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Cornus rex-populi
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30 septembre 2013

De champignons en châteaux

Samedi, je me suis levé de bonne heure (soit un petit peu plus tôt que d’habitude le week-end), car j’avais l’intention d’aller rechercher des champignons dans un endroit repéré il y a deux ans et où je savais qu’il y poussait des bolets (diverses espèces). Hélas, il n’y avait rien parmi cette famille de champignons et pas grand-chose dans l’ensemble. Il faut dire que la forêt est très fréquentée (trop fréquentée, générant pas mal de tassements des sols et de nombreux déchets) et que je n’étais pas le premier à battre le bois malgré l’heure précoce. Il faut dire aussi que des arbres ont été abattus, ce qui a un effet à double tranchant sur les quantités de champignons susceptibles d’y pousser. Je pense néanmoins que dans cette forêt, c’était encore un peu tôt ou bien qu’ils ne pousseront que peu cette année ?

J’ai pensé à Plume en trouvant Macrolepiota procera (Scop.:Fr.)Singer (Coulemelle, Lépiote élevée), mais ce qui m’a frappé, c’est l’endroit où je l’ai trouvé : en pleine forêt et plutôt sombre, ce qui est curieux. Du coup, devant cette bizarrerie, ce doute et ne voulant pas prendre de risque, je n’en ai pas ramassé et je n’ai donc pas goûté la recette plumesque. Mais objectivement, il n’y a pas de doute, c’était bien cette espèce.

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Il y avait aussi un jeune individu d’Amanita citrina (Sch.)S.F.Gray (Amanite citrine).

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Lycoperdon perlatum Pers.:Pers. (Vesce de loup perlée)

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Et autres bricoles indéterminées (jai eu du mal à prendre des photos correctes car il faisait particulièrement sombre).

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Sur le retour, je vois cette tour. Je n’ai trouvé aucune information précise, il semblerait qu’il s’agisse d’un ancien château d’eau (Arques, Pas-de-Calais).

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Pas très loin, le château (du moins ce qu’il en reste) de Philippe de Commynes. En fait, ce château de Renescure (Nord) est plus ancien puisqu’il a été construit initialement au XIIe s., puis reconstruit en 1436 par Colard II de la Clyte, bailli de Flandre et chevalier de la Toison d’or. Le fils de Colard II de la Clyte, Philippe de Commynes est né en 1447 et deviendra chambellan du duc de Bourgogne, Charles de Téméraire, avant de passer à l’ennemi Louis XI. La tour du château de Renescure a été restaurée au début des années 1970 et est devenue la mairie de la commune. Sur la porte monumentale existe toujours une niche ornée de l’écu de la famille de la Clyde porté par deux anges.

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26 septembre 2013

Deux mondes

Il existe deux mondes qui se combattent violemment et qui pourtant ne se connaissent pas, ne se comprennent pas, « fonctionnent » complètement différemment, s’obstinent à défendre des positions éculées opposées et où la caricature exacerbée est la règle. La guerre qui existe entre ces deux mondes est d’autant plus vive que les passions sont souvent décomplexées. Il se trouve que je crois assez bien connaître ces deux mondes ce qui est rare, et sans doute, bien trop rare. Si ces deux mondes se rencontraient plus, il y aurait probablement moins de problèmes et tout le monde aurait à y gagner. Toutefois, quand je me dis assez bien connaître ces deux mondes, c’est une façon de parler car il y a des choses qui m’échappent complètement et part et d’autre. On pourrait aussi rêver que l’un de ces deux mondes disparaisse. Ce serait une possibilité, à condition que l’on fasse disparaître le bon. Et à n’en pas douter, l’un est meilleur que l’autre. Mais lequel ? J’ai mon idée sur la question.

