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Cornus rex-populi
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20 juillet 2016

Vacances méridionales (1)

En avant première mondiale, fraichement démoulées du capteur de l’appareil, deux photos.

1) Carcassonne (la cité)

C’était hier (mardi). Il faisait chaud, mais nous avons commencé notre balade assez tôt le matin et nous avons bien fait. En revanche, cette photo a été faite en fin d’après-midi, avant de nous diriger vers la ville rose.

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2) Toulouse (la basilique Saint-Sernin

C’était aujourd’hui (mercredi). La chaleur a été tamponnée par un voile nuageux, sauf ce matin pour cette photo.

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13 juillet 2016

Avis de vacances

Ce soir, je suis en vacances et nous partons bientôt. Nous allons faire un voyage extra-bourguignon (comme quoi, le Bourgexit, ça existe déjà). En voici cinq étapes (sans doute pas simple, mais comme il y a toutes les vacances, ça devrait aller).

1) Un vieux rêve de mon enfance que de voir cette ville. On m’en a dit beaucoup de mal : « surfait », « décevant », « décor en carton-pâte »…

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2) Ce n’est pas un rêve d’enfance et cette grande ville pourtant très prisée ne m’attirerait pas plus que cela si ce n’était quelques édifices remarquables et quelques autres bricoles non négligeables.

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3) Bon, là c’est en montagne (quel scoop) et à côté d’un site plus connu.

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4) Pour cette ville, Karagar n’est pas étranger à cette étape.

E0004

 

5) Et pour cette commune, Karagar et Plume sont à la fois coupables chacun de leur côté.

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3 juillet 2016

Mes stagiaires

Je ne compte pas les stagiaires que j’ai co-encadré ni les étudiants que j’ai « accompagnés » sur des projets particuliers, notamment lorsque je travaillais dans la vallée de la Loire. Je ne parle que des étudiants qui ont fait 5-6 mois de stage avec moi depuis que je suis dans le Nord.

Mon premier stagiaire, je l’ai eu en 2004. D’ailleurs, c’était une stagiaire (master 2 de Lille). Je l’avais sélectionnée après un entretien, mais elle partait avec l’avantage d’avoir réalisé un stage l’année précédente sur un sujet très différent avec un autre de mes collègues. Mon stage consistait à travailler sur la végétation des terrasses de la Seine. J’avais défini un stage très ambitieux, sans doute trop. C’est là que j’ai commencé à comprendre (seulement commencé, parce que je suis long) que tout le monde n’est pas à mon image et n’a pas la même approche que moi. Alors évidemment, elle n’était pas parvenue là où j’espérais qu’elle arrivât. A la soutenance lilloise, je l’avais accompagnée, pensant qu’il y aurait des critiques, connaissant les insuffisances de son travail et qu’il faudrait cependant la défendre. Mais non, elle fut encensée par le jury. Comme quoi, il faut croire qu’elle était somme toute assez brillante. Elle n’a d’ailleurs guère tardé à trouver un emploi.

L’année suivante, je recrutais un stagiaire pour compléter le travail de la stagiaire précédente, sur un sujet un peu différent, toujours avec l’idée de parvenir à répondre au moins à mes objectifs initiaux, décidément trop ambitieux. Il était en master 1 (Besançon) et un peu plus « gamin ». Mais il s’en est bien tiré aussi. Je l’avais juste réprimandé sèchement quand je me fus aperçus qu’il avait envoyé à son tuteur universitaire un rapport de stage provisoire, truffé de fautes d’orthographe, lui disant que si j’avais reçu un tel torchon, j’aurais été très énervé. Mais le tuteur ne fit aucune remontrance : soit il n’avait pas lu le document (mon hypothèse la plus probable) ou alors il était vacciné de voir de telles horreurs. Son rapport définitif fut bien meilleur, mais je ne pus aller à sa soutenance. L’année suivante, il fit un stage au Pays de Galles sur les falaises maritimes. Et l’année suivante, je le recommandais chaudement à l’université de Brest pour qu’il fasse une thèse, qu’il a brillamment soutenue depuis (sujet sur les pelouses piétinées des pointes et caps bretons). Il est même maître de conférences là-bas. Je dois dire que je suis assez fier de lui avoir mis le pied à l’étrier, d’autant que ses progrès avaient été fulgurants.

