Voyage de la duchesse mère en Bourgogne (5)
En allant au Mont Beuvray, passage par La Grande-Verrière où j’aperçois, probablement pour la première fois, le Château du Vouchot (XII-XVe s., reconstruit au XVIIIe s., remanié au XIXe s.), proche de l’église (car il existe bien d’autres châteaux sur la commune). Il ne se visite pas.
Puis nous sommes allés visiter le musée de Bibracte.
La présentation des œuvres, la muséographie a notablement et heureusement évolué depuis notre précédente visite (2006 ?). L’ancien aménagement du musée était scandaleux : cartographies « stylées » mais imprécises voire carrément illisibles, audio-guides automatiques se déclenchant de manière chaotique, vitrines inaccessibles si on a une taille inférieure à 1,70 m, accueil très approximatif… A présent, toutes ces critiques sont levées et le musée est bien plus riche qu’auparavant, avec beaucoup d’explications sous différentes formes (audio-guide toujours mais fonctionnel, mais aussi nombreuses interviews vidéo de divers spécialistes disséminées dans le musée, panneaux explicatifs). En revanche, les pièces archéologiques et les œuvres d’art ou artisanales originales ou locales sont très rares. Il s’agit le plus souvent de copies ou de pièces prêtées par d’autres musées. J’ai été néanmoins assez surpris à l’entrée que l’on nous dise que les photos étaient autorisées pour un usage privé, mais que les partages sur les réseaux sociaux ne l’étaient pas. J’imagine néanmoins que cela dépend de la nature des photos. J’ai fait très peu de photos et celles que je possède ne sont pas terribles à cause des mises sous vitrines systématiques. Évidemment, le musée est principalement consacré aux peuples gaulois un peu avant la conquête romaine (et un peu après), aux oppida, à l’urbanisme gaulois, à l’art et à l’artisanat et autres métiers, aux constructions, à la vie de la population… Mais comme les fouilles du site se sont intéressées aussi aux monuments postérieurs à l’occupation gauloise et gallo-romaine, on parle aussi au Couvent des Cordeliers construit à partir du XVe s. et dont il ne restait pratiquement aucun vestige visible. Je ne pouvais pas partir sans faire cette photo de cloche de 7 kg (bronze et fer) de 1634.
Nous avons été frustrés en sortant du musée, peu après 17 h 30, de constater que le bar d’à côté était déjà fermé (alors qu’à l’accueil du musée, on nous invitait à nous y rendre). De qui se moque-t-on ? Alors que le musée ferme à 18 heures, on n’a pas le droit d’aller boire un coup après ? Nous n’avons pas été les seuls à trouver dure cette sécheresse imposée. Nous avons ensuite gagné le sommet où un groupe de scouts m’a interpelé (ce n’est pas la première fois que j’en vois là-haut). Pour diverses raisons, je n’aime pas le scoutisme, mais j’ai néanmoins répondu de manière correcte. En redescendant en voiture, nous avons croisé un jeune scout qui montait seul à vélo, visiblement très attardé et épuisé. Je peux me tromper, mais voir cela m’a conforté dans mon aversion : où est l’entraide, la solidarité ?