Vacances de mai 2015 (7 et fin)
Le lendemain, après avoir fait les misères de rigueur à la chienne…
… j’ai eu envie d’aller faire quelques photos d’une des rares espèces de renoncules terrestres (non aquatiques) à fleurs blanches. J’ai une attirance particulière vis-à-vis de ce que l’on pourrait appeler un bouton d’argent, par analogie avec les boutons d’or. Contrairement à ces derniers, il ne s’agit pas d’une espèce particulièrement commune. Elle se développe sur des sols particulièrement gorgés d’eau à cette saison. Je parle de Ranunculus aconitifolius L. (Renoncule à feuilles d’aconit), car il existe au moins une espèce proche.
J’en ai profité pour faire quelques photos du ruisseau de Brisecou, en aval du pont du dragon terrassé.
Je ne vous épargne par Poa chaixii Vill. (Pâturin de Chaix), une graminée des forêts humides plutôt rare.
Et grâce à la nouvelle flore de France, je n’ai plus de doute sur la présence de Polygala serpyllifolia Hosé (Polygala à feuilles de serpolet). Jusque là, bien que convaincu de la présence d’un autre polygala que celui montré ici, je n’avais pas pu me résoudre à conclure définitivement. Voici donc le site du dragon terrassé enrichi d’une nouvelle espèce.
Je suis allé à la recherche, vaine, d’Aquilegia vulgaris L. (Ancolie commune) pour un bouquet ou des photos. Hélas, la belle station repérée il y a quelques années, situées en bord de route, a été fauchée. Pourquoi s’obstine-t-on à faucher à ce point les bords de route, l’argument sécuritaire étant ici exagéré ? Probablement, parce que c’est « sale », car il s’agit à l’évidence de particuliers qui se sont permis de faucher, très amplement, les bermes de la route départementale. Le Silene dioica (L.) Clairv. (Compagon rouge) est répaudu sur une large part du territoire français et ne dénote aucune qualité particulière du milieu. Elle n’a(vait) pas beaucoup grâce à mes yeux. Et pourtant cette année, des floraisons particulièrement remarquables m’ont réconcilié avec elle.
Et la non moins banale Stellaria holostea L. (Stellaire holostée).
Puis, je suis allé à la pêche sur l’étang en barque. Après plusieurs dizaines de minutes d’essai de diverses cuillères tournantes, je décide de l’utilisation d’un poisson nageur articulé qui n’avait jamais, jusque-là, donné de résultats extraordinaires, mais qui permet de pêcher les aux peu profondes relativement encombrées. Après quelques lancers, je me fais prendre mon poisson nageur de façon extrêmement violente, lourde mais très rapide. Mais j’ai toute confiance en canne, moulinet et fil. Hélas, le géant de l’étang a eu raison de l’émerillon (qui n’est en principe pas le maillon faible). Je n’ai pas vu le brochet, mais il s’agissait assurément d’une très belle pièce comme on en capture rarement. C’est rageant d’être trahi ainsi par le matériel.
Le lendemain, sous le soleil, nous sommes rentrés en Flandre.