Le premier monde, j’y ai été confronté depuis mon plus jeune âge, c’est-à-dire à une époque où je ne marchais pas encore (des photos l’attestent). D’ailleurs, je ne devrais pas parler de ce monde dans sa globalité, mais seulement de l’une de ses péninsules où mon grand-père maternel, puis mon père jouèrent un rôle primordial. Mon grand-père tout d’abord était un représentant, une sorte de chanoine très atypique par rapport au commun de la population « religieuse » de ce monde, et était néanmoins respecté et craint, y compris par les évêques et l’archevêque. Mon père en fut partiellement le fils spirituel, même s’il s’est parfois écarté de la sainte doctrine avant de s’en rapprocher à nouveau. Contrairement aux gamins de mon âge acceptés dans ce monde pour en devenir adepte à plus ou moins brève échéance, mes parents m’en ont très longtemps tenu à l’écart des cérémonies les plus retentissantes. J’en étais d’ailleurs profondément frustré, même si je le montrais peu. Puis vint le temps où l’on commença à m’initier, à me faire participer et même parfois à me faire officier en cachette du reste de la confrérie. Et puis il y eut le jour où, en Bourgogne, on me confia peu à peu complètement les rênes comme maître de cérémonie, toujours en cachette, à une époque où l’on pouvait encore se dissimuler. Le point culminant de ses messes secrètes fut atteint le 1er novembre 1993. La chose étant désormais trop lourde à porter, on dut officialiser mon ordination l’année suivante afin de pouvoir œuvrer au grand jour. Un grand jour néanmoins tout relatif puisque tout en restant complètement dans l’orthodoxie sacerdotale, on restait néanmoins pour le moins discret.

En dehors de cet archipel très spécial de, ce monde est bien moins extraordinaire, beaucoup plus banal et finalement assez représentatif de la beaufitude moyenne de la population générale, de sa médiocrité latente et du peu d’intérêt que l’on peut y attacher. On y trouve pourtant force gourous et autres charlatans capables de faire illusion face à une large majorité de la population. C’est aussi un certain pouvoir de séduction souvent inculqué de père en fils (oui, les femmes sont presque exclues de ce monde) dans une société amplement repliée sur ses traditions, brandies comme des étendards. Une société qui a largement tendance à caricaturer le camp adverse et à le rendre coupable de dire des vérités dérangeantes, tout en convoquant le bon sens paysan. Un bon sens pourtant singulièrement altéré par l’aveuglement de celui qui fonce droit dans le mur en accélérant encore.

Au début des années 1990, j’avais déjà sérieusement entamé mon entrée dans le second monde. Ce monde ennemi du premier, et réciproquement. Un premier monde dont on ne peut parler au second sans se mettre en difficulté et où on peut facilement passer pour un traître (la réciproque est moins vraie). Un second monde où j’ai donc manœuvré en sous-marin, me rapprochant d’années en années de l’épicentre. Ce monde se caractérise par une population plus modeste que le premier. Cette population est dans l’ensemble culturellement et intellectuellement plus aboutie que celle du premier monde, mais il y a aussi de parfaits incultes, lesquels sont d’ailleurs souvent les plus enclins à donner des leçons à tout le monde. Ce second monde, j’ai aussi fini par en devenir un chantre tout ce qu’il y a de plus significatif, au fur et à mesure que je commençais à me désengager du premier monde.

Or, il est possible d’appartenir à ces deux mondes. Il n’est pas nécessaire d’être particulièrement intelligent pour cela, il faut juste réfléchir un peu. J’admets volontiers que cela n’est sans doute pas donné à tout le monde, surtout quand les chefs du premier monde tentent de survivre en pratiquant çà et là, la politique de la terre brûlée, quand les chefs du second monde ne tentent pas d’accompagner les efforts des honnêtes citoyens du premier. Et moi, que fais-je au milieu de tout cela ? Je ne me tais pas, je suis discret et je me demande quand je quitterai le premier monde, sans pour autant succomber aux facilités du second, ce que de toutes façons, je me suis toujours interdit de faire, au nom de la science et de ma raison, qui a défaut d’être la meilleure, est dénuée d’idées prêtes à penser. Du moins, je l’espère.

25 septembre 2013

Réponses au grand concours du premier jour de l'automne

A) Agrostemma githago L. (Nielle des blés) est une plante annuelle messicole qui a fortement régressé en France, a totalement disparu de régions entières. Ses graines sont toxiques et étaient autrefois redoutée quand elles étaient mélangées aux grains de blé. J’en avais semé dans le jardin et voici la récolte partielle que nous en avons faite.

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B) Photo prise en juin 2005 en Lorraine du côté de Vic-sur-Seille. Il s’agit de végétations halophiles se développant à l’occasion de sources salées, ici à Salicornia emericii var. vicensis (J.Duvign.) J.Duvign. (Salicorne de Lorraine). En réalité, ce taxon n’aurait finalement pas de valeur, car il s’agirait d’une « banale » Salicornia stricta Dumort.

