Semaine aoûtienne (5) : musée Rolin (seconde partie)
La suite de la visite du musée Rolin (on passe à l’étage).
Flandres (XVe s.), Mise au Tombeau, huile sur bois.
Attribué à Colyn de Cotter (XVe s.), Panneau de polyptyque : Mise au Tombeau, huile sur bois.
Pays-Bas du Nord (fin XVe s.), Volet de retable : le Christ descendant aux limbes des Enfers, huile sur bois.
Brabant (XVe s.), Couronnement de la Vierge, noyer polychrome. On peut voir le photographe grâce au reflets dans la vitrine.
Maître du triptyque d’Autun (Grégoire Guérard ?), Triptyque de l’Eucharistie (1515), huile sur bois. Assis devant pour contempler cette peinture, Fromfrom me commente les scènes et les personnages. Cela attire l’attention de la gardienne qui l’interpelle et du coup, nous fait remarquer certains détails comme la présence d'un chat présent dans l’ombre sous la table (près du pied droit de Jésus, à peine visible) et certaines expressions comme « c’est une autre paire de manches » puisque qu’on voit le personnage masculin sur la quatrième photo, qui a des manches en plus enroulées sur l’épaule et ligaturées.
Dans l’ensemble des trois pièces dont elle a la responsabilité, la gardienne (qui doit par ailleurs s’emmerder comme un rat mort), nous fait remarquer quelques autres bricoles intéressantes. Elle est un peu dépitée de voir que les guides touristiques (ceux des voyages organisés) ne s’intéressent qu’au fameux triptyque précédent, comme une vedette qui écrase tout. Pourtant, ces salles comportent bien d’autres merveilles. Nous avons même discuté un moment avec elle. Elle a eu le temps de nous raconter un peu sa vie et son travail lors de la fermeture du musée en hiver. Cela tranche avec le gardien que nous avions croisé au même endroit il y a huit ans, qui trouvait scandaleux la somme qui avait été dépensée pour l’achat d’une statue médiévale, et qui ne semblait pas intéressé le moins du monde par les objets qu’il gardiennait.
Claus de Werve (XVe s.), Saint-Évêque : portrait présumé de Jean Rolin, calcaire polychrome et doré.
Bourgogne (XVe s.), Tableau funéraire de Jean Drouhot, huile sur bois.
Claus de Werve (XVe s.), Vierge à l’enfant (dite Vierge d’Autun ou Vierge Bulliot), calcaire polychrome. Sans doute une des sculptures que je préfère.
Maître de Moulins [Jean Hey ?] (v. 1480), La Nativité au cardinal Jean Rolin, huile sur bois.
Attribué à Antoine le Moiturier (Bourgogne, XVe s.), Saint Jean-Baptiste, calcaire autrefois polychrome (ancien jubé de la cathédrale).
Attribué à Antoine le Moiturier (Bourgogne, XVe s.), Sainte Barbe, calcaire autrefois polychrome (ancien jubé de la cathédrale).
Attribué à Jean de la Huerta (XVe s.), Vierge à l’enfant, albâtre.
Ensemble de sculptures du XVe s. (ou périodes proches).
Il y avait donc aussi une exposition temporaire intitulée « De Goya à Delacroix : les relations artistiques de la famille Guillemardet ». Selon le site : « L'occasion de découvrir la fulgurante ascension d'un médecin bourguignon, Ferdinand-Pierre Guillemardet, qui, après avoir été maire d'Autun et député, sera ambassadeur de France en Espagne. Il sera alors peint par Goya. Il achètera aussi une série des célèbres "Caprices"du peintre espagnol. Nouant des liens d'amitié avec la famille Delacroix, les Guillemardet affichent un destin hors du commun. ». Le musée Rolin profite en effet d’un partenariat privilégié avec le musée du Louvre, mais la provenance des œuvres est bien plus large que ça. En toute honnêteté, à part quelques-unes d’entre -elles, je ne suis pas tombé raide d’admiration devant cette exposition. Même si j’ai vu et appris quelques bricoles intéressantes, nous n’avons pas approfondi la chose avec Fromfrom. Peut-être n’étions-nous pas motivés outre mesure par le sujet.
École Jacques-Louis David (1794), Portrait de Ferdinand-Pierre Guillemardet, huile sur toile.
Eugène Delacroix (1835), Portrait de Félix Guillemardet, huile sur toile. Delacroix fut proche de la famille Guillemardet, en particulier de Félix.
Eugène Delacroix (v. 1816), Autoportrait, huile sur toile.
J’aime beaucoup ces portraits de Delacroix
Un portrait de Dominique Ingres. Je ne sais pas de qui.
Il y avait pas mal d’œuvres de Goya, essentiellement des gravures sous vitrine. Je n’ai pas du tout accroché.
D’après François Chauveau (XVIIe s.), L’enlèvement d’Europe, grand plat à décor à istoriato, faïence de Nevers.
Nous quittons l’exposition temporaire, pour revenir à la collection permanente (XVIIe – XXe siècles).
Plat décoratif : Suzane et les vieillards, faïence d’Italie (Abruzzes), XVIIIe s.
Attribué à Aniello Falcone (XVIIe s.), Le martyre de saint Sébastien, huile sur cuivre. Plume me pardonnera la qualité, mais il était impossible d’éviter davantage les reflets.
Attribué à Mathieu Le Nain (XVIIe s.), L’Annonciation, huile sur toile. Pour Calyste et les autres.
Georges Becker (XIXe s.), Portrait de Renée Peltier, huile sur toile.
André Sureda, Les derviches turcs tournant, 1930, huile sur toile.
Je vous passe les œuvres contemporaines exposées au dernier étage qui n’étaient pas photographiables et qui n’avaient pas d’intérêt à mes yeux. L’entrée au musée nous permettait d’aller au cellier du chapitre (XIVe s. mais non photographié car dans l’obscurité) où était diffusé un film en trois dimensions sur le grand tympan de la cathédrale de Gislebertus.
Nous pénétrons d’abord par erreur dans la cour de la Maîtrise.
Angle inédit pour la tour Saint-Léger du palais épiscopal (XIIe-XIIIe s.).
Vestiges d’une chapelle de l’ancienne cathédrale Saint-Nazaire. Cet édifice a une existence attestée depuis au moins 532. Elle a été détruite en 731 par les Sarrazins, puis reconstruite peu après, mais sans jamais être achevée. Un texte d’archive de Rouen du XVIIIe s. affirme sans rire que si elle avait été terminée, elle aurait été une des plus belles cathédrales de France. Elle est finalement démolie en 1783 (elle menaçait ruine depuis un moment déjà). La ville a donc eu deux cathédrales officielles durant sept siècles.
Autres bâtiments autour de l’ancien ensemble cathédral Saint-Nazaire.