Louvre-Lens estival (1)
Mes parents avaient manifesté l’intérêt d’aller au Louvre-Lens, et en ce qui me concerne, j’étais assez intéressé pour aller voir l’exposition temporaire « Les désastres de la guerre. 1800-2014 ». Les deux fois précédentes où nous y étions allés, il y avait quand même énormément de monde. C’est pourquoi, il me paraissait indispensable d’y aller à l’ouverture, à 10 heures. Nous fûmes néanmoins surpris de constater que le « petit » parking était presque désert. Il faut croire qu’il y a moins de monde le samedi, qu’il n’y a pas tous ces cars de troupeaux de vieux en vadrouille organisée et que le reste du gros de la population aoûtienne est encore en vacances dans le sud ou vient plus tard. D’ailleurs, le musée a commencé à se peupler plus tard, sans toutefois atteindre les foules autrefois constatées.
Nous commençons par visiter l’exposition temporaire et nous avons bien fait. En effet, si les œuvres exposées montrent d’abord des choses assez « lointaines » dans le sens où on ne voit ni la mort de près, ni les souffrances (avec de notables exceptions comme celles de Goya, entre autres), l’affaire se corse de plus en plus, devient très proche de nous dans le temps ou l’espace, très familière. Nous sommes ressortis un peu secoués.
D’abord une série consacrée aux guerres napoléoniennes. Nous sommes accueillis par la seule œuvre faisant véritablement l’éloge de la guerre et la propagande du futur empereur, Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard peint par Jacques-Louis David entre 1800 et1803. Je n’ai pu photographier l’œuvre dans l’entrée, faute à de très vilains reflets. Je craignais le pire pour la suite, mais dans l’ensemble, il n’en fut rien.
Joseph Ferdinand Boissard de Boisdenier, Épisode de la retraite de Moscou (1835), huile sur toile.
Théodore Géricault, Le factionnaire suisse du Louvre (début du XIXe s.), lithographie.
Théodore Géricault, Retour de Russie (1818), lithographie.
Francisco de Goya, Scène de la guerre d’Espagne (1808), huile sur toile.
Yan Pei-Ming, Exécution, après Goya (2008), huile sur toile. Cela fait un drôle d’effet de voir ce tableau après avoir vu le précédent.
Francisco de Goya, Les Désastres de la guerre (1810-1815), 2 des 15 eaux-fortes.
Bernard-Édouard Swebach, Retraite de Russie (1838), huile sur toile.
Hans Hartung, T1921-2, T1922-1 (1921-1922), 2 huiles sur carton. Encore le thème cher à Goya.
Charles Meynier, Napoléon Ier visitant le camp de bataille d’Eylau, le 9 février 1807 (1807), huile sur toile.
Jean-Antoine-Siméon Fort, Combat d’Eylau le 7 février 1807 ; attaque du cimetière (salon de 1836), aquarelle sur papier.
Pinchas Burstein dit Maryan, Personnage [Napoléon] (1973), crayon de couleur sur papier fort.
Jean-Louis-Ernest Meissonier, Le voyageur (vers 1890), bronze.
Hippolyte (dit Paul) Delaroche, Napoléon à Fontainebleau, le 31 mars 1814 (1840), huile sur toile.
Caricature contre Napoléon Ier : L’Empereur pêchant à la ligne un cadavre (XIXe s.), eau-forte.