L’année suivante, il me fallait un stagiaire plus « basique », pour mettre en œuvre un plan que j’avais déterminé l’année précédente. Mon directeur de l’époque me dit que compte tenu de la relative simplicité de la chose, je n’avais qu’à prendre une de ses deux stagiaires qu’il avait eues l’année précédente sur un stage de courte durée sur les haies flamandes. Donc, je l’ai recrutée sur mon stage (pour elle, ce stage n’était pas obligatoire, car elle était en attente entre son master 1 et son master 2). Que n’avais-je pas fait là ? Il me semble en avoir déjà parlé. Elle devait travailler sur les végétations aquatiques de l’estuaire dynamique de la Seine. Le terrain, elle ne le faisait pas tout à fait seule, mais avait été encadré par un collègue normand et pas moi-même. Je lui avais juste confié à faire seule du travail prémâché. Mais elle a mis un temps infini à le faire. Pensez, il faisait toujours trop chaud, trop froid, trop de vent, trop humide, trop de moustiques, horreur des araignées. Une catastrophe ambulante. En même, je pense à Fromfrom, mais elle a eu la bonne idée de ne pas choisir un métier problématique, notamment sur le point arachnologique. La cerise sur le gâteau fut atteint à l’occasion d’une mission annexe sur une rivière normande, je lui demandais de retourner chercher un objet dans la voiture à quelques centaines de mètres de là, alors que mon collègue et moi continuions nos mesures dans le lit de la rivière. Lorsqu’elle s’en revint, alors qu’elle avait traversé un bras de la rivière et qu’il la voyait, l’air empruntée (comme d’habitude) chercher quelque chose dans le fond de la rivière, mon collègue me glissa discrètement : « Ne me dis pas qu’elle a… ». Qu’elle avait trouvé une plante ? Non, c’était impossible, elle était trop nulle (oui, une vraie bille en botanique, même Plume ou Fromfrom sont de loin plus douées :-)). Non, elle avait fait tomber la clé de la voiture dans la rivière (mais ne savais pas bien où ! Vue la profondeur pas considérable, mais pas négligeable non plus et le fond assez encombré, je me voyais déjà à récupérer un double de cette clé par des voies compliquées. Mais ce jour là, Dieu est apparu, se matérialisant en un grand-père accompagné de ses petits enfants, qui de la rive, vit briller la clé au soleil. Et même la télécommande fonctionnait encore ! Elle ne finit pas son travail de stage, ce qui ne manqua pas de m’agacer encore. Le jour où elle devait nous quitter, je la convoquai dans mon bureau pour lui dire des choses, pensant lui rendre service. Je lui dis que dans le cadre d’un futur emploi, elle ne devait pas chercher à faire un travail impliquant du terrain dans la nature, ni faire de la botanique. L’année suivante, vu son « beau » CV avec ses stages chez nous, la structure amie qui l’avait prise en stage sans se poser de questions, ne put que s’en mordre les doigts. Et le pompon, c’était un stage de terrain ET de botanique ! J’en ris encore, mais ce n’était pas le cas à l’époque.

L’année suivante, pour faire un bilan sur les suivis écologiques, je pris un stagiaire de master 2 (Lille) que j’avais choisi bien comme il faut, bien qu’il fût quelque peu transparent et un peu désinvolte par certains côtés. Bref, il avait fait le boulot, le minimum syndical, sans briller. Il ne m’a pas laissé un souvenir très précis sauf un : celui de sa volonté de fonder une famille puisqu’il avait terminé ses études. En effet, peu de temps après, il me confia par courriel qu’il était père. Je n’étais pas allé à sa soutenance, ce qui en dit long sur mon intérêt limité pour la personne.

L’année suivante, je pris une élève ingénieure de Rennes, pour un stage sur les changements climatique à l’échelle de l’estuaire de la Seine (dans le cadre d’une expertise pluridisciplinaire). Ce stage fut une réussite. C’était une bosseuse très sérieuse et le résultat fut à la hauteur des attentes. Il y eut juste un détail qui me chiffonna : un côté un petit peu têtu (non, elle n’était pas bretonne mais parisienne :-)). J’allai à la soutenance à Rennes, d’autant que cela me permettant de retrouver un professeur qui avait été un des rapporteurs de ma thèse et avec lequel j’entretenais de bonnes relations (à présent il a une santé fragile et je le vois moins).

Je n’ai plus repris de stagiaire depuis. D’un parce que j’estime que c’est beaucoup de boulot pour assurer l’encadrement si on veut le faire correctement, comme il se doit. De deux, il faut des sujets qui s’y prêtent et de trois, j’engageais plutôt mes collègues à en prendre, pour se dégager des marges de manœuvre.

Cornus rex-populi
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