus en plus de plaintes de la part des salariés à propos de leur compteurs de jours fériés ou de RTT. Deux jours avant Noël, elle avait demandé à la directrice financière une augmentation, alors que le chef comptable notait de plus en en plus d’irrégularités, des retards dans le travail, des pauses qui s’éternisaient, du travail laissé en plan. Elle se plaignait du chef comptable, disant qu’il la fliquait, mais n’avait jamais tenté de s’en expliquer avec lui. Nous savions que les deux ne s’appréciaient pas, que la rigueur du chef comptable s’accommodait mal de la « poésie » de la dame. Elle l’a fait passer pour un psychorigide. Soyons honnête, il l’est, mais c’est aussi consubstantiel à sa fonction et à sa personnalité, et en réalité indispensable pour son boulot, très complémentaire avec la directrice financière. Et en définitive, c’est un champion dans son travail et on peut comprendre qu’il puisse en avoir marre de découvrir des erreurs et autres errements. Quand ma directrice financière m’avait dit ça, j’en avais été ahuri : comment peut-on réclamer une augmentation de salaire substantielle alors qu’on ne fait pas son travail correctement ? Autrement dit : « payez-moi davantage pour que je fasse mon travail correctement et que je ne fasse plus d’erreurs ». Pour moi, il était inacceptable de renverser à ce point la situation et c’était surtout injuste vis-à-vis de l’ensemble des autres salariés, auxquels on peut demander beaucoup par ailleurs et qui ne sont pas forcément merveilleusement bien payés. Comme il était évident qu’elle s’en irait tôt ou tard, nous nous sommes faits à l’idée d’une rupture conventionnelle de contrat d’ici fin mars (nous y sommes), pour au moins assurer un minimum de choses pour organiser les relais en comptabilité et pour la paie. Le travail sera à terme assuré par des salariés actuels en temps partiel. On verra bien, mais c’est aussi de bon augure par rapport à la baisse annoncée de notre budget.

Et puis un vendredi, alors que la salariée en question n’était pas là (pur hasard), ma directrice financière a mis son nez dans les compteurs de congés et de RTT et s’est aperçue de nombreuses erreurs. Elle a commencé par moi : un report d’heures de RTT 2015-2016 qui passe de 45 à 54, des salariés à temps partiel qui ont droit à plus de congés que ceux à temps plein, des 108 qui se transforment en 180, sans que cela inquiète la salariée le moins du monde. Du coup, on s’est lancé dans une vérification systématique tant il y a des erreurs. Notre commissaire aux comptes va faire des sauts au plafond. Les salariés risquaient de faire la gueule quand ils allaient découvrir les erreurs en leur défaveur, mais on les a rapidement avertis. On a eu très peur, mais les dégâts sont heureusement limités. Globalement, on a finalement constaté autant d’erreurs dans un sens que dans un autre, sauf pour les femmes de ménage qu’elle a systématiquement défavorisé, sans doute parce qu’elle ne les apprécie pas (ça, c’est vraiment scandaleux). On ne va pas la regretter, celle-là. Et pour notre pomme, erreur manifeste d’embauche, même s’il est parfois difficile de se rendre compte de ces choses là en entretien.

Conclusion : on ne la remplace pas, on redéploye son boulot sur trois postes existants dont on augmente le temps de travail de temps partiel (50 à 80 % pour l’une et de 90 à 100 % pour les deux autres), avec à la clé une augmentation de la productivité et une petite économie. Si on avait été large financièrement, on aurait peut-être procédé autrement, mais là, c’est compliqué avec les baisses de subventions (injustes la plupart du temps) que nous subissons.

Karagar va pouvoir redire que c’est affreux, que je n’ai à mes côtés qu’un ramassis de nuls ou je ne sais quoi encore. Bon, il faut dire que je ne parle que des personnes ou des choses qui posent problème et pas de tout ce qui se passe bien et il est vrai avec la cinquantaine de personnes qui composent les effectifs, il y a des tas de gens qui présentent des aspects très positifs. Et dans la tempête dans laquelle nous sommes, je trouve qu’on s’en sort bien. On vient d’embaucher deux botanistes en CDD pour le reste de l’année (dont une ex stagiaire et ex service civique chez nous). Ce n’est pas le Pérou, les perspectives sont très incertaines, mais pour un débutant, il me semble que c’est pas mal.

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Commentaires
C
Plume> C'est vrai que c'était un contexte très spécial, d'après ce que j'en sais.
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P
Cornus > Y a prescription, les plaies sont fermées depuis longtemps et on a rangé les couteaux ! D'ailleurs je crois bien que j'ai viré ma lettre de licenciement, au dernier déménagement, c'est con, j'aurais dû l'encadrer. :)
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C
Karagar & Plume> En fait, je n'ai jamais bien su les détails de cette histoire. Et je ne voudrais pas remuer des couteaux dans des plaies...
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P
Je sais pas pourquoi, j'ai des drôles de sifflements dans les oreilles et le nez qui gratte...
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K
Cornus> Non, erreur fatale, je ne pouvais me virer moi même!!
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C
Karagar> Ah oui, je n'ai jamais douté que tu étais un horrible personnage... qu'on ne pouvait que virer ! :-)
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K
qu'IL s'adresse
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K
Mais cornus sait-il qui s'adresse justement à l'horrible collègue qui... ???
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C
Plume> Ah bon ? Eh bien moi, je le dis directement (après l'avoir dit indirectement, certes) ! Avec certaines formes, mais je le fais... :-)<br /> <br /> Bon en réalité, ce n'est pas drôle, car j'en ai deux en particulier qui sont particulièrement pénibles. A la longue, je les connais plus qu'elles ne se connaissent elles-mêmes.
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P
Cornus > On peut dire DE ses collègues qu'ils nous font chier, derrière leur dos de préférence, mais on ne peut pas le dire À ses collègues en pleine figure ! :) :) :)
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C
Karagar> Quand je vois ce qui se passe dans des structures analogues ou relativement proches de la notre, je peux pourtant te dire que ces problèmes sont au contraire assez modestes. Je pense que c'est la façon dont j'exprime les choses qui noircit probablement le tableau.<br /> <br /> Là, il ne s'agit nullement d'un licenciement, mais d'une rupture conventionnelle. Un licenciement aurait été compliqué à conduire. Il est toujours difficile d'établir un fait d'incompétence en cas contentieux devant le juge prudhommal, même si de nombreuses négligences ont été relevées.<br /> <br /> Comment ça, on ne peut pas dire que ses collègues qu'ils nous font chier ?
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K
Ben oui Karagar récidive ! Ton pourcentage de problème est hors norme ! Une seule fois dans ma vie j'ai licencié unez horrible collègue qui disait tu me fais chier à ses collaborateurs !
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Cornus rex-populi
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