Semaine aoûtienne (3) : sur les contreforts occidentaux de la côte chalonnaise
Le dimanche, nous partons en compagnie de mes parents dans le nord-ouest du Mâconnais, notamment pour aller chercher du vin blanc. Nous tombons sur un des « contributeurs » de la coopérative (habituellement, nous traitons avec des vendeuses, compétentes par ailleurs, contrairement à d’autres maisons). Celui-ci a voulu nous faire goûter davantage de vins que nous l’aurions espéré. J’ai trouvé que l’une des cuvées qui autrefois m’enthousiasmait, était moins plaisante, plus raide, plus acide. Le vigneron a fini par se ranger à mon idée et nous sommes tombés d’accord pour dire que la cuvée de base était supérieure. Bien sûr, l’effet millésime joue à plein et c’est tant mieux. Mon père, lui, s’accommodait fort bien des cuvées les plus prestigieuses et nous ne pouvions que lui donner raison. Le vigneron a fini par nous resservir plusieurs fois (Fromfrom beaucoup moins, il fallait conduire) et la conversation fut très plaisante.
Au retour, le premier arrêt, sur les contreforts occidentaux de la côte chalonnaise, fut pour Saint-Gengoux-le-National. L’église Saint-Gengoux possède un clocher du XIIe s., sauf la flèche ajoutée de Viollet-le-Duc. La tour à côté date du XVIe s. et a été construite pour accéder aux cloches et sans doute pour surveiller les alentours.
Quelques maisons dont celle avec la haute échauguette du XVIe s. appartient à la maison des Concurés (presbytère). Pour la maison blanche, je n’ai trouvé aucune information malgré ses curieuses colonnes engagées sculptées proéminentes.
Et le donjon, ce qui reste de l’ancien château du XIIIe s. Au pied, un grand lavoir du XIXe s.
La seconde étape est à Bissy-sur-Fley afin de découvrir le château de Pontus de Tyard qui nous avait fait de l’œil lors de précédents passages. Pontus de Tyard fut un poète de la Pléiade. Le château initial date du XIIe s., mais il semblerait que seuls des éléments des XVe et XVIe siècles soient visibles aujourd’hui. Le château est animé et restauré par une association.
Un peu en dessous, l’église Notre-Dame-de-la-Nativité des XI-XIIe siècles. La satue de la Vierge est du XVe s.
Le clocher va donner de la voix. Non ?
Si !
Le village tout proche de Germagny accueille la petite église de l’Assomption (XIIe s.) qui était fermée.
A peine plus loin, nous terminons la visite par un arrêt à Saint-Micaud, également connu pour son menhir monumental, où l’on trouve l’église Saint-Michel (actuellement Saint-Pierre). Le clocher et la première travée du chœur sont du XIIe s., la seconde du XIVe s. La statue de saint Jean-Baptiste est du XVIe s.