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Cornus rex-populi
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9 septembre 2016

Brèves cornusiennes (61)

Mercredi de la semaine dernière avait lieu une réunion « politique » importante pour parler de notre programme d’activités régional avec le Délé*gué à l’environn*ement et à la biodiversité de la Ré*gion Hau*ts-d*e-Fra*nce, autrement dit un con*seiller ré*gio*nal qui n’a pas le grade de vice-président, mais qui s’en rapproche. C’est aussi un ch*as*seur, également membre de notre CA. Ce type n’est pas quelqu’un de brillant. Le budget de l’environnement-biodiversité doit baisser de 57 % d’ici la fin du mandat (autrement dit une purge). Il a accepté la chose sans chercher à défendre une autre option. Facile de mettre sur le dos de l’environnement les déficits budgétaires généraux, alors même que l’environnement-biodiversité représente presque rien dans le budget en question. D’autres associations ou structures sont déjà fortement touchées dès 2016 (nos budgets ont été maintenus intégralement pour notre part), je crains des resserrements de ceinture dès 2017. Bon, il dit nous soutenir, faire ce qu’il peut, mais je ne lui fais pas confiance, même si je pense qu’intrinsèquement, ce n’est pas un homme fondamentalement mauvais, contrairement à certains des siens. Dommage que notre présidente était partie au moment où il a parlé de budget (il faut dire que la réunion avait largement débordé – pas de mon fait – et qu’elle avait dû partir).

Ma directrice administrative et financière était très préoccupée par cette réunion. Personnellement, cela n’était pas tellement le cas. En y repensant, je trouve que je suis très calme et assez peu perturbé par de telles réunions. C’est assez inespéré. Je pensais qu’en devenant directeur, j’aurais une tendance bien plus aiguë au stress. Je ne dis pas que je ne suis jamais stressé ni que rien ne me préoccupe, bien au contraire, mais je trouve que je m’en sors plutôt bien (il faut que je touche du bois car j’espère bien qu’immédiatement après avoir écrit ça, il n’en sera pas autrement). C’est donc une bonne chose, à la fois pour moi et pour les autres, car rien ne serait pire que ce stress contamine les autres.

En définitive, malgré ce que j’ai écrit plus haut, la réunion s’est bien passée, même s’il y a eu des passages difficiles à négocier. J’avais convié cinq « chefs » qui m’ont heureusement épaulé. Plusieurs ont été ravis d’être invités à cette réunion « politique » d’un genre nouveau par rapport à ce qui se passait auparavant (nous ne rencontrions que des techniciens). Et contre toute attente, alors que je me sens toujours assez moyen à mauvais en réunion, un collègue m’a félicité (je précise qu’il n’est pas du tout adepte de la flagornerie). Ce qui laisse penser, s’il en était encore besoin, que bien souvent, on ne renvoie pas l’image que l’on croit. Dans un autre ordre d’idée, on m’a déjà fait remonter l’idée que dans certaines réunions, j’étais assez dur, voire difficile à interrompre. C’est assez incompréhensible, parce que j’ai la notoire impression, la plupart du temps, d’être assez concis, au contraire de beaucoup d’autres personnes qui se perdent en verbiages et considérations inutiles (et je ne parle pas même pas des politiques).

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Commentaires
C
Karagar> En public notamment, nous sommes tous plus ou moins en représentation. Personnellement, je suis très "naturel" quand je suis avec des gens sympas, sans doute beaucoup moins quand je suis en contexte hostile ou autre. Jouer un rôle est très difficile (je parle pour moi) quand on n'est pas le seul en jeu ou qu'on risque quelque chose (et pas que pour soi, mais pour plein de monde). <br /> <br /> <br /> <br /> C'est très différent pour les cas où on n'a pas grand chose à perdre. Tu as parfaitement raison de dire que faire semblant ne marche pas. Je me souviens de ces petites improvisations/jeux de rôles que nous avions faits en formation il y a 6 ans au cours de laquelle à deux reprises, nous avions été tellement bons collectivement que les animateurs (de réunions conflictuelles qui jouaient aussi un rôle très similaire aux leurs dans la vraie vie) avaient été très décontenancés, dont un finalement en larmes, tant il lui avait semblé revivre ce qu'il vivait pour de vrai.
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K
Eh oui, le décalage entre ce que l'on croit donner à voir et ce qui est perçu, c'est un sacré sujet... Il est plusieurs fois arrivé que quelque chose que je disais pour être agréable à quelqu'un ou le faire sourire soit pris pour une agression. C'est pourquoi un comédien doit se faire croire à lui même pour faire croire aux autres. Faire smeblant ne marche pas. Bon, je m'écarte du sujet...
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Cornus rex-populi
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