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Cornus rex-populi
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23 mai 2015

Vacances de mai 2015 (7 et fin)

Le lendemain, après avoir fait les misères de rigueur à la chienne…

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… j’ai eu envie d’aller faire quelques photos d’une des rares espèces de renoncules terrestres (non aquatiques) à fleurs blanches. J’ai une attirance particulière vis-à-vis de ce que l’on pourrait appeler un bouton d’argent, par analogie avec les boutons d’or. Contrairement à ces derniers, il ne s’agit pas d’une espèce particulièrement commune. Elle se développe sur des sols particulièrement gorgés d’eau à cette saison. Je parle de Ranunculus aconitifolius L. (Renoncule à feuilles d’aconit), car il existe au moins une espèce proche.

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J’en ai profité pour faire quelques photos du ruisseau de Brisecou, en aval du pont du dragon terrassé.

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Je ne vous épargne par Poa chaixii Vill. (Pâturin de Chaix), une graminée des forêts humides plutôt rare.

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Et grâce à la nouvelle flore de France, je n’ai plus de doute sur la présence de Polygala serpyllifolia Hosé (Polygala à feuilles de serpolet). Jusque là, bien que convaincu de la présence d’un autre polygala que celui montré ici, je n’avais pas pu me résoudre à conclure définitivement. Voici donc le site du dragon terrassé enrichi d’une nouvelle espèce.

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Je suis allé à la recherche, vaine, d’Aquilegia vulgaris L. (Ancolie commune) pour un bouquet ou des photos. Hélas, la belle station repérée il y a quelques années, situées en bord de route, a été fauchée. Pourquoi s’obstine-t-on à faucher à ce point les bords de route, l’argument sécuritaire étant ici exagéré ? Probablement, parce que c’est « sale », car il s’agit à l’évidence de particuliers qui se sont permis de faucher, très amplement, les bermes de la route départementale. Le Silene dioica (L.) Clairv. (Compagon rouge) est répaudu sur une large part du territoire français et ne dénote aucune qualité particulière du milieu. Elle n’a(vait) pas beaucoup grâce à mes yeux. Et pourtant cette année, des floraisons particulièrement remarquables m’ont réconcilié avec elle.

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Et la non moins banale Stellaria holostea L. (Stellaire holostée).

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Puis, je suis allé à la pêche sur l’étang en barque. Après plusieurs dizaines de minutes d’essai de diverses cuillères tournantes, je décide de l’utilisation d’un poisson nageur articulé qui n’avait jamais, jusque-là, donné de résultats extraordinaires, mais qui permet de pêcher les aux peu profondes relativement encombrées. Après quelques lancers, je me fais prendre mon poisson nageur de façon extrêmement violente, lourde mais très rapide. Mais j’ai toute confiance en canne, moulinet et fil. Hélas, le géant de l’étang a eu raison de l’émerillon (qui n’est en principe pas le maillon faible). Je n’ai pas vu le brochet, mais il s’agissait assurément d’une très belle pièce comme on en capture rarement. C’est rageant d’être trahi ainsi par le matériel.

Le lendemain, sous le soleil, nous sommes rentrés en Flandre.

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Commentaires
C
Aln03> Les noms scientifiques de plantes ne sont pas tous exactement du latin, mais assez fréquemment des noms latinisés. Oui, c'est mon boulot.
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C
Karagar> Le débit du ruisseau varie énormément bien sûr puisqu'il n'est alimenté que par les eaux de surface ou presque. Là, il n'était plus du tout à son maximum, le gros du "bouillon" venant de l'amont étant passé. Par temps sec estival, il n'y a pas beaucoup d'eau, d'autant que beaucoup de sources ou d'eaux d'étangs sont captées. Toutefois, les truites arrivent en principe à survivre dans des trous.
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A
Le bocage Bourbonnais a une végétation qui ressemble bien à sa voisine ( du moins région Montmarault -Chantelle - St Pourçain ).Ok , tu dois avoir un job qui exige que tu les connaisses .Mais moi qui ai fait plusieurs années de latin , je devrais quand même mieux retenir les noms savants des plantes .
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C
Aln03> Je ne connais pas très bien le Bourbonnais, mais je dois effectivement connaître à peu près toutes les espèces végétales vasculaires sauvages que l'on peut y trouver, même si je suis loin de les avoir toutes vues, du moins là-bas. Mais je n'ai guère de mérite.
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A
Tu connaîs le nom de toutes ces plantes que je retrouve en Bourbonnais, sans les connaître .Super !<br /> <br /> J'aime beaucoup les rares bords de routes fleuris .<br /> <br /> Les étangs bourguignons sont emplis de bêtes mystérieuses , maléfiques comme ceux du bourbonnais ;o))<br /> <br /> <br /> <br /> Pour info : hier , j'ai du traverser un vide-grenier pour aller à la poste ! :-) <br /> <br /> Bonne semaine
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K
Il a toujours ce débit là ton ruisseau?<br /> <br /> La silène est toujours très abondante ici et signe le paysage. Parfois, à certains endroits, on peu encore se faire une idée de l'enchantement qu'était le "rosissement" des campagnes par les silènes tel que décrit par P. Loti, qui bien que charentais me semble-t-il n'avait jamais vu ça.
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Cornus rex-populi
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