Juillet butineur (4)
Il était temps d’aller voir ce qu’il en était d’un breuvage, que je ne pensais pas aussi proche de Carcassonne. Mais chemin faisant, nous voyons un panneau qui m’intrigue. Rapide coup d’œil dans le guide. Eh oui, nous décidons d’aller visiter, d’autant que nous avons le temps. Nous allons donc voir l’abbaye de Saint-Hilaire. Ce n’est qu’à cette occasion que je me suis souvenu de la visite karagarienne (j’avais le son mais plus du tout l’image, donc ce fut une vraie découverte) : voir ici. Le son, c’était bien entendu la Blanquette de Limoux dont les premières bulles mondiales ont vu le jour ici en 1531. Les photos et commentaires de Karagar sont excellents. Je propose quand même quelques-unes de mes moins mauvaises photos. A noter qu’on pouvait voir dans une pièce une excellente vidéo (40 min) sur les plafonds peints de la région et qui ne devait pas exister du temps du passage de Karagar. A noter aussi que comme nous étions les seuls visiteurs à ce moment-là, j’ai chanté dans la magnifique chaire du réfectoire, lequel a été refait en 2005-2006 de manière moderne, ce que j’ai plutôt bien aimé ; l’acoustique est excellente.
Photo fromfromienne de la chaire.
Puis, nous avons poursuivi jusqu’à Limoux puisque c’était notre destination initiale, pour aller déguster des choses et acheter quelques bouteilles. A cette occasion, je me suis aperçu que jusque-là, je n’avais dégusté des Blanquette de Limoux, que selon la méthode traditionnelle, autrement dit, façon Champagne, et non selon la méthode ancestrale, autrement dit, façon Clairette de Die, c’est-à-dire pour dire vite, avec une « simple » fermentation peu poussée (6-7 °) au cours de laquelle tout le sucre du raisin n’est pas consommé, d’où des vins sucrés et fruités. Cette méthode ancestrale la rapproche beaucoup de la Clairette de Die, mais avec des goûts bien différents, du fait du cépage (Mauzac contre Muscat car les meilleures Clairettes, selon moi ne contiennent que peu voire pas du tout de cépage Clairette) et probablement du terroir. La méthode traditionnelle, rapproche le vin des crémants et champagne. Il existe d’ailleurs un Crémant de Limoux à base de Chardonnay faisant le bonheur notamment des Champagnes et Crémants de Bourgogne blancs de blancs. J’arrête là, mais on aura bien compris, qu’il y a énormément de diversité dans les vins de Limoux et encore, je ne parle pas des vins tranquilles et encore je ne parle pas des autres couleurs, mais nous n’avons pas goûté. Je suis donc obligé de reconnaître que dans le coin, il y a ici des vins pour contenter à peu près tout le monde. Si je mets de côté un Corbières bu à Carcassonne, je constate que nous avons bu là les meilleurs vins locaux parmi ceux dégustés dans les restaurants au cours de notre périple. L’honneur bourguignon et des vallées du Rhône et de la Loire est donc sauf :-).
A suivre…