C) Cap Gris-Nez (Pas-de-Calais)

D) Glebionis segetum (L.) Fourr. [= Chrysanthemum segetum L.] (Chrysanthème des moissons).

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E) Pointe du Hoc (Calvados). Nous n’y étions pas allés pour visiter les sites du débarquement de juin 1944, mais dans le cadre d’une étude de sensibilité du littoral aux pollutions marines.

F) Record mondial du plus gros cornet de frites. La suite est, par exemple ici. Inutile de dire que nous n’avons pas participé à cette couillonnade ringarde d’initiative privée. Enfin, cela reste bon enfant.

22 septembre 2013

Grand concours du permier jour de l'automne

A) Qu’est-ce ?

Indice n° 1 : c’est rare.

Indice n° 2 : mon grand-père en aurait peut-être fait un arrêt cardiaque avant l’heure.

Indice n° 3 : photos prises hier.

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B) Où est-ce ?

Indice n° 1 : photo anté-cornuso-fromfromienne (pour la date).

Indice n° 2 : c’est atypique.

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C) Où est-ce ?

Indice : facile, la photo date de cet été.

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D) Quelle est cette espèce ?

Indice : a un lien avec A.

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E) Où est-ce ?

Indice : les photos datent du jour du « tombage » dans les pommes de Fromfrom précédent l’entrée dans la salle d’examen pour sa première inscription au concours écrit de professeur des écoles.

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F) En ce jour précis, à quel événement de type mondial se réfère cette image ?

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19 septembre 2013

Chapeau fromfromien

Il est comment le chapeau de la marquise ?

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16 septembre 2013

Balade artésienne

Ce week-end, c’était donc les journées du patrimoine. Nous ne sommes allés nulle part samedi parce qu’il ne faisait pas beau, contrairement au temps que l’on nous annonçait pour dimanche. Cela faisait longtemps que j’en avais entendu parler, mais je ne m’étais jamais décidé à y aller. Et puis il y a une quinzaine de jour, j’ai vu une belle photo aérienne de l’édifice sur un poster, alors cela m’a motivé pour y aller. J’avais tenu secrète la destination pour qu’elle ait la surprise, car ce genre d’édifices n’est pas très fréquent dans la région. Et il se trouve que cela ne se trouve qu’à 44 km de la maison. Ça, c’est pour répondre à Plume, c’est donc pas très loin même s’il faut compter une heure pour y aller. Pourquoi n’y étions pas encore allés ? Je n’avais peut-être pas bien pris conscience du côté sympa de ce coin de l’Artois.

Il s’agit donc du château d’Olhain, originellement un château-fort (XIIIe s. et XVe s. initialement) dont il reste encore de beaux éléments malgré les destructions et reconstructions. Trois ponts permettaient, d’abord de franchir la rivière, ensuite un pont-levis pour accéder à la basse-cour et enfin un second pont-levis pour parvenir au château. La basse-cour est encore de ce jour le siège d’une exploitation agricole (les propriétaires sont agriculteurs). On compte pas moins de 101 marches pour monter dans la plus haute tour. Comme il y avait beaucoup de monde, cela a été assez difficile de monter jusqu’en haut, mais même la marquise y est parvenue.

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Puis nous sommes passés voir le dolmen, sur la même commune.

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Enfin, j’avais envie de passer voir le donjon de Bours (XIVe s.), actuellement mairie de la commune du même nom. Hélas, il y avait une fête locale (brocante et animations médiévales) et le site était difficilement accessible. Il y avait des visites guidées organisées à l’intérieur, mais devant le trop plein de visiteurs, nous avons finalement renoncé. Il s’agissait en réalité d’un logis noble. Malgré les apparences, les murs sont assez minces ; des escaliers sont même aménagés à l’intérieur de certains murs.

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16 septembre 2013

Funeste journée

Après son hospitalisation fin août, j’ai appris ce matin le décès d’un blogueur, alors âgé de 82 ans. J’avais fait sa connaissance, virtuelle, aux alentours du printemps ou de l’été 2006. C’était Patriarch. Il était malade depuis longtemps, mais tenait le coup malgré les épreuves et bloguait sans doute une bonne partie de la journée vu le nombre incroyable de blogs qu’il visitait et toutes les réponses individuelles qu’il faisait à ses nombreux commentateurs. Je commentais assez rarement chez lui, mais lui était régulier et fidèle sur ces pages. Maçon (fumiste) de profession, il s’émerveillait fréquemment de voir certaines constructions (églises, châteaux) que je montre ici et rendait hommage au travail remarquable des compagnons médiévaux ou d’autres époques. Il arrivait qu’il ne saisisse pas toutes les subtilités de ce que je racontais ou montrais, ce qui pouvait de temps en temps agacer. Mais cela n’avait pas d’importance car Walter (c’était son prénom) était d’une extrême gentillesse, nous souhaitant systématiquement une bonne journée ou une bonne semaine, à Fromfrom et à moi. Reste son épouse Éliane qui était parfois derrière Patriarch. Mes pensées l’accompagnent. Et ses enfants et petits-enfants que je ne connais pas du tout.

Et après une journée merdique au boulot pour cause de panne sévère d’électricité, j’apprends ce soir le décès du frère de Calyste. Force est de constater qu’il s’agit là d’une bien funeste journée. Calyste, comme tu ne souhaites pas de commentaires, je n’en dirai pas davantage ici, si ce n’est que nous pensons bien sûr à toi, avec toutes nos amitiés.

Je passe à autre chose, parce qu’il faut que ceux qui restent vivent et de préférence bien et longtemps.

15 septembre 2013

Interlude

En forme de concours...

Journées du patrimoine, certes...

Mais où ?

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Et Plume n'est pas obligée de rester discrète.

12 septembre 2013

Un homme

Je ne l’entendais plus ces dernières années. Il ne détenait certainement pas la vérité, mais j’aimais beaucoup ce qu’il diffusait. Philosophe, scientifique, c’était aussi un humaniste, tout simplement un homme qui m’a touché. On en a assez peu parlé dans les grands médias. Albert Jacquard est mort hier.

10 septembre 2013

Réplique au rouleau compresseur (2)

Certains se souviennent peut-être de cette note de novembre 2012 au sujet de la bataille juridique au sujet du remblaiement illégal d’une zone humide. Eh bien, à la demande du propriétaire, l’expert agronome et l’avocat ont répliqué. Les services de l’État nous ont à nouveau demandé de donner un avis sur le rapport de l’expert et de fournir un petit travail dexpertise complémentaire. Sur l’avis, je m’y suis encore collé. Il y avait un peu moins d’âneries scientifiques dans le nouveau rapport, mais il y en avait encore ce qui ma permis une nouvelle fois de faire la démonstration de lincompétence de cet expert. Je précise toutefois que cette incompétence n’est pas forcément visible de la part des services juridiques du préfet (ou autres représentants), ni par un juge, ni même par un avocat. Ceci dit, le préfet s’appuie pleinement sur ce qu’on lui dit. Cette incompétence est doublée d’une mauvaise foi caractérisée, d’une grave malhonnêteté qui consiste à reprendre certains de nos arguments et de les détourner à son avantage pour leur faire dire ce qui l’arrange, façon café du commerce, en essayant de dénigrer notre travail d’expertise avec des propos fallacieux. Du grand n’importe quoi, qui n’a bien entendu pas résisté à mon nouveau passage au rouleau compresseur. Il n’empêche que je n’en reviens pas que cet expert ose contester. Mais « Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît ».

Sur le fond, je n’ai pas d’inquiétude, mais l’avocat a évoqué en conclusion un principe de non rétroactivité de la loi et je pense qu’il va gagner grâce à ça (les services de l’État semblent en douter, moi beaucoup moins). En effet, l’infraction initiale date de 2004 et l’arrêté ministériel définissant de manière très précise les fameuses zones humides date de 2008 (avant, la définition était plus vague).

Avec mon directeur, on s’est demandé si les premiers rapports fumeux de l’expert et surtout de l’avocat (parce que l’expert reste une bille) ne l’ont pas été à dessein afin d’encaisser des honoraires juteux avant de porter le coup de grâce seulement à la fin. Enfin, on n’en sait rien et de toute manière, la zone humide même abîmée (mais a priori peu intéressante dès le départ) le restera parce que si le propriétaire recommençait à déconner, il aurait pour le coup de sérieux problèmes